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Critiques de Fred Vermorel (19)
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La dernière balade de Jean Townsend

Voilà une lecture bien étrange. L'auteur nous livre l'enquête telle qu'il la lui-même accomplie. Il s'agit d'un crime non élucidé en 1954 en Grande-Bretagne (cold case dit-on), d'une styliste. L'auteur nous livre les témoignages, les documents (et son travail a juste été colossal sur plusieurs décennies), les différentes pistes envisagées. Il nous décrit avec une grande précision (trop peut-être, qui peut créer une certaine longueur !), le monde dans lequel évoluait la victime : vie nocturne, la pègre, les clubs privés, le monde homosexuel et les jeux SM potentiels. C'est très (trop ? pénible ?) précis. Pour ceux qui veulent connaître "l'ambiance" des années 50 à Soho, c'est le livre idéal. Mais surtout, ce qui crée l'intérêt de ce travail c'est une seule question : pourquoi un crime plutôt banal a-t-il donné lieu à un classement top secret, dont les documents ne seront consultables qu'au bout de 75 ans de secrets et d'omerta ? Bizarre, vous avez dit bizarre ? Chacun peut se faire sa théorie. En tout cas l'auteur livre les siennes.
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La dernière balade de Jean Townsend

Fred Vermorel va revenir sur le crime de la styliste Jean Townsend qui a choqué la population londonienne en 1954. À l’époque, l’auteur n’est qu’un enfant lorsqu’il découvre cet événement tragique en Une d’un célèbre journal. Maintenant adulte, il décide de revenir sur ce fait tragique et va nous livrer une enquête acharnée, tentant de reconstituer ce qui s’est passé.



C’est la première fois que je découvre un roman sous ce format. En effet, l’auteur revient sur un vrai crime et nous narre ses investigations. Je ne suis pas habituée à ce genre de lecture et si cela a été intéressant à suivre, il y a eu parfois des moments qui m’ont semblé très longs.



L’auteur va nous livrer ses impressions et une enquête exhaustive sur ce meurtre. Pour cela, il s’appuiera sur le parcours de la jeune femme. Cela le mènera à plusieurs endroits et sur diverses pistes.



Je me suis parfois sentie un peu perdue, de par le format choisi par l’auteur. Ce sont réellement des impressions et des réflexions sur son enquête qu’il nous livre ici. Mais il faut dire que parfois, j’ai trouvé cela très exhaustif et j’ai un peu perdu le fil rouge. Malgré tout, j’ai trouvé cela intéressant à suivre.



La plume est intéressante. J’ai trouvé très pertinent que l’auteur étaye ses propos avec divers documents. Cela permet davantage de clarté dans le récit.



Un format que je n’avais encore jamais découvert. Le récit est étayé par beaucoup de documents, et malgré quelques longueurs, cela demeure une lecture intéressante.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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La dernière balade de Jean Townsend

J'ai eu l'impression d'avoir entre les mains un livre véritablement déroutant, de par sa forme et de par son contenu. En effet, il ne s'agit pas d'un roman, mais d'une enquête sur la mort de Jean Townsend, une jeune femme retrouvée assassinée dans un terrain vague. Elle n'est malheureusement pas la seule jeune femme à qui un tel sort est arrivé. Cependant, à cause d'erreurs, de secrets trop enfouis, son meurtre n'a jamais été élucidé. L'auteur était un enfant quand ce crime a eu lieu. 67 ans plus tard, il publie ce livre qui contient la somme de ses recherches sur ce crime.

Le premier point qui m'a surpris est le nombre de refus qu'il a essuyés, le nombre de personnes qui ont refusé de parler, certaines dans le but de respecter le secret de l'instruction - le dossier est en effet scellé, et il faudra encore de nombreuses années avant qu'il puisse être ouvert. Pour quelles raisons ? Qui cherche-t-on à protéger ? Ce sont spontanément les questions que je me suis posées.

