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Critiques de Franck Tacito (43)
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Little Alice in Wonderland, Tome 3 : Living..

Je viens de terminer le troisième et le dernier tome de la série. Les pages m'ont semblé d'être d'une longueur interminable.

Il m'a été difficile de terminer cette bande dessinée.

Pour moi, j'ai trouvé que le scénario n'était pas du tout bien élaboré.

Cette histoire sans queue ni tête m'a ennuyé.

Tout comme pour le précédent, la note est spécifiquement attribuée au graphisme.
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Little Alice in Wonderland, Tome 2

Qu'en est-il de ce deuxième tome?

Eh bien, ce n'est pas énorme... Je pensais avoir saisi une petite chose à la fin du premier tome, mais cela n'est pas réitéré dans celui-ci.

Malheureusement, l'histoire continue d'explorer la quête de la recherche d'un nouveau héros dans un monde de jeu vidéo.

Notre Alice est peu visible, à part le monde loufoque, je ne vois pas vraiment le lien.

Vraiment, je ne devais pas être la cible de cette suite. Le scénario est encore plus mauvais que le tome 1.

Seuls les dessins relèvent ma notation.
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Little Alice in Wonderland , Tome 1 : Run, ..

Une bande dessinée qui part d'une idée intéressante, avec quelques fois des éléments amusants.

Il s’agit du premier tome d’une trilogie. Le récit est complètement différent de l'histoire de l'Alice que nous connaissons.

Au début, nous sommes vraiment désorientés dans ce monde loufoque. Nous ne comprenons pas grand-chose. Pour avoir une idée de la conception de cet univers, il est indispensable d'attendre la fin du premier volume.

Cependant, c'est dommage que le scénario se détourne parfois trop dans une vulgarité sans intérêt, ce qui ne contribue en rien à l'histoire. Exemple, La visite du chat demandant les seins de la reine pour obtenir du lait, cela apporte t-il quelque chose ?

L'immersion du récit est un peu gâchée par tout cela.

Néanmoins, le dessin est extrêmement détaillé et les cases sont bien découpées. Elles nous transportent vraiment dans ce monde bizarre.

Avoir la suite.....
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Claudia, Tome 3 : Opium rouge

Un tome 3 encore dense et bien rthymé unique et magnifique cette auteur nous livre que du merveilleux un plaisir inavouable pour une fresque épique dantesque ce véritable plaisir a déguster jusqu'à la dernière miette merci et encore merci 😘👍👍👍👍👍
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Claudia, Tome 2 : Femmes violentes

Un tome 2 tout aussi magique que le premier spectacle garanti confortable toujours une héroïne sexy en diable fun parfaite unique touche de sensualité et démoniaque qui lui colle parfaitement a la peau ce deuxième tome est a mettre dans la liste dor
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Claudia, tome 1 : La Porte des enfers

Un formidable premier tome j'ai adoré cette saga avec ces formidable dessins bien épuré on prend un plaisir remarquable a lire les aventures de Claudia envoûtante belle sexy qui comme Lara Croft et son scénario d'enfer c'est le cas de le dire 👍👍👍👍
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Little Alice in Wonderland, Tome 3 : Living..

Un tome 3 toujours redoutable et efficace c'est avec un véritable plaisir que l'on suit ce tome 3 véritable chefs d'oeuvre de plaisir de dessin fabuleux et de moments fun on ne retient que du bons et du bonheur pour ces trois tome incontournable 👍👍
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Little Alice in Wonderland, Tome 2

Un deuxième tome toujours spectaculaire et spectacle au rendez vous avec comme personnages principal une belle mère bien méchante et bien redoutable et doublé de ruse mais c'est un véritable plaisir de suivre ces aventures de Alice d'un genre nouveau
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Little Alice in Wonderland , Tome 1 : Run, ..

Quel bd extraordinaire de vrai et grand moment d'humour de fun avec une histoire bien canon et une Alice bien sauvage cette bd est un véritable rayon de soleil et un hymne à la joie des dessins magiques un véritable conte fun et efficace vraiment efficace
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Little Alice in Wonderland , Tome 1 : Run, ..

Bon, ici, on l'aura compris tout de suite rien qu'avec le titre, il s'agit d'une énième adaptation de Lewis Caroll. Alice, bien sûr, la reine de coeur, le lapin blanc, etc.

Le scénario, bien indigent, envoie le lapin blanc à la recherche d'indices dans l'espace afin de sauver (la pauvre) Alice retenue, prisonnière de la (très) méchante reine de coeur.

Mais on n'y est pas, pas du tout, j'ai eu beau soulever le tapis, je n'ai pas retrouvé mon Alice.

