Citations de François Bourgognon (33)
" Pendant très longtemps, il me semblait que la vie allait commencer - la vraie vie. Mais il y avait toujours des obstacles le long du chemin, une épreuve à traverser, un travail à terminer, du temps à donner, une dette à payer. Puis la vie commencerait... J'ai enfin compris que ces obstacles étaient ma vie. "
D'Alfred D. Souza.
La tristesse permet un retour à soi, afin de prendre conscience du manque et de l'accepter ; elle détermine une introspection nécessaire à notre équilibre, au réaménagement de notre dynamique intérieure.
Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent.
Accepter, ce n'est pas approuver ce qui nous fait souffrir, c'est simplement constater que c'est là. C'est reconnaître que, pour le moment, les choses sont comme elles sont, et non comme on voudrait qu'elles soient. La précision "pour le moment" est importante, car elle répond à la tendance que nous avons à vouloir nous débarrasser immédiatement de tout inconfort, avant même de savoir de quoi il s'agit et quelles sont nos possibilités d'action.
C'est précisément parce que la mort est inévitable qu'il importe d'habiter sa vie, de lui donner du sens et de la vivre pleinement tant qu'il en est encore temps.
Dans la vie, il y a un certain nombre de choses sur lesquelles nous pouvons agir, et il y en a d'autres que nous devons accepter.
La vie et la mort sont deux faces d'une même pièce. Il est absurde et inutile de s'efforcer d'habiter la vie si on ne prend pas le temps d'envisager et côtoyer le mort.
Donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d'en connaître la différence.
se rappeler que nous allons mourir est un formidable moyen de nous ramener à la vie.
La société occidentale s'est donné énormément de mal pour cacher la mort et l'oublier. Pourtant, la conscience de la mort a de nombreuses vertus : elle nous rappelle notre condition humaine, ce qui est essentiel pour nous, l'importance d'être présent à chaque instant.
Orienter correctement notre énergie en direction de ce qui compte passe par la reformulation des objectifs d'éradication ou de contrôle de la souffrance en objectifs de vie. Dans cette optique, la règle de l'homme mort (Lindsley) nous prescrit de ne pas nous mettre en position d'être vaincus par un cadavre. Les objectifs formulés en termes négatifs sont facilement atteints par les morts – qui y excellent : ne plus avoir mal, ne plus ressentir d'angoisses, ne plus avoir de compulsions (...) Nous ne pouvons pas gagner face aux morts si l'objectif est d'arrêter de ressentir. Il s'agit donc de se tourner vers des objectifs que seuls les vivants peuvent atteindre : apprendre à vivre différemment avec la douleur et les angoisses. (p.62)
Sur un plan psychothérapique, gardons à l’esprit que ce n’est pas tant ce qui nous arrive que la manière dont nous y réagissons qui détermine notre mal-être. Lorsque nous devons faire face à une situation véritablement difficile, que la confusion, l’angoisse et la tendance à vouloir agir impulsivement nous envahissent, il est opportun de nous arrêter pour observer. En effet, notre capacité à choisir correctement notre réponse dépend avant tout de notre conscience momentanée de ce qui est demandé.
Puisqu'on ne peut diriger la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles.
Accepter nos douleurs, c'est pouvoir les transformer Les fuir ne fait que renforcer notre souffrance.
Lâcher prise, c'est choisir de faire autre chose que de continuer à perdre de l'énergie dans des efforts de lutte qui se retournent contre nous.
L'énergie ainsi dégagée pourra être au service d'actions qui enrichissent l'existence.
Le bonheur ne nous tombe pas dessus par hasard, il exige que l'on s'y engage activement tout en étant capable d'embrasser certaines souffrances.
Cette approche peut apparaître au premier abord d’une grande simplicité et n’est pas aisée à mettre en œuvre. Elle impose avant tout que nous ne nous laissions pas emporter par nos interprétations ni par notre désir de nous débarrasser immédiatement de tout inconfort émotionnel. N’oublions pas que nos pensées ne sont pas des faits, que nous ne sommes pas nos pensées et que nos émotions ne peuvent être que ressenties et non résolues. Embrasser nos émotions négatives, aussi désagréables soient-elles, nous incite à faire ce qu’il y a de mieux, sans nous plaindre ni nous abîmer dans une lutte contre l’inévitable ou l’insoluble. Et dans certaines situations, le mieux que nous pourrons faire sera de ne pas aggraver nos difficultés avec nos propres réactions.
Ce n'est pas en premier lieu la volonté qui nous aide à réaliser ce que nous souhaitons, mais ce que se représente notre esprit.
"Marcher sur ses deux jambes ou prendre une douche chaude, cela ne nous fait plus ressentir de bonheur. Jusqu'au moment où l'on se casse une jambe et où notre chauffe)eau tombe en panne : la privation révèle alors les sources invisibles de bonheur. "
De Christophe André.
Il n'est pas difficile devoir, par exemple, que les forêts sont vieilles mais que les arbres sont jeunes.