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Critiques de Frank Klarczyk (68)
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Mort point final



«Il faut ici bannir tout soupçon de ton coeur,

il faut en chasser toute vile crainte.»



Imaginez-vous ce professeur de français, tout à fait ordinaire.

Nulle le temps de sortir vos cahiers, que celui-ci

Tiens son arme ainsi dirigée sur sa classe.

Entrez ainsi donc, aux premières loges du dernier «Act»

Nommée: la divine comédie, ( Douces références à «Dante»).

Sans autre issue qu' «écrire» la dictée récitée... ou «mourir».

Intense polar, amenant à quelques souvenirs Kingiens.

Tenir le cap, parce qu'une seule faute vous sera permise.

Et tenter de survivre jusqu'à l'arrivée des secours.





LéGer résumé? Toutes histoires nous réserve son lot de surprise, et Frank Klarczyk sait jouer de ses lignes.



Bonne petite histoire, qui se déroule en deux temps, courte de 189 pages. L'écriture est fluide, et ne comporte aucune explication inutile. Je n'ai pas relevé d'incohérence, et le texte est solide. J'ai trouvé les dialogues des jeunes en récréation, ou par messages, un peu typé, (amplifié), mais rien de bien méchant. Je crois que d'une certaine façon, cela appuyait ce que l'auteur voulait nous faire ressentir, dans la compréhension du geste à venir.



Le roman démarre sur les chapeaux de roue, et nous pose immédiatement dans le contexte. Il a une maîtrise certaine de la langue française et de la syntaxe. Sans jeu de mot, sur l'histoire! Absolument rien à en redire. Son style, et ses références, ajoutent un petit + au roman, ouvrant notre esprit sur d'autres univers, tout en restant à la fois sérieux et structuré!



Tout le roman ne se passe pas en huit-clos dans la classe prise en otage, il y a aussi une partie extérieur dans le second temps, où les choses se compliquent et offre une petite course poursuite, avec ses rebondissements!



L'unique bémol à mes yeux, (ou mon cœur), c'est les émotions!



Une fois passé le choc de l'impact initial, c'est rapidement répétitif.



Je crois que ce roman aurait gagné en profondeur, si l'on avait pu suivre la vie de certains élèves. En savoir plus que leur dernières pensées, ce qu'étaient leur vie de famille, leurs peurs, leurs problèmes ou même leurs joies. Et ainsi se sentir concerné et cruellement affligé par l'injustice de leurs morts.



Je conseille ce roman, car il est bien écrit et que l'auteur à de très bonnes idées.



Lana.C



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Sanglante vérité

Gabriel a fait ses débuts dans la police de Paris où les grosses affaires s'enchainent, avant de se faire muter dans un département du Sud-Ouest sur demande de sa femme. Elle y voit tranquillité et qualité de vie pour leur fille Manon. Lui craint désespérément la routine et l'ennui. Rassurez-vous ! L'affaire qu'il doit résoudre dans cet opus saura réveiller ses réflexes d'enquêteur : Une tuerie dans un local désert, plusieurs hommes sauvagement abattus ; tellement sauvagement que les enquêteurs pensent à un tueur en série. L'unique témoin, sur le point de sortir du coma, se fait dès le départ violemment assassiner à l'hôpital. Et ce n'est que le début d'une longue série de meurtres barbares visant ceux qui s'approchent un peu trop de l'enquête… Gabriel et sa famille compris ! Sauf que de la drogue retrouvée sur place va les faire explorer la piste d'un nouveau grand réseau sur le marché, celui de la Black Dream ; une drogue… très spéciale.

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Je voulais un roman policier qui se lise tout seul pour me vider la tête entre deux pavés. Je ne connaissais pas l'auteur mais il dédicaçait ses livres dans la librairie où je flânais et a engagé la discussion gentiment. Il y avait le recueil de nouvelles pour les orphelins de police - comment résister ? Et puis les siens. le roman policier n'est pas ce que je lis le plus mais Franck Klarczyk est lui-même policier, et j'aime le réalisme des auteurs qui connaissent leur sujet. Alors je suis repartie avec ses romans. En prime, je connaissais la région qui sert de décor, ce qui pouvait être sympa pour se plonger dans l'histoire même si, finalement, ça n'a pas été décisif pour l'immersion ni dans mon appréciation.

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Côté expérience du métier, l'histoire roule toute seule. Pas de temps mort, des réactions de personnages plausibles, un bon équilibre entre le récit de la vie de famille du héros et de sa vie professionnelle. Franck Klarczyk m'avait prévenu que ce n'était pas le roman où la psychologie des personnages était la plus développée, contrairement au suivant (que j'ai pris aussi, du coup^^, à suivre). Mais, en l'occurrence, je la trouve bien équilibrée avec l'action donc ça ne m'a pas fait défaut, d'autant que c'est ce que je cherchais : un roman pas prise de tête. La plume est fluide, sans grosses maladresse - c'est ce que je crains le plus chez les premiers romans d'auteurs dont ce n'est pas le métier. Les dialogues, peut-être, manquent parfois un peu du naturel et du percutant de ceux d'un Olivier Norek, (quelques « cela » qui trainent au lieu de « ça » mais rien de rédhibitoire ni de vraiment lourd, ça a sûrement progressé dans les suivants).

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Reste le plus important dans un polar : Et l'histoire ? Eh bien elle est sympa parce que l'auteur nous fait tiquer sur un indice au début, mais nous le fait croire sans importance car contradictoire avec tout le reste. du coup même si ça m'est resté dans un coin de la tête, j'essayais de chercher ailleurs… Alors qu'il arrive finalement à expliquer parfaitement les contradictions pour se servir de la piste de départ ! Un bon retournement donc, que ses explications rendent plausibles en tous cas à quelqu'un qui, comme moi, connaît trop peu le milieu de la drogue pour savoir si ça existe ou pourrait exister. Ca fait un peu peur, d'autant qu'on retrouve le même flic dans l'histoire suivante !! Mais l'auteur ne nous laisse pas nous appesantir : ça y est, en une soirée de lecture c'est déjà fini ! Mission détente accomplie !
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Mort point final

Il n’y a pas si longtemps encore, l’enseignement était un sacerdoce. Un métier qui avait une valeur ajoutée. Mais d’année en année, le métier est dévalorisé, et le niveau des élèves nivelé par le bas.



Franck Klarczyk pointe cet état de fait dans un roman court et tendu. Avec la mort comme point final.



Qu’on soit bien clair, Mort point final n’est pas un pamphlet mais bien un thriller ancré dans notre société. L’auteur a choisi de proposer un format assez ramassé (190 pages) et d’y développer un rythme haletant ; de quoi ramasser le lecteur à la petite cuillère à la fin. Une intelligente manière de mélanger divertissement et questionnements, et une belle preuve que le thriller peut être le terrain de jeu de réflexions sociétales.



Franck Klarczyk est à la fois un défenseur de la langue tout autant qu’un admirateur de la littérature populaire. Il se permet de proposer un professeur de français clamant La divine comédie de Dante tout en ne cachant pas son admiration pour l’œuvre de Stephen King. La boucle est bouclée en beauté.



Tout ne m’a pas semblé parfait dans ce récit qui aurait mérité davantage de développement, à mon sens. Il y avait de quoi aller plus loin avec une telle trame de fond. Mais on sent bien que c’est un parti pris de l’auteur que de privilégier la tension, et c’est un choix qui se respecte.



Le récit est continuellement au bord de la rupture, et la violence prend clairement à la gorge. Étonnante manière de défendre une institution scolaire bafouée d’en haut comme d’en bas, tout en dictant un tempo d’enfer.



Franck Klarczyk sait manier la langue et les codes du thriller avec talent. Mort point final a de quoi être un bon point d’entrée dans l’univers d’un auteur à suivre avec intérêt (point d’exclamation).
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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22 V'là les flics

Il y a un bout de temps que je voulais me procurer ce petit bouquin. Je l’ai vu pas mal tourné sur les réseaux sociaux et pourtant j’y vais de moins en moins. Et le week-end dernier, l’occasion s’est présentée. Je rejoignais la ligue du chapitre 22 pour fêter ses 4 ans et Sacha Erbel était là. Aussi quand elle a sortie ses livres dont celui-ci, je lui ai dit, je le veux, mets moi deux exemplaires pour le faire gagner sur notre blog.

J’avais envie de le lire car dans tous ses auteurs contributeurs, il y avait quelques ami-es et quelques connaissances. Aussi je voulais absolument lire leur texte afin de me rendre compte de leur talent dans un exercice pas facile qu’est la nouvelle.

22 v’là les flics, comme son nom le dit si bien est écrit par des policiers ou d’anciens policiers. Toujours an active ou jeunes retraités. Des hommes et des femmes qui vivent leur métiers comme une passion, un sacerdosse.