Alors, certes, il est possible de jouer avec l'intrigue, garder uniquement la trame, mettre le tout dans le cyberespace ou au marché aux puces, soit mais pour autant que cela se tienne et enrichisse ou intéresse le lecteur.

Pas de fioriture : non, ce n'est pas le cas!

Bref : pas aimé.

Le tout est, quand même, un peu, sauvé par les images et les couleurs. Cela chante et danse bien, c'est coloré, l'Alice est même gironde et sexy (mais est-ce bien utile? Vendeur?).

Le dessin est appliqué et agréable à regarder.

L'ensemble est et reste quand même, à mes yeux, relativement, mièvre.

Il y a une suite...

Tin, tin, tin!
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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6666, Tome 1 : Habemus Papam

Nous reprenons les mêmes: le pape Carmody et la délicieuse Lilith et on recommence près de 4000 ans plus tard dans les étoiles à la manière d'un Lanfeust par exemple. Le pire, c'est de faire revenir également des clones du Reich ainsi que Napoléon 1er. Du n'importe quoi !



666 ne se prenait pas au sérieux. Ici, il faut attendre le second volume pour que l'humour refasse son apparition. Mais, cela ne prend plus du tout.



C'est dommage car le dessin s'est nettement amélioré et les différents décors sont tout simplement grandioses. Le dessinateur aurait mieux fait de suivre un autre projet.
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666, tome 1 : Ante demonium

Quand j'ai emprunté naïvement cette Bd au chiffre démoniaque 666 en 6 tomes, j'ai subi le regard un peu désapprobateur de la bibliothécaire de mon petit village. J'ai pas compris le pourquoi sur le coup.



Ayant entamé la lecture, j'arrive désormais à me faire un avis. C'est pire que basique avec le père Carmody qui tire sur tout ce qui bouge à l'image du soldat moyen.



Par ailleurs, la provocation y est tout à fait gratuite. Bien sûr, on peut dire qu'il ne faut pas la lire au premier degré mais ce n'est pas un argument. Dans Les Feux d'Askell ou plus récemment Les Aigles de Rome, par exemple, les scènes de sexe étaient amenés avec goût dans une mise en scène. Ici, c'est une débâcle d'effets pervers sans aucune justification. La scène du viol de la journaliste par un démon étant le summum d'une crétinerie jamais atteinte jusque là.



Pourtant, je ne donnerai pas la pire note. Est-ce dans un élan de générosité ? La lecture est plaisante, on s'amuse bien. Les dessins des scènes de guerre sont parfois grandioses. Cela détend !



Il manque beaucoup de mesure et d'intelligence à cette série: cela est certain !
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Little Alice in Wonderland , Tome 1 : Run, ..

Ce Little Alice me fait le même effet que la dernière version cinéma d'Alice aux pays des merveilles par Tim Burton. Ce maelström d'images fait penser à un Disneyland rehaussé par une armada de couturiers et de designers au top. Bref, une standardisation de la culture psychédélique. Il ne reste plus rien de l'oeuvre originale. Lewis Carroll, qui n'est même pas cité en hommage, se retournerait dans sa tombe.



En effet, on a droit à une version intergalactique d'Alice aux pays des merveilles. C'est très bien dessiné avec des décors somptueux. Cependant, ne nous y trompons pas : c'est bien une esthétique tape à l'oeil. Cela manque de poésie et de magie.



Il y a certes une auto-dérision ainsi qu'une inter-connexion avec l'auteur qui semble prendre du plaisir en s'amusant pour s'affranchir de tous les codes. On ne s'ennuie pas car le spectacle semble assuré avec des petites péripéties qui s'enchaînent tout en suivant le lapin blanc.



Pour autant, je resterai indulgent dans ma notation car l'originalité est de mise et c'est une interprétation comme une autre. Soit on aime ou pas cette loufoquerie. Il n'y aura d'ailleurs aucune implication émotionnelle des personnages : beau mais désincarné...
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Magika, tome 1 : Rêves de sang

Magika est une série typique du début des années 2000. C'est toujours avec nostalgie qu'on se replonge dans ces années où la bd prenait un nouvel essor en ayant plus de maturité.



Il est vrai que Magika n'hésite pas à dévêtir ses femmes ce qui peut apparaître comme assez vulgaire. L'univers décrit est assez déjanté. J'ai bien aimé également les pointes d'humour qui sont parsemées au fil du récit.



Le premier tome laissait entrevoir une histoire assez intéressante dans un univers de sang et de magie mais la suite se révélera assez commune. On aurait aimé plus d'originalité et de créativité. Le dessin est par contre à la hauteur avec une mention spéciale pour la colorisation.



