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Citations de Gabriel Tallent (341)


... c’est plus simple de lâcher prise et de te laisser couper en deux que de t’accrocher, de persévérer, de souffrir sans savoir ce qui va se passer. C’est ça le courage. Prendre ta ... vie en main quand ça semble la chose la plus difficile à faire.
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Le moment viendra où ton âme devra être solide et pleine de conviction, et quelle que soit ton envergure, ta rapidité, tu gagneras seulement si tu sais te battte comme un putain d’ange tombé sur terre, avec un cœur absolu et une putain de conviction totale, sans la moindre hésitation, le moindre doute ni la moindre peur, aucune division qui risque de monter une partie de toi-même contre l’autre. Au final, c’est ce que la vie exige de toi. Pas d’avoir une maîtrise technique mais un côté impitoyable, du courage et une singularité dans tes objectifs. Fais attention.

Page 60, Gallmeister, 2018.
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Si tu n'es pas convaincu que le monde va mal, papa, c'est que tu ne regardes pas autour de toi. Les cerfs, les grizzlys, les loups ont disparu. Les saumons aussi, presque. Les séquoias, c'est terminé. Des pins morts, on en trouve par bosquets entiers, sur des kilomètres carrés. Tes abeilles sont mortes. Comment on a pu faire naître Julia dans un monde aussi merdique ? Dans cette dépouille putride de ce qui aurait dû être, dans ces restes à l'agonie, violés ? Comment tu veux élever une enfant en compagnie de tous ces connards égocentriques qui ont détruit et gâché le monde dans lequel elle aurait dû grandir ? Et qu'est-ce qu'elle pourra jamais comprendre à ces gens-là ? Rien. Aucune négociation n'est possible. Aucune alternative. Ils tuent le monde et ils continueront, et ils ne changeront jamais, et ils ne s'arrêteront jamais. Rien de ce que je peux faire, de ce qu'elle peut faire, ne les fera changer d'avis, parce qu'ils sont incapables de penser, de concevoir le monde comme une entité en dehors d'eux-mêmes. Si tant est qu'ils le voient tout court, ils estiment que ce monde-là leur est dû. Et tu me dis que ma rage envers ces gens-là, envers cette société, ce sont des conneries ?
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Marc Aurèle, [...], a dit que la joie des êtres humains réside dans les actions suivantes: la bonté envers autrui, le mépris des sens, le questionnement des apparences, l'observation de la nature et des événements naturels. En te prêtant mon sac de couchage, je satisfais toutes ces exigences. Prends-le, s'il te plaît.
Chap6-p99
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Le chagrin se rassasie dans le vide de son cerveau laissé sans surveillance.
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La vie est étrange, si on regarde autour de soi, si on regarde bien, on peut presque s'y perdre.
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Elle se sent éventrée, vidée, rien en elle, rien à dire, elle n'arrive pas à penser, ne ressent rien. S'il y a du chagrin quelque part en elle, elle ne le sent pas. Elle a l'impression qu'on lui a arraché quelque chose dans les tripes, les racines et tout le reste, un grand aulne, et à la place ne demeure plus qu'un vide écœurant, mais c'est tout ce qu'elle éprouve, pas de chagrin, rien. Elle serait capable d'infliger de terribles dégâts, si elle le souhaitait. Elle pourrait faire n'importe quoi, il n'y aurait aucune limite à la peine qu'elle pourrait causer, sauf qu'en cet instant, elle souhaite simplement fermer les yeux, faire tourner son esprit autour de ce vide comme on fait tourner sa langue autour du trou laissé par une dent arrachée. Si elle en était capable, elle ferait cesser ce bruit constant dans ses oreilles, terrible et aigu.
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C'est ça, le courage. Prendre ta putain de vie en main, quand ça semble la chose la plus difficile à faire.
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Le bio, y a que ça de vrai, dit l'homme. Pas ces trucs chimiques. Je crois aux produits bio, moi. En fait, mieux que ça, contentez-vous de fumer de la marijuana. Si y avait pas le nylon, on fumerait que ça.
Chap5 p82
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La réussite de Julia ne dépend pas d'une attention spéciale ni d'une intervention thérapeutique. Ce n'est pas si compliqué. Ses devoirs sont ennuyeux. Nous traversons une époque à la fois palpitante et terrible. Le monde est en guerre dans le Moyen-Orient. Le carbone dans l'atmosphère approche des quatre cents ppm. Nous sommes témoins de la sixième grande extinction des espèces. Au cours de la prochaine décennie, nous connaîtrons le pic de Hubbert. On l'a peut-être même déjà franchi. Nous semblons poursuivre l'utilisation de la fracturation hydraulique, ce qui représente un risque, certes différent, mais bien présent quant à nos ressources en eau potable. Et malgré tous nos efforts, nos enfants pensent toujours que l'eau arrive par magie dans leurs robinets. Ils ignorent qu'il existe une nappe phréatique sous leur ville, ni même que son niveau est sérieusement en baisse, ni que nous n'avons aucun projet afin d'alimenter la ville en eau après qu'elle se serait définitivement tarie. La plupart d'entre eux ignorent que cinq des six dernières années ont été les plus chaudes de l'histoire. J'imagine que vos élèves pourraient s'intéresser à tout ça. J'imagine qu'ils pourraient s'intéresser à leur avenir. Mais au lieu de ça, ma fille passe des contrôles de vocabulaire.