Car vous l’aurez compris vous avez là un recueil de nouvelles à travers lesquelles les auteurs mettent en scène leur vécu dans la police mais pas que, il y parle aussi de l’enfance mais pas que…Mais c’est vrai que l’enfance, ici tiens une place importante. C’est vrai aussi et on le comprends que nos policiers sont souvent confronté au maux ou aux mots des enfants, des adolescents dans cette société qui va mal. Et on comprend que tout ceci puisse les toucher comme va nous toucher ses histoires qu’ils nous offrent. Enfin je vais pas tout vous révéler tout de même, hein !!!

Le recueil comporte les nouvelles suivantes : « Les Mouettes« , de Jean-Marc Bloch, « Ruben, d’Olivier Damien, « Une si belle journée« , d’Éric Dupuis, « La Petite« , de Sacha Erbel, « Zippo« , de Didier Fossey, « Entre deux tours« , de Christophe Gavat, « En lettres dorées« , de Christophe Guillaumot, « V.I.F.« , de Frank Klarckzyk, « Sur un aire de guitare« , de François Langer, « L’Obscurité dans nos cœurs« , de Rémy Lasource, « Nous pensons donc nous sommes« , de Paul Merault, « Si j’avais su... », de Patrick Nieto, « Briser les verrous de ma mémoire« , d’Éric Oliva, « La Nuit porte conseil« , de Lionel Olivier, « Qu’est-ce que je vais bien pouvoir dire aux enfants ? », de Jean-François Pasques, « Devenir une tueuse« , de Pierre Pouchairet, « Men-tensel« , de Jean-Marc Souvira, « Le Poids des mots« , de Danielle Thiéry, « Engrenage« , d’Emmanuel Varle, « Cosette au coin du feu« , de Luc Watteau et « Quand je serai grand« , d’Ivan Zinberg.

Vingt et une bonnes raison d’acheter ce livre. Près de 450 pages pour vous régaler, vous évader, vous faire peur, vous faire vibrer et aussi vous faire réfléchir et plus encore… Et tout cela en faisant une bonne action. Car en effet une partie de la vente sera reversée aux orphelins de la police.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Les crocs de la Corrèze

Deuxième roman des "aventures" de Gabriel Marcini (avec un c), lieutenant de police, nordiste d'origine, affecté en Corrèze, comme son créateur. Le voilà aux prises avec son passé, un peu, et avec une série de meurtres a priori commis par un chien.



Dans ce deuxième livre, l'auteur arrive assez subtilement à se sortir de la conclusion de son premier livre, et ainsi parvient à créer une ambiance très particulière, originale et prenante pour celui-ci. C'est réussi !



Policier lui-même, l'auteur donne une foule de détails sur la vie quotidienne du commissariat et du déroulement de son enquête, avec un style direct, court, qui convient très bien à l'ambiance "chargée" voire carnassière, du récit. Je me suis laissé prendre à la dynamique du récit, ses rebondissements, la lente approche vers le final.



Bien entendu, corrézien, briviste et malemortois, le tout d'origine, j'ai une sensibilité particulière pour ce qui a trait à mes terres d'origine. J'ai donc apprécié la manière de décrire cette cité paisible par un corrézien d'adoption.



L'auteur, rencontré au salon polar du sud en octobre 2016, est très sympathique. J'espère qu'il poursuivra dans l'écriture, même si cela doit conduire à imaginer des horreurs en Corrèze !
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Mort point final

J'avais rencontré Frank Klarczyk au salon Polar du Sud à Toulouse il y a quelques années. Comme il exerce, en tant que policier à Brive, ma ville natale, j'avais engagé la conversation et je n'avais pas été déçu. Frank est très sympa, abordable, simple, affable, c'est un plaisir de discuter avec lui. J'avais acheté puis lu ses deux premiers livres, et là, c'est le troisième.



Eh bien, c'est très réussi. Une histoire très originale, assez déroutante, un scénario bien ficelé qui tient en haleine jusqu'au bout, c'est un très bon livre. Et je ne dis pas ça parce que c'est un compatriote. Alors qu'il ne me restait que quelques pages, et que je m'apprêtais à lui écrire ce genre de critique très sympa, j'ai pris la peine de lire les critiques déjà présentes sur le site, ainsi que la note, et j'ai vu que mon point de vue était partagé. Cela ne fait donc que renforcer mon envie de rédiger ces quelques lignes.



C'est court, dynamique, je n'ose dire "vivant" vu le nombre de morts dans le bouquin, mais en fait, c'est complètement justifié par le scénario et donc on lit ça, certes en tremblant, mais je dirais assez naturellement.
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Sanglante vérité

Comme le héros de ce premier roman, Frank Klarczyk est originaire du Nord de la France, et travaille comme policier en Corrèze.



