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Critiques de Franco Lucentini (39)
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L'amant sans domicile fixe

oh que cela faisait longtemps que je ne m'étais pas immergée dans un roman de cette façon! Quel plaisir j'ai eu à arpenter les rues de Venise avec nos deux personnages! Une princesse italienne venue exprès de Rome pour évaluer une collection de tableaux du 15ème mise en vente par une vieille mais respectable famille vénitienne. Lui sorti de l'ombre élégant dans ses vêtements usagés, ses chaussures éculées, sans le sou, accompagnateur de touristes, mais tellement beau avec son profil de médaille antique, sa haute stature,son élégance et son érudition.L'homme mystère, The Mystery Man ... mais quelle est cette folie qui les prend l'un et l'autre? Quelle passion! et puis il y a VENISE .... quand j'ai dit cela il me semble vous avoir tout dit . La Venise cartes postales et la Venise insolite, la Venise des touristes et celle des vénitiens,la Venise du présent et celle des jours passés et toujours cette question qui est il ? D'où vient- il ? Où va t'il ? Quand partira t'il ? car c'est la seule chose dont on soit sûr immédiatement David Silvera, Mr Silvera ne fait que passer.

Voilà je vous ai tout dit ou presque, une histoire d'amour qui ne peut pas durer, une ville éternelle, une plume à deux voix à l'unisson, un pur plaisir ...
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L'amant sans domicile fixe

Voilà comment je voudrais visiter Venise ! En compagnie d'un fin connaisseur. Une personne qui respire la ville depuis des années, des siècles qui l'étudie sans doute pour avoir autant de menus détails à me révéler à l'ombre d'une porte en chêne ou au détour d'une venelle. Une personne qui rayonne d'une aura peu commune. Un enchanteur. De mes sens. Je n'oublierais jamais alors ces jours passés à Venise. « Ah... » J'emprunte ce Ah à Mr Silvera, une interjection si belle dans son murmure, un fil conducteur du roman qu'il module et que j'entends.



Merci Carlo Fruttero et Franco Lucentini pour cette découverte splendide et envoûtante de cette ville, de ses monuments et ruelles, de certains couchers de soleil où il n'est plus besoin de parler pour voir la lumière. Évidemment si je vais dans cette ville, j'emporte votre roman et je suivrais avec délectation les indications laissées par la protagoniste dans son « Index sentimental des noms des lieux et faits notables » intégré à la fin du livre. Une mine, un trésor.



C'est une histoire d'amour intemporelle qui emprunte les canaux et traverse le Pont des soupirs. J'ai dévoré ce livre. Curieuse de savoir comment cette histoire allait se terminer entre Mr Silvera « a mystery man » et cette femme. Guide touristique de passage à Venise, fauché comme les blés, il délaissera son groupe au profit d'une rencontre. Ce sera avec la narratrice, riche bourgeoise mariée venant acheter des tableaux pour une salle des ventes, constamment entre deux villes. Rencontre improbable de deux mondes.



D'une construction originale, les auteurs ont su dérouter la narratrice de son chemin qu'elle pensait tout tracé. L'écriture ne manque pas d'humour et est très dynamique. C'est un style à part, peut-être grâce à ce travail de duettiste, l'un écrit l'autre corrige. J'ai beaucoup apprécié le résultat.



Mon personnage préféré, Oreste Nava. Un vieux monsieur qui a la sagesse que j'aime et le respect qui transpire dans tous ses gestes.

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L'amant sans domicile fixe

Comme surgie du fond des âges,

Immobile dans son voyage,

Mosaïque de sang et d'or,

Venise a posé le décor.

