AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de François Dupeyron (51)


Ce qui est terrible dans la chute d'un homme, c'est qu'il ne sait jamais quand il s'arrêtera de tomber, il s'accroche, il espère, il respire un peu et voilà que ça recommence, une fois, deux, sans fin... il en prend l'habitude, il se dit que c'est ça sa vie, il croit se battre alors qu'il tombe... il ne sait plus qu'il tombe, c'est le propre de la chute.
Commenter  J’apprécie          271
La mort ne voulait pas d'eux ce jour-là, elle s'était contentée de leur voler un morceau d'innocence, c'est précieux l'innocence, il en faut quelques bons kilos pour oublier toutes les vacheries qui nous attendent.
Commenter  J’apprécie          180
Il y a une toile qui l'attend sur son chevalet, chaque jour il passe devant, s'il a un peu de courage, il s'assoit, il la regarde... mais ça reste tout vide à l'intérieur, il n'a plus de muscle, plus cette faim qui fait peindre... il l'a eue, il la connaît si bien, c'est elle qui ne vient plus.
Commenter  J’apprécie          170
On ne mesure jamais jusqu'où on s'expose, se met en danger, tous ceux qui s'arrachent livrent leur kilo de chair aux chiens et aux autres... À chaque exposition, Courbet retraversait le même mur, il le savait... il y a l'homme d'avant et l'homme d'après... il semblerait qu'une chimie s'opère. C'est l'émotion bien sûr de voir ses toiles pendues au mur, c'est surtout le regard des autres qui brutalement n'est plus le même. Tout vient de là, le peintre comme l'enfant qui vient au monde en dépendent corps et âme de cette lorgnette !
Commenter  J’apprécie          160
Courbet avait surpris son regard, c'était son père... Il avait un père ! qui venait s'occuper de son enfant, un père qui l'aimait. (...) ça ne le rendait pas plus fort, ça ne lui donnait aucun courage, ça l'apaisait... c'était comme une caresse, un morceau de chaud autour duquel il s'enroulerait la nuit.
Commenter  J’apprécie          140
Courbet ne s'était pas trompé, la musique allait bien avec sa peinture, c'était une autre main qui caressait l'âme.
Commenter  J’apprécie          140
En six mois, Nanar a prit un coup de vieux. On le voit à des riens, c'est le corps, c'est lui le traître qui dit l'heure, l'horloge terrible.
( p 250)
Commenter  J’apprécie          130
Une mère qui meurt fait revenir l'enfant qu'on a été avec elle, on se souvient, on le reste toujours cet enfant derrière la carapace, tout le temps qu'elle vit... mais qu'elle parte et l'enfant la suivra.
Commenter  J’apprécie          100
Je suis en train de couler et tout le monde s'en fout...même ici, quand je passe on regarde ailleurs. Bonjour le courage! chacun pour soi et Dieu s'en fout. Ce matin, je suis allée voir l'assistante sociale, évidemment elle ne peut rien faire..et moi, qu'est ce que je peux?
( p 126)
Commenter  J’apprécie          100
Dire qu'un pays va mal quand on est à boire une coupe de champagne dans une soirée mondaine, c'est même pas se raconter une histoire triste, on n'a même pas à tourner la page, il n'y en a pas, c'est rien qu'abstrait, on n'y verra jamais personne fondre en larmes... On n'y croit pas, c'est tout ! On jabote, on dindonne, déconne...On boit une gorgée.
Commenter  J’apprécie          80
Est-ce qu’il y croyait vraiment à l’art pour le peuple, à une société sans riches ni pauvres ? Il y avait cru… mais à 47 ans, est-ce qu’on peut encore y croire, quand on vend une toile vingt mille francs, dix ans de salaire d’un ouvrier ?
Les deux mon général ! On y croit et on n’y croit pas…. On fait comme si on pouvait encore y croire, c’est tout l’homme ça.
Commenter  J’apprécie          70
Il n'a rien tué du tout, il a vieilli, il a vécu... C'est peut-être ça vivre, la nature de vivre, rien qui dure! Il n'a rien tué du tout...Il a seulement épuisé le vivre, ce n'est que sa soif qui se lamente, qui veut encore et encore....
