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Critiques de Franck Schemer (30)
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Le palais des innocents

Bonjour amis lecteurs,

Aujourd’hui je vous propose « Le palais des innocents » de Franck Schemer. Jurée du Prix des Auteurs Inconnus 2023, j’ai eu l’honneur et l’avantage de découvrir le lauréat du PAI 2022, catégorie Littérature noire. J’ai adoré ce thriller captivant, à l’intrigue complexe et parfaitement ficelée. L’auteur nous entraîne en Alsace dans un village où chaque année à la même date un enfant est tué de façon barbare. Mais le mystère s’épaissit lorsqu’on découvre que le meurtrier est toujours la victime suivante. J’ai immédiatement été happée par cette histoire sombre, glauque et déroutante. Les personnages sont très attachants pour certains, agaçants pour d’autres, leur psychologie est finement analysée. L’intrigue est truffée de rebondissements, le récit se révèle rythmé à souhait, à l’abri des temps morts. J’ai été séduite par l’écriture percutante, incisive et chargée d’humour de l’auteur. Voici une très belle découverte: un thriller haletant doté d’un texte corrosif comme je les aime.



#PAI2022 #PrixDesAuteursInconnus2022

#PAI

#LaureatPAI2022.
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Le palais des innocents

#Lepalaisdesinnocents

#NetGalleyFrance



Félicitations pour un premier roman, Le palais des innocents est une réussite.

Nous sommes dans un petit village alsacien, tous les ans, un enfant meurt, tué par un autre enfant, et cet étrange rituel dure depuis 5 ans maintenant. Pour l'inspecteur Cornière, cela ne peut plus durer, il faut que cette série de meurtre cesse, le problème, c'est que le seul coupable est une sorcière, qui semble être imaginée par les habitants. Un jour, Olivia, jeune femme vivant chez son oncle avec son frère de 11 ans, décide d'aider l'inspecteur à résoudre cette enquête, elle va l'aiguiller sur ce qu'elle sait ou sur ce qu'elle va apprendre, la suite est à découvrir en lisant ce livre.

Pas de temps morts pour ce livre, les événements s'enchaînent sans lasser le lecteur, les personnages sont tous crédibles, les pages se tournent toutes seules, seul petit bémol comme c'est souvent le cas dans ce genre de livre, une fin un peu facile et peu crédible, mais après avoir dévoré ce livre, cela n'entache pas du tout le plaisir de lecture.
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Le palais des innocents

Lieux cultes, légendes anciennes et contes célèbres sont rassemblés dans ce roman policier qui a pour cadre la ville de Thann en Alsace où se trouvent les ruines du château d’Engelbourg. Lors de sa démolition au 17ème siècle, la tour principale de ce château s’est effondrée en plusieurs tronçons dont un s’est figé d’une étrange façon, depuis on l’appelle « l’oeil de la sorcière ». Franck Schemer s’est inspiré de ce lieu pour écrire cette histoire sombre et originale.



Depuis cinq années consécutives, à la même date un enfant est retrouvé mort, assassiné par l’un de ses camarades. Tous les ans, ces crimes se reproduisent comme un rituel et sont toujours précédés de lettres anonymes reçues par les futurs meurtriers. Ceux ci ont visiblement été conditionnés pour commettre ces crimes, restent ensuite prostrés face à leur acte et internés en hôpital psychiatrique. Depuis cinq ans aucune explication plausible à ces meurtres, à ces actes abominables commis par des enfants sur leurs semblables… Seul indice, ces lettres évoquant une sorcière « qui donne et qui sourit... » Bernard Cornière, policier dans la quarantaine à l’obésité morbide, est chargé de l’enquête. Il rencontre par hasard une jeune serveuse Olivia qui vit avec Thomas son jeune frère surdoué chez leur oncle. Parmi les amis d’école de Thomas figuraient victimes et tueurs… Ensemble, ils vont tenter de résoudre l’enquête…



N’attendez pas de cette fiction qu’elle soit crédible: cette histoire d’enfants tueurs manipulés par une prétendue sorcière est irréaliste et fantasque. Une fois ce postulat accepté, on croit à plusieurs reprises frôler la limite avec le surnaturel, mais c’est vers un dénouement plus psychologique de l’intrigue que nous entraine l’auteur. Le palais des innocents est peuplé de personnages souffrant à divers degrés de troubles psychiatriques, de traumatismes enfouis qui ressurgissent pour semer la pagaille. Les chapitres sont consacrés à trois personnages cabossés qui nous présentent à tour de rôle leur point de vue sur les évènements : Bernard Cornière, le policier, présenté comme « l’homme gros » cache derrière sa boulimie une cruelle culpabilité. Olivia Walter « la fille au crâne rasée » souffre de cauchemars récurrents qui s’amplifient au fur et à mesure de l’avancée de l’affaire. Thomas Walter « le garçon à la tête d’ampoule » est un prodige au talent refoulé. Qui est cette femme qui l’aborde tous les jours à la sortie de l’école?



Tous ces personnages ont leurs secrets que l’auteur nous dévoile progressivement, se plaisant à nous aiguiller sur de fausses pistes, distillant suspense et angoisse au fil des pages jusqu’à un dénouement inattendu. Je remercie Netgalley et les Editions Rémanence pour cette lecture.
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Le palais des innocents

Un couple d'amoureux découvrent dans une cabane à la lisière d'un bois le corps calciné d'un enfant.

Comme les années précédentes à la même date près du corps une clé USB montrant le meurtre perpétré par un enfant qui selon la logique doit être la victime de l'année suivante.



Celà fait cinq ans que le le lieutenant Cornière ne parvient pas à identifier l'instigateur de ces meurtres car les jeunes assassins après leurs meurtres sont plongés dans un mutisme des plus profonds. Seul indice toujours la même phrase écrite impliquant une sorcière qui sourit et reprends.