Le fil rouge de ce polar est une succession de meurtres, assez horribles, en Corrèze, et le héros doit également s'efforcer de faire le lien avec une nouvelle drogue, méconnue, aux effets dévastateurs. A partir de cette idée, le romancier a su bâtir une histoire très forte, sans temps mort, alliant investigation et surprise(s).



Premier roman, très réussi, j'ai hâte de lire le deuxième.



J'ai découvert cet auteur et ses deux livres au salon Polar du Sud de Toulouse. Etant corrézien d'origine, je me faisais un devoir de lire cet auteur, j'en suis à mi-chemin. J'ajoute que Frank Klarczyk est très sympathique, avec une certaine timidité, et que j'ai beaucoup apprécié de pouvoir discuter avec lui quelques minutes.



Je ne sais pas quelle sera la suite de ses doubles carrières, mais il a le potentiel de devenir un grand auteur après ce premier roman très prometteur.
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Flots Noirs

Chronique de Sérial Lectrice : Le petit avis de Kris pour Collectif Polar

En plus d’être un homme charmant, Frank est comme le bon vin, il se bonifie livre après livre.

Cette fois, l’auteur, en plus d’une enquête compliquée, attire l’attention sur cette maladie si peu reconnue, la maladie de Lyme.

Des médecins sont enlevés à Brive alors qu’un cadavre est retrouvé dans la rivière, mutilé et méconnaissable. Le lieutenant Gabriel Marcini, originaire du Nord, est chargé de l’enquête. Des indices le mènent jusqu’au 126e régiment d’infanterie, ce qui complique les recherches. Entre secret militaire et scandale sanitaire, le policier doit batailler contre sa hiérarchie pour élucider cette affaire.

Ses personnages sont fouillés et pour certains très attachants, telle Candice, et une histoire dans l’histoire qui met encore plus de sel ne gâche rien.

Les flots sont vraiment noirs à l’image de l’intrigue.

Pour les amoureux du vrai polar celui-ci est des plus réussi !
Lien : https://collectifpolar.blog/..
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Les crocs de la Corrèze

Oh my god, ça pique vite et fort en voilà une belle promesse.

Le travail et le fonctionnement de la police est décrit avec précision, cela est un sacré avantage pour l'auteur étant donné qu'il s'agit de son métier.



J'ai beaucoup aimé voir situer ce roman à Brive, entendre parler (lire plutôt mais on se comprend) de villes comme Gramat, Limoges ou encore mieux Cahors en sachant que c'est tout près de chez moi.

C'est une sensation confortable on se sent presque à la maison enfin il vaut mieux faire l'impasse sur le danger qui est proche...



Une équipe de policiers part en intervention pour une morsure de chien dans un parc.

S'imaginant un banal accident avec un petit chien de mamie, (sans que ce soit péjoratif) ils tombent sur un vrai massacre.

Marcini est un flic qui semble revenir de loin et surtout d'avoir une histoire pas nette, ses collègues s'interrogent sur cet homme nouvellement affecté à leurs côtés.

Quand une deuxième victime est découverte elle aussi dévorée par un molosse, le malaise augmente violemment et il n'est plus question d'un accident avec un chien errant.

Fil par fil la police Briviste va devoir démêler un écheveau pas si évident.



Au vu de la couverture on pouvait déjà soupçonner qu'un molosse serait de la partie, c'est un sujet que j'aime j'ai eu moi-même un bébé de 45kg, un dogue argentin victime de son apparence et pourtant une vraie pâte à modeler.

Dans ce thriller nous sommes face à un vrai monstre, impitoyable, avide de sang humain.

Frank Klarczyk a su retranscrire le danger, l'inévitable urgence de la bête se jetant sur ses proies pour les vider de leur substance vitale.



Ce que j'ai préféré ce sont les scènes d'action vous l'aurez compris elles sont saisissantes voire grisantes.

Comment peut-on jubiler devant l'horreur? Non non je ne suis pas folle c'est comme devant un film il se passe des choses en nous et bien avec un livre c'est pire, les détails sont décuplés.



A un moment j'ai été prise d'un sérieux doute et si je me trompais sur Marcini.

Son ancien équipier est prêt à tout pour le faire tomber et suite à ses antécédents les soupçons sont tout de même forts. Le lecteur va cogiter dans tous les sens...



Je me suis demandée si les phrases très courtes de ce roman n'allait pas entacher la fluidité de cette lecture et finalement il s'agit d'une signature originale.

