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EAN : 9782378700126
444 pages
Remanence (19/07/2021)
4.25/5   34 notes
Résumé :
La petite ville de Thann, en Alsace, est depuis cinq années consécutives le théâtre de sombres évènements. Tous les ans à la même date, un enfant est retrouvé mort, assassiné par un coupable guère plus âgé que lui. Pour Bernard Cornière, chargé de l’enquête, une donnée corse l’affaire : sur l’ensemble de cette série noire, l’assassin est toujours la victime suivante…
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#Prixdesauteursinconnus2022
#PAI
#PAI2022
OUVRAGE SÉLECTIONNÉ DANS LE CADRE DU PRIX DES AUTEURS INCONNUS 2022 – Catégorie LITTÉRATURE NOIRE dont je suis l'un des jurés.

À la lecture de l'extrait proposé dans le cadre des présélections, j'avais émis un avis favorable dans le sens que cet extrait me donnait envie de connaître la suite du livre. Pourtant, quand il a fallu n'en retenir que cinq, il n'entrait pas dans mon quinté de prédilection. Néanmoins, le retrouvant parmi les finalistes, je me suis pliée à la volonté commune du jury et j'ai lu cet ouvrage dans son intégralité. Et, j'ai bien fait, car dans sa catégorie (Noire, c'est noir !), il vaut vraiment le détour !

MES COMMENTAIRES SUR LE FOND
En effet, ce roman policier de 444 pages publié aux Éditions REMANENCE réunit en son sein tous les ingrédients du genre : en premier lieu, des personnages caractériels (l'inspecteur obèse et boulimique), fracassés (Olivia, « la fille au crâne rasé » insomniaque et addict aux jeux vidéo ou sa mère internée suite au suicide de son mari), taciturnes (l'oncle Octave) ou isolés (Thomas ou « l'enfant à la tête d'ampoule »), manipulateurs ou semblant bienveillants (la tante Valentine), ou carrément déjantés (le psy qui écrit sa thèse sur les enfants psychopathes) amenés à interagir dans un contexte de meurtres en série perpétrés par une mystérieuse « sorcière » que tout le monde semble craindre. En second lieu, une intrigue très inhabituelle : les meurtres sont perpétrés chaque année, à la même date, dans les mêmes circonstances horribles et la victime est toujours en enfant qui vit sur place. Là où cela devient obscur et plus complexe à comprendre, c'est que l'assassin est également toujours un enfant du coin qui devient, lui-même, la victime l'année d'après ! En troisième lieu, il y a le mystère de ces lettres destinées à l'enfant qui deviendra l'assassin en puissance qui apparaissent à un rythme d'une tous les deux mois jusqu'à la date fatidique, le 21 septembre, jour de Mabon (sabbat de l'équinoxe d'automne). Qui les écrit ? Comment l'expéditeur fait-il pour leur faire parvenir ? Messages subliminaux destinés à les manipuler ou seulement à les maintenir dans la peur ? Enfin, il y a cette ville de Thann, en Alsace, dont les habitants sont très imprégnés de leur histoire locale réelle (elle a connu de véritables chasses aux sorcières pendant des décennies) ou fantasmée (croyances ésotériques, contes et légendes des Frères Grimm tous proches).

L'inspecteur en charge de l'enquête Bernard Cornière, dont on verra qu'il trimballe lui-même, en plus de son poids, un lourd passé et son adjoint horripilant (Ils m'ont fait penser à Laurel et Hardy) auront-ils le temps d'empêcher le prochain meurtre à venir ? Toute la difficulté est d'identifier la prochaine victime potentielle et de là son assassin potentiel. Rapidement, on sera fixé sur la « cible ». Et, à partir de là, le compte à rebours commence… et avec lui la mise en place d'un vrai suspense ponctué par des découvertes sur le terrain, des rencontres avec différents protagonistes, des révélations, des arrestations, des interrogatoires… puis par les lettres reçues par Thomas cet enfant surdoué, manifestement le prochain sur la liste… et pour le lecteur, des espoirs de voir certaines des pistes ouvertes aboutir et, avec eux, des va-et-vient entre les différents suspects potentiels… jusqu'à l'épilogue !

