AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Friedrich Nietzsche (3497)


J'appelle dépravé tout animal, toute espèce, tout individu qui perd ses instincts, qui choisit, qui préfère ce qui lui fait mal.
Commenter  J’apprécie          461
Friedrich Nietzsche
Je voudrais que l'on commençât par s'estimer soi-même: tout le reste découle de là.
Commenter  J’apprécie          10
Friedrich Nietzsche
Certaines mères ont besoin d'enfants malheureux, faute de quoi leur bonté de mère ne pourrait se montrer.
Commenter  J’apprécie          20
Friedrich Nietzsche
Ce qu'une mère aime ordinairement dans son fils, c'est soi-même plus que son fils.
Commenter  J’apprécie          01
Friedrich Nietzsche
Celui qui combat des monstres doit prendre garde de ne pas devenir monstre lui-même. Et si tu regardes longtemps un abîme, l'abîme regarde aussi en toi.
Commenter  J’apprécie          00
Friedrich Nietzsche
Quand on met le poids de la vie non dans la vie mais dans l'au-delà, dans le néant, on a tout simplement privé la vie de sa gravité.
Commenter  J’apprécie          10
Friedrich Nietzsche
Toute habitude rend notre main plus ingénieuse et notre génie plus maladroit.
Commenter  J’apprécie          00
Friedrich Nietzsche
Beaucoup parler de soi peut aussi être un moyen de se cacher.
Commenter  J’apprécie          00
Friedrich Nietzsche
Il est atroce de mourir de soif au milieu de la mer. Faut-il donc que vous saliez vos vérités au point qu'elles ne soient même plus bonnes à étancher la soif?
Commenter  J’apprécie          00
Friedrich Nietzsche
L'amour d'un seul être est une chose barbare car il s'exerce au détriment de tous les autres. L'amour de Dieu aussi.
Commenter  J’apprécie          00
Au dieu inconnu (1864)
Voici le premier poème de Friedrich Nietzsche composé à l’âge de 20 ans.

Encore une fois avant de poursuivre ma route
Et de tourner mes regards vers l’avenir,
Je lève vers Toi mes mains jointes en prière,
Toi en Qui je fuis
A qui je consacre des autels
Au fond du fond de mon coeur
Pour que toujours
Ta voix me rappelle.

Et là en lettres de feu
Les mots : Au dieu inconnu.
J’existe comme si, jusqu’à cette heure,
J’avais été fidèle à la cohorte des criminels ;
Je suis tel et je sens les liens
Qui, dans la lutte, disloquent mes membres ;
Mais je puis fuir pour me mettre à ton service.

Je veux te connaître, Inconnu.
Toi Qui plonge tes racines dans les profondeurs de mon âme
Et qui, tel un cyclone, traverse mon existence en tourbillonnant
Toi l’Ineffable qui m’est apparenté !
Je veux te connaître et même : te servir.
Commenter  J’apprécie          30
Résolution (Entschluß)

Je serai sage, car cela me plaît,
Et suivant mon propre commandement.
Je loue Dieu d’avoir créé le monde
Aussi bête que possible.

Et si moi, je vais mon chemin
Aussi tordu qu’il est possible,
C’est que le plus sage a commencé là
Et que là le fou – s’est arrêté.

Toutes les sources sont éternelles
Jaillissent éternellement.
Dieu même – a-t-il seulement commencé?
Dieu même – ne commence-t-il pas sans cesse?

***
Commenter  J’apprécie          00
Abandonné (Vereinsamt, 1884)

Tandis que les corbeaux vers la ville s’enfuient…
Oh ! Ce bruissement d’ailes… Ce croassement !
Bientôt, il neigera… Avoir une patrie !
Heureux celui qui peut s’en vanter maintenant…

Et toi, tu te tiens là, immobile, engourdi !
Et désespérément, tu regardes en arrière…
Mais pourquoi, pauvre fou, t’être échappé ainsi ?
Partir à l’aventure juste avant l’hiver !

L’aventure… Le monde, cette porte ouverte
Sur un désert sans fin, silencieux et froid
Celui qui a connu la plus cruelle perte,
Ne pourra se sentir en aucun lieu chez soi…

En serais-tu donc là, visage éteint, si pâle…
Vagabond condamné à errer, pauvre hère
Attiré par un ciel de plus en plus glacial,
Comme le sont aussi les fumées des chaumières ?

Envole-toi, oiseau ! Fais entendre ton chant,
Ton chant lugubre et triste d’oiseau de malheur…
Et toi, fou que tu es, cache ton cœur saignant
Dans la glace des rires… Garde ta douleur !