Une série qui va dans l'excès et qui est un peu racoleuse, je l'admets. Cela peut faire du bien pour une lecture défouloir sans prise de tête.
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666, tome 2 : Allegro demonio

Y'a pas à dire, c'est franchement mauvais.

C'est trash, c'est grossier, c'est bourré de clichés et c'est terriblement répétitif (terriblement terriblement terriblement répétitif).

Ca finit par ressembler à un catalogue de créatures hideuses et de scènes de cul qui devaient certainement émoustiller les adolescents de l'époque de la sortie, seul public potentiel de cette série dont les bons mots...euh, les tentatives de bons mots...sont non seulement mauvais mais, en plus, profondément ridicules.

Le tome 1 avait le mérite de la nouveauté et j'avais trouvé ça marrant. Là, le soufflé est déjà retombé...
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666, tome 1 : Ante demonium

Bon, de prime abord, cette BD, c'est franchement n'importe quoi, c'est limite inregardable.

Dans une dimension infernale parrallèle, Lilith, la fille de Satan, part en mission pour soumettre la Terre à une domination satanique.

Accompagnée d'une foule de démons plus répugnants les uns que les autres, elle s'attèle donc à une prise de pouvoir en s'assurant (de façon assez décousue au demeurant) le soutient de sociétés et de la Mafia.

Le seul recourt de la Terre est un exorciste qui tient autant de Juge Dredd que de Chuck Norris : le père Carmody, adepte de whisky, de gros flingues et de magasines cochons.

C'est franchement n'importe quoi, c'est mal écrit, c'est décousu, certaines scènes sont très gores, d'autres sont limites pornographiques et c'est truffé de grossièretés, de répliques pitoyables et de clichés.

Mais si on prend ça au second degré (au 4°degré même), c'est plutôt marrant...comme une très mauvaise série Z qu'on regarde quand même en ayant un peu honte.
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Les Arcanes de la lune noire, Tome 3 : Pars..

Les Arcanes se proposent de revenir sur le passé de certains personnages des Chroniques de la Lune Noire, en guise de préquelle à leur apparition dans la série centrale. Ici, le paladin Parsifal, qui donne lieu à un album ennuyeux comme la vie sexuelle d’un ermite.

Une enfance passée à apprendre le maniement des armes, suivie d’une errance lancelotienne à protéger la veuve et l’orphelin, Parsifal est un paladin lambda comme on en a vu des milliers. Rien de nouveau sous le soleil ou la lune noire. En parallèle, on suit les efforts du paternel du preux chevalier pour se bricoler un fief et une capitale, et faire en sorte de rester indépendant face aux puissances courtisanes (l’Empire, la Lumière, la Lune Noire).

N’ayant jamais été sensible aux bondieuseries qui se sont invitées dans les Chroniques, ce volume m’a laissé de marbre. Le dessin de Franck Tacito, bof. L’histoire n’apporte rien à l’univers, ni au personnage éponyme, ni à la figure du paladin. Je ne comprends pas l’intérêt de ce tome alors qu’il y avait tant de choses plus intéressantes à raconter sur des personnages plus centraux.
Lien : https://unkapart.fr/les-arca..
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Claudia, tome 1 : La Porte des enfers

Euh...alors...comment dire...



Il m'arrive des fois d'emprunter des BD à la bibliothèque juste parce que la couverture accroche mon regard. Ça a été le cas ici. En plus j'ai vu le mot « vampire », je me suis dit que c'était pour moi.



Alors au début j'aime à peu près. J'aime surtout les planches qui n'utilise que des tons de noir et de rouge, créant une atmosphère bien particulière.



Sauf que rapidement l'histoire sonne creux et que c'est surtout là un condensé de violence et de mauvais goût.

C'est trash, sur fond d'ambiance BDSM, et les textes deviennent de plus en plus vulgaire au fil de la lecture. Bon pourquoi pas hein j'ai rien contre ça sauf que le scénario...bah y en a pas.

Par moment ça se veut drôle mais ça ne l'est pas, et en plus on se demande ce que ça vient faire au milieu du reste...



En pour finir: le tout n'est même pas sauvé par de belles illustrations. La plus jolie c'est celle de la couverture. A l'intérieur le niveau est très irrégulier, passant du franchement pas mal a du mauvais, à croire que les dessins sont fait a quatre mains...dont deux tremblantes !



J'avais pris les 4 tomes car ils étaient disponibles. Je vais tout de même essayer de lire le deuxième des fois que...mais je n'y crois pas trop.