Au-delà des circonvolutions de l'enquête proprement dite, l'histoire ainsi racontée permet, à travers la description et la narration du vécu et du ressenti des différents personnages d'aborder des thématiques inhabituelles dans ce type de romans : comment vivre (ou survivre) avec un fort sentiment de culpabilité ? comment gérer l'absence de ses parents décédés ou éloignés ? comment assumer sa part d'ombre dans ses relations avec les autres, ou avec ses proches (ex : jalousie entre la soeur et le frère) ? comment parvenir à faire face à ses addictions (nourriture, jeux vidéo) ? quel regard porte notre société sur les gens dits « différents » ? comment trouver sa place, parmi ses pairs, lorsqu'on est surdoué ? mais aussi, accessoirement, le poids des traditions et des croyances ainsi que le rôle de la presse dans cette façon si particulière qu'elle a de « faire monter la mayonnaise » et de favoriser la délation ou la stigmatisation.

MES COMMENTAIRES SUR LA FORME
Je salue ici la maîtrise de l'auteur dans l'organisation de son propos. Tout d'abord, son prologue qui raconte les circonstances de la découverte de la scène de crime est des plus percutant. Une belle entrée en matière, particulièrement incisive, qui souffle le chaud et le froid dès lors qu'à des images bucoliques d'amour et de romantisme s'opposent des images d'horreur et de mort ! Après quelques pages initiales destinées à présenter, en situation, les principaux personnages, on entre assez rapidement dans le vif du sujet.
La totalité du roman se découpe en chapitres eux-mêmes découpés par de courts paragraphes placés sous l'égide d'un titre « L'homme gros », « La fille au crâne rasé », « le garçon à la tête d'ampoule » titre destiné à préciser de qui il est question. le point positif, c'est que ce passage régulier d'un personnage à l'autre, d'un contexte à l'autre, d'un ressenti à l'autre imprime à l'ensemble de l'ouvrage un vrai rythme, à l'image du sable qui s'écoule dans le sablier jusqu'à l'échéance fatale. Cependant, à mon sens, ces titres répétés tout au long de l'ouvrage alourdissent le propos, d'autant qu'en général, le nom du protagoniste concerné est indiqué dès le début du paragraphe ou rapidement compréhensible. La redondance de ces mentions m'a particulièrement gênée et je pense que l'auteur aurait pu largement en faire l'économie. de même, si j'ai bien compris l'intérêt de rappeler le cauchemar récurrent fait par Olivia chaque nuit, peut-être n'était-il pas nécessaire de le rappeler autant de fois. Là encore, cela alourdit le propos et semble accréditer l'idée que le lecteur n'est pas capable de le comprendre tout seul !

Parmi les points positifs formels, je relèverai le style d'écriture fluide, un registre de langue assez soutenu, des dialogues percutants souvent emplis d'humour ou d'ironie, un réel talent descriptif et narratif, le jeu subtil autour des pronoms personnels ainsi qu'une syntaxe et une orthographe irréprochables (même si quelques coquilles subsistent). Mais la cerise sur le gâteau est sans conteste la fin imaginée par l'auteur, une fin inattendue qui témoigne de toute sa maestria dans la construction de son récit.

Donc, si vous aimez les romans noirs mâtinés d'un peu d'ésotérisme et de fantastique, je pense que vous aurez plaisir et émotion à suivre cette enquête ardue, même si parfois celle-ci navigue aux frontières du réel. En terminant la dernière page, je n'ai pu m'empêcher de penser que cela ferait un très bon film !

Pour commander ce livre : Franck Schemer : tous les produits | fnac
En savoir plus sur l'auteur : Franck Schemer - Rémanence (editionsdelaremanence.fr)
Liens :
Site PAI 2022 : https://www.prixdesauteursinconnus.com/
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Bonjour amis lecteurs,
Aujourd'hui je vous propose « Le palais des innocents » de Franck Schemer. Jurée du Prix des Auteurs Inconnus 2023, j'ai eu l'honneur et l'avantage de découvrir le lauréat du PAI 2022, catégorie Littérature noire. J'ai adoré ce thriller captivant, à l'intrigue complexe et parfaitement ficelée. L'auteur nous entraîne en Alsace dans un village où chaque année à la même date un enfant est tué de façon barbare. Mais le mystère s'épaissit lorsqu'on découvre que le meurtrier est toujours la victime suivante. J'ai immédiatement été happée par cette histoire sombre, glauque et déroutante. Les personnages sont très attachants pour certains, agaçants pour d'autres, leur psychologie est finement analysée. L'intrigue est truffée de rebondissements, le récit se révèle rythmé à souhait, à l'abri des temps morts. J'ai été séduite par l'écriture percutante, incisive et chargée d'humour de l'auteur. Voici une très belle découverte: un thriller haletant doté d'un texte corrosif comme je les aime.