(Propos de Martin lors d'un RV avec le proviseur)
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Les gens ne croient pas en l'obésité, ils croient être capables de se regarder dans un putain de miroir. Ils ne savent même pas s'occuper de leur propre foutu corps. Combien de personnes meurent parce que leur cœur est encrassé par la graisse, à ton avis ? Beaucoup. Combien, déjà ? Soixante-dix pour cent des Américains sont en surpoids. Dont la moitié carrément obèses. Et tu crois que cette personne, cet Américain moyen, est capable de s'occuper de quoi que ce soit ? Non. Putain, non. Alors le monde naturel, cette nature qu'ils n'aperçoivent pas depuis leurs routes, depuis leurs stations-service, depuis leurs écoles, depuis leurs prisons, le putain de monde naturel, plus beau et plus important que ce qu'un Américain moyen n'a jamais vu ou n'a jamais compris dans sa putain de vie, le monde naturel va mourir, et on va le laisser mourir, et on n'a aucun moyen de le sauver. Putain.
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Elle se sent éventrée, vidée, rien en elle, rien à dire, elle n’arrive pas à penser, ne ressent rien. S’il y a du chagrin quelque part en elle, elle ne le sent pas. Elle a l’impression qu’on lui a arraché quelque chose dans les tripes, les racines et tout le reste, un grand aulne, et à la place ne demeure plus qu’un vide écœurant, mais c’est tout ce qu’elle éprouve, pas de chagrin, rien. Elle serait capable d’infliger de terribles dégâts, si elle le souhaitait. Elle pourrait faire n’importe quoi, il n’y aurait aucune limite à la peine qu’elle pourrait causer, sauf qu’en cet instant, elle souhaite simplement fermer les yeux, faire tourner son esprit autour de ce vide comme on fait tourner sa langue autour du trou laissé par une dent arrachée. Si elle en était capable, elle ferait cesser ce bruit constant dans ses oreilles, terrible et aigu.
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-- Je crois que les gens ne savent pas vraiment pourquoi ils font ce qu'ils font. Ils pensent juste le savoir.
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Les gens sont satisfaits de vivre si la vie est facile.
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Ils refuseront de se battre pour eux-mêmes. Alors tu crois qu’ils voudront en plus se battre pour un monde qui leur est étranger ? Un monde trop compliqué à imaginer, trop compliqué à comprendre ? Ils n’ont même pas les mots corrects pour le concevoir. Ils n’y perçoivent aucune beauté.
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Elle se laisse tomber de l'autre côté, s'installe sur un tronc mort couvert de champignons translucides aux contours semblables à des oreilles difformes. Elle dégaine son couteau et entreprend de retirer les épines et les éclats de ses pieds calleux. Autour d'elle, du gingembre sauvage pousse parmi les racines de séquoia, ses feuilles vert foncé en forme de coeur, ses fleurs violettes, leurs bouches ouvertes et leurs pistils couleur lie-de-vin enfoncés profondémént dans le feuillage. Elle pose son poing contre son front. S'il leur arrive quelque chose, pense-t-elle, qu'est-ce-que tu vas faire, Turtle?
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D'un coup de pouce, elle vérifie le chien. Il y a une manière de sentir si l'on tient le pistolet correctement et Turtle est à l'affût de cette sensation, elle cherche la moindre anomalie, le bord de son viseur recouvre le visage de Martin, la croix brille d'un vert tritium comme une bille sur son œil. L'espace d'un instant suspendu, elle vise ce qui attire son attention, le mince horizon plat du viseur frôle cet œil bleu. Ses tripes s'agitent et palpitent comme un poisson pris à l'hameçon, et elle ne bouge plus, elle lâche toute la pression de la détente et elle pense, Merde, merde, elle pense, Ne le regarde pas, ne le regarde pas. S'il remarque quelque chose à l'autre bout du viseur, il n'en montre rien. Avec aplomb, elle aligne le viseur sur la carte tremblante et floue. Elle expire un souffle naturel et calme, et elle tire. La carte ne bouge pas. Elle a manqué son coup. Elle voit l'impact sur la cible derrière, à peine à quelques centimètres de lui. Elle repousse le chien et abaisse le pistolet. La sueur scintille sur ses cils.
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Tout est parfait en toi, Croquette. Chaque détail. Tu es l’idéal platonique de toi-même. Chaque imperfection, chaque cicatrice est l’élaboration inimitable de ta beauté et de ton côté indomptable. Tu ressembles à une naïade. Tu ressembles à une fille élevée par les loups.
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-- Ce qu'il a dit, c'est que... Eh bien, qu'on ne devrait pas t'embêter avec ça, parce que tu es un Ismaël sur les vastes mers bleues de cette période, l'adolescence. Je voulais te dire que cette chambre sera... comment dire... toujours là pour toi, au cas où tu aurais besoin d'un cercueil de Queequeg pour te maintenir à la surface, tu vois.
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La tristesse a trouvé des recoins entiers d'elle-même dont elle ne soupçonnait pas l'existence.
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