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EAN : 9782351781685
464 pages
Gallmeister (01/03/2018)
  Existe en édition audio
3.99/5   4923 notes
Résumé :
À quatorze ans, Turtle Alveston arpente les bois de la côte nord de la Californie avec un fusil et un pistolet pour seuls compagnons. Elle trouve refuge sur les plages et les îlots rocheux qu'elle parcourt sur des kilomètres. Mais si le monde extérieur s'ouvre à elle dans toute son immensité, son univers familial est étroit et menaçant : Turtle a grandi seule, sous la coupe d'un père charismatique et abusif. Sa vie sociale est confinée au collège, et elle repou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (933) Voir plus Ajouter une critique
3,99

sur 4923 notes
Aucune hésitation,ce livre est une pure merveille sur le plan du travail de l'auteur,l'écriture flamboyante(même si c'est une traduction),des personnages fascinants,déroutants,amoureux,haïssables mais en tout cas profonds,beaux,dérangeants.On se laisse emmener,transporter,on ralentit sa lecture,on espère,on redoute,bref,on vit.Ce roman ne se lit pas,il se vit,il interpelle,bouleverse, effraie,rassure aussi dans son dénouement sur la nature humaine.De quoi s'agit il?Je ne vous le dirai pas,je vous dirai simplement que si vous aimez la littérature,vous êtes au bon endroit.Tant pis si ma critique ne me vaut pas de points auprès de Babelio,les lecteurs n'ont pas besoin de conseils,de résumés (ça arrive souvent et...c'est pénible.. .mais c'est au top..et ça rapporte des points.)
Vous avez entre les mains un monument et...le reste...Franchement,cette relation entre Martin et Croquette,c'est extraordinairement compliqué et.....plus encore.Foncez,foncez,et ce livre,vraiment,il vous hantera un sacré moment.
L'auteur,il s'appelle Tallent,et ce n'est pas un hasard.En France,ce serait Talent,et et du talent,il y en a .Un livre comme on aimerait en lire souvent...mais ce serait trop.Je vous laisse juger,moi,j'ai plus qu'adore,laissez vous tenter et dites moi.Bonne lecture,pour vous ça commence,pour moi,c'est fini.Heureux veinards!!!
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Souvent je lis des livres ; et de temps en temps, de la littérature. C'est ce qui vient d'arriver avec My absolute darling de Gabriel Tallent, superbement traduit par Laura Derajinski. Une histoire poignante, des personnages inoubliables, un cadre et une atmosphère angoissants et magnifiques, et enfin, un style affuté qui donne corps et sens à l'ensemble pour former une oeuvre marquante. Voilà ce tout, qu'on appelle littérature.

L'histoire, c'est celle de Julia / Croquette / Turtle, orpheline de sa mère disparue dans des conditions surprenantes et élevée par son père Martin à Mendocino au nord de la Californie. Pas celle branchouille de Frisco mais celle du Pacifique sauvage et individualiste, où l'on s'occupe de ses affaires et pas de celles des autres.
Martin y élève Turtle dans une dépendance absolue liée à la perspective de se préparer à l'inévitable chaos qui attend la planète, que les hommes détruisent. Alors il s'y prépare et y prépare Turtle : être forte, savoir tirer avec toutes les armes, dans toutes les positions et toujours la première, ne rