Frank Capra , Ernst Lubitsch, George Cukor occupent une place à part dans la comédie américaine de l'Age d'Or de Hollywood.
Capra, comme Lubitsch, n'est pas né aux Etats-Unis (Cukor quant à lui est né en Amérique de parents hongrois) mais en Sicile au sein d'une famille misérable de paysans illettrés. Grâce à un frère particulièrement aventurier, toute la famille gagne les Etats-Unis. C'est ainsi que s'ouvrent les Mémoires de Capra qui connaît l'arrivée à Ellis Island, les quartiers misérables, les petits boulots dès l'enfance pour pouvoir s'extirper de sa modeste condition.
Arrivé par hasard dans le cinéma en tant que scénariste et auteur de gags, il va devenir ce grand metteur en scène dont on aime tant les films, devenus des classiques: New York-Miami, L'Extravagant Mr. Deeds, Vous ne l'emporterez pas avec vous, Monsieur Smith au Sénat, Arsenic et vieilles dentelles, La vie est belle…
Epaulé par le producteur Harry Cohn, Capra devient l'un des plus grands metteurs en scène de Hollywood, l'homme aux trois Oscar.
Lors de la seconde guerre mondiale, il produit et réalise plusieurs films et documentaires de propagande.
Le public connaissait Capra, son nom figurait bien en évidence sur les affiches de ses films, ce qui explique le titre original de cet Hollywood Story, The Name Above the Title : An Autobiography.
Hollywood Story est certes un le récit d'une vie a posteriori, une occasion de se présenter à son avantage, comme souvent dans les entreprises mémorielles. La lecture est plaisante, l'homme spontané et plutôt modeste au vu de sa carrière, les anecdotes sur les tournages et les grand studios américains sont nombreuses.
Ces Mémoires sont aussi une belle illustration du Rêve américain, en montrant le parcours d'un jeune immigré sicilien devenu à force de sacrifice, de travail, et d'ambition, un grand nom du cinéma mondial.
PS: Pour ceux qui veulent jouer, un quiz sur ma page « Franck Capra. Ses films ».
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Franck Capra fut l'un des plus grands créateurs du cinéma américain, reconnaissable entre tous par sa capacité à imaginer un univers inimitable à chaque film. Un univers fait d'idéalisme, de bon sens, de naïveté et de confiance totale en la démocratie américaine qui avait accueilli le petit sicilien.
Ingénieur chimiste, il renonça pourtant après la première guerre mondiale à travailler dans ce domaine. C'est à force de volonté, cumulant parfois trois emplois dans une très longue journée qu'il réussit à se hisser aux sommets d'Hollywood.
Il obtint ainsi trois oscars du meilleur réalisateur pour "Grande Dame d'un jour" en 1934 , "Monsieur Smith au Sénat" en 1940 et son chef d'oeuvre "La vie est belle" en 1947. Une carrière exceptionnelle pourtant commencée au plus bas de l'échelle et qu'il nous conte ici.
On apprendra ainsi comment justement, "La vie est belle" doit beaucoup à un étrange personnage qui vint lui rendre visite alors qu'il était très malade et déprimé. Une mine d'informations, d'étonnements tout au long de cette autobiographie écrite avec simplicité sur un destin incroyable.
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Selon l'expression consacrée, voilà bien là une autobiographie qui se lit comme un roman. Evacuons tout de suite le côté négatif de ce livre, c'est une autobiographie et de fait la bonne foi n'est pas toujours de mise (ce qui est probablement inhérent au genre). Capra s'il écrit ici un ouvrage très fluide et bien rythmé, reste quand même un brin mégalo, se donnant bien souvent le beau rôle.
Mis à part ça, il nous plonge tout au long de ces 600 pages (la version française est plus courte que la version originale) au plus profond de l'histoire du cinéma américain, de l'âge d'or à l'après guerre. Les souvenirs personnels se mélangent à une description assez savoureuse de quarante ans de l'histoire de son art et en creux de l'histoire tout court.
Les drames personnels, les humiliations auxquelles il a dû faire face (il a été surnommé « le rital » par Harry Cohn, président de la Columbia, pendant presque la totalité de leur collaboration, charmant n'est-ce pas ?), rendent ce récit très attachant.
En un mot, si vous aimez le cinéma des années 30/40 et si vous aimez Frank Capra (oui ça peut éventuellement aider), ce livre est fait pour vous.
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Je n'ai pas lu ce livre, dommage ! Mais, c'est plus fort que moi. Balancer quelques mots sur ce cinéaste hors normes, c'est plus qu'une joie, c'est un plaisir extrême. Capra, c'est le rêve, l'écran noir et blanc aux milles couleurs du coeur, de la joie de vivre et de peindre l'homme dans tout ce qu'il a de merveilleux et de moche mais avec une touche d'optimisme tellement forte que vous n'avez par d'autre choix que celui de vous laisser emporter par la fougue de Monsieur Smith au Sénat ou encore par l'altruisme et le don de soi de Georges Bailey. Capra dira même que "La vie est belle" est le plus beau film jamais réalisé. C'est un chef-d'oeuvre du noir et blanc riche de tout le charme d'un cinéma porté avant tout sur l'humain et le travail de l'acteur. Que dire de monsieur Smith au sénat si ce n'est, derrière une peinture qui semble naïve, un portrait de la politique, et de ses maguouilles. Que dire de "La vie est belle" si ce n'est la possibilité que chacun de nous a d'aider son prochain, de partager, de construire avec et pour les autres, rien, ci ce n'est que notre société n'a pas tant changé que ça. L'univers de Capra est le notre, chacun d'entre nous trouvera dans l'un de ses personnages ou l'un de ses films, une tranche de sa vie ou une part de sa personnalité. Jamais un film noir et blanc n' a autant porté les couleurs de la vie que "La vie est belle". Que dire encore de Monsieur Deeds et de son combat contre des avocats véreux et une presse peu scrupuleuses ? Nous baignons tous dans l'univers extravagant de monsieur Deeds. Que dire du rythme et des rebondissements d'Arsenic et vieilles dentelles si ce n'est un classique parmi les plus grands, une base pour le théâtre et le cinéma. Je vais trouver un livre sur Capra, voilà ! Je vais également revoir "La vie est belle" pour la énième fois.
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Un témoignage sincère et indispensable sur l'âge d'or du cinéma hollywoodien. Le style littéraire et le rythme du récit évoquent les films de Capra (les réparties cinglantes, la fluidité, l'humanisme).
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Un superbe livre sur la vie haute en couleur de ce génie dandy d'Hollywood ! Le réalisateur star aux cent mille anecdotes est ici raconté de A à Z et le plaisir de lecture est présent de bout en bout du récit ! Cette belle collection consacré au cinéma et à ses légendes nous offre encore un beau livre, très bien construit et passionnant !
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Avec sa formation d'ingénieur chimiste, il aurait joué les apprentis sorciers pour la mafia du temps de la prohibition si la providence n'avait frappé à sa porte. Né en Sicile en 1897 de parents paysans, Francesco Rosario Capra a reçu à trois reprises l'Oscar du meilleur réalisateur et est devenu à Hollywood l'un des plus fervents promoteurs du rêve américain. Il a commencé comme figurant dans un western de John Ford avec Harry Carey et a été le gagman de Harry Langdon avant de marquer de son empreinte la comédie romantique américaine, Avec "New York-Miami", il a inventé la comédie loufoque, avec des femmes libres et indépendantes. Zoom sur le réalisateur de "La vie est belle" et "Arsenic et vieilles dentelle"s. Le découvreur de Claudette Colbert, James Stewart et Barbara Stanwyck.
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