Bon pour quand même dire un truc positif je dirais que la recherche et les détails dans les dessins les plus trash retranscrivent bien la perversion, et j'imagine que c'était le but recherché.
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Claudia, Tome 3 : Opium rouge

Ce tome est le troisième d'une série en cours de parution ; il fait suite à Claudia, Tome 2 : Femmes violentes. Il est initialement paru en 2007, publié par les éditions Nickel. Il a bénéficié d'une réédition en 2017 par les éditions Glénat. L'histoire a été écrite par Pat Mills, dessinée, encrée et mise en couleurs par Franck Tacito. Cette série est dérivée de la série Requiem d'Olivier Ledroit & Pat Mills. Ce tome peut se lire sans avoir lu la série Requiem.



À Gippeswick, en Angleterre, en 2002, Carly Blackwell se rend dans la maison de sa mère, accompagnée de Jim son fiancé. Elle se gare à l'extérieur de l'enceinte, sans se rendre compte qu'une autre voiture se gare à quelques dizaines derrière, avec à son bord le colonel et Pamela. Elle et Jim parcourent les pièces et commencent à trier les affaires personnelles de Claudia Blackwell. Jim découvre des sous-vêtements comme un corset de soie rouge, avec une ceinture ornée d'une tête de mort, que Carly trouve du plus mauvais goût. Il découvre également une mallette fermée par un code. Sa tentative pour l'ouvrir se solde par le déclenchement du système de protection qui libère un vol d'insectes agressifs.



Sur Résurrection, Claudia Demona se jette dans la bataille à laquelle se livrent les défunts politiciens, épée dans une main, pistolet dans l'autre. Elle est à la recherche du Pèlerin, un vivant parmi les morts, mais son odeur de vivant est masquée par des déodorants qu'il s'est injecté dans les glandes. Alors qu'elle se fraye un chemin en descendant sur une pente, elle aperçoit Elizabeth Bathory en contrebas, conduisant sa voiture. Elle se précipite pour se placer en avant de son chemin et grimper dans le véhicule, mais Bathory essaye de l'écraser. Claudia récupère une moto sur le champ de bataille et s'élance à sa suite, essayant d'écraser l'inspecteur Gol Gotha. Ce dernier la stoppe net dans sa course, la faisant violemment choir de sa moto. Claudia termine au poste, au quartier général de la police à Nécropolis. Gol Gotha l'interroge, et elle essaye de lui faire coup de la demoiselle en détresse, avec une bonne spontanéité dans les sanglots.



Le lecteur est complètement déstabilisé par le début de ce troisième tome car Pat Mills prend soin d'effectuer un rappel des principaux événements précédents, ainsi que des enjeux pour les personnages. Voilà qui ne lui ressemble pas du tout, que lui arrive-t-il ? Au-delà de la taquinerie pour ses tics d'écriture assez idiosyncrasiques, le lecteur retrouve la structure habituelle du récit, en particulier la séquence d'ouverture sur Terre à Gippeswick en Angleterre, aux côtés de Carly Backwell qui doit commencer à trier les affaires de sa défunte mère. Elle continue d'être observée à son insu, par les membres de la congrégation satanique, et elle commence à se retrouver face à des indices de la double vie de sa mère. Le langage corporel de son fiancé montre qu'il comprend très bien la nature de ce qu'il trouve, Franck Tacito s'amusant à faire apparaître le décalage entre sa compréhension et le comportement d'oie blanche de Carly. Dans cette séquence, il réalise également 2 dessins occupant 2 tiers de la page, absolument dantesques, que ce soit la nuée d'insectes infernaux, ou la vision de la porte de l'au-delà.



Claudia reprend le devant de la scène à partir de la page 7. Le lecteur est sensible à ce premier dessin occupant les 2 tiers de la page, où elle s'avance vers lui dans une tenue de cuir ajustée, les armes à la main, les canines dehors, et de petites lunettes rondes faisant penser à celle de Lara Croft. Elle se jette dans la mêlée dans la double page suivante. Le lecteur peut apprécier la construction de la page avec des cases en pourtour du dessin principal qui montre la progression sauvage de Claudia, sa détermination, et dans le coin diamétralement opposé le Pèlerin en train de l'observer. Tacito a dépassé le stade de la belle double planche pour une composition qui associe la force d'un dessin de grande taille, avec la dimension narrative de la planche. Il conserve également son goût pour les détails qui tuent, incitant le lecteur à observer les détails, comme les accessoires sur les pointes des bottes de Claudia, preuve à la fois de l'intensité de son implication dans les dessins, et de son sens de l'humour noir et sanglant. La double page suivante reprendre ce type de construction, avec une vision infernale de Claudia chevauchant sa moto, comme le motard sortant des enfers sur la pochette de Bat out of Hell de Meat Loaf, illustration légendaire de Richard Corben. À nouveau la narration est assurée par les cases plus petites positionnée autour de cette image centrale.