Ce n'est pas seulement une enquête sur Jean Townsend que mène l'auteur, mais aussi une enquête sur les milieux dans lequel elle évoluait. Le premier constat que je fais est à quel point, déjà, les enfants pouvaient être livrés à eux mêmes. Le XXIe siècle n'a rien inventé, si ce n'est que la protection de l'enfance (ou tout autre service) se montrerait sans doute plus actif qu'il ne l'était dans les années 40/50. Les violences conjugales étaient elles aussi bien réelles, déjà, comme le prouve le témoignage de Liz Baron qui, heureusement, a pu obtenir le divorce de son mari. Le second constat est que je me suis parfois perdue en lisant ce livre. Oui, Fred Vermorel explore toutes les pistes possibles, vraiment toutes, et nous donne par la même occasion son sentiment sur les différents suspects potentiels. La fin de la guerre n'était pas si loin, les américains étaient encore là. Les aristocrates n'étaient pas des anges non plus, l'on croisera la princesse Margaret, son mari, et même le prince Philip. Cotoyer des artistes (photographes, peintres, stylistes), c'est aussi toucher de prêt une faune assez interlope.

En refermant ce livre, je me dis que ce qui a aussi fasciné l'auteur, c'est cette période en particulier, les années 50 au Royaume-Uni, période dont on parle peu, parce qu'elle a été éclipsée par celle qui a suivi.

Un livre à lire pour ceux qui aiment les enquêtes minutieuses et ne craignent pas de se perdre dans un dédale d'information
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La dernière balade de Jean Townsend

Tout le monde connaît ou a entendu parler du Dahlia noir, cette jeune femme dont le crime violent a fait la une des journaux aux Etats-Unis à la fin des années 40, c’est une histoire assez similaire qui nous occupe ici, elle crée en tous cas un véritable déchainement de passion elle aussi. Nous sommes cette fois en 1954 à Londres, Jean Mary Towsend est retrouvée morte dans un terrain vague, Fred Vermorel, qui est très jeune à l’époque et dont la grande curiosité le pousse à s’intéresser à cette affaire, va durant de longues années, être obsédé par le meurtre de cette femme. Au fil des ans, il mènera sa propre enquête dont il nous livre, à travers les quelques 450 pages de cette lecture, le contenu et peut-être la résolution de ce crime.



L’auteur commence sa narration par les faits tels qu’ils ont eu lieu, la découverte du corps et les circonstances de la mort. Puis nous apprenons petit à petit à découvrir la personnalité et le milieu dans lequel évoluait Jean Towsend, Fred Vermorel fouille profondément et ne se contente pas d’une enquête de surface, on ressent cette passion pour l’affaire. Il faut avouer que l’on peut par moments s’y perdre car les protagonistes qui gravitaient dans l’entourage de la victime sont nombreux, et Fred Vermorel revient en détails sur la vie de beaucoup d’entre eux, peut-être quelquesfois trop, ce qui crée la sensation de s’éloigner du sujet qui nous occupe.




Lien : https://livresque78.com/2021..
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La dernière balade de Jean Townsend

Ce livre n’est pas un roman mais une enquête minutieuse menée pendant des dizaines d’années par Fred Vermorel autour du meurtre d’une jeune femme prénommée Jean Townsend en banlieue londonienne dans les années cinquante .Une affaire comme bien d’autres, classée et jamais élucidée.



L’auteur fait œuvre à la fois de journaliste, d’investigateur privé rassemblant patiemment des milliers de documents dont il a tiré ce livre . Il épluche inlassablement toutes les pistes qui pourraient mener vers un possible ou probable coupable. À grands renforts de témoignages oraux, d’album- photos, d’archives de l’enquête , d’émissions télévisées qui ont été consacrées à ce fait divers meurtrier, l’auteur construit sa contre-enquête.