(Venise

par Yves Duteil)



Idylle improbable dans Venise entre

Mr David Silvera, un animateur touristique, salarié d’Imperial Grands Tours, organiseur de voyages low- coast , venu de Londres, la quarantaine, bel homme, grand, élancé , aux trait réguliers, duquel se dégage une certaine douceur, mais qui n’affiche pas un train de vie des plus aisé, «Well » et « Ah »sont ses répliques préférées,

et la narratrice, une italienne, belle jeune femme, aristocratique , riche , experte en peinture (XVI, XVII, où la présence picturale de la Sérénissime s’impose), employée par FowKe’s, une prestigieuse maison de ventes aux enchères.

Leurs regards se sont croisé dans l’avion, générant un étrange trouble, il l’a aidée à récupérer son bagage, lui a tendu galamment la main quand elle descendait la passerelle , puis leur chemin se sont séparés.

Elle est là pour apprécier la valeur de la collection Zuanich. La cité des Doges même hors saison est la proie des hordes de visiteurs qui font toujours le même banal circuit, mais la Venise hivernale offre aussi une certaine intimité et la ville lacustre recèle encore bien des surprises, elle peut même devenir complice pour ces deux qui vont se retrouver , un amour fulgurant naîtra, n’est -elle pas la capitale des amoureux ? Mais Venise c’est aussi la ville des adieux définitifs …

J’ai aimé cette écriture poétique, cette longue balade dans Venise, j’ai moins aimé cette fin un peu emberlificotée, nébuleuse qui contribue , certes , et sans aucun doute, à renforcer le sortilège, à accroître le caractère mystérieux du récit, à lui donner plus de fascination .



Et qui, dans l’Italie,

N'a son grain de folie ?

Qui ne garde aux amours

Ses plus beaux jours ?

(Venise

Alfred de Musset)

Elle lui disait : "On se croirait à Venise."

Il répondait : "Mais on est à Venise !"

Comme ils s'aimaient... Comme ils s'aimaient...

Voici les feux scintillant par centaines,

La jolie nuit bariolée de lanternes.

Ferme les yeux...

Tu verras mieux...

(Les amants de Venise

Paroles de Jacques Plante

Musique de Marguerite Monnot)

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La femme du dimanche

Deuxième roman policier italien pour moi ... et deuxième échec ... je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout et je ne saurai donc jamais qui a assassiné l'architecte Garonne ... mais j'en avais vraiment assez de m'ennuyer à lire les discussions de salon qui remplace les interrogatoires, la description du snobisme et de la futilité de la bonne société turinoise, les coïncidences qui en sont ou n'en sont pas, ...
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La nuit du grand boss

Je poursuis dans mes souvenirs livresques grâce à Babelio. Pas toujours facile, pourtant, de se souvenir dans le détail des intrigues de livres lus il y a parfois une trentaine d'années, comme c'est le cas pour celui-ci. On se souvient plutôt du moment et des circonstances où on l'a tenu entre les mains, du contexte culturel de sa lecture. C'est, quoi qu'il en soit, pour moi un excellent exercice de mémoire. De ce livre, je retiens donc ce qui me semble être le personnage principal : Turin. Cette grosse et froide ville industrielle du nord, engoncée, à l'étroit entre les Alpes suisses et Françaises et les Apennins. Curieusement, c'est ici, et non pas à Naples ou Palerme, que les auteurs ont situé l'action de ce rocambolesque roman policier, tout droit venu de la comédie. Celles des films de Comencini, de Monicelli, de Scola… Tout commence par un cadavre trouvé dans une église. Je me souviens d'un curé très agité et de très nombreux personnages qui vont être touchés par cette affaire. On se croirait véritablement dans le Sud. Le récit fonctionne très bien et on ne s'ennuie pas une seconde. Comme Dino Risi qui ne comprenait pas comment les frère Taviani pouvaient faire du cinéma à 2, je suis étonné qu'on puisse écrire un roman à 2 également. Ça reste un mystère.

Avec ce livre, on retrouve la véritable ambiance de l'Italie, celle de la truculence, de l'exaltation, des cris et des pleurs et de surcroît avec l’Église. Et tout cela à Turin ! Pas étonnant que "La femme du dimanche" ait été portée à l'écran par Comencini.
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Place de Sienne, côté ombre

Un petit livre de deux auteurs Italiens.