#PAI2022 #PrixDesAuteursInconnus2022
#PAI
#LaureatPAI2022.
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Roman lu dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus 2022 dont il est l'un des finalistes dans la catégorie littérature noire.

Un prologue donne la couleur de ce roman policier, avec la découverte par un jeune couple du corps d'un enfant assassiné à Thann.
Ensuite, bien que la narration ne soit pas chorale, de courts paragraphes alternent le point de vue de trois personnages principaux, avec par ordre d'entrée en scène :
Bernard Cornière, policier de son état, pour qui les pâtes au fromage et à la crème s'ingurgitent par demi-kilo et les hamburgers au moins par série de quatre; Olivia Walter, jeune femme de vingt-et-un ans au crâne rasé, accroc au jeu vidéo, qui fait des cauchemars récurrents; Thomas, son frère, petit génie de onze ans au QI surdimensionné.
S'ajoutent à ces protagonistes au caractère bien trempé, quelques seconds rôles qui ne manquent pas de sel non plus :
L'adjoint de Cornière, sorte de « ravi de la crèche » antithèse de son supérieur au niveau hygiène de vie.
Une mère internée depuis le suicide de son mari, au discours le plus souvent incohérent.
Un oncle à la fibre familiale proche du zéro absolu et une tante aux apparitions énigmatiques.
Un spécialiste de psychose de l'enfant plutôt envahissant et un professeur d'histoire particulièrement tourmenté.

Avec ce nouveau meurtre, l'affaire dont Bernard Cornière s'occupe depuis cinq ans continue.
Depuis le tout premier, la série se poursuit d'une façon bien mystérieuse, puisque le tueur s'avère être un enfant qui se réfugie ensuite dans le mutisme le plus total, avant d'être lui-même la victime l'année suivante à la même date du vingt-et-un septembre.
Les enquêteurs se perdent en conjectures et hypothèses, aucune explication à ce déferlement de violence n'ayant pu être mis en évidence, d'autant plus que les seuls mots qu'ils ont pu obtenir des jeunes tueurs après leur acte font référence à une mystérieuse sorcière.
Il n'en faut pas plus, dans une région où les contes et légendes sont bien ancrés dans l'histoire locale, pour qu'apparaissent les théories les plus folles pouvant attiser l'hystérie collective d'une population apeurée.
Sur la base d'éléments nouveaux, la course contre la montre s'instaure pour les policiers, dans la mesure où ils connaissent la prochaine victime et ont une année pour empêcher un nouveau drame.

Les lecteurs qui cherchent principalement la crédibilité dans une intrigue policière risquent d'être quelque peu décontenancés par celle concoctée par Franck Schemer, qui pourrait leur sembler bien complexe, pour ne pas dire alambiquée. En revanche, si vous privilégiez une lecture addictive, que vous aurez du mal à lâcher tant l'auteur laisse peu de répit – je l'ai lu en une petite journée –, alors ce roman est fait pour vous. Mais ne vous attendez pas à vous réconcilier avec les contes de Grimm, si ceux-ci vous faisaient déjà peur avant.

J'ai apprécié la faculté de Franck Schemer à maintenir le suspense dans une intrigue à tiroirs superbement bien construite, tout en instaurant une atmosphère permettant au lecteur de se perdre en hésitant à choisir entre terrible pragmatisme cartésien et onirisme inquiétant.
J'avoue un faible pour le personnage très atypique de Bernard Cornière qui, malgré un physique peu engageant et une propension assumée à prendre ses interlocuteurs systématiquement à rebrousse-poil, reste particulièrement attachant.