Je recommande, c'est fort et non-conformiste!!

Maintenant je vous laisse je vais passer un moment avec mon chat (clin d’œil).
Lien : http://leshootdeloley.blogsp..
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22 V'là les flics



C’est un recueil de nouvelles écrites au profit des orphelins de la police.

La particularité des auteurs est qu’ils ont tous fait partie de la police avant de prendre la plume.

Le thème est celui des enfants, ce qui donne une tonalité très poignante à tous ces récits. C’est parfois même insoutenable.

Le quotidien de ces flics qui n’appartient pas à la fiction projette souvent le lecteur au bord de la nausée. On sent le désespoir devant l’éternel recommencement de la cruauté, de la misère. L’expression « c’est du vécu » n’est pas galvaudée et l’authenticité se ressent au fil des pages. Ces hommes et ces femmes sont fracassés par le spectacle désolant auquel ils ont été confrontés.

Si la qualité du style varie parfois, le fond reste toujours percutant.

C’est donc un recueil intéressant à plus d’un titre. Il me donne envie de mieux connaître les romans de ces auteurs qui mettent en mots la réalité qui a été la leur.

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22 V'là les flics

21 nouvelles - 21 auteurs français de polar - Tous anciens flics devenus écrivains, dont 6 lauréats du Prix du Quai des Orfèvres, plus 1 qui nous livre une préface poignante.



Pour une bonne cause : les orphelins de la police.



J'en connaissais certains, plein d'autres non, et j'ai énormément aimé.

Parce que leurs mots sonnent juste, parce qu'ils se sont attachés à parler de l'enfance massacrée, des violences faites aux femmes, de la difficulté d'être flic dans un monde de brutes.



Parce ce que ce sont des hommes et des femmes qui s'engagent pour nous protéger et qui en meurent parfois.



Et puis parce que j'aime les polars, aussi sous forme de nouvelles, si vous aussi, je vous conseille fortement ce livre !



Jean-Marc Bloch - Les mouettes

Olivier Damien - Ruben

Eric Dupuis - Une si belle Journée

Sacha Erbel - La petite

Didier Fossey - Zippo

Christophe Gavat - Entre deux tours

Christophe Guillaumot - En lettres dorées...

Franck Klarczyk - V.I.F.

François Lange - Sur un air de guitare

Remy Lasource - L'obscurité dans nos coeurs

Paul Merault - Nous pensons, donc nous sommes

Patrick Nieto - Si j'avais su...

Eric Oliva - Briser les verrous de ma mémoire

Lionel Olivier - La nuit porte conseil

Jean-François Pasques - Qu'est ce que je vais bien pouvoir dire aux enfants ?

Pierre Pouchairet - Devenir une tueuse

Jean-Marc Souvira - Men-Tensel

Danielle Thiéry - Le poids des mots

Emmanuel Varle - Engrenage

Luc Watteau - Cosette au coin du feu

Ivan Zinberg - Quand je serais grand



Olivier Marchal - Préface
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Les crocs de la Corrèze

J'ai dévoré ce polar, qui se passe tout près de chez moi, du coups les décors m'étaient familiers. J'ai aussi apprécié le contraste entre, d'une part le réaliste du fonctionnement de la police en cas de Meurtre à Brive et d'autre part, le personnage de Marcini qui a tout d'un personnage de fiction qui accumule les ennuis, et avec un certain charisme. Le récit est bien mené, des meurtres sanglants comme on les aime, puis différentes pistes qui nous entrainent vers toujours plus d'horreurs ; tout y est pour vous tenir en haleine.
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22 V'là les flics

Ils sont venus ils sont tous là… Non Charles, ils ne sont pas tous là mais ils sont quand même 21. Si l’on ajoute la brillante et touchante préface signée Oliver Marchal, ce sont 22 auteurs, flics ou ex-flics, qui ont répondu à l’invitation des éditions Lajouanie.



En faisant cohabiter enfance et police deux schémas se dessinent, soit l’enfant est victime, soit notre chère petite tête blonde n’est pas si innocente que ça. Un raccourci un peu rapide je le reconnais volontiers, ce serait sans compter sur le talent et l’imagination des auteurs pour nous surprendre. Après tout la collection polar des éditions Lajouanie s’appelle bien Romans policiers mais pas que…



Parmi les auteurs qui ont participé à ce recueil il y en a que je connais pour avoir lu un ou plusieurs de leurs romans (Sacha Erbel, Didier Fossey et Christophe Guillaumot), d’autres que je connais uniquement de nom (Christophe Gavat, Jean-François Pasque, Pierre Pouchairet, Jean-Marc Souvira, Danielle Thiéry et Ivan Zinberg), et les derniers que j’aurai le plaisir de découvrir.