Une enquête très bien orchestrée et intéressante à suivre. Le récit alterne tous les trois chapitres entre le policier, une jeune femme et son frère de onze ans qui vivent chez un oncle après le décès de leur père et l'internement en hôpital psychiatrique de leur père. Une mère qui répète à sa fille que la sorcière est en elle et qu'ils y passeront tous. Un nombre réduit de personnages mais le suspense reste entier jusqu'au dénouement.



Un très bon roman policier sous fond de contes pour enfants.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Le palais des innocents

J'ai lu ce roman dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus 2022, catégorie littérature noire. J'ai été séduite par l'intrigue du roman, totalement inhabituelle, qui nous emmène dans une petite ville d'Alsace, très imprégnée par des légendes de sorcières, où des meurtres horribles d'enfants par d'autres enfants se produisent chaque année, la nuit du 21 septembre. Ces enfants semblent manipulés par une "sorcière" toute-puissante. La ville est bien entendu terrifiée. Les personnages principaux sont d'une part un duo de policiers un tantinet caricaturaux et un frère et une sœur qui se révèlent assez rapidement comme des personnages point de vue.

Si l'intrigue, basée en partie sur le conte de Hansel et Gretel, est très originale, je trouve les personnages un peu trop caricaturaux et le déroulement souffre de quelques longueurs. Je suis un peu plus réservée en ce qui concerne le dénouement.

J'ai apprécié le style de l'auteur et je suis reconnaissante pour le fait qu'il ne reste que quelques fautes d'orthographe (une marque de respect envers le lecteur, trop souvent absente, hélas).

Bref, pour un premier roman, c'est un fort bel essai, je serais curieuse de découvrir ce que l'auteur concoctera à l'avenir.



#Prixdesauteursinconnus2022

#PAI

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Le palais des innocents

Chronique de juin du Prix des Auteurs Inconnus (PAI) 2022 dans la catégorie littérature « Noire »



Le pitch : L'histoire ancre son mystère dans une épaisse forêt alsacienne. À Thann, pour être précis où des meurtres rituels sont commis par des enfants tous les ans à la même date. Et ça fait cinq ans que ça dure... L'affaire revêt une singularité glaçante : à chaque fois, l'assassin est en effet la victime suivante. Quelle perversion ! Et quel talent aussi de la part de l'auteur pour ce qui est de poser l'ambiance. Glauque à souhait et non moins angoissante.



Une atmosphère qui conduit à se poser la question existentielle suivante : Les enfants sont-ils des monstres comme les autres ? Si oui, ceci remettrait sérieusement en cause le mythe d'une pureté originelle attachée à l'enfance, cette période de l'existence que tout un chacun devrait vivre dans l'insouciance. Et dans l'innocence aussi. Si on admet l'impensable en suivant ce terrible raisonnement, un enfant n'aurait donc nul besoin d'influence extérieure pour laisser libre cours à ses mauvais penchants et exprimer ainsi toute sa cruauté. Vraiment ? Et la sorcellerie dans tout ça ? Ah oui en effet, il en sera aussi question. Avec en filigrane une relecture du célèbre conte Hansel et Gretel et du rôle joué par la redoutable sorcière cannibale. Alors qui sont les véritables adeptes du Malin ? Et jusqu'où vont s'enraciner les traumas de l'enfance ? seront d'autres sources d'interrogations.



Quant à la forme, pour trouver la clé du mystère, l'intrigue se focalise en alternance sur trois personnages : « L'homme gros », à savoir l'enquêteur Bernard Cornière, mangeur compulsif au passé douloureux ; « La Fille au Crâne rasé », en l'occurrence Olivia Walter, 21 ans, une solitaire mordue de jeux vidéo et « Le garçon à la tête d'ampoule », qui est le jeune frère d'Olivia, Thomas Walter, un petit surdoué de 11 ans.

Cette technique, prisée par bien des auteurs, a ici pour vertu d'apporter un rythme entraînant au récit. Petit bémol toutefois. le procédé finit par avoir le défaut de ses qualités. Et, à force d'insister sur les traits saillants des trois protagonistes, j'ai trouvé le style un tantinet redondant. En misant sur la concision, la narration aurait, je crois, gagné en efficacité sans rien perdre de sa fluidité. Toutefois, le suspense reste prenant et, après avoir échafaudé maintes conjectures, on arrive au dénouement sans même s'en rendre compte... Conclusion : un premier roman prometteur et un auteur à suivre.
Lien : http://scambiculturali.over-..
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Le palais des innocents

Roman lu dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus 2022 dont il est l'un des finalistes dans la catégorie littérature noire.



Un prologue donne la couleur de ce roman policier, avec la découverte par un jeune couple du corps d'un enfant assassiné à Thann.

Ensuite, bien que la narration ne soit pas chorale, de courts paragraphes alternent le point de vue de trois personnages principaux, avec par ordre d'entrée en scène :

Bernard Cornière, policier de son état, pour qui les pâtes au fromage et à la crème s'ingurgitent par demi-kilo et les hamburgers au moins par série de quatre; Olivia Walter, jeune femme de vingt-et-un ans au crâne rasé, accroc au jeu vidéo, qui fait des cauchemars récurrents; Thomas, son frère, petit génie de onze ans au QI surdimensionné.

S'ajoutent à ces protagonistes au caractère bien trempé, quelques seconds rôles qui ne manquent pas de sel non plus :

L'adjoint de Cornière, sorte de « ravi de la crèche » antithèse de son supérieur au niveau hygiène de vie.

Une mère internée depuis le suicide de son mari, au discours le plus souvent incohérent.