Tandis que les corbeaux vers la ville s’enfuient…
Oh ! Ce bruissement d’ailes… Ce croassement !
Bientôt, il neigera… Avoir une patrie !
Malheureux celui qui n’en a pas maintenant…

***
Commenter  J’apprécie          00
Un fou au désespoir (Narr in Verzweiflung, 1887)

Hélas! ce que j’ai écrit sur la table et le mur
Avec mon coeur de fou et ma main de fou
Devrait orner pour moi la table et le mur…

Mais vous dites : « Les mains de fou gribouillent, –
Et il faut nettoyer la table et le mur
Jusqu’à ce que la dernière trace ait disparu! »

Permettez! Je vais vous donner un coup de main -,
J’ai appris à me servir de l’éponge et du balai,
Comme critique et comme homme de peine.

Mais lorsque le travail sera fini,
J’aimerais bien vous voir, grands sages que vous êtes,
Souiller de votre sagesse la table et le mur.
Commenter  J’apprécie          00
Poème (1885)

O homme ! Prends garde !
Que dit minuit profond ?
« J’ai dormi, j’ai dormi, —
« D’un profond sommeil je me suis éveillé : —
« Le monde est profond,
« et plus profond que ne pensait le jour
« Profonde est sa douleur, —
« La joie plus profonde que la peine.
« La douleur dit : passe et finis !
« Mais toute joie veut l’éternité,
» — veut la profonde éternité ! »

***
Commenter  J’apprécie          00
Sils Maria (1882)

J’étais assis ici à attendre, à attendre — sans rien attendre.
Par-delà le bien et le mal, à jouir tantôt de la lumière,
Tantôt de l’ombre, n’étant moi-même tout entier que jeu,
Que lac, que midi, que temps sans but.
Lorsque soudain, amie ! un se fit deux
— Et Zarathoustra passa auprès de moi…

***
Commenter  J’apprécie          00
Médicament pour le pessimiste (Pessimisten-Arznei, 1882)

Tu te plains de ne rien trouver à ton goût ?
Alors, ce sont toujours tes vieilles lubies ?
Je t’entends jurer, tapager, cracher –
J’en perds patience, mon coeur se brise.
Écoute, mon ami, décide-toi librement,
D’avaler un petit crapaud gras,
Vite, et sans y jeter un regard ! –
C’est souverain contre la dyspepsie !

***
Commenter  J’apprécie          00
Au loin (In der Ferne, 1859)

Au loin, au loin
Luisent les étoiles de ma vie,
Et je contemple avec tristesse,
Mon bonheur de jadis,
Regardant si volontiers, si volontiers
Avec un frisson de plaisir en arrière.
Comme un voyageur sur les hauteurs se tient
Et surplombe du regard les lointains,
Les prés fleuris
Où passent en murmurant les douces, tièdes
Brises, et prête l’oreille
Avec un effroi secret :
Ainsi s’étendent devant moi
De vastes époques heureuses et arrachent
Mon esprit aux misérables bornes
De négatives pensées
Pour l’élever jusqu’aux joies éternelles de là-bas.

*

In der Ferne, in der Ferne
Leuchten meines Lebens Sterne,
Und mit wehmuthsvollem Blick
Schau’ ich auf mein einstig Glück
Ach so gerne, ach so gerne
Wonneschauernd oft zurück.
Wie auf Höhen Wandrer stehen
Und die Ferne übersehen
Und die blüthenreichen Auen,
Wo die himmlisch süssen lauen
Lüfte rauschen, und still lauschen
Mit geheimniss vollem Grauen:
Also breiten sel’ge Zeiten
Sich vor mir aus und geleiten
Meinen Geist weg von den Schranken
Kahler, nichtiger Gedanken
Hin zu jenen ew’gen Freuden.
Commenter  J’apprécie          00
L’éclair et le pin (1882)

J’ai poussé plus haut que l’homme et l’animal,
Et si je parle, – nul ne me parle, à moi.

J’ai poussé trop solitaire et trop haut :
J’attends : qu’est-ce donc encor que j’attends ?

Le siège des nuages est trop près de moi, –
Ce que j’attends, c’est le premier éclair.

*
Commenter  J’apprécie          00
Voici un musicien qui, plus qu'aucun de ses pareils, est passé maître dans l'art de trouver les accents qui sortent du royaume des âmes souffrantes, opprimées, martyrisées, et de faire parler jusqu'aux misères muettes. Nul ne l'égale dans les teintes de fin d'automne, dans le bonheur indiciblement émouvant d'une dernière, d'une toute dernière, d'une trop courte jouissance, il connaît la tonalité qui convient à ces minuits de l'âme secrets et inquiétants où cause et effet semblent avoir été déboîtés, où à chaque instant quelque chose peut naître du "néant". Mieux que quiconque, il puise tout au fond du bonheur humain [...] Il a le regard effarouché de la douleur cachée, de la compréhension qui ne console pas, des adieux sans aveux ;
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Friedrich Nietzsche Voir plus

Quiz Voir plus

Les mangas et le sport

Football :

Captain Tsubasa (Olive et Tom)
Ashita No Joe

8 questions
194 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , littérature japonaise , sportCréer un quiz sur cet auteur

{* *}