Des nouvelles qui flirtent allégrement avec le noir, survolant les multiples abjections dont l’être (in)humain peut être capable. Selon les auteurs l’aspect strictement policier sera plus ou moins (voire pas du tout) présent, mais le thème de l’enfance demeurera le fil rouge. De nombreuses thématiques d’actualité seront abordées de façon plus ou moins approfondies mais toujours parfaitement intégrées au récit.



Des nouvelles qui sont aussi l’occasion d’aborder les nombreuses problématiques avec lesquelles les policiers doivent composer tant bien que mal : lourdeurs des procédures administratives, budgets toujours revus à la baisse qui engendrent à la fois sous-effectif et surcharge de travail… avec les conséquences, parfois dramatiques, qui peuvent en découler.



Je ne m’étendrai pas sur chacune des nouvelles composant le présent recueil, en lieu et place je vais les lister en leur attribuant une note (basée sur un ressenti purement personnel) sur 5.



Jean-Marc Bloch – La Mouette : 3

Olivier Damien – Ruben : 5

Eric Dupuis – Une Si Belle Journée : 3.5

Sacha Erbel – La Petite : 4

Didier Fossey – Zippo : 5

Christophe Gavat – Entre Deux Tours : 5

Christophe Guillaumot – En Lettres Dorées : 3.5

Frank Klarczyk – V.I.F. : 5

François Lange – Sur Un Air De Guitare : 3

Rémy Lasource – L’Obscurité Dans Nos Cœurs : 3

Paul Merault – Nous Pensons, Donc Nous Sommes : 5

Patrick Nieto – Si J’Avais Su : 5

Eric Oliva – Briser Les Verrous De Ma Mémoire : 5

Lionel Olivier – La Nuit Porte Conseil : 5

Jean-François Pasques – Qu’Est-Ce Que Je Vais Bien Pouvoir Dire Aux Enfants ? : 4

Pierre Pouchairet – Devenir Une Tueuse : 3

Jean-Marc Souvira – Men-Tensel : 2.5

Danielle Thiéry – Le Poids Des Mots : 3.5

Emmanuel Varle – Engrenage : 3

Luc Watteau – Cosette Au Coin Du Feu : 4

Ivan Zinberg – Quand Je Serai Grand : 5



Comme vous pouvez le constater les nouvelles sont classées par tri alphabétique sur le nom de leur auteur. Un ressenti inégal – comme souvent dans ce genre de recueil – qui, je le répète, n’engage que moi. Il n’en reste pas moins que le recueil s’en tire avec la très honorable moyenne de 4. Que j’augmente avec plaisir d’un demi-point pour saluer l’initiative de ce recueil et le reversement de 1,5 € aux orphelins de la police.
Lien : https://amnezik666.blog/2023..
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22 V'là les flics

Pas de résumé cette fois-ci.

En effet, " 22 v'la les flics" est un recueil de nouvelles écrites par des policiers et anciens policiers.

Je ne vous les citerai pas (par paresse), mais sachez qu'ils ne sont pas à leur coup d'essai.

Les auteurs décrivent leur vécu dans des fictions qui, pour certaines, font froid dans le dos.

Plusieurs récits sont consacrés aux enfants, l'une des priorités, je pense, des forces de l'ordre, ce qui rend les nouvelles à la fois émouvantes et révoltantes.

Comme d'habitude, je vais encore râler, mais certaines histoires sont tellement captivantes que j'aurais aimé qu'elles soient encore plus longues.

Pour chaque achat, 1.50 euros est reversé aux orphelins de la police, de quoi joindre l'utile à l'agréable......
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Mort point final

Une belle découverte suite à ma visite non prévue au Cultura de Brive.

On pourrait découper le roman en trois grande partie quelque peu imbriquées entres elles.

La première, le face à face entre une classe de seconde et son professeur de français. C'est le cœur du thriller. BRILLANT, c'est bien écrit, la tension est rapidement à son paroxysme et on s'achemine petit à petit vers un dénouement que l'on imagine aisément mais que l'on redoute... La s'est du très bon, on est proche de l'ambiance de Cadre Noir de Pierre LEMAITRE. C'est tout dire.