Tout au long de ce tome, le lecteur apprécie la progression de Franck Tacito en termes narratifs, ayant conçu une manière de concilier les images monumentales d'Olivier Ledroit présentes dans la série mère Requiem, et une narration plus fluide. Le lecteur peut se régaler de la vision dantesque du quartier général de la police et de son imposant statuaire, de la réserve personnelle de Gol Gotha en approvisionnement de sang sur des femmes bien en vie, d'Elizabeth Bathry chevauchant une bête infernale pour se livrer à a chasse, de Claudia prenant un bain de sang dans ses appartements, hantée par les visions du visage de Bathory, de l'hallucinante cérémonie de mariage, de la macabre promenade au jardin d'enfants, ou de la descente de police dans l'établissement Slimelights, avec la présence d'images pieuses. Le lecteur reste épaté par ces images choc et spectaculaires, avec un haut niveau de détails, et une force picturale à la hauteur des visions exigées par le scénario. Franck Tacito a réussi à développer son langage visuel personnel, à assimiler les influences d'Olivier Ledroit, sans le singer, et à progresser en compétences techniques, pour des pages sophistiquées, transcrivant avec force la démesure du scénario, la perversion macabre de Résurrection. Le lecteur s'aperçoit en cours de lecture qu'il en vient à oublier la série mère et apprécier les pages pour elles-mêmes.



La narration de Franck Tacito a gagné en naturel, en fluidité et en efficacité. Le lecteur peut se laisser porter par l'enchaînement des cases, le divertissement généré par leur force spectaculaire. Il peut aussi prendre le temps de ralentir sa lecture pour mieux savourer les détails visuels. La collaboration entre le dessinateur et le scénariste a gagné en harmonie, donnant l'impression qu'il s'agit d'un seul auteur. En particulier, Frank Tacito a réussi à trouver le bon dosage entre l'intrigue, les péripéties dans les scènes d'action, et l'humour si particulier de Pat Mills. Cette dernière composante pose un défi pour la plupart des artistes qui collaborent avec lui, car il faut savoir l'intégrer sans qu'elle ne prenne le pas sur l'histoire, mais sans qu'elle ne semble non plus rajoutée artificiellement, au risque que l'humour apparaisse en décalage avec le reste des composantes. L'exubérance des dessins permet que les exagérations y trouvent leur place, au point d'équilibre parfait entre des éléments à prendre au premier, et l'exagération d'une convention qui indique au lecteur qu'il lit une forme de parodie. Par exemple dans la page d'ouverture, une femme d'un certain âge porte un tailleur très serré et des talons d'une hauteur déraisonnable. Elle apparaît à la fois comme une femme avec une forte volonté refusant de se conformer aux exigences du politiquement correct, et à la fois comme une caricature de ce genre de personnage utilisant sa sexualité pour provoquer, même quand elle en a passé l'âge.



Par la force des choses, l'environnement parodique de Résurrection se prête plus à ce genre d'élément comique caricatural. Mais le degré de difficulté pour l'artiste reste élevé. Il doit éviter de forcer la dose pour ne pas réduire à néant la tension dramatique ou l'intérêt du lecteur pour l'intrigue, et trouver des éléments tellement outrés qu'ils ressortent quand même dans un environnement où tout est déjà exagéré. À nouveau Franck Tacito s'en tire haut la main, avec un naturel épatant. Il y a bien sûr l'apparence outrée des personnages, avec le petit plus qui fait toute la différence, comme les accessoires des bottes de Claudia Demona, les tenues mi-érotiques, mi-comiques des femmes de la réserve de sang de Gol Gotha, les différentes créatures rencontrées dans les rues de Nécropolis, et leurs occupations ou accessoires improbables, les expressions des damoiseaux d'honneur lors du mariage de Claudia, l'entrain avec lequel Claudia s'élance dans l'eau et son maillot de bain riquiqui à base de croix inversée, les tenues fétichistes dans le club Slimelights, etc. À chaque page, le lecteur peut se délecter de l'inventivité baroque et sarcastique de l'artiste. Il s'avère tout aussi efficace pour les éléments horrifiques, avec la cruauté et la perversion attendues dans un récit de ce genre.