Commenter  J’apprécie          70
On restera toujours infoutu d'imaginer que l'autre est un autre, différent, totalement insondable.
Commenter  J’apprécie          60
C'est parce qu'elles pétaient la vie ses toiles que le Salon n'en voulait pas ! on ne pète pas dans un musée, c'est toujours la même histoire.
Commenter  J’apprécie          50
Un soir de demie brume à Londres
Un voyou qui ressemblait à
Mon amour vint à ma rencontre
Commenter  J’apprécie          50
Elles vont viennent au milieu des hommes, chienne, chatte, tigre, cheval, tout le bestiaire, tous les goûts... tout ce qui est bon pour les exciter, les monter, leur tirer un billet avant de les moucher.
Jamais elles ne s'arrêtent c'est la règle, la patronne y veille, jamais répondre à quelque saloperie, parce qu'ils en bavent, en écument, ils s'échauffent là, si près du but, les morts de faim... ils les boivent, se rincent, les yeux écarquillés, ils essayent aussi de tâter, pincer, ils se penchent pour frôler, humer et on dirait qu'ils ne se décident qu'à la toute dernière extrémité, presque à regret, comme s'ils allaient se jeter dans une eau trop froide.
Alors, ils prennent le bras d'une fille et se laissent conduire au pied de la chair... là, ils règlent leur dû contre un jeton que la patronne remet à la fille, et puis c'est l'escalier, tout de suite à droite, derrière la chair... pas qu'un escalier ! Il fascine, les hommes gardent toujours un oeil dessus pour savoir qui monte qui descend... et c'est pas triste ! il y a à voir là aussi, ceux qui descendent se croient obligés de commenter et ceux qui montent goguenardent, se gonflent... Il faut bien dès lors qu'ils sont en vue, mais à vouloir se cacher, ils se trahissent, y a plus de gueule que d'estomac, ici comme ailleurs.
Courbet s'est allumé, on dirait... une étincelle, une idée, il s'avance, se fraye, pour croiser le chemin d'une formidable crinière rousse. On ne voit que ça, rousse ! la masse mousseuse, orageuse presque, plus affolante que la chair pour celui qui s'y laisse prendre... et il est pris Courbet.
Commenter  J’apprécie          50
Oh les avis !... les avis c'est comme les trous du cul, chacun en a un, heureusement.
Commenter  J’apprécie          40
-Tu sais pour en arrriver là, c'est beaucoup de travail. On croit que je peins facilement, mais j'ai travaillé come une bête ! J'ai appris tout seul... un jour, j'ai étalé un drap blanc sur une table et j'ai posé un vase blanc dessus... blanc sur blanc ! j'ai essayé de peindre ce que je voyais. Tu ne peux pas savoir combien de fois j'ai recommencé ! jusqu'à ce que je vois sur la toile ce que mes yeux voyaient !
Commenter  J’apprécie          40
Un être vivant c'est un infini, tu es en face de lui, et même s'il répond à toutes tes questions, il reste un infini, tu ne peux pas savoir, tu ne peux pas le cerner, il suffit de croiser son regard, c'est la mer et le ciel réunis.
Commenter  J’apprécie          40
Un homme s'avance, il est lourd, large comme une armoire, il marche en s'appuyant sur une canne, il est saoul, cuit, coton... mais ça ne parait pas au premier coup d'oeil, la lenteur va bien avec sa corpulence et on pourrait même penser qu'elle lui est naturelle. Le grand Courbet, le peintre, c'est lui... mieux que ça ! le naturalisme, c'est lui ! l'inventeur le plus grand, l'unique... il le sait qu'il restera dans l'histoire et c'est un poids un de plus, il en porte, il a sa charge.
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de François Dupeyron (133)Voir plus

Quiz Voir plus

Pars vite et reviens tard, Fred Vargas,2002

Comment s'appelle l'enquêteur et personnage principale de l'histoire ?

Hercule Poirot
Théo Vautrin
Jean-Baptiste Adamsberg
Azziz Bouzelouf

10 questions
342 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}