Un couple de Milanais moyens se perd et se retrouve dans une villa toscane d'une famille aristocratique déjantée.



On découvre Sienne, célèbre pour sa place et sa course Le Palio.



Un meurtre est commis.



On plonge dans le surnaturel.



Étonnant pas inoubliable mais surprenant.

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Ce qu'a vu le vent d'ouest

La Gualdana , luxueux village de vacances sur la côte toscane , est réputé pour sa tranquillité. A la veille de Noël, quelques villas se sont remplies, tout ce petit monde , résidents fixes et vacanciers se préparent pour passer d’agréables fêtes de fin d’année.

Le maréchal Aurelio Butti s’apprête à passer un réveillon tranquille avec sa mère, Mme Butti cuisinière hors-pair. Malheureusement, ses projets tombent à l’eau ,trois disparitions sont signalées à la Gualdana et aidé des résidents fixes , des vacanciers , de ses deux collègues , des gardiens de la pinède ,il se lance à la recherche des disparus.

Mais, ô surprise, c’est Mr Monforti , dépressif notoire en voie de guérison et amoureux transi de la belle Mme Néri qui va apporter la clef de cette énigme grâce à un raisonnement digne des plus grands…..

Bref, une histoire longue, lente , il faut attendre la page 200 pour avoir la première disparition(sur 400p)qui ne me laissera pas un souvenir inoubliable. Seul atout de ce livre , une étude fine et précise de ce microcosme de gens aisés mais le plus souvent malheureux , dépressifs ,une belle étude de mœurs..

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Place de Sienne, côté ombre

Pourquoi ce livre ? Parce que Sienne est une ville superbe, et que, depuis une certaine année de préparation de l'agreg, je suis fascinée par le palio de Sienne, cette course traditionnelle, qui a lieu deux fois par an sur le campo de Sienne depuis le Moyen-Âge, et traduit les rivalités mortelles et ancestrales entre les dix-sept quartiers, ou contrade, de Sienne (d'ailleurs le titre original, Il palio delle contrade morte, est plus parlant) qui s'y opposent, selon un système extrêmement codifié. Ainsi, la contrada de la Chouette est l'ennemie jurée de celle de la Licorne. Et il y a six contrade "mortes", disparues, comme la Vipère ou encore l'Ours. Codes très intelligemment utilisés et mis en scène par Fruterro et Lucentini, au service de leur intrigue.



Maggioni et sa femme Valeria forment un couple très moyen de la bourgeoisie milanaise. En route pour rendre visite à des amis, ils se perdent à l'occasion d'un orage apocalyptique, et sont hébergés dans une luxueuse villa peuplée de Siennois, plongés dans les fiévreux préparatifs du palio dont les enjeux semblent dépasser la simple fête folklorique. Le séjour des deux Milanais prend un tour vraiment curieux, au fur et à mesure de la multiplication d'étranges incidents, qui culminent lors de la course elle-même, depuis laquelle les deux personnages reconstituent les évènements antérieurs.



Quel bonheur de pouvoir vous conseiller ce très bon roman ! On y retrouve les ingrédients qui font la réussite de l'oeuvre du tandem Fruttero - Lucentini (comme dans L'Amant sans domicile fixe, et dans une moindre mesure, Des femmes bien informées écrit par le seul Fruttero).



Une ambiance spéciale, et qui bascule tout à coup dans l'inquiétant, ou le magique. Les lieux jouent comme dans intercesseurs dans ce passage, qu'il s'agisse du silence de Venise, des brumes de la plaine du Pô ou de celles des collines toscanes. Une structure impeccable du récit. Des personnages brossés avec finesse. Une intrigue vraiment prenante.