Au-delà de cette fouille détaillée des faits passés ou supposés comme tels, c’est aussi un travail d’historien que mène Fred Vermorel. Il nous offre un cliché quelque peu suranné des fifties en Angleterre et plus particulièrement à Londres, dans ces cabarets dans lesquels se côtoient figures du show biz, filles de petites vertues,des nobles qui s’encanaillent ou des gangsters à la petite semaine à la recherche de sensations fortes.



Un livre qui intéressera sans doute certains lecteurs d’outre-Manche voire quelques historiens du dimanche mais qui ne m’a guère passionné.

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La dernière balade de Jean Townsend

Ce livre n’est pas un roman policier mais un travail de synthèse sur l’assassinat d’une jeune anglaise dans les années 50. Fred Vermorel est un biographe anglais qui a entre autre écrit sur les Sex Pistols, Vivienne Westwood et Kate Moss. Adolescent à l’époque du meurtre de Jean Townsend, il se passionne sa vie durant pour ce fait divers et livre soixante sept ans plus tard un compte-rendu scrupuleusement détaillé de l’affaire, dans lequel il rassemble témoignages, documents d’archives, hypothèses et pistes suivies pour élucider ce crime.



En 1954, Jean Townsend, une jeune styliste anglaise de 21 ans, vivant à Ruislip dans le comté du Middlesex, est retrouvée étranglée avec son propre foulard sur un terrain vague. Les circonstances du meurtre restent obscures et la police ne parvient pas à identifier son agresseur. Diverses pistes ont pourtant été suivies: les soupçons se portent dans un premier temps sur des militaires américains basés dans une station aérienne voisine, puis sur un éventuel tueur en série ayant déjà sévi en Allemagne… Mais ces pistes sont écartées. Le lien est également établi avec les milieux de la nuit londonienne que fréquentait la jeune styliste. On pouvait y croiser à cette époque des personnalités du grand banditisme mais également du show-biz et de la politique, telles que l’actrice Joan Collins, Sarah Churchill ou encore le prince Philip. Dans ces clubs, la débauche sexuelle, la drogue et l’alcool forment un univers impitoyable pour des jeunes filles naïves. Jean Townsend en a t-elle été la victime, ou a t-elle été témoin de quelque chose qu’elle ne devait pas voir ?



Le cas peut se rapprocher de celui du Dahlia Noir où de nombreux suspects potentiels pouvaient être les auteurs d’un crime non résolu survenu dans un milieu huppé… On peut aussi évoquer à une toute autre époque Jack l’Eventreur, resté non identifié mais pour lequel on soupçonne également des liens avec la famille royale… Outre le fait « d’égratigner le gratin » en rappelant chacune des pistes possibles pour résoudre ce meurtre, témoignages, documents et photographies à l’appui, ce livre établit le portrait d’une époque, d’un milieu particulier en disséquant des mœurs et mentalités parfois surprenantes. C’est ce que je retiendrai de ce livre et ce qui m’a d’ailleurs permis d’aller jusqu’au bout, plutôt que l’enquête proprement dite sur le meurtre de Jean Townsend, car l’auteur a une grande propension à la digression et l’on peut facilement se perdre au milieu des nombreuses personnes évoquées.



A lire si l’on se passionne pour les grandes affaires criminelles ou si l’on s’intéresse de près aux années 50! Je remercie les éditions Sonatine via NetGalley pour cette lecture.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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La dernière balade de Jean Townsend

Obsédé par le meurtre non élucidé d'une jeune styliste qui s'est produit dans la banlieue de Londres alors qu'il avait huit ans, l'auteur va tenter, plusieurs décennies après les faits, de résoudre cette affaire.

Au cours de cette enquête fouillée et documentée sur la mort de Jean Townsend, Fred Vermorel va explorer différentes pistes, échafauder des hypothèses et notamment se concentrer sur les zones d'ombre entourant ce dossier, qui a été placé sous embargo jusqu'en 2058 par les autorités pour de mystérieuses raisons. On suit pas à pas ses réflexions et ses avancées dans ses investigations.



