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EAN : 9782020100304
247 pages
Seuil (01/01/1989)
4.5/5   3 notes
Résumé :

Quels sont les mécanismes du vivant, aux niveaux de la cellule, de l'organisme, des écosystèmes ? En quoi le paradigme de l'autonomie renouvelle-t-il notre façon de concevoir les activités cognitives des êtres vivants ? L'Auteur prend acte du fait que l'autopoièse, modèle d'analyse des systèmes vivants qu'il a mis au point avec son collègue Humberto Maturana, entre en conflit avec le modèle standard.

L'ouvrage identifie deux points de vue dua... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une autre manière de faire un pas de côté, ou plutôt lorsque le pas ne va pas du côté attendu …
La relecture 25 ans après de « Autonomie et Connaissance, Essai sur le Vivant » de Francisco VARELA a permis de fixer bien des intuitions mises en pratique depuis lors, et surtout a permis de mieux visualiser ce dont il est question.
Nous croyons maîtriser le Monde et le Connaître alors que nous ne faisons que projeter dans nos recherches ce que nous « attendons » de lui, et surtout comment le manipuler à notre avantage … ce qui est très souvent une bonne chose du fait de « découvertes » mille fois utiles pour une vie meilleure, mais laissant de côté la vraie réalité « interne » aux « choses » … Ce qui explique les ravages que le « Progrès » a commis et sur lesquels nous fermons les yeux tellement émerveillés que nous sommes par notre « Intelligence » … Car chaque fois que nous « intervenons sur les choses » (le Monde, la « Nature ») nous ignorons (volontairement ?) ignorer ce que « pensent » les choses, le Monde, la Nature …
Car tout système de choses, le Monde, la « Nature » pensent, pas comme nous bien sûr, mais ils ont tous une connaissance globale de « ce qui leur arrive », soit par réarrangement à l'intérieur d'eux-mêmes, soit par une modification venue de l'extérieur.
Il faut « penser » les systèmes comme 1) ayant une « frontière » (la peau, les membranes etc mais aussi les limites des groupes, des sociétés, des langages…) permettant de se « reconnaître » comme « autre »* 2) ressentant en permanence tout ce qui « arrive » venant de l'extérieur comme de l'intérieur, et qui apporte une modification, une déstabilisation interne, ce qui équivaut à une « connaissance de soi » 3) capables d'adaptation permanente pour rétablir la stabilité du système, pour éviter de « mourir » (pour les êtres vivants) ou d'éclater comme une civilisation, une société (ou un hôpital, un commerce !). Il faut réellement penser un système comme capable de « se penser » soi-même quelle que soit sa structure (cellule, hôpital, nation, système immunitaire ou nerveux etc etc ) .
Ce qui fait que chaque fois que nous les Homme Modernes nous « créons », que nous intervenons sur le vivant ou sur un groupe, une société sans tenir compte des réaménagements internes liés à cette intervention, nous avons bien des chances de « dépasser les limites » en justifiant notre bévue par un « Mais puisque ça nous rend service -ou puisque ça (leur) montre que c'est moi le chef et que moi je « sais » ! ». Et dépasser les limites n'est que la façon de détruire cette « frontière » qui seule fait que le système peut persister en se pensant comme système !
Ce qui veut dire que ressentir « ce qui se passe entre » est en fait savoir défendre notre « frontière » contre les « agressions extérieures » comme contre les « désordres internes » .
Et cette façon de « se ressentir » a lieu en temps réel, synthétisant à chaque instant tous les paramètres en interaction, et juste comme le montre le Physique Quantique, s'auto-équilibrant par des réarrangements internes instantanés permanents.
Et ce qui veut dire que la « Science » ne voit qu'un côté de la Réalité lorsqu'elle impose sa « Vision des Choses » au détriment de la construction d'une plus grande connaissance de la structure de la « Chose » elle-même. Et elle peut « tuer la Chose » (notre Planète vivante ?) en détruisant la possibilité de ces réarrangements permanents.
*PS important : être « Autre » ne veut surtout pas dire se détourner des « Autres » (ni même les « haïr »), bien au contraire ; mais savoir « composer » avec eux, et savoir que si cet « Autre » (semble) m'agresse(r) c'est parce que ma « frontière » est devenue incertaine et que mon système est en train de mourir par manque de « connaissance de soi-même » (cf Ukraine, immigration, racisme, écologie etc) …
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Un système auto poïétique est organisé comme un réseau de processus de production de composants qui (a) régénèrent continuellement par leurs transformations et leurs interactions le réseau qui les a produits, et qui (b) constituent le système en tant qu'unité concrète dans l'espace où il existe, en spécifiant le domaine topologique où il se réalise comme réseau. Il s'ensuit qu'une machine auto poïétique engendre et spécifie continuellement sa propre organisation. Elle accomplit ce processus incessant de remplacement de ses composants, parce qu'elle est continuellement soumise à des perturbations externes, et constamment forcée de compenser ces perturbations. Ainsi, une machine auto poïétique est un système à relations stables dont l'invariant fondamental est sa propre organisation (le réseau de relations qui la définit).
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