Un roman qui vous emporte beaucoup plus loin que ce que vous ne pensiez, et qu'il est bien difficile de lâcher (à regret !) avant de l'avoir terminé. Une valeur très sûre !
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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L'amant sans domicile fixe

une histoire d'amour qui se mue en conte fantastique car elle se déroule à Venise, vrai personnage du roman
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L'amant sans domicile fixe

Où un guide touristique un peu étrange abandonne son groupe dans Venise ;



Où David affirme avoir travaillé pour les Fugger au 16e siècle ;



Où une antiquaire autrichienne et une experte italienne se disputent une collection de croûtes ;



Où une petite cuillère en vermeil provoque un scandale diplomatique ;



Où ce qu’il reste à la narratrice, c’est une mystérieuse clef.



Comment en suis-je arrivée là ?





J’ai lu très récemment – toujours dans le cadre de mon mois italien, en fait, Des femmes bien informées, un roman écrit par le seul Fruttero … avant qu'il ne collabore avec Franco Lucentini, avec qui il formait un tandem littéraire brillant et très apprécié. Ce serait bête de ne pas lire un de leur roman écrit à quatre mains (enfin, à deux, puisqu’on n’écrit finalement jamais qu’avec une main à la fois), à commencer par le plus célèbre, L’amant sans domicile fixe.





De quoi s’agit-il ?





C’est une histoire qui commence à l’envers, et qui a deux narrateurs. D’abord David, le guide d’un groupe touristique minable, qui enchaîne les visites convenues, et les commentaires plats et désolants de banalités, et ne présente à première pas grand intérêt, sauf qu’il possède une élégance et une culture rares … Ensuite la narratrice – qui raconte à la première personne et a posteriori une intrigue dont on ne sait rien au début du roman, et qui dévoile peu à peu ses développements : qui est le mystérieux David qui séduit la narratrice mais ne répond à aucune de ses questions, vient de nulle part et s’apprête à tout instant à tout quitter ? Que cache-t-il ? Que veut-il ? et comment diable sait-il tout cela ?





La citation





« Je m’efforce de me rappeler ces inanités (auxquelles, confusément, je pris part), non point tant pour me mortifier que parce qu’elles me semblent contenir une série significative de coïncidences, une espèce d’avertissement, une morale : la morale de ces fables dans lesquelles l’imprudente héroïne ne prend pas au sérieux la petite vieille occupée à filer sur le seuil de sa chaumière, pour découvrir trop tard qu’il s’agissait d’une très puissante sorcière » (p.83)





Ce que j’en ai pensé :





Le cadre grandiose de Venise constitue bien évidemment le personnage principal de l’intrigue, avec ses espions, ses coins, ses recoins, sa pénombre, ses secrets, ses codes, ses intrigues et son atmosphère toujours fascinante et décatie … On dirait presque le Venise de Patricia Highsmith et de son excellent Talentueux Mr. Ripley – mais ici abordé de manière beaucoup moins sombre, avec une ironie toujours distante – ou peut-être un cynisme désabusé ? (vous comprendrez pourquoi les dîners à Venise, contrairement à tous les autres dîners du monde, se terminent toujours par une discussion sur Venise …).





Mais ce ton badin cache pourtant une délicate peinture des sentiments et des ambiguïtés de personnages qui ont une véritable épaisseur (en particulier les deux principaux) et font l’objet d’une analyse psychologique menée de main de maître, avec une finesse incroyable.





On retrouve les ambiances ouatées des hôtels de luxe et de la très grande bourgeoisie – la délicieuse Cosima par exemple, qui organise des dîners mondains dans son palais ; le flegme savoureux du maître d’hôtel, à qui on ne la fait résolument pas.





Il se dégage de tout cela une forme de charme suranné très attachant.