Un oncle à la fibre familiale proche du zéro absolu et une tante aux apparitions énigmatiques.

Un spécialiste de psychose de l'enfant plutôt envahissant et un professeur d'histoire particulièrement tourmenté.



Avec ce nouveau meurtre, l'affaire dont Bernard Cornière s'occupe depuis cinq ans continue.

Depuis le tout premier, la série se poursuit d'une façon bien mystérieuse, puisque le tueur s'avère être un enfant qui se réfugie ensuite dans le mutisme le plus total, avant d'être lui-même la victime l'année suivante à la même date du vingt-et-un septembre.

Les enquêteurs se perdent en conjectures et hypothèses, aucune explication à ce déferlement de violence n'ayant pu être mis en évidence, d'autant plus que les seuls mots qu'ils ont pu obtenir des jeunes tueurs après leur acte font référence à une mystérieuse sorcière.

Il n'en faut pas plus, dans une région où les contes et légendes sont bien ancrés dans l'histoire locale, pour qu'apparaissent les théories les plus folles pouvant attiser l'hystérie collective d'une population apeurée.

Sur la base d'éléments nouveaux, la course contre la montre s'instaure pour les policiers, dans la mesure où ils connaissent la prochaine victime et ont une année pour empêcher un nouveau drame.



Les lecteurs qui cherchent principalement la crédibilité dans une intrigue policière risquent d'être quelque peu décontenancés par celle concoctée par Franck Schemer, qui pourrait leur sembler bien complexe, pour ne pas dire alambiquée. En revanche, si vous privilégiez une lecture addictive, que vous aurez du mal à lâcher tant l'auteur laisse peu de répit – je l'ai lu en une petite journée –, alors ce roman est fait pour vous. Mais ne vous attendez pas à vous réconcilier avec les contes de Grimm, si ceux-ci vous faisaient déjà peur avant.



J'ai apprécié la faculté de Franck Schemer à maintenir le suspense dans une intrigue à tiroirs superbement bien construite, tout en instaurant une atmosphère permettant au lecteur de se perdre en hésitant à choisir entre terrible pragmatisme cartésien et onirisme inquiétant.

J'avoue un faible pour le personnage très atypique de Bernard Cornière qui, malgré un physique peu engageant et une propension assumée à prendre ses interlocuteurs systématiquement à rebrousse-poil, reste particulièrement attachant.



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Le palais des innocents

Première lecture pour moi dans le cadre du Prix des auteurs inconnus.



Dans un petit village alsacien, tous les ans, un enfant est retrouvé, assassiné par un autre enfant, qui deviendra la victime l'année suivante...

Une ambiance très sombre, des meurtres d'enfants dans un petit village, voilà l'univers que nous allons suivre pendant 450 pages...



C'est un roman que j'ai beaucoup apprécié sur plusieurs aspects !

J'ai été emportée par l'enquête ! Palpitante, pleine de rebondissements, je me suis trompée et j'ai douté plusieurs fois sur le/la coupable et ses intentions (no spoil xD), de ce côté, il était génial ! Aussi, la plume de Franck Schemer est très fluide à lire, autant dans les déductions que dans l'action !



La première remarque que j'aurais à faire, est sur le rythme. Nous suivons les points de vue de trois personnages, qui se complètent vraiment bien dans leurs suspicions et dans leurs informations respectives. Et autant sur la fin, le roman est vraiment palpitant entre ces trois points de vue, autant pendant une grande partie de l'intrigue, il garde ce rythme très soutenu sans vraiment en avoir besoin.

Ainsi, certaines scènes vont pour moi trop à l'essentiel, sans prendre le temps de poser un décor et une ambiance, alors que l'intrigue le permettait à ce moment-là.

Il y a aussi pour moi un manque d'informations temporelles. Comme on suit l'enquête sur un an, il est parfois difficile de se rendre compte que passent plusieurs mois dans l'intrigue.



Malgré ça, j'ai passé un très bon moment pendant ma lecture ! J'ai beaucoup aimé les thèmes mis en place autour de l'enfance, entre parentalité, blagues enfantines et traumatismes, et l'intrigue bien ficelée. Une bonne découverte !
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Le palais des innocents

Pour un premier roman c'est un coup de maitre. Une histoire bien ficelée et addictive qui nous emporte dans une atmosphère vraiment glauque.



Des meurtres d'enfants tous les ans à la même date commis par un meurtrier du même âge et particularité terrifiante, le meurtrier est toujours la victime suivante.



Un policier d'un genre bien particulier mène l'enquête. Cormiere est un flic en obésité morbide dont la nourriture est le seul plaisir dans la vie. On comprend au fur et à mesure de l'histoire ce qui le pousse à se détruire de cette façon.



Un frère et une soeur sont également au coeur de cette histoire. Lui est surdoué , elle est une rebelle addict aux jeux vidéos.



Pourquoi ces meurtres? Qui est derrière tout cela? L'enquête se révèle terriblement dangereuse et difficile.



Passionnante comme je le disais au début de mon avis, cette histoire fait également froid dans le dos. Dés qu'il s'agit d'enfants on a le coeur serré et l'émotion est à son comble.



Très bien écrite, sans temps morts ni remplissages on est totalement happé par l'intrigue.



La fin peut sembler un peu rapide et facile mais la lecture est tellement prenante que cela ne gène en rien le plaisir pris lors de celle ci.



Je retiens le nom de l'auteur car j'ai bien l'intention de le suivre désormais.



Un grand merci aux Editions de la Rémanence et à NetGalley pour cette lecture.



#Lepalaisdesinnocents #NetGalleyFrance
Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Le palais des innocents

J’ai découvert ce livre dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus, catégorie littérature noire.

Et pour être noir, ce roman l’est assurément !