Grâce à la partie graphique, le lecteur s'immerge tout de suite dans ce tome, mariant avec adresse l'intrigue, l'humour, le macabre, le gothique, le grotesque et les sentiments exacerbés. Le lecteur sait que l'intrigue va progresser vers sa résolution dans le tome suivante, Claudia Demona se rapprochant du Pèlerin qui sait où trouver une téléviza (le bidule qui permet de passer de Résurrection vers la Terre), Carly Blackwell se rapprochant de son sort funeste. Pourtant ses attentes sont dépassées par les développements contenus dans ce tome. Claudia Demona est arrêtée par la police, elle tombe amoureuse, elle se languit d'amour qui semble bien authentique. Pat Mills intègre d'autres personnages de la série Requiem avec naturel, comme le capitaine Kurse, ou Igor. Encore plus inattendu, il fait enfin un usage intéressant du concept que le temps s'écoule à l'inverse sur Résurrection. Le lecteur découvre abasourdi et enchanté Claudia et Shinodi emmener leurs enfants dans un parc avec des jeux. Une scène d'une rare perversion du fait de la nature des enfants sur Résurrection. Le scénariste prend ainsi le lecteur par surprise à plusieurs reprises, avec des nouveaux concepts pas encore abordés dans la série.



Lorsqu'il s'est lancé dans la série dérivée Claudia, le lecteur venait surtout retrouver l'ambiance qui l'avait séduit dans la série mère Requiem, tout en sachant qu'il ne retrouverait les mêmes visuels si riches d'Olivier Ledroit. Après 2 tomes plaisants ayant prouvé l'implication totale des auteurs, il découvre un troisième tome dans lequel ils sont en symbiose créatrice, avec une intrigue qui avance, des visuels à la hauteur de la démesure du récit, une narration fluide, et un humour qui fait mouche, sans supplanter les autres composantes du récit.
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Claudia, Tome 2 : Femmes violentes

Ce tome est le deuxième d'une série en cours de parution ; il fait suite à Claudia - Tome 01 : La Porte des enfers. Il est initialement paru en 2006, publié par les éditions Nickel. Il a bénéficié d'une réédition en 2017 par les éditions Glénat. L'histoire a été écrite par Pat Mills, dessinée, encrée et mise en couleurs par Franck Tacito. Cette série est dérivée de la série Requiem, chevalier vampire d'Olivier Ledroit & Pat Mills. Ce tome peut se lire sans avoir lu la série Requiem.



À Gippeswick, en Angleterre, en 2002, Carly Blackwell est en train de courir sur un tapis dans une salle de sport, en papotant avec sa voisine. Carly évoque son projet d'ouvrir une salle de sport dans les 6 mois, avant ses 21 ans. En réponse à une question de sa voisine, elle répond qu'elle va utiliser l'argent de son héritage, sa mère Claudia étant décédée. Sa voisine répond à sa question sur sa brûlure au poignet. Elle explique qu'elle exerce le métier de prostituée et ce que lui est arrivé il y a quelques semaines au cours d'une prestation. Une femme l'avait engagée pour ce qu'elle croyait être une orgie, mais qui s'est avérée être un rituel de magie noir. Elle s'est retrouvée allongée et attachée au milieu d'un pentacle, devant être sacrifiée par la gardienne des Enfers. Au milieu de la cérémonie, elle a profité qu'un des participants ait une crise cardiaque, pour se libérer avec la flamme d'une bougie et pour s'enfuir en montant au rez-de-chaussée et en brisant une vitrine de l'intérieur. La gardienne des Enfers se faisait appeler Claudia.



Sur Résurrection, Claudia Demona a perdu connaissance, étourdie par la lumière. Elle est emmenée inconsciente par Monsieur Martini et son sbire Grozny Pork. Elle reprend connaissance affublée d'un costume d'écolière, attachée à une chaise électrique, subissant la diatribe de Jackal, un des sbires de monsieur Martini. Elle urine sciemment sous elle pour que le liquide se répande jusqu'aux pieds de Jackal. Ainsi quand il abaisse la manette, le courant passe à travers elle, mais l'électrocute également. Elle se libère, quitte la pièce et parvient à une autre pièce dont les murs sont décorés d'une collection d'insectes. Elle neutralise son nouvel agresseur en un temps record. Dans une autre pièce, monsieur Martini et Grozny Pork suivent sa progression par des caméras présentent dans chaque pièce, qui sont autant de plateau de tournage. Ils ont enrôlé Claudia à son insu dans un snuff movie dont elle est la victime.