On vit heure par heure la passion dévorante et la paranoïa sans bornes de la narratrice. Les procédés romanesques ne manquent pas d’inventivité – comme cette trépidante reconstitution d’oral du bac lors de l’interrogatoire que subit la narratrice de la part de son meilleur ami …



Le dénouement, qui pourrait paraître invraisemblable à tout non-lecteur du roman, apparaît, dans ce contexte bien particulier presque naturel … et c’est peu dire ! On est totalement sous le charme …



Par leur humour (surtout de situation), leur érudition époustouflante, et leur science du suspense subtil, bien loin du rythme haletant et grossier des thrillers, mais avec néanmoins ce sentiment omniprésent d’urgence, les auteurs tiennent en haleine leurs lecteurs du début à la fin, impossible de lâcher ce giallo (polar) décidément pas comme les autres !
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Place de Sienne, côté ombre

Livre lu au retour d'une semaine en Toscane, conseillé par la guide qui nous avait fait découvrir Sienne, que l'on retrouve avec plaisir dans ce livre surprenant... polar? Non, plus que ça..., on va de surprises en surprises, tout en replongeant avec plaisir dans cette ville particulière
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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L'amant sans domicile fixe

L’amant sans domicile fixe est une œuvre originale, car il s’agit d’une histoire écrite à 4 mains, deux auteurs qui ont l’habitude d’écrire ensemble.

Je n’ai pas ressenti de décalage. Je me suis posée la question du comment ont-ils fait ? Est-ce que chaque auteur s’occupait d’un personnage de l’histoire ? Ou est-ce que l’un d’entre eux s’occupait des parties historique et culturelle et l’autre de l’histoire en général ?



Une lecture mi-figue mi-raisin, je ne sais pas quoi en penser. Est-ce une série noire où les lectures choisies ne me correspondent pas ? Est-ce que je suis d’humeur à recevoir de nouvelles histoires pour ne pas en apprécier deux de suite ?

Je prends aussi des risques, car avec le confinement, je vide ma PAL.



Je ne suis pas une grande amoureuse de romance. Pourtant, Venise a été incontestablement un voyage coup de cœur, mais il m’est arrivé de m’ennuyer avec les personnages à travers les ruelles en longeant les canaux de cette magnifique ville.

Les longs moments de description sur des œuvres ou des lieux m’ont ennuyée, ou peut-être souligné mon ignorance dans ce domaine.

Pourtant, j’y suis allée et heureusement d’ailleurs pour ne pas finir noyer sous la masses d’informations et ces images diverses et variées de Venise.



En effet, les auteurs n’ont pas lésé sur les lieux forts de Venise : le pont Rialto, le ghetto Juif, la place Saint Marc en allant jusqu’aux escaliers célèbres du palais Contarini del Bovolo.

Même l’île de Murano nous est offerte avec leurs célèbres souffleurs de verre.

Des palais et des piazzas, tout nous est décrit. Je m’y voyais, survolant les décors de cette histoire.

Cependant, par moment, je me perdais et me retrouvais au bout d’une ruelle se terminant sur un des nombreux petits rii de Venise.



L’histoire raconte la rencontre entre « la princesse du 346 » et le mystérieux Mr. Silvera.

Ils se rencontrent à bord de l’avion et se croisent à nouveau sur une place où ils prendront un verre. L’instant d’après, ils se trouveront dans la chambre d’hôtel de ce drôle de guide énigmatique.

Petit à petit, on comprend qu’il n’est pas un homme ordinaire et qu’un épais mystère l’entoure davantage.



On les suit pendant trois jours, longs et courts à la fois.

Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, c’était peut-être trop à l’eau de rose pour moi.



Si jamais vous êtes une amoureuse des voyages et de la romance, ce livre est fait pour vous et vous plaira absolument.

Pour les autres, tentez et vous me donnerez votre ressenti qui sera peut-être à l’inverse du mien.
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L'amant sans domicile fixe

Roman italien: première édition 1986.

Résumé : une femme rencontre un homme, mystérieux et impénétrable dans une Venise "en ombre", elle aussi mystérieuse et séduisante.