Du noir, du glauque, des légendes, des enfants victimes en première ligne… L’auteur pour un premier roman m’a scotchée. Il nous mène par le bout du nez absolument où il veut.

Dans les polars, j’aime chercher les indices tout au long de ma lecture. Et quand je me trompe sur le coupable, j’adore ça. Ici j’ai du soupçonner peut être trois ou quatre personnes, sans voir arriver la chute ! C’est une super intrigue très bien menée.

J’ai deux petits regrets : la temporalité (où je me suis perdue au fil de l’enquête qui se déroule sur une année et parfois je ne savais plus à quelle période on se trouvait et donc le temps restant avant la deadline) et aussi la partie psychologie de certains protagonistes pas assez développée à mon goût (surtout sur le dénouement de l’intrigue).

Malgré cela j’ai adoré ma lecture et vous la recommande vivement. Franck Schemer a une écriture très fluide, d’excellentes idées, et a très bien réalisé son premier roman.
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Le palais des innocents

Coucou les amis me voici avec un nouveau livre : Le palais des innocents de Franck Schemer des éditions de la Rémanence .

Je remercie NetGalley ainsi que les éditions de la Rémanence de m'avoir permis de lire ce beau policier qui ma plu , mais au début j'avoues que je me suis un égarer et perdu le fil de l'histoire mais j'ai persévérer dans cette lecture et j'ai été super surprise de cette histoire qui est un peu avec les anciennes croyances d'autrefois de certains petits villages .

L'histoire se situe en Alsace dans une petite ville le Thann.

Depuis quelques années tous les ans a la même période on retrouve un jeune enfant mort bruler vif et a chaque fois on retrouve un mot écrit : C'est la sorcière qui donne et qui sourit , et l'assassin est un jeune enfant du même âge et l'assassin devient la futur victime .

Pour le chargé de l'enquête Bernard Cornière , un policier pas comme les autres , il fait de la boulimie et pèse 140 kg pas vraiment le beau policier que l'on s'attend a voir, vous découvrirais le pourquoi de cette boulimie dans cette histoire , mais il est très bon dans son métier , il est seconder par son co-équipier et collègue Victor Allemberg, grand et mince .

Ils vont aller de découverte en découverte .

Deux enfants vont les aider a leur façon , ils ont perdu leur père dans un suicide et leur mère est hospitaliser en psychiatrie a la suit de cette de la mort de son mari .

Les enfants sont héberger chez un oncle acariâtre , peu enclin a parler et leur donner un peu d'amour

Ils vont apprendre que la sœur est plutôt rebelle , tandis que son frère est surdoué .

Cela est triste de voir des enfants tueurs , on a du mal a comprendre cela , thème difficile .

Bernard Cornière veut savoir pourquoi ? avec son collègue il va interroger , faire des recherches pour arriver a découvrir ce qu'il se cache derrière tout ca ? vont il y arriver !!!!!!

L' auteur a su bien maitriser son sujet , vraiment un bon policier , vous aller être surpris de la fin de cette histoire .

Je vous le recommande vivement , vous allez passer un agréable moment , un très bon livre , bravo a l'auteur .

Ma note : 4/5

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Le palais des innocents

Meurtres en série inexplicables, mystères, soupçons de sorcellerie... Ce roman policier a tout pour intriguer son lecteur. Et ce n’est certainement pas le prologue, véritable petit bijou de suspense, de style et d’humour, qui nous fera dire le contraire.



Pour son premier roman, Franck Schemer nous plonge dans une ambiance glauque, où les chapitres, narrés du point de vue de divers personnages, s’enchaînent à une vitesse vertigineuse, nous confrontant d’emblée aux lourds secrets portés par chacun d’eux.



L’intrigue est originale et pleine de rebondissements, les personnages attachants, et l’auteur réussit le tour de force de nous proposer des stéréotypes pour mieux nous inviter à voir au-delà des apparences... et nous faire remarquer que l’un des personnages, malgré son perpétuel air satisfait, nous avait effectivement donné la solution depuis le début ou presque !



Bien sûr, ce roman n’est pas exempt de défauts : certaines ficelles scénaristiques sont tout de même bien grosses, de nombreux dialogues, en particulier vers la fin, semblent assez artificiels, et le dénouement est un peu faible, et assez peu crédible. Signalons aussi quelques coquilles disgracieuses (du moins dans l’édition numérique), parfois présentes en cascade sur une même page, signe d’une relecture trop rapide, ainsi qu’une écriture qui tend à perdre de sa vigueur et de son originalité au fil des pages.



Mais en dépit de ces quelques bémols, ce polar reste néanmoins, dans l’ensemble, aussi convaincant que captivant, et témoigne d’un auteur au potentiel indéniable.





Spécimen numérique reçu gratuitement. Un grand merci à Netgalley et aux éditions de la Rémanence pour leur confiance.
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Le palais des innocents

Le palais des innocents, Franck Schemer

Pfuuu, quelle histoire !!

Nous suivons principalement trois personnages.

Bernard Cordière, policier chargé de l’enquête. Atypique, son addiction ? La nourriture, et il en avale des plats de toutes sortes, mais c’est un bon flic parait il.

Olivia : Son addiction ? Les jeux vidéos, des qu’elle quitte son travail elle s’y plonge.

Thomas : son petit frère de 11 ans, enfant précoce pour ne pas dire HP.

Ce qui les relie dans cette histoire ? Depuis 5 ans, chaque année à la même date, un enfant meurt assassiné, le pire de l’histoire, c’est que la victime suivante est l’assassin du crime précédent. (Vous suivez ? ) Des enfants tueurs, c’est toujours intriguant et incompréhensible pour nous, adultes.

