La nouvelle collection Planète graphique aborde avec humour l?écologie, le développement durable ou la santé, au quotidien.
De manière citoyenne et avec une petite touche de malice, Elise Rousseau décrypte la surconsommation :
http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/mais-pourquoi-j-ai-achete-tout-ca-/9782603025222
Tandis que Frédéric Denhez évoque les méandres de la production alimentaire :
http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/l-assiette-est-dans-le-pre/9782603024850
Tous deux proposent des solutions concrètes pour passer à l?action.
Découvrez vite ces documents graphiques plein d'humour !
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En fait, le bio arrive de lui-même dans un esprit éveillé. C'est l'aboutissement d'une cohérence, celle qui fait rimer l'assiette avec la planète. La nourriture a une âme, celle de la valeur que chacun de nous lui donne.
Que c'est compliqué de manger aujourd'hui ! Il est quand même vertigineux de constater qu'il faut désormais une étiquette, un logo, une mention spéciale, une application sur son smartphone pour nous convaincre que ce nous mangeons n'est pas mauvais pour notre santé !
(...) des études scientifiques (...) ont démontré un risque de développer un cancer d'un quart moins élevé pour la population qui ne mange que bio par rapport à l'ensemble du pays. Mais est-ce dû uniquement à l'absence de pesticides ? Les chercheurs reconnaissent eux-mêmes que les biais de jugement sont nombreux, car les personnes qui ne mangent que bio ont aussi une hygiène de vie qui correspond aux canons fixés par les autorités sanitaires : elles avalent beaucoup de légumes, peu de viande, boivent peu d'alcool, ne fument pas, consomment très peu de produits ultra-transformés, font rarement d'excès, mangent en calories un bon 20% de moins que le reste de la population, roulent à vélo et marchent, font du sport, ont un niveau de vie et un capital culturel et éducatif élevés, cotisent à de bonnes mutuelles.
(p. 19)
S'il y a des famines, le changement climatique n'y sera pour rien, quoi qu'il en soit, car les famines sont toujours la conséquence d'une politique, très rarement d'une chute de la production. Quand des gens meurent de faim, c'est parce qu'ils n'ont pas eu accès à la nourriture qui, aujourd'hui, abonde.
Après l'invention de la cuisson, de l'agriculture, de la conservation, nous sommes donc entrés dans l'ère de l'ultra-transformation, c'est-à-dire l'addition de substances aux produits alimentaires pour en imiter, en exacerber ou en restaurer les propriétés sensorielles supprimées par les procédés industriels.
2,6 milliards de Terriens n'ont pas accès à des toilettes, 1,3 milliard n'ont pas accès à l'eau potable. Ce sont surtout les pauvres, vivant dans des pays où la chaleur favorise le développement d'organismes pathogènes.
L'outil finit par échapper à son maître qui devient son serviteur : quand on peut labourer un sol détrempé, pourquoi se priver ? Dès lors, on ne fait plus que travailler sans s'arrêter, en oubliant que l'agriculture dépend des éléments naturels et que le sol aussi a besoin de repos. À ce stade, l'agriculteur n'est plus qu'un ouvrier mécanicien.
La monoculture sur grandes parcelles est l'ennemie de la biodiversité, autant que le labourage systématique.
Malgré tout, pour les "pro-loups, c'est encore trop, et ce ne serait là qu' incompréhension des historiens, car, derrière les cas mortels enregistrés dans les actes de décès, les registres paroissiaux et les écrits des mémorialistes, se cacheraient des crimes bêtement humains, sexuels notamment. Le loup, figure maléfique, rappel de notre humanité chasseresse d'avant l'agriculture, était ce que la société très chrétienne plaquait sur ce qu'elle ne voulait pas voir. Le loup, bouc émissaire idéal. Ce n'est pas tout à fait faux. Mais, selon les historiens, cela n'empêche pas que le prédateur a, tout au long de notre histoire, tué.
Les "anti-loup", pour rester dans la bipolarité française, ont à l'inverse la certitude que le loup est un danger mortel pour les troupeaux et pour les hommes.. Des historiens leur donnent en partie raison. Un minimum de 8000 morts serait imputable au héros du Petit Chaperon rouge, en France, entre 1200 et 1960.Cela paraît beaucoup mais ramené à l'année, le chiffre est moins effrayant : une dizaine de morts par an tout au plus, dont 4 ou 5 liés à l'enragement des loups incriminés. En stricts termes statistiques, c'est presque deux fois moins que la mortalité liée à la randonnée...en montagne.