Tout lecteur normalement constitué a choisi son camp à l'issue du premier tome de la série. Soit il est parti dégoûté par la tonalité de farce grossière, l'accumulation de comportements outranciers et vulgaires, et le traitement de l'image de la femme, en jurant qu'on ne l'y reprendrait jamais plus. Soit il a autant apprécié ces provocations crasses, que le portrait d'une femme arriviste et égoïste, prêt à sacrifier les autres, comme le premier homme venu, ayant les mêmes dispositions d'esprit s'entend. Forcément s'il est revenu pour le tome 2, c'est qu'il appartient à la deuxième catégorie et qu'il attend avec impatience l'affrontement entre Claudia et Pus, le gugusse qui ressemble à une verge avec 2 testicules. La scène d'introduction lui rappelle qu'il est bien dans la série dérivée de Requiem, puisque Pat Mills commence par montrer ce qui se passe sur Terre avec Carly en guise d'introduction (dans Requiem il commence par une scène dans le passé se déroulant sur Terre). Toutefois dès la page 3, le lecteur retrouve la preuve du degré d'implication de Franck Tacito avec le costume de Gardienne des Enfers pour Claudia Blackwell, et une paroi en pierre de taille en arrière-plan, avec un pentagramme en surimpression. Comme dans le tome 1, l'artiste a à cœur de rendre compte de la démesure décadente dans laquelle se déroule l'histoire.



Ainsi dès la page 4, le lecteur contemple un gigantesque visage sculpté dominant l'autel du sacrifice, ornementé d'inscription gravée dans la pierre. Pour le retour sur Résurrection, il voit des créatures arachnides transportant des caméras sur le dos, particulièrement répugnantes. Il n'est bien sûr pas possible de déterminer à la lecture dans quelle proportion le scénariste a conçu les créatures et les environnements par ses indications, mais il est certain que l'artiste leur a donné corps de manière saisissante. Dans le registre des décors, les différentes pièces correspondant aux scènes du film sont bien glauques, et la prise de vue culmine dans une vue d'ensemble des studios s'étalant sur 2 pages, bourrée de détails pour le lecteur qui souhaite prendre le temps de les observer. La séquence de cérémonie funéraire est l'occasion d'admirer une cathédrale aux dimensions cyclopéennes, d'abord à l'extérieur (un dessin en pleine page), puis à l'intérieur (un dessine en double page), toujours avec la même obsession du détail. Par la suite, le lecteur tombe encore en arrêt devant un champ de bataille. De passage dans le quartier du Dépotoir, il se rend compte qu'il s'est arrêté de lui-même pour détailler les façades et les occupations des zombies dans ce dessin en double page. Toutes les réticences qu'il avait pu éprouver dans le premier tome sont levées. Franck Tacito est totalement impliqué dans l'illustration de cette série et il se donne à fond.



L'artiste continue de détourer les formes avec un trait fin, sans varier l'épaisseur de son trait pour rendre compte d'une ombre portée ou de l'éclairage. Cette manière de faire continue de donner une impression de dessins un peu basiques dans leur rendu. Mais la lecture atteste de la complexité et de la profondeur des compositions. En outre, les dessins sont complétés par une mise en couleurs qui apporte les informations sur les fluctuations d'éclairement et les ombres projetées, ainsi que sur les textures. Les compositions sont encore rehaussées par l'utilisation maîtrisée et raisonnée des effets spéciaux réalisés à l'infographie. Après le temps d'adaptation (ou d'acceptation) du mode de détourage, le lecteur se rend compte que Franck Tacito est tout aussi déchaîné qu'Olivier Ledroit, même si ses planches n'ont pas la même élégance plastique. Comme dans le premier tome, il représente tout ce qu'exige le scénario, jusqu'au plus crade, sans jamais rechigner. Il apporte la touche de grand guignol nécessaire pour les tenues de ces dames, du corset rouge cramoisi avec string pour la gardienne des Enfers, au costume d'écolière avec jupe trop courte pour Claudia, en passant par la tenue plus que révélatrice d'Élisabeth Bathory. Le lecteur peut s'amuser à détailler ces tenues, et prendre plaisir à ce qu'elles ont d'outrées et de choquant, jusque dans les moindres détails. À ce petit jeu, Bathory remporte la palme avec sa toison pubienne à l'air, taillée en forme de crucifix renversé, le même motif pour ses cache-tétons, le col de sa cape ouvragé, et ses cuissardes à talon.