La deuxième, qui se déroule en parallèle, c'est la réaction policière à cet menace. Bizarrement je n'ai pas accroché. Les protagonistes ne collent pas avec l'action principale. Pour certains, ils sont presque grotesques. J'ai du mal à imaginer le chef de groupe d'un d'une unité d'élite aussi stupide que celui peint ici. Bizarre l'auteur est pourtant issu de la police nationale...

La troisième partie, le dénouement. C'est bien amené et ce depuis le tout début...

Bref un bon petit thriller comme je les aime. 250 pages qui m'ont tenu en allène jusque tard dans la nuit. Comme je le disais à l'auteur lors de nos rencontre; je préfère largement 250 pages dense et bien mené que 800 dans lesquels l'éditeur aurait du couper à la hache...

Un auteur à suivre
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Sanglante vérité

" Sanglante vérité" est un roman comme je les aime. Il se lit avec aisance et sans prise de tête.



Je me suis plongée au coeur de la Corrèze et j'ai suivi avec intérêt cette enquête qui s'annonce difficile pour l'officier Marcini. Difficile de s'habituer à une autre région car Gabriel est originaire de Lille; il a écouté le coeur de sa femme Patricia et a décidé de vivre dans le Sud Ouest de la France pour le plus grand plaisir de son épouse.



Mais le Limousin n'est pas aussi rassurant que ça en a l'air; un trafic de stupéfiants se développe...

J'ai suivi avec intérêt les moindres faits et gestes de Marcini.



Il va sans dire que la vie de cet officier sera bousculée par cette affaire.







"Plus de peur que de mal au final... modére Marcini d' une voix posée. La lame n'a pas touché d'organe vital. Mon gilet a stoppé le couteau à la garde. "



Je suis toujours à la recherche de nouveaux auteurs et j'avoue que l'écriture de Frank Klarczyck me plaît beaucoup.

J'ai senti que l'auteur de par sa profession a d'énormes connaissances sur la police.



C'est un véritable plaisir de le lire car le suspense est au rendez-vous et donne à ce roman une sensation incroyable voire haletante. Il va sans dire que j'ai adhèré au style et l'intrigue.



" Sanglante vérité" est une superbe découverte et j'ai hâte de lire son second titre qu'est " les crocs de la Corrèze".



Ce roman est une véritable pépite du polar qui se lit à merveille et j'espère que l'auteur deviendra un très grand maître de ce style!


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Mort point final

Dans un commissariat de banlieue parisienne, le capitaine Vigeois interroge Paul Catard, petit ami de la lieutenante de police Mélanie Vasseur, qui fait partie de l'équipe de Vigeois. L'homme a été retrouvé bâillonné et menotté dans la chambre de Mélanie. Il dévoile qu'elle a survécu à une tragédie, mais que cet événement a causé chez elle de violents traumatismes psychologiques.

Je n'aurais qu'un seul mot "CHAPEAU"

Non je ne peux en rester là !! Moi qui aime être surprise ben il ne m'a pas ratée je dois dire.

Je suis cet auteur depuis son tout premier "Sanglante vérité " mais là, il m'a bluffée ! Que de chemin parcouru .... Et que d'évolution depuis le premier et dans l'écriture et dans la narration !

Il fallait élaborer un tel scénario qui reste "crédible " Et qui en même temps tienne le lecteur en haleine et ne le lâche plus. Et puis un épilogue à la hauteur des plus grands ! Non vraiment je ne peux que vous le conseiller !

Énorme coup de coeur


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D'encres et de sang - 2018

D'encres & de sang - Édition 2018



Un recueil de nouvelles où quinze auteurs nous font découvrir leur plume sur des sujets et des styles différents. Elles vous feront passer par toutes les émotions.

Voici un ressenti succint pour chacune d'entres-elles :



Cédric Péron - « Malbouffe »

Prêt à tout pour réussir à atteindre son but.



Nick Gardel - « Rien ne presse »

Une histoire avec un peu d'humour noir… Mieux vaut prévenir... ou pas !!



Arnaud Codeville - « Deux nuits »

Une intrigue gore et effrayante. Vous vivrez vos week-ends en famille différemment !!



Michael Fenris - «  Aspiration »

Le démarchage à domicile peut-être une bonne opportunité pour trouver des solutions aux problèmes.



Lawren Schneider - « Gourmandise »

À déguster lentement, et délectez-vous de cette explosion de saveurs. L'auteur vous emmène vers une fin surprenante alors laissez-vous guider par le chef…



Valérie Dufourd - « Dominique... nique... nique... »

Vous avez sûrement la chanson dans la tête !! Il faudra pourtant attendre la fin pour découvrir une version spéciale.