La femme vient de Rome pour expertiser une collection de tableaux du XVI è siècle, appartenant à une vieille femme.

L'homme arrive de Londres avec le groupe de touristes dont il est l'accompagnateur.

Premier échange de regards dans l'avion..

Ensuite, le hasard?, le destin?, les remet en présence à San Bartolomeo.

L'amour les y attend.

Cela pourrait être banal, mais.........;

Mais il y a Venise, ses ruelles sombres et humides, ses recoins cachés qui favorisent les étreintes.

Il y a les personnages du roman, tous si bien approfondis qu'on a l'impression de les connaître.

Il y a l'écriture, les dialogues, l'ironie, la fascination d'un mystère qui retiennent le lecteur.

L'histoire, racontée par la protagoniste féminine, tourne autour du personnage masculin, figure singulière cachée sous l'activité apparemment banale d'accompagnateur touristique.

Ce Mr Silvera pénètre et reste dans le cœur!



J'ai été sensible à la qualité du style (lu en italien donc sans traduction) , au déroulement de l'aventure, à la profondeur des sentiments.

C'est une très belle histoire d'amour.
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Place de Sienne, côté ombre

C'est bien écrit, c'est palpitant, c'est plein de surprises, les personnages sont bien rendus. Bref, c'est efficace. Mais quand on a commencé par lire, des mêmes auteurs, "L'amant sans domicile fixe", et qu'on enchaîne avec "Place de Sienne..." en se disant que ce sera au moins de même niveau, eh bien on ne peut qu'être déçu... Ou alors c'est moi qui suis trop exigeante....
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L'amant sans domicile fixe

Sur le thème du juif errant, un roman très inférieur à La femme du dimanche , mais qui présente la même drôlerie dans l'observation du snobisme. La scène du consommé et de la petite cuiller à glace est inoubliable.
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La femme du dimanche

Livre déjà ancien, mais très drôle dont le grand intérêt est sa peinture de la bonne société turinoise. Alerte et gai, il reste une délicieuse lecture.
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La femme du dimanche

Il importe de mentionner la remarquable traduction de Philippe Jaccottet, qui n'est pas pour rien dans le charme un peu désuet de ce roman, presque un faux polar, mais une vraie étude des moeurs turinaises, notamment celles de "ce monde là", soit la haute bourgeoisie des années 70.
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La femme du dimanche

Il s'agit d'un roman policier, apparemment le premier écrit par notre couple d'auteurs. Un architecte miteux, n'ayant jamais exercé sa profession et vivant d'expédients, semble sur point de conclure une affaire lucrative. Et il est assassiné. Un brouillon de lettre remis à la police par des domestiques renvoyés, met en cause deux personnes du beau monde turinois, ce qui met la police dans l'inquiétude de complications possibles. Heureusement le commissaire Santamaria est un spécialiste de rapports délicats avec les gens d'influence et va s'immiscer l'air de rien dans l'intimité de nos deux suspects, surtout de la charmante Anna Carla.



C'est relativement classique, nous découvrons la société turinoise tout en suivant une enquête policière. C'est plutôt bien fait, mais je l'ai quand même trouvé un peu trop long. Nous savons qui sera la deuxième victime, très longtemps avant qu'elle ne le devienne, et cela finit par être un peu fastidieux. Je ne crois pas qu'il soit possible de découvrir le coupable, tout simplement parce que nous n'avons pas assez d'indices pour cela. Et certains personnages, dont la futile et charmante Anna Carla sont quand même un tout petit peu caricaturaux.

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Ce qu'a vu le vent d'ouest

Les deux complices, auteurs entre autres de "La Femme du Dimanche", s'amusent déjà, sur fond d'enquête policière, à dépeindre, à petites touches, la bonne société italienne.



Cachés dans leurs villas de luxe, au sein d'un complexe résidentiel enfoui dans une pinède toscane, les habitants, permanents ou non, voient, deux années consécutives, leur veille de Noël perturbée par la disparition d'un enfant puis celle de trois des membres de leur petit monde.