Les autres personnages valent également le déplacement, tel Pus en train de cracher la purée (de manière métaphorique), et Claudia rapportant la taille de son engin à celle de son membre de manière inversement proportionnelle. Si ces dames décrochent le pompon des accessoires de mode à connotation érotique, voire pornographique, Franck Tacito n'en néglige pas pour autant les autres types d'accessoires qu'ils soient communs comme les modèles de lunette de soleil, ou plus horrifiques comme les globes oculaires servant à attacher les couettes de Claudia en costume d'écolière. L'implication de l'artiste ne se limite aux détails croustillants qu'il insère dans chaque page et qui apporte une touche ludique à la lecture. À l'instar d'Olivier Ledroit, il met un point d'honneur à réaliser des compositions complexes pour des moments spectaculaires. Après le rituel sacrificiel avorté, le lecteur tombe en arrêt devant la double page présentant une vue aérienne d'ensemble des studios de monsieur Martini. Ensuite, il prend le temps de détailler la vue d'ensemble en double page de la cérémonie de funéraire pour les 4 vampires décédés : Stéphane Dracula, Grob Smrt, Ubica Zub, Krvava Mary. Il a du mal à croire à ses yeux en découvrant le carnage cannibale sur des cadavres bien cuits, qui clôt cette cérémonie. Le reste de sa lecture lui réserve encore bien d'autres surprises visuelles dans des prises de vue complexes. Franck Tacito fait preuve d'un mauvais goût assumé, avec une inventivité et un entrain à la hauteur de l'imagination du scénariste.



Les dessins répondent donc à l'attente du lecteur venu pour une série visuellement provocatrice et outrée. Pat Mills continue donc dans cette veine avec une verve impressionnante. Le lecteur attend également que l'intrigue progresse. Il comprend bien que la séquence d'ouverture avec la prostituée a pour objectif de permettre de suivre l'évolution de Carly Blackwell sur Terre, pendant que sa maman s'éclate en Enfer, afin de ne pas l'oublier et de la faire évoluer pour qu'elle soit prête au moment du dénouement. La parodie de snuff movie est irrésistible avec cette victime qui met à mal ses agresseurs avec force et violence, sans oublier le sang et le gore, mais l'intrigue n'avance pas vraiment pour autant. Il faut donc attendre d'avoir passé le premier tiers pour que Claudia Demona se remette en chemin pour rechercher comment revenir sur Terre, et développer des relations avec de nouveaux personnages comme Élisabeth Bathory, et croiser le chemin de l'inspecteur Gol Gotha. Le lecteur apprécie que le scénariste (et le dessinateur) ne sacrifie en rien le grotesque et le politiquement incorrect dans les 2 autres tiers, restant dans le même ton que le premier.



Ce deuxième tome ne se limite pas à une suite de scènes gore et provocatrices, sur fond gothique et sexy. Comme toujours, les personnages de Pat Mills, et les situations dans lesquelles ils se retrouvent charrient des commentaires sociaux. La scène du rituel sacrificiel évoque les privautés que s'autorisent les riches et puissants, mais de manière littérale et trop consensuelle pour être autre chose qu'un élément servant au divertissement. Il en va de même pour la fétichisation de Claudia dans un habit d'écolière. Par la suite certaines observations en passant qui ne semblent là que par nécessité constituent des constats, des critiques et des réflexions plus sarcastiques et plus virulentes. Il en va ainsi de l'abus de pouvoir de Stéphane Dracula de faire fermer une autoroute pour pouvoir tester sa voiture, ou des privautés que se permet monsieur Martini qui rappellent celles de certains producteurs vis-à-vis des actrices. L'horreur ne naît plus alors de l'exagération grotesque, mais bien de la réalité de ces comportements. Ainsi le lecteur découvre des observations d'autant plus terrifiantes que les situations dénoncées reflètent le quotidien et le monde dans lequel il vit. L'exagération des comportements et des personnages servent alors à mettre en lumière les motivations profondes des individus (leurs bas instincts) et la nature du système dans lequel ces horreurs peuvent se produire. Pat Mills en donne un exemple éclatant avec un conflit armé et un personnage expliquant : La guerre nous enrichit. Nous venons tuer des pauvres. Nous venons libérer, civiliser, manipuler, censurer, contrôler. C'est ainsi que nous combattons. Nous nous battons contre les civils morts de nos bombardements ou de leurs conséquences, morts de nos mines ou de nos ventes d'armes. Contre les mères qui ont donné naissance à des enfants handicapés à cause des munitions à uranium appauvri. Ces faits sont bien réels et ils n'en deviennent que plus atroces du fait qu'ils trouvent une place naturelle sur Résurrection.



Alors que le lecteur avait pu éprouver des réticences à se lancer à la découverte de cette série dérivée, qu'il n'avait pas forcément été entièrement enthousiaste à la lecture du premier tome, il se rend compte que Franck Tacito est totalement impliqué dans ses pages, et réussit à transcrire la démesure et le grotesque du récit, et que Pat Mills ne traite pas du tout ce récit comme étant secondaire. Il augmente le degré de dérision et de farce, mais rien lâcher sur les thèmes de fond.
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