Frank Klarczyk - « Le jouet »

Si vous avez une âme d'enfant, alors cette histoire est pour vous !!



Céline Saint-Charle - « L'homme en noir »

Laisse à réfléchir sur… « et si »… sans penser aux conséquences de la vie.



Sébastien Vidal - « Le black billy goal »

Le « cowboy » des temps modernes...



Katia Campagne - « Échappée belle »

Une bouffée d'oxygène avant le déclin.



Nicolas le Breton - « Une soupe de scorpions »

Hier c'était toi, aujourd'hui c'est moi… La roue tourne…



Lou Vernet - « L'autre nom »

Une histoire prenante, émouvante et terrible. « Heureux celui qui meurt d'aimer » comme disait Louis Aragon.



Théo Lemattre - « Ce qu'il pouvait m'arriver de mieux »

La citation De Lamartine me semble toute à fait adéquat à cette nouvelle « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ».



Ilona Troadec - « Apnée »

Cette histoire nous entraîne dans le harcèlement scolaire.



Anthony Signol - « Woods sweet woods »

La terrible confession d'un condamné à mort face à un prêtre.



Laissez-vous tenter par ce recueil de nouvelles toutes aussi passionnantes les unes que les autres. Tous les bénéfices sont reversés à l'association "Pour l'amour des livres ».
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Mort point final

Une très belle surprise découverte et lue pour le compte d'un prix littéraire où je suis membre du jury. Dans ce thriller, pas le temps de tergiverser, on entre rapidement dans l'action :



Un professeur séquestre ses élèves et à la manière de Stephen King dans "Marche ou Crève", au lieu de les faire marcher, il va leur faire faire une dictée. Et quand un élève aura fait 2 erreurs sur sa copie, il prendra une balle. Radicale. Définitif.

On est donc dans un huis-clos haletant, prenant, bien écrit, incisif. Sans véritable temps mort.

On devine progressivement la fin du cours même si on la redoute.

Et en parallèle, 10 ans après l'histoire du professeur, en pleine démence, on a le petit ami d'une policière qui va à la police pour leur dire que sa petite amie va surement faire quelque chose de grave... Difficile d'en dire pour ne pas trop en raconter mais cette partie était un peu moins, bien, les personnages manquent de caractère, de profondeur.

Le dénouement est réussi, beaucoup de suspense et de surprise même si je trouve que ça fait un peu gros et pas toujours très crédible.

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D'encres et de sang - 2018

Les 19 et 20 mai 2018 aura lieu, pour la seconde année, le salon du livre « Rencontre d'encre » de Tulle, en Corrèze, organisé par l'association Pour l'amour des livres. Bon nombre de personnes savent à quel point ce salon a été spécial, grandiose, incroyablement surprenant l'année dernière. Lecteurs et auteurs indépendants se sont retrouvés ensemble et la magie a opéré. Une complicité est née qu'elle soit entre auteurs, entre lecteurs, ou entre auteurs et lecteurs. À la fin de la première journée, nous étions déjà devenus une bande de potes. À la fin du week-end, nous nous sommes quittés les yeux pleins de larmes, les mouchoirs à portée de nez, avec une seule question en tête : c'est quand que l'on recommence ?



Et bien c'est reparti. Quinze auteurs, quinze nouvelles, un recueil et un salon qui se profile à l'horizon, l'année 2018 débute par une averse de bonnes nouvelles. le recueil est déjà disponible en précommande, et ce, en quantité et durée limitées.



La couverture ferait penser qu'il s'agit d'un recueil de nouvelles exclusivement d'horreur. C'est le cas pour certains auteurs. Mais il y a aussi beaucoup de douceur. de dénonciation. de prise de position parfois. Il y a surtout une diversité des styles, des genres et des sujets abordés qui rendent ce recueil totalement atypique, presque collector. Oui complètement collector, en réalité.



Quinze auteurs. Quinze nouvelles. Quinze styles et sujets différents. Voilà ce que l'on trouve dans ce recueil. Il y a évidemment un avant-gout de colonie de vacances pour tous ceux qui sont allés au salon l'an dernier. Mais c'est surtout un recueil de qualité que l'on a entre les mains. Des nouvelles toutes plus originales les unes que les autres, qui nous font voyager, rêver, pleurer, rire, angoisser et même chanter. Tous les bénéfices seront reversés à l'association Pour L'amour des livres. Autant dire qu'en achetant ce bijou, c'est un coup de pouce pour les auteurs indépendants promus par ladite association, que vous donnez. Que de bonnes raisons donc !
Lien : https://surlestracesde.wordp..
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