Lisant très peu de romans policiers, je n'étais pas très enthousiaste à l'idée de lire un récit sur l'assassinat d'une jeune femme. Au final, j'ai davantage été dérangée par la forme de cet ouvrage que par le thème en lui-même. En effet, il ne s'agit pas d'un roman mais plutôt d'un recueil dans lequel l'auteur compile les résultats de ses recherches minutieuses et y insère les documents sur lesquels il s'est appuyé : des témoignages des personnes plus ou moins liées à la victime, de nombreux articles de presse ou encore des extraits de rapports de police (certains ayant échappé à la classification).



J'avoue avoir parfois perdu un peu le fil de cette enquête et surtout avoir été complètement assommée par la multitude de détails et d'anecdotes dont je n'ai pas toujours perçu l'intérêt. Il y a à mon goût beaucoup de longueurs dans ce livre.



Par ailleurs, la dernière partie intitulée « Retrouver les fifties : instantanés », sans lien direct avec l'enquête et davantage axée sur la culture des années 50, fait ressentir pleinement la nostalgie et la fascination de l'auteur pour cette époque révolue, mais m'a semblé un peu hors sujet.



Une lecture plutôt fastidieuse qui permet cependant de se plonger dans l'atmosphère sulfureuse et les mœurs de la vie londonienne dans les années 50.



Lu dans le cadre des explorateurs de la rentrée littéraire 2021 sur lecteurs.com
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La dernière balade de Jean Townsend

Une enquête acharnée de l’auteur sur les années 50 dans les bas fonds de Londres plus que sur le meurtre de cette pauvre Jean Townsend. Je me suis pas mal ennuyée même si certains chapitres présentent un intérêt. L’ensemble étant beaucoup trop long, heureusement étayé par des photos . A ne conseiller qu’aux historiens des fifties.
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La dernière balade de Jean Townsend

La dernière Balade de Jean Townsend de Fred Vermorel

Traduit par Simon Bouffartigue

1954 en banlieue de Londres, Jean Townsend est retrouvée morte sur un terrain vague. Ce meutre a été classé, non élucidé.

Fred Vermorel exploite dans ce livre toutes les hypothèses qui ont été invoquées pour élucider le meurtre même les plus farfelues.

Années 50, au sortir de la guerre, Jean vivait à Ruislip ville qui accueille un contingent de l’armée américaine. Certaines hypothèses visent d’ailleurs des américains.

Jean était une styliste, une femme indépendante qui fréquentait les milieux des clubs et du spectacle. De par ses ambitions et ses fréquentations, elle faisait partie de ces femmes qu'on considérait comme étant de mauvaise vie.

A travers cette enquête, c’est tout un univers que l’auteur exploite et nous dessine avec les milieux artistiques, les réunions secrètes, les clubs clandestins, le milieu homosexuel, la traque des homosexuels par la police.

Ses recherches sur ces milieux le mènent également à nous donner une autre image de la haute société qui y participait, notamment le prince Philip, Sarah Churchill, la princesse Margaret et son mari.

L’enquête est complètement immersive. Au-delà de l’enquête, c'est le tableau d'une époque et d'un milieu que l'auteur nous offre avec notamment la condition féminine, la mode, la libéralisation des mœurs. Il ancre son enquête dans une période historique, celle de sortie de guerre.

L’auteur nous guide en nous détaillant la procédure de ses recherches, toutes ses sources, les entretiens, les portes closes, même les recherches ebay. Les photos et coupures de presse sont nombreuses. C’est foisonnant, bien construit et très intéressant.

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La dernière balade de Jean Townsend

En 1954 en Grande Bretagne, le corps de Jean Townsend est découvert. La jeune femme a été étranglée. A l’époque des faits, l’auteur est encore enfant mais il se souvient de l’onde de choc que cela avait provoqué et de ses propres sentiments. Obsédé par ce meurtre non élucidé, il se lance dans une enquête personnelle pour essayer de comprendre ce qui est arrivé à la jeune styliste de cinéma et pour découvrir la vérité sur cet assassinat.



