François-Xavier Pietri

Un réquisitoire plus qu'une enquête et c'est vraiment dommage car il y a de quoi rédiger un bel essai sur ce sujet complexe. Je ne suis pas journaliste mais je suis de formation scientifique et on nous apprend avant toute chose à argumenter et à contre-argumenter et surtout à bien mentionner nos sources. Ici, il n'y a pas de place pour les arguments contrariants l'idée de départ, aucune étude n'est mentionnée avec suffisamment de précision pour la retrouver (date, lieu, équipe, publication), aucune bibliographie pour aller plus loin. Mon petit coeur de scientifique est heurté.



Même lorsqu'un côté positif de la voiture électrique est mentionné au détour d'une phrase, c'est pour être démonté dans le paragraphe suivant, vous voulez un exemple, sans problème : avec un véhicule électrique, il y a beaucoup moins de frais d'entretien et de réparation car il y a moins de pièces d'usure, c'est démontré et ça semble vraiment positif, non ? Et bien non car cela va mettre des milliers de garagistes et de sous-traitants au chômage... est-ce qu'avec ce genre d'argument, je vais souhaiter continuer à payer plus cher pour passer des visites annuelles ? Pas certain non plus.



On nous parle des métaux rares présents dans les batteries des véhicules électriques, oui, il y en a, tout comme dans les batteries de chaque smartphone, casque audio, télécommande de console et autres gadgets tous plus indispensables les uns que les autres évidemment. Le pétrole de son côté a entraîné plus de guerres territoriales et de pollutions, notamment maritimes, que l'ensemble des autres ressources terrestres(ok ce n'est ni argumenté ni sourcé mais je ne dois pas être loin de la vérité) et plus il sera rare, plus cela va continuer et s'amplifier (mention spéciale aux gaz de schiste et à leur contribution phénoménale à la pollution environnementale). Les métaux rares sont recyclables, ça coûtera de l'argent mais ils le seront de mieux en mieux, ils sont dans la batterie, on les y trouvera toujours en fin de vie du véhicule alors que le pétrole aura depuis longtemps finit sa vie sous forme de fumées et qu'il aura été renouvelé encore et encore dans le véhicule thermique.



Ce qu'il faut faire dès à présent, c'est accompagner la transition qui, je le rappelle, n'est pas pour après demain matin mais pour 2035( et qui a d'ailleurs déjà été repoussée de plusieurs années). Doit-on, comme souvent avec les sujets relatifs à la transition écologique, continuer à foncer droit dans le mur sans appuyer sur le frein et finalement s'étonner de s'écraser ? Il y a énormément de travail préparatoire à faire mais il ne faut pas tout dépeindre en noir et demander le retrait car c'est précisément cette attitude réfractaire et égoïste qui nous a amenés au bord du gouffre devant lequel nous nous trouvons aujourd'hui.

C'est un livre indispensable, bourré d'informations peu connues et que tout automobiliste doit lire impérativement. Attention, si vous êtes déprimé, reportez votre lecture à plus tard! Je ne révèlerai pas le contenu explosif de ce livre (juste une exception, dans ma conclusion), mais je parlerai simplement de ce que sa lecture m'a inspiré. Il y a deux attitudes possibles à avoir, après cette lecture.





La première est d'envisager la lutte, d'imaginer les manifestations à organiser pour obtenir l'abrogation - ou tout au moins le report - de cette loi européenne qui en 2035 n'autorisera que la vente des voitures électriques (avec des conséquences négatives bien avant cette date). Et aussi, pendant qu'on y est, de lancer des actions pour obtenir le report de l'application de l'obligation de mise en place des ZFE (Zones à Faibles Émissions) au 1er janvier 2025, pour les villes de plus de 150.000 habitants.





La deuxième attitude, c'est de prendre ses dispositions - dès à présent - en fonction de son choix de vie et donc de l'endroit où l'on veut habiter. Deux possibilités s'offrent à nous. Vivre en maison individuelle avec garage (ou jardin) ou en appartement avec place de parking attitrée électrifiée, et recharger la nuit en heures creuses sa voiture électrique, ce qui permettra le lendemain d'aller travailler, de faire ses courses ou de faire une ballade familiale (dans un rayon de 150 kilomètres). Ou alors, vivre en appartement au centre d'une métropole avec les commerces essentiels à proximité et un bon réseau de transports en commun et ne pas posséder de voiture. Dans les deux cas, il nous faudra oublier les départs en vacances à 1000 kilomètres de chez soi, avec la voiture chargée jusqu'au toit et toute la petite famille - y compris le chien - à bord. Cette scène appartiendra au passé joyeux de la voiture thermique.





Au final, j'ai bien compris qu'avec la voiture électrique, seuls les riches s'en tireront à bon compte. Juste une information (page 66) pour justifier ma conclusion. Avec la plupart des bornes électriques, si vous conduisez une Zoé, vous paierez votre énergie cinq fois plus cher que si vous êtes l'heureux propriétaire d'une Porsche Taycan! Etrangeté dû au paiement à la minute de recharge. Et en prime, vous aurez une bien plus grande autonomie avec votre Porsche. Est-ce que les Français le savent?

"Voiture électrique : ils sont devenus fous" est un réquisitoire très argumenté contre l'interdiction dès 2035 de la vente de voitures à combustion interne en Europe ; interdiction qui s'accompagne dès maintenant de l'interdiction progressive mais rapide de la circulation de beaucoup des voitures actuelles dans de nombreuses zones en France.

François-Xavier Pietri a le sens de la formule. Variant les points de vue (social, économique, écologique, géopolitique,…), il soulève des questions qui méritent d'être connues de tous -- y compris la question, rarement évoquée, de savoir par quoi seront remplacées les taxes sur les carburants !

Il est clair que le chemin du remplacement du moteur à explosion par le moteur électrique ne sera pas semé de roses et que son parcours risque d'être bien plus long qu'annoncé.

Côté réserves, l'attente, qui semble sous-jacente, d'un monde où il n'y aurait ni à s'adapter, ni à prendre des risques est tout à fait irréaliste. Et le parti pris de critique systématique affaiblit le discours.

Enfin, le livre n'apprendra pas grand-chose à qui lit régulièrement la presse économique et s'intéresse peu ou prou à la voiture électrique.

Très bon livre avant l'achat d'une voiture électrique.et bon complément sur les terres rares de Guillaume pitron mais je suis également de l'avis d'un autre lecteur il manque des sources si on a envie dapprofondir ce livre fait réfléchir et après avoir aussi lu les fossoyeurs j'en viens à me dire que tous ces politiciens soi disant cultivés et intelligents sont bien loin du peuple et tous ces parties écologistes bien loin de l'écologie on est beaucoup trop sur terre et l'on va vers une récession et aujourd'hui tout fonctionne avec l'énergie je ne vois pas de solution tout ce sue l'on utilise et mange ont un impact sur la terre et besoin d'énergie mais est on prêt à moins consommer ....