Liens :
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#Lepalaisdesinnocents
#NetGalleyFrance

Félicitations pour un premier roman, le palais des innocents est une réussite.
Nous sommes dans un petit village alsacien, tous les ans, un enfant meurt, tué par un autre enfant, et cet étrange rituel dure depuis 5 ans maintenant. Pour l'inspecteur Cornière, cela ne peut plus durer, il faut que cette série de meurtre cesse, le problème, c'est que le seul coupable est une sorcière, qui semble être imaginée par les habitants. Un jour, Olivia, jeune femme vivant chez son oncle avec son frère de 11 ans, décide d'aider l'inspecteur à résoudre cette enquête, elle va l'aiguiller sur ce qu'elle sait ou sur ce qu'elle va apprendre, la suite est à découvrir en lisant ce livre.
Pas de temps morts pour ce livre, les événements s'enchaînent sans lasser le lecteur, les personnages sont tous crédibles, les pages se tournent toutes seules, seul petit bémol comme c'est souvent le cas dans ce genre de livre, une fin un peu facile et peu crédible, mais après avoir dévoré ce livre, cela n'entache pas du tout le plaisir de lecture.
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Lieux cultes, légendes anciennes et contes célèbres sont rassemblés dans ce roman policier qui a pour cadre la ville de Thann en Alsace où se trouvent les ruines du château d'Engelbourg. Lors de sa démolition au 17ème siècle, la tour principale de ce château s'est effondrée en plusieurs tronçons dont un s'est figé d'une étrange façon, depuis on l'appelle « l'oeil de la sorcière ». Franck Schemer s'est inspiré de ce lieu pour écrire cette histoire sombre et originale.

Depuis cinq années consécutives, à la même date un enfant est retrouvé mort, assassiné par l'un de ses camarades. Tous les ans, ces crimes se reproduisent comme un rituel et sont toujours précédés de lettres anonymes reçues par les futurs meurtriers. Ceux ci ont visiblement été conditionnés pour commettre ces crimes, restent ensuite prostrés face à leur acte et internés en hôpital psychiatrique. Depuis cinq ans aucune explication plausible à ces meurtres, à ces actes abominables commis par des enfants sur leurs semblables… Seul indice, ces lettres évoquant une sorcière « qui donne et qui sourit... » Bernard Cornière, policier dans la quarantaine à l'obésité morbide, est chargé de l'enquête. Il rencontre par hasard une jeune serveuse Olivia qui vit avec Thomas son jeune frère surdoué chez leur oncle. Parmi les amis d'école de Thomas figuraient victimes et tueurs… Ensemble, ils vont tenter de résoudre l'enquête…

N'attendez pas de cette fiction qu'elle soit crédible: cette histoire d'enfants tueurs manipulés par une prétendue sorcière est irréaliste et fantasque. Une fois ce postulat accepté, on croit à plusieurs reprises frôler la limite avec le surnaturel, mais c'est vers un dénouement plus psychologique de l'intrigue que nous entraine l'auteur. le palais des innocents est peuplé de personnages souffrant à divers degrés de troubles psychiatriques, de traumatismes enfouis qui ressurgissent pour semer la pagaille. Les chapitres sont consacrés à trois personnages cabossés qui nous présentent à tour de rôle leur point de vue sur les évènements : Bernard Cornière, le policier, présenté comme « l'homme gros » cache derrière sa boulimie une cruelle culpabilité. Olivia Walter « la fille au crâne rasée » souffre de cauchemars récurrents qui s'amplifient au fur et à mesure de l'avancée de l'affaire. Thomas Walter « le garçon à la tête d'ampoule » est un prodige au talent refoulé. Qui est cette femme qui l'aborde tous les jours à la sortie de l'école?

Tous ces personnages ont leurs secrets que l'auteur nous dévoile progressivement, se plaisant à nous aiguiller sur de fausses pistes, distillant suspense et angoisse au fil des pages jusqu'à un dénouement inattendu. Je remercie Netgalley et les Editions Rémanence pour cette lecture.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Sur le chemin, Bernard Cornière avait longtemps regardé ce paysage en se perdant dans ses réflexions. Cinq enfants morts, quatre années d'enquêtes et une cinquième qui s'annonçait. L'homme de quarante-quatre ans poussa un long soupir, qui fit trembler de lassitude son triple menton. Jamais vu d'affaire aussi étrange. Jamais vu non plus de scènes de crime aussi glauques. Mais encore et surtout, jamais au grand jamais, vu de logique de meurtre aussi troublante.
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Au début, les camarades de classe de Thomas avaient presque tous reçu de leur parents la même consigne : après l'école, ils devaient rentrer directement. Rentrer sans traîner, n'adresser la parole à aucune femme sur la route et ne parler qu'aux enfants que l'on connaissait. A quoi bon ? avait pensé Thomas toujours pragmatique. Ceux qui s'étaient entre-tués se connaissaient tous. Les journaux l'avaient dit, ils étaient amis.
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« C’est la sorcière qui donne et qui sourit »
« Tu feras ce que je te dis
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