La base de ce récit, à savoir le meurtre de Jean Townsend, est pour l’auteur l’occasion de dresser le portrait de la société anglaise de l’immédiate après-guerre. Une société qui oscille entre pudibonderie et grande liberté, notamment dans certains milieux liés au monde de la nuit et du showbiz. Libertinage, homosexualité assumée ou non, bars clandestins, grand banditisme, personnages sulfureux, alcool et drogues sont les ingrédients de ce microcosme dans lequel a gravité la jeune femme et peut-être à cause duquel elle a perdu la vie.



Fred Vermorel remonte le temps et la piste des témoins de cette époque pour tenter de lever le voile sur cette mort qui reste un mystère.



Toutefois, on perd très souvent le fil de l’histoire de Jean au profit d’une vision plus large de la vie en Angleterre dans les années 50. Ce qui donne parfois l’impression de lire deux livres parallèles qui parfois s'imbriquent et parfois s’éloignent. Le livre est en plus très (trop ?) riche en notes de bas de page et légendes de photos très longues ce qui a tendance à faire perdre de vue l’intrigue principale, la pauvre Jean passant au second, voire au troisième plan.



Mais le travail journalistique et quasi policier est absolument admirable, les reconstitutions passionnantes, les témoignages intéressants. On se sent véritablement plongé dans cette époque.



Peut-être que le livre gagne aussi à être lu en version papier et pas en liseuse car il est finalement assez malaisé de naviguer entre les notes, le texte, les photos sur ce type de support. A lire donc pour le côté reconstitution d’époque et historique du récit.
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La dernière balade de Jean Townsend

Un true crime dans les années 1950 dans une petite province d’Angleterre sert de point de départ à une peinture sociale d’une époque révolue. Affublé de photos, de récits journalistiques, le livre est un objet ovni, véritable dossier d’enquête policière. Le livre débute avec ce fait divers glaçant, une jeune femme retrouvée morte dans la rue. Qui était-elle, d’où venait-elle, quel milieu fréquentait-elle? Vermorel se consacre pleinement à dépeindre le contexte pour tenter d’apporter des clefs à la résolution de l’enquête. Mais cette résolution s’avère secondaire au fil des pages. L’auteur se veut au plus proche de la réalité, mais il en perd l’élément essentiel : Jean Townsend. A force de digressions, de notes en bas de pages qui entraînement de nouveaux chapitres, de nouveaux personnages apparaissent et s’éloignent de plus en plus de la jeune femme décédée. Milieu SM, milieu gay, monde de la mode, du banditisme, de flics incapables, La dernière balade de Jean Townsend est très pénible à lire. Au final, on ne sait même plus qui est qui, qui fait quoi et pourquoi on a ce livre dans les mains.
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La dernière balade de Jean Townsend

Chronique: "La dernière balade de Jean Townsend" de Fred Vermorel





Fred Vermorel a dépensé beaucoup de temps et d'énergie pour rassembler le moindre indice concernant l'assassinat de la jeune Jean Townsend. C'est visiblement l'ouvrage d'une vie. L'investigation est fouillée, précise et nous plonge dans les milieux interlopes du Londres des années 50. On y croise quelques personnalités de l'époque dans un contexte qui relève de certains célèbres tabloïdes (des membres de la famille royale et des proches du gouvernement y sont égratignés au passage).



Le confort de lecture est apporté par un nombre non négligeable de photographies ou d'illustrations , par des polices de caractères différentes en fonction de la prise de parole du narrateur, des protagonistes dont les propos sont rapportés ou des interviews. Sans compter les notes de bas de (chaque!) page qui parfois prennent la page entière...!



L'ouvrage séduira très probablement les spécialistes de cette période mais l'auteur se perd un peu en conjectures, est parfois redondant et bien qu'il pousse très loin certaines investigations, celles-ci n'apportent finalement pas d'éclairage probant à la résolution de l'énigme. L'amateur de polar que je suis reste un peu sur sa faim.



