Le vrai luxe, c’est l’amitié.Tu peux passer une vie sans un seul vrai ami. L’amitié c’est comme le saucisson. C’est l’homme qui a fait le saucisson. Dieu n’y aurait jamais pensé. (p.174)
Mais c'était le sourire qu'on affecte , en se mordant les lèvres, quand on est gravement malade, par exemple, et qu'on ne veut pas donner de soucis à ceux qui nous aiment. Le plus terrible, pour nous qui restions, était de devoir leur cacher notre chagrin pour donner le change.
Mon réflexe, presque grossier à l'égard de mes hôtes, qui n'avaient envie que de me faire plaisir, provoque la réflexion.
Au delà de la simple impolitesse dont je fus l'auteur, et que la maîtresse de maison eut l'élégance de ne pas relever, il faut lire le mécanisme paradoxal qui fait de l'homme, après certaines privations, un être exigeant, sophistiqué à l'extrême, peu disposé à gaspiller ses compétences vitales, sa capacité à être heureux dans les gestes les plus simples, entête dans son aspiration à une véritable qualité de l'existence qu'il devra mener désormais dans la conscience de l'éphémère, selon des règles nouvelles, non formulées, mais qui se manifestent dans ce type de situation.