Citations de Frédéric Genêt (20)
La paix profite aux vivants, pas aux morts !
- Tirez pas cette tête, Don Benvenuto. On dirait que vous aller assassiner quelqu’un.
- Désolé, j suis allergique aux enterrements.
- Étonnant, étant donné ton commerce.
- Rien à voir. Buter un quidam, c’est propre, c’est rapide, c’est payant. C’est une vraie expérience humaine. Un enterrement par contre, c’est grégaire, c’est faux-cul et interminable. Une véritable corvée ! C’est comme un banquet de mariage, mais en noir et sans les pince-fesses. Ça me dégoûte !
Pas d’ennemis, pas d’amis, pas de morale.
L’objectif seul importe.
- Au nom de la république, unissons-nous et gagnons cette guerre !
- Je t'ai dit que j'avais un mauvais pressentiment ?
- Ouais ! Fini la belle vie, on part en mer avec le patron.
Pas d’ennemis, pas d’amis, pas de morale.
Les priorités seules importent.
Soit.
Priorité numéro un, ne pas crever bêtement d'une blessure infectée.
(Benvenuto)
La guerre nourrit la guerre.
- Vous êtes dangereux, Don Benevuto.
- Il est imprévisible ! Il est incontrôlable !
- Certes, mais il intéressant.
Citoyens ! Trois bâtards de Ressine nous talonnent. Parce qu’ils sont plus nombreux, ils se croient les plus forts.
Il va falloir leur rappeler qu’au cap Scibylos, nous avons engagé la bataillé à six contre cent. Il va falloir leur rappeler la férocité de l’escadre Mastiggia.
Il va falloir leur enfoncer dans le crâne que nous sommes les maîtres des mers ! La bataille sera rude. Il y aura des morts.
Mais suivez mes ordres sans flancher… et je vous jure qu’on enverra ces toquards par le fond.
Et après-demain, quand vous poserez le pied sur les quais de Ciudalia… vous serez tous des héros !
Mastigiaaaa !
-Alors, ça vous fait quoi de quitter la terre ferme?
-M'en parlez pas. La flotte c'est déjà pas bon à boire, alors imaginez naviguer dessus...
— Je ne suis pas certain de partager votre conception de l’amitié.
— Au contraire, c’est là l’essence même de l’amitié. L’exploitation de nos ressources mutuelles dans nos intérêts réciproques.
On écrit toujours pour de mauvaises raisons. Et on lit de la même manière...
Les gagnants, dans une guerre, sont ceux qui n'y ont pas participé.
On écrit toujours pour de mauvaises raisons. Et on lit de la même manière.
Quand un type comme vous parle de disparaître ça réconforte comme un baiser de veuve .
Gagner une guerre c'est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand il s'agit de nobles pourris d'orgueil et d'ambition, on en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l'art militaire.
Pour rafler la mise, c'est désormais au sein de la famille qu'on sort les couteaux.
Et il se trouve que les couteaux, justement, c'est plutôt mon rayon.
C’est bien trouble tout ça. Bah ! De toute façon, au point où j’en suis… Quand on ne peut plus éteindre un incendie… on allume un contre-feu !
On va le baiser ,tu sais bien,celui qui veut offrir ma virginité à un vieux métèque ,le vrai responsable de tes blessures...
L'agha Bakkhdes va vous aider àcouvrir votre véritable mission par l'une ou l'autre retouche cosmétique .
"Mauvaise donne" avait tapé dans l'oeil. J'ai compris que Benvenuto ne me lâcherait pas si je ne remboursais pas ma dette.
Cette fois, je n'en ai pas pris pour un mois, mais pour quatre ans et près d'un millier de pages, à écrire le couteau sous la gorge. Le résultat de cette collaboration forcée fut "Gagner la guerre", un roman détestable dont je sortis avec un syndrome de Gilles de la Tourette et une rééducation orthoptique. Du moins pensais-je être quitte avec le méchant garçon. Quelle naïveté ! Une fois que vous avez contracté une ardoise avec les gens de l'honorable société, vous n'avez jamais fini de rembourser...
Ce méchant drôle de Benvenuto me fit avec son roman le même coup qu'il avait manigancé avec sa nouvelle. Il mit, non pas tous les lecteurs dans sa poche, mais suffisamment pour me pourrir l'existence.
(Sorte de préface de Jaworski)
Il arrive que certains personnages de fiction acquièrent une densité singulière, sinon une forme d'autonomie. Ils ne se satisfont pas d'être la créature de leur auteur, ils intriguent pour devenir son complice, son collaborateur, voire - plus troublant encore - son commanditaire.