Cette affaire torture Bernard Cordière bien sur, qui n’a aucune piste pour comprendre le pourquoi du comment. Le seul coupable est une sorcière selon les rumeurs du village.

Et puis un jour…. Thomas reçoit une lettre ou plutôt un message, il se confie à sa sœur qui va lâcher ses jeux vidéo pour alerter le policier.

Et l’enquête démarre vraiment.

J’ai apprécié ce roman, on passe d un personnage à l’autre pour suivre le déroulement de l’enquête. Chapitres courts, personnages attachants (mais si mais si) on tourne les pages pour connaitre la suite…. Des rapports compliqués entre nos trois protagonistes, tellement de non dits, de souffrances cachées. Les suspects sont plusieurs, et toujours cette histoire de sorcière qui complique l’affaire…

Quant au coupable, et bien franchement, je ne m’y attendais pas….

Je ne peux que vous conseiller ce roman, qui pour un premier, est réussi pour moi.

Mais pour tout savoir, il vous faudra le lire..

Merci #Lepalaisdesinnocents #NetGalleyFrance





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Le palais des innocents

Thann - Alsace - Depuis 5 ans, la petite ville vit dans l'angoisse.

En effet, chaque année, à la même date, un enfant est assassiné, brûlé vif.

Comme si l'horreur ne suffisait pas, l'enfant sacrifié l'est par un autre à peine plus âgé que lui.

L'assassin devient alors la victime suivante.

Une très bonne surprise que ce thriller.

Le moins que l'on puisse dire est que le thème des enfants tueurs est épineux et terrifiant.

Pour un premier roman, Franck Schemer ne nous épargne pas et ne fait pas dans la dentelle.

Même si de nombreux cas ont été recensés, c'est toujours un choc d'imaginer "une petite tête blonde" commettre de tels actes.

L'auteur met en avant l'aspect psychologique de ses protagonistes.

Pour résoudre l'enquête, un commissaire atypique est appelé à la rescousse, loin du beau gosse héroïque de certains polars.

Effectivement, Cornière, en obésité morbide, est boulimique, les raisons de ce lent suicide se dévoilant au fil des pages.

Il sera épaulé par deux enfants, un frère et une soeur orphelins que tout oppose, l'un étant surdoué et l'autre rebelle.

Si certains éléments sont un peu tirés par les cheveux, on se prend au jeu et l'on a qu'un envie, tourner les pages et découvrir le dénouement.

Vous l'aurez compris, je ne peux que vous recommander ce récit, en espérant qu'il y en aura d'autres du même acabit.

Éditeur : ÉDITIONS DE LA RÉMANENCE
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Le palais des innocents

#Prixdesauteursinconnus2022

#PAI

#PAI2022

OUVRAGE SÉLECTIONNÉ DANS LE CADRE DU PRIX DES AUTEURS INCONNUS 2022 – Catégorie LITTÉRATURE NOIRE dont je suis l’un des jurés.



À la lecture de l’extrait proposé dans le cadre des présélections, j’avais émis un avis favorable dans le sens que cet extrait me donnait envie de connaître la suite du livre. Pourtant, quand il a fallu n’en retenir que cinq, il n’entrait pas dans mon quinté de prédilection. Néanmoins, le retrouvant parmi les finalistes, je me suis pliée à la volonté commune du jury et j’ai lu cet ouvrage dans son intégralité. Et, j’ai bien fait, car dans sa catégorie (Noire, c’est noir !), il vaut vraiment le détour !



MES COMMENTAIRES SUR LE FOND

En effet, ce roman policier de 444 pages publié aux Éditions REMANENCE réunit en son sein tous les ingrédients du genre : en premier lieu, des personnages caractériels (l’inspecteur obèse et boulimique), fracassés (Olivia, « la fille au crâne rasé » insomniaque et addict aux jeux vidéo ou sa mère internée suite au suicide de son mari), taciturnes (l’oncle Octave) ou isolés (Thomas ou « l’enfant à la tête d’ampoule »), manipulateurs ou semblant bienveillants (la tante Valentine), ou carrément déjantés (le psy qui écrit sa thèse sur les enfants psychopathes) amenés à interagir dans un contexte de meurtres en série perpétrés par une mystérieuse « sorcière » que tout le monde semble craindre. En second lieu, une intrigue très inhabituelle : les meurtres sont perpétrés chaque année, à la même date, dans les mêmes circonstances horribles et la victime est toujours en enfant qui vit sur place. Là où cela devient obscur et plus complexe à comprendre, c’est que l’assassin est également toujours un enfant du coin qui devient, lui-même, la victime l’année d’après ! En troisième lieu, il y a le mystère de ces lettres destinées à l’enfant qui deviendra l’assassin en puissance qui apparaissent à un rythme d’une tous les deux mois jusqu’à la date fatidique, le 21 septembre, jour de Mabon (sabbat de l’équinoxe d’automne). Qui les écrit ? Comment l’expéditeur fait-il pour leur faire parvenir ? Messages subliminaux destinés à les manipuler ou seulement à les maintenir dans la peur ? Enfin, il y a cette ville de Thann, en Alsace, dont les habitants sont très imprégnés de leur histoire locale réelle (elle a connu de véritables chasses aux sorcières pendant des décennies) ou fantasmée (croyances ésotériques, contes et légendes des Frères Grimm tous proches).



