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3.69/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1921
Mort(e) : 1990
Biographie :

Georges Charbonnier fut longtemps producteur délégué à la Radiodiffusion-télévision française.

Universitaire (docteur ès lettres et sciences humaines, enseignant à l’Université de Paris-I Sorbonne), critique, traducteur, préfacier, écrivain, il a été l'auteur d'un grand nombre d'entretiens1 restés célèbres par la qualité des propos des auteurs concernés et par la rigueur des questions de l'interviewer.

Il a notamment publié "Entretiens avec Claude Lévi-Strauss" (10/18, 1969), "Entretiens avec André Masson" (André Dimanche, 1989), "Entretiens avec Jorge Luis Borges" (Gallimard, 1992).


Source : http://zorglub.paris-lavillette.archi.fr
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Bibliographie de Georges Charbonnier   (10)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation

Mais je ne suis pas dans les conditions ordinaires
je ne suis pas entré dans ce monde par les portes de la matrice
ma naissance a été une lutte horrible
une guerre affreuse
un péché sans nom
J'ai nagé dans un fleuve de pus
qui n'existait pas
et fut créé sur place et jeté vers moi
pour m'empêcher de passer
et le corps
obscène
de cette humanité voulut refermer sur moi sa couture,
quand mon corps était déjà fait
et n'avait besoin de rien ni de personne
que d'un peu de temps
pour existe.r
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L'ombilic des Limbes

Une fatigue renversante et centrale, une espèce de fatigue aspirante. Les mouvements à recomposer, une espèce de fatigue de mort, de la fatigue d'esprit pour une application de la tension musculaire la plus simple, le geste de prendre, de s'accrocher inconsciemment à quelque chose
à soutenir par une volonté appliquée.

Une fatigue de commencement du monde.
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Par la force des choses, les ethnologues se trouvent être les indignes dépositaires d'une immense expérience sociologique et philosophique, celle des sociétés que nous appelons primitives ou sans écriture, qui est en train de s'oblitérer et dont notre rôle fut de préserver tout ce qui pouvait l'être.
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Ci-Gît.

Moi, Antonin Artaud, je suis mon fils,
mon père, ma mère
et moi
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Des corps
qui mangèrent,
digérèrent,
dormirent,
ronflèrent une fois par nuit,
chièrent
entre 25 et 30.000 fois,
et en face de 30 ou 40.000 repas,
40 mille sommeils,
40 mille ronflements,
40 mille bouches sures et aigries au réveil
ont à présenter chacun 50 poèmes,
vraiment ce n'est pas assez,
et l'équilibre entre la production magique et la production automatique est très loin d'être maintenu,
il est absolument rompu,
mais la réalité humaine, Pierre Loëb, n'est pas cela.
Nous sommes 50 poèmes,
le reste ce n'est pas nous mais le néant qui nous habille,
se rit de nous d'abord,
vit de nous ensuite.
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Le progrès ne nous est paru possible qu'à partir du moment où l'écriture existe, et l'écriture elle-même ne nous paraît associée de façon permanente, dans ses origines, qu'à des sociétés qui sont fondées sur l'exploitation de l'homme par l'homme. Dès lors, le problème du progrès se complique, il ne comporte pas une mais deux dimensions: Car, s'il a fallu, pour établir son empire sur la nature, que l'homme asservisse l'homme et traite une partie de l'humanité comme un objet, il n'est plus possible de répondre de façon simple et non équivoque aux questions que suscite la notion de progrès.
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Disons, en effet : il a fallu attendre un certain nombre de centaines de millénaires pour que l'humanité réalisât cette combinaison très complexe qu'est la civilisation occidentale. Elle aurait très bien pu le faire dès ses débuts, elle aurait pu le faire beaucoup plus tard, elle l'a fait à ce moment, il n'y a pas de raison, c'est ainsi.
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(Georges Charbonnier) : Je pense, par exemple, à toutes les positions que l'on considère habituellement comme des positions de générosité. Elles sont toujours vaines, toujours complètement inutiles. C'est toujours un progrès économique ou un progrès technique qui permet de conquérir une position que la générosité humaine revendiquait auparavant, mais qu'elle n'aurait jamais pu conquérir par elle-même. En fait, c'est l'établissement d'un marché à tel endroit qui va permettre aux gens de disposer de tels biens dont ils avaient besoin, mais tant que les conditions d'établissement du marché ne sont pas réalisées, ils peuvent revendiquer ce bien au nom des droits de l'homme; jamais, au grand jamais on ne les en fera bénéficier, et dans tous les domaines, on peut transposer ce raisonnement.
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En somme, les sociétés ressemblent un petit peu à des machines, et nous savons qu'il en existe deux grands types : les machines mécaniques et les machines thermodynamiques. Les premières sont celles qui utilisent l'énergie qu'on leur a fournie au départ, et qui, si elles étaient très biens construites, s'il n'y avait pas du tout de frottement et d'échauffement, pourraient fonctionner de façon théoriquement indéfinie avec l'énergie initiale qui leur a été fournie au départ. Tandis que les machines thermodynamiques, comme la machine à vapeur, fonctionnent sur une différence de température entre leurs parties, entre la chaudière et le condenseur; elles produisent énormément de travail, beaucoup plus que les autres, mais en consommant leur énergie et en la détruisant progressivement.
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Il me semble qu'il y a quelque chose d'assez inquiétant pour l'avenir de l'art, dans l'évolution de nos sociétés contemporaines : grâce à la connaissance scientifique, nous sommes parvenus à "réduire" les objets à un point très considérable. Tout ce que nous pouvons appréhender des objets, par connaissance scientifique, c'est autant qui est déjà retiré, enlevé à l'appréhension esthétique [contrairement aux] primitifs.
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