La dernière balade de Jean Townsend risque, en ce qui me concerne, d'être ma dernière balade avec Fred Vermorel.
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L’histoire secrète de Kate Bush (& l’art étrang..

Fred Vermorel dresse une biographie malsaine et obsessionnelle de la pop star anglaise Kate Bush. En passant par la sémiologie du prénom Kate et sa connotation, il remonte aux origines du “clan Bush”, comme si elle était un mythe de primate devenu ensuite mondialement célèbre.



Il ressuscite ainsi la lueur d’une étoile particulière ancrée dans un milieu social, culturel et musical bien particulier. Filiation, héritage, sources d’inspiration, tout est passé au scanner pour mieux comprendre.



C’est aussi l’anthologie d’un art pas comme les autres : la Pop comme apogée de la société de consommation. Un art subtil dans sa psychologie et son effet sur l’inconscient.



C’est un texte brillant, passionné et complètement barge qui demande un recul intellectuel pour ne pas être offensé et pour comprendre ce qui touche au mystique. C’est le génie d’un fan dans un traité de la pop, à travers l’étude de la psyché humaine, la culture underground anglaise et le concept de fan.



L’édition d’Adrien Durand au Gospel permet de rendre totalement hommage à ce type de publication en en faisant un carnet de street-art “destroy” totalement dans l’esprit de l’artiste underground. C’est une expérience littéraire, visuelle et sensorielle, à réitérer.

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La dernière balade de Jean Townsend

Si Elizabeth Short est devenue malheureusement célèbre, non pas en tant qu'actrice, mais en tant que cadavre au sourire que n'aurait pas renié le Joker de Batman, l'histoire de Jean Townsend m'était inconnue.

D'un côté, les USA et Hollywood (même par la petite porte), les années 50 et une jeune femme glamour et de l'autre, l'Angleterre, les sixties et un physique moins avantageux. Le titre en VO est "Dead fashion girl" qui aurait pu être traduit par "Mort d'une jeune fille modèle" ou "Mort d'une fille à la mode". Le titre français colle bien à ce qui est arrivé à la victime.

Il faut bien avouer que l'auteur en dehors d'une recherche aussi minutieuse que possible, même si elle n'aboutit à rien, nous restitue le swinging London avec une malice et un réalisme qui contraste avec l'imagerie véhiculée habituellement. Nous découvrons donc le cadavre de Jean Mary Towsend, jeune femme qui travaillait dans l'univers du spectacle dans le secteur du costume auprès d'un créateur de costumes et acteur britannique un peu oublié, Michael Whittaker (qui créa entre autres, la combinaison d'Honor Blackman dans Chapeau Melon et bottes de cuir).

Autour du corps et de la vie de Jean Mary Townsend, nous voyons se lever le voile sur le milieu homosexuel de l'époque, les parties dites "fines" avec du beau linge royal, les jeux dangereux, SOHO, les frères Kray, la guerre froide et les soldats américains stationnés en Angleterre vivant en autarcie, le scandale Profumo. L'auteur restitue l'Angleterre d'après-guerre : celle des terrains vagues et des pénuries ...

D'un crime non résolu à ce jour et aux nombreuses pistes infructueuses, l'auteur a fait un roman et a essayé d'en percer le secret. Richement illustré, fourmillant de témoignages, c'est un texte qui se laisse lire aisément..Merci aux Editions Sonatine et à Net Galley de m'avoir permis de me pencher sur cette période somme toute méconnue de l'histoire criminelle anglaise.
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La dernière balade de Jean Townsend

Vermorel en dépeint les personnages sulfureux, comme le gérant, comédien homosexuel et violent, ou les habitués, parfaits mafieux ou membres de la haute - la princesse Margaret, le prince Philip, Sarah Churchill, la fille de Winston... Parfois, l'auteur semble s'éloigner de son sujet, mais son idée est précisément de retracer une décennie et ses mœurs : celle des années 1950, éclipsées par le Swinging London qui advint à leur suite. Il livre en définitive son intime conviction quant à l'identité de l'assassin, une hypothèse comme une autre, qui ne pourra être validée qu'en... 2031.
Lien : https://www.lexpress.fr/cult..
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La dernière balade de Jean Townsend

Un livre-enquête passionnant consacré au meurtre d’un styliste de 21 ans en 1954.




Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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La dernière balade de Jean Townsend

Le journaliste britannique Fred Vermorel signe avec « La dernière balade de Jean Townsend » un livre fascinant autour d’un « cold case » de 1954, sur fond de show-biz, de pègre, de « parties fines », de drogues et de scandales.




Lien : https://www.sudouest.fr/cult..
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La dernière balade de Jean Townsend

Entre ces pages, Fred Vermorel revient sur l'assassinat d'une jeune femme de 21 ans, Jean Townsend, à Ruislip en septembre 1954.

Au moment du meurtre, il était âgé de 8 ans. Le petit garçon qu'il était à l'époque a étalé sur la table le journal, dont le crime faisait la une, à la recherche d'indices.

Plus d'un demi siècle plus tard, la fascination est toujours présente et il cherche encore.

Entre ces pages, il nous raconte cette affaire et ses nombreuses théories et pistes diverses à travers une documentation fournie.

Il nous raconte également le Londres des années 50, avec ses nombreux clubs et ses fréquentations...



Dans ce true crime, on découvre une enquête à multi facettes intéressante. Ça m'a fait penser aux émissions télé sur les enquêtes non-élucidées. Et j'ai beaucoup aimé découvrir ce format.

L'ambiance était studieuse pour moi en démarrant cette lecture, en découvrant la vie de cette jeune femme. De l'école de stylisme à son emploi de couturière en passant par ses lieux de fréquentation. Ces bars clandestins de Londres dont l'auteur nous dévoile les coulisses.



Entre ces pages, il y a de nombreux documents venant étayer les faits. Des photos de la zone du crime, des photos plus personnelles, des extraits du rapport d'autopsie ou encore d'entretiens...

Il revient sur ses années de recherches infructueuses.

Fred Vermorel nous révèle des faits troublants, des inexactitudes, mais également d'autres pistes et théories, certaines plus vraisemblables que d'autres. Mais il nous montre surtout toutes les choses qui pouvaient être cachées à l'époque. C'est fou de voir tout ce qui pouvait se passer derrière le vernis des apparences et les portes closes.



Ici, l'auteur nous offre à la fois ses hypothèses sur l'affaire Jean Townsend mais aussi un autre regard sur les années 50.

Je le conseille aux amateurs de true crime, d'enquêtes non-élucidées et des fifties !
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La dernière balade de Jean Townsend

True Crime



En septembre 1954, le corps de Jean Townsend est retrouvé dans un terrain vague. Elle a été étranglée avec son foulard.

Fred Vermorel a alors 8 ans.

Plus de soixante ans plus tard, il revient sur cette affaire, placée sous embargo jusqu'en 2031, délai inhabituellement long.



L'enquête menée par Fred Vermorel est complète et minutieuse, il cite ses sources, documente énormément son propos, s'appuie sur des photos, des articles de journaux, des conversations qu'il a pu avoir avec des personnes ayant connu Jean Townsend.



Il passe au crible l'entourage de la jeune femme, de son patron Michael Whittaker au gérant du club dont elle était membre d'honneur, George Baron, personnalité sulfureuse s'il en est.



Au-delà de l'excellent true crime, c'est une radiographie des "longues fifties" que nous offre La dernière balade de Jean Townsend.

L'attention se porte sur les milieux de la nuit, dans lequel Jean évoluait, et en particulier sur les bars gays, où les excès étaient loi, et tranchaient avec le conservatisme ambiant.



J'ai beaucoup aimé l'aspect sociologique de cette enquête, hautement intéressant et finement traité.
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