L’inspecteur en charge de l’enquête Bernard Cornière, dont on verra qu’il trimballe lui-même, en plus de son poids, un lourd passé et son adjoint horripilant (Ils m’ont fait penser à Laurel et Hardy) auront-ils le temps d’empêcher le prochain meurtre à venir ? Toute la difficulté est d’identifier la prochaine victime potentielle et de là son assassin potentiel. Rapidement, on sera fixé sur la « cible ». Et, à partir de là, le compte à rebours commence… et avec lui la mise en place d’un vrai suspense ponctué par des découvertes sur le terrain, des rencontres avec différents protagonistes, des révélations, des arrestations, des interrogatoires… puis par les lettres reçues par Thomas cet enfant surdoué, manifestement le prochain sur la liste… et pour le lecteur, des espoirs de voir certaines des pistes ouvertes aboutir et, avec eux, des va-et-vient entre les différents suspects potentiels… jusqu’à l’épilogue !



Au-delà des circonvolutions de l’enquête proprement dite, l’histoire ainsi racontée permet, à travers la description et la narration du vécu et du ressenti des différents personnages d’aborder des thématiques inhabituelles dans ce type de romans : comment vivre (ou survivre) avec un fort sentiment de culpabilité ? comment gérer l’absence de ses parents décédés ou éloignés ? comment assumer sa part d’ombre dans ses relations avec les autres, ou avec ses proches (ex : jalousie entre la sœur et le frère) ? comment parvenir à faire face à ses addictions (nourriture, jeux vidéo) ? quel regard porte notre société sur les gens dits « différents » ? comment trouver sa place, parmi ses pairs, lorsqu’on est surdoué ? mais aussi, accessoirement, le poids des traditions et des croyances ainsi que le rôle de la presse dans cette façon si particulière qu’elle a de « faire monter la mayonnaise » et de favoriser la délation ou la stigmatisation.



MES COMMENTAIRES SUR LA FORME

Je salue ici la maîtrise de l’auteur dans l’organisation de son propos. Tout d’abord, son prologue qui raconte les circonstances de la découverte de la scène de crime est des plus percutant. Une belle entrée en matière, particulièrement incisive, qui souffle le chaud et le froid dès lors qu’à des images bucoliques d’amour et de romantisme s’opposent des images d’horreur et de mort ! Après quelques pages initiales destinées à présenter, en situation, les principaux personnages, on entre assez rapidement dans le vif du sujet.

La totalité du roman se découpe en chapitres eux-mêmes découpés par de courts paragraphes placés sous l’égide d’un titre « L’homme gros », « La fille au crâne rasé », « Le garçon à la tête d’ampoule » titre destiné à préciser de qui il est question. Le point positif, c’est que ce passage régulier d’un personnage à l’autre, d’un contexte à l’autre, d’un ressenti à l’autre imprime à l’ensemble de l’ouvrage un vrai rythme, à l’image du sable qui s’écoule dans le sablier jusqu’à l’échéance fatale. Cependant, à mon sens, ces titres répétés tout au long de l’ouvrage alourdissent le propos, d’autant qu’en général, le nom du protagoniste concerné est indiqué dès le début du paragraphe ou rapidement compréhensible. La redondance de ces mentions m’a particulièrement gênée et je pense que l’auteur aurait pu largement en faire l’économie. De même, si j’ai bien compris l’intérêt de rappeler le cauchemar récurrent fait par Olivia chaque nuit, peut-être n’était-il pas nécessaire de le rappeler autant de fois. Là encore, cela alourdit le propos et semble accréditer l’idée que le lecteur n’est pas capable de le comprendre tout seul !



Parmi les points positifs formels, je relèverai le style d’écriture fluide, un registre de langue assez soutenu, des dialogues percutants souvent emplis d’humour ou d’ironie, un réel talent descriptif et narratif, le jeu subtil autour des pronoms personnels ainsi qu’une syntaxe et une orthographe irréprochables (même si quelques coquilles subsistent). Mais la cerise sur le gâteau est sans conteste la fin imaginée par l’auteur, une fin inattendue qui témoigne de toute sa maestria dans la construction de son récit.



Donc, si vous aimez les romans noirs mâtinés d’un peu d’ésotérisme et de fantastique, je pense que vous aurez plaisir et émotion à suivre cette enquête ardue, même si parfois celle-ci navigue aux frontières du réel. En terminant la dernière page, je n’ai pu m’empêcher de penser que cela ferait un très bon film !



Pour commander ce livre : Franck Schemer : tous les produits | fnac

En savoir plus sur l'auteur : Franck Schemer - Rémanence (editionsdelaremanence.fr)

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Le palais des innocents

📜Mon ressenti📜

Etant membre du jury pour le Prix des Auteurs Inconnus 2022, dans la catégorie «Littérature Noire », j’ai eu le plaisir de découvrir le roman de Franck Schemer : Le Palais des Innocents ».



Après avoir passé la couverture qui attise le regard, je commence la lecture et au vu du résumé je pense que l’histoire va être passionnante.

Et je ne me suis pas trompée !! L’histoire de ces enfants tués par d’autres enfants est menée tambour battant. Pas de répit, l’auteur me balade entre les potentiels meurtriers. Je pense toucher du doigt la solution et non ça repart. Le roman est découpé en chapitres courts, avec les points de vue et ressentis des personnages principaux. En l’occurrence, L’homme gros, Bernard Cornière, 44ans, enquêteur et accro à la nourriture, La Fille au Crâne Rasé, Olivia Walter, 21 ans, perturbée et addic aux jeux vidéo, Le Garçon à tête d’Ampoule, Thomas Walter, 11 ans, le frère d’Olivia, enfant doué, précoce et silencieux… Et viendront s’ajouter d’autres personnages tout aussi névrosés. On pourrait penser que de nommer à chaque fois, à chaque chapitre, les noms des personnages alourdit la lecture mais pas du tout. L’auteur a su manier sa plume pour qu’elle soit fluide et facile à lire. La lecture est addictive et je voulais absolument savoir qui était le ou les investigateur(s) de cette folie meurtrière. Au fil des pages l’atmosphère devient angoissante. Le lieu de l’intrigue est bien choisi et existe vraiment : ce qui donne en plus envie d’aller se promener dans cette région.