Un peu à la manière d'Italo Calvino, l'enquête, va suivre à la fois les arcanes d'un tarot, mais surtout la technique de déconstruction - reconstruction d'un puzzle "à l'aveugle".



Et pourtant, on sent bien que Futtero et Lucentini jubilent surtout - et nous enchantent du même coup - à dresser le portrait de leurs protagonistes. L'une d'entre eux, Mme Zeme souffre de dépression, jugez-en plutôt :



"Je devrais me remettre au piano, mais à présent cela fait plus de vingt ans, il me faudrait recommencer pratiquement à zéro, puis naturellement m'en acheter un et Dieu seul sait où on pourra le mettre, dans un appartement bourré comme le nôtre, moi un jour ou l'autre je mets tout dehors, je ne peux plus vivre au milieu de tous ces meubles, ça suffit, dehors tout, et même quittons ce maudit attique, trop grand, absurde pour deux personnes sans enfants et vendons aussi la Gualdana, ça fait des années que je te le dis, avec des enfants ce serait tout différent, mais c'est certainement ma faute et tu ne me l'as jamais pardonné, voilà la vérité, bien qu'au fonds tu aies raison car j'ai ruiné ta vie, tu en voulais, des enfants, tu aurais certainement été un père meilleur que le mien, ce n'est pas bien difficile en vérité, car mon père comme père était une vraie calamité, disons même qu'il a été ma ruine, il se moquait totalement de moi, seulement des cris, il ne s'intéressait jamais à moi, jamais un conseil, un encouragement, du reste c'était la même chose avec ma soeur, lui il aurait voulu avoir des garçons, voilà la vérité, pour nous c'était déjà beaucoup s'il nous offrais quelque chose pour Noël ou pour notre fête et à propos je t'en prie rappelle-toi le cadeau pour l'enfant de Vannuccini, il a 5 ans, tu peux voir dans ce magasin qui se trouve dans cette ruelle derrière la mairie, tu sais ? Aussitôt après le marchand de pâtes, tu as compris où c'est ?

- Oui, dit M. Zeme, j'ai compris."



Si après ça, vous n'avez pas envie de meurtre.... !



Mais chut, le fin mot de l'intrigue n'est révélé qu'en toute fin de volume.


Lien : http://meslecturesintantanee..
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La nuit du grand boss

C'est le deuxième roman policier de Frutero et Lucentini, après "la femme du dimanche" , En français, il a été affublé d'un titre idiot, pseudo-argotique, rappelant ceux de la Série Noire au temps de Marcel Duhamel.

Le titre original"Dove e la notte", soit" Où en est la nuit ?," (livre d'Isaïe, lu à la vigile de Noël)correspond beaucoup mieux au contenu et à l'esprit du livre, dont la Gnose est un thème important Ce titre a nui à la réception du livre en France.

L'enquête du Commissaire Santa Maria part d'un meurtre commis dans une paroisse de Turin où le curé prêche une curieuse doctrine gnostique. Elle va aller jusqu'à la Fiat, en passant par la grande bourgeoisie, la Mafia, le peuple des faubourgs, une maison d'édition..

En même temps l'histoire est très drôle, empreinte d'un humour typiquement italien, et la thématique est extrêmement riche. Il y a une passerelle avec "le pendule de Foucault' d'Umberto Eco, écrit quelques années après, où Jacopo Belbo dit à Casaubon (je cite de mémoire)"La Gnose, maintenant on en parle partout, tenez, même dans ce roman policier"

D'ailleurs, je me permets la comparaison, bien que les deux livres ne jouent pas dans la même catégorie, les deux livres ont un air de famille (des cousins très éloignés, certes)





J'ai dû lire la Nuit du Grand Boss (ce titre !) trois ou quatre fois, et je le place très haut dans mon Panthéon personnel.

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