Comme vous pouvez le ressentir dans ma chronique, j’ai beaucoup apprécié ce roman, seul petit bémol, quelques fautes et oublis de mots mais qui n’ont pas troublés ma lecture😍
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Le palais des innocents

Le palais des innocents est le premier  roman de Franck Schemer deséditions de la Rémanence que je remercie énormément pour leur envoi etleur confiance   .  Un roman de 444 pages que j’ai lu en deux fois,deux jours , vous l' avez compris j’ai aaadorééé .Dans une petite ville alsacienne  (Thann ) , malheureusement tous les ans et depuis 5 ans , un enfant meurt, tué par un autre enfant, en respectant  un horrible et étrange rituel . Bernard  Cornière alias l’homme gros, un inspecteur souffrant d’obésité morbide et un pesant passé, est chargé de résoudre cette séries de meurtres  , le hic est que le coupable  désigné parles enfants tueurs est une sorcière sortie des légendes alsacienne .Thomas Walter  (le garçon à la tête d’ampoule) un jeune enfant de 11 ans reçoit des lettres signées « c’est la sorcière qui donne et qui sourit »  Olivia (la fille au crâne rasé)  sa grande sœur demande l’aide de l’inspecteur pour protéger son jeune frère, qui est derrière ces meurtres ? Que cache-t-il derrière cette mystérieuse petite maison de pain  d’épices ? Qu’elle est la relation entreces crimes et un conte célèbre ?Le palais des innocents est un thriller passionnant avec une pointe de légendes et de conte de la pédo-psychologie et même de psychiatrie, une écriture fluide qui a agréablement servi l'enchaînement de l’intrigue.Je vous le conseille vivement, un roman idéal pour entamer les festivités d’halloween .Ah oui j’ai oublié de vous dire que ces crimes sont commis lors de la fête des sorcières « mabon » qui est fêtée le 21 septembre(le 20 septembre à minuit)  je dis ça  je ne dis rien lol. 
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Le palais des innocents

Tous les ans à la même date, un enfant meurt assassiné (on vous épargne les détails difficilement soutenables). Le coupable, un gamin du même âge, arrêté aussitôt et qui a pour seule « explication » une phrase sibylline. Puis l’année d’après, c’est lui qui est tué. Une série macabre qui dure depuis cinq ans et épouvante l’Alsace profonde.

Mais que fait la police, dirait-on ? Comme la population apeurée, et les médias affamés, c’est la première chose qu’on se demande dans ce roman policier qui ressemble dès l’abord à un conte des frères Grimm. Noirceur, cruauté, enfants terrorisés, sorcière, forêt… tout y est. L’imagerie et la couleur (on hésite entre glauque et sépia). Le style aussi, pour le moins original. On oscille entre le « à l’ancienne »… mais aussi le « diablement moderne, tout ce second degré ». A se demander si on n’est pas dans un pastiche. Un mélange déstabilisant a priori mais on s’y fait très vite, tant les chapitres courts impulsent un rythme up tempo, tant les personnages nous intriguent.

L’enquêteur, Bernard Cornière, en obésité morbide, dont l’histoire personnelle jouera un grand rôle. (Son adjoint est son miroir, un grand échalas heureux père de famille, bienheureux dirons-nous, tant sa naïveté est confondante.) La jeune Olivia, 20 ans, serveuse, et son frère de onze ans, Thomas, orphelins recueillis « malgré lui » par leur oncle. Deux jeunes en mal d’affection et en rébellion, la première contre une société qui ne la comprend pas et trouve refuge dans les jeux vidéo, le second contre des « camarades » d’école qui le chahutent – dur d’être un surdoué ! Mais les enfants aussi peuvent être des monstres, une leçon que l’auteur ne nous laissera pas oublier.



Alors pour que l’enquête avance, il faut que tout ceux-là se rencontrent et mettent de côté leur défiance. C’est là que le conte se mue en véritable intrigue policière doublée d’une quête initiatique. Les souffrances de chacun devront s’exprimer, s’expliquer, se purger. Sans doute la partie la plus intéressante, car on suit chaque fil en parallèle, la lecture en devient addictive. Le dénouement, lui, est peut-être trop invraisemblable (trop inquiétant ?), mais au moins on ne l’oublie pas aussitôt la dernière ligne lue. Un excellent point.

C’est donc un premier roman extrêmement plaisant et prometteur. Avec un auteur qui se démarque, c’est rare, et qui surprend, ça l’est tout autant.

Merci à NetGalley.
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Le palais des innocents

Moi, en enfants, je m'y connais mal. Je sais que c'est court sur pattes, frétillant et tapageur, mais ça, ça marche aussi pour les gobelins ou certains acteurs de la scène politique contemporaine. Aussi, quand Franck Schemer met l'enfant au centre d'un saisissant polar psychologique, je m'y plonge avec autant d'innocence que de curiosité...



Ne vous fiez pas à son résumé lapidaire. Le ton du roman dépasse l'atmosphère classique des romans policiers, qu'il transcende par une ironie féroce, un humour grinçant qui n'épargne personne et qui joue même parfois de l'auto-dérision la plus mordante. «  Bernard Cornière entendait par classique un meurtre conventionnel, un meurtre bien comme il faut, un meurtre, en somme qui n’essayait pas de se démarquer des autres meurtres par pur snobisme ou esprit de contradiction »



Les premières cibles égratignés par cette griffe sarcastique sont les personnages, les principaux comme les secondaires, dépeints sans complaisance, appuyant le trait sur leurs travers les plus douloureux, avec une exagération qui leur donne, au travers de leurs failles et leurs défauts, une existence tangible, presque palpable dès le début du roman. Au fil des pages, des nuances s'ajoutent par touches, un arrière-plan s'esquisse en fond de ces portraits grotesques, et nous les rend sympathiques, vivants, captivants pour certains, imbuvables pour d'autres, tels l'enquêteur Allanberg, tête à claques de compétition: « Moi, vous savez, à cinq heures du matin, je me prépare pour mon jogging ! Là, je suis en train de me concocter un petit smoothie de goyave et de citron vert ! Il paraît qu’avant d’aller courir, c’est hyper indiqué ! »



Dans les métaphores comme dans les réparties, plusieurs niveaux d'humour émaillent le récit, autant de bouées de sauvetage bienvenues pour échapper un instant à la tension macabre et nerveuse qui envahit le lecteur un peu plus à chaque chapitre. L'intrigue se construit selon un crescendo d'hypothèses, de doutes et de nœuds qui se tordent et convulsent au rythme de la ritournelle « de la sorcière qui donne et qui sourit ». Le merveilleux cauchemardesque des contes enfantins se faufile et s'immisce dans le réel, et grignote les pensées des trois personnages centraux dont nous suivons, scène par scène, les différents points de vue. Ils finissent par se rejoindre dans un final à la logique brutale et glaçante que l'épilogue aiguise dans une terrifiante apothéose.



Les traits d'esprits qui font mouche à chaque fois, la maîtrise parfaite du suspense, l'élaboration rigoureuse et complexe de l'intrigue, le soin et la finesse apportés à la construction des personnages font vite oublier les quelques lourdeurs de la plume et certains manquements à l’orthographe, au profit d'un ensemble à la noirceur et à la créativité admirables, sur fond d'émotions dévorantes et de cicatrices béantes pour l'éternité. Franck Schemer signe avec Le Palais des Innocents une œuvre percutante que je n'ai pas pu lâcher, et que, même, je relirai sans doute, pour le plaisir d'un second regard, plus suspicieux.
Lien : https://guensorde.home.blog/..
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Le palais des innocents

Est ce que vous aimez les sorcières ? Les légendes de région ? Les histoires policières avec des enfants ? Si votre réponse est oui, il y a de grandes chances que ce livre vous plaise même un minimum.



Ce livre était extrêmement bien structuré, dans son déroulement. Au début on ne sais rien. Au fur et à mesure on apprends, mais finalement non, et finalement si, et il nous balade de long en large et en travers. Sans nous en donner trop ou pas assez, au niveau des infos, mais assez pour faire des hypothèses. Et même si au bout d’un moment, après avoir joué à pique nique douille sur qui est donc derrière ces faits macabres d’enfants brûlés, on commence à deviner, ça reste compliqué (ce qui est cool). Du moins, ce fut mon ressenti. Et bien sûr, ce que j’ai énormément aimé, c’est que tout tourne autour d’un personnage. La sorcière. Peu importe laquelle. Elle est là, cette figure effrayante pour les enfants, qui ne cesse de tourmenter les gens. Elle est là, par le fait qu’on l’ait chassé, par le fait des contes, par tous les sens de ce mot, même à l’ensorcellement des consciences.



Et moi, je l’ai cherché, cette maudite sorcière. Je l’ai cherché durant toute ma lecture, en étant accaparé par le récit, et en suivant les personnages. Personnages plutôt atypiques, d’ailleurs. Un policier plutôt “commun” mais au caractère étrangement nébuleux qui m’a convaincu et plu. Il m’a fait de la peine aussi, et bien que je trouve que la fin de son développement est “facile”, il en reste que j’ai bien aimé ce personnage. Et deux frères et soeurs. Olivia, qui est un peu similaire à ce qu’on voit de sa mère : sensible, mais qui montre pas mal de caractère, pour cacher ses douleurs. Elle m’a fait de la peine aussi. Ensuite viens Thomas. Il m’a touché de près par sa surdouance, et j’ai aimé le suivre, et le voir à son tour être touché par la sorcière. Il m’intriguait un peu, et me plaisais beaucoup. Jusqu’au bout, il m’a plu. Comme les deux autres d’ailleurs. Il y a les autres personnages aussi, comme Valentine que je n’ai pas aimé (mais qui est bien écrit), l’oncle Octave qui fait effet d’une plante de salon, la mère des deux enfants qui était bien écrite, etc… Les personnages dans l’ensemble tiennent la route et intriguent tous.



Mais il faut bien reconnaître quelque chose : ce livre n’est pas fait pour vous dépeindre une image adorable des enfants. Et c’est intéressant de rappeler que tous les enfants ne sont pas des anges. Au delà de ça, il y avait aussi le côté régional qui ressortait légèrement, et qui m’a intrigué, vu que j’ai récemment déménagé dans la région où se déroule l’histoire. Plus le fait que la sorcellerie, est un de mes sujets favoris (dont la chasse aux sorcières).



L’écriture est plutôt prenante. Simple, elle se lit sans mal, mais sais offrir des passages qui m’ont presque fait des frissons (et pour quelqu’un qui n’a pas peur en lisant Shining ou d’autres livres d’horreur, c’est en dire beaucoup). Encore une fois, j’avais l’impression que la sorcière était partout, et ça me fascinait et faisait presque un peu peur. J’étais inquiète pour les personnages, et leur déroulé. Et j’aimais comment se passaient les chapitres.



Il en retourne donc de ma lecture que j’ai apprécié pas mal de choses, et même si certains moments semblaient confus ou qu’il m’a manqué des informations, je pense en garder un bon souvenir, et me procurer quand je pourrais, la version papier.



C’est avec plaisir que j’ai lu cet ouvrage pour le prix des auteurs inconnus !

Pour en savoir plus :



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Lien : http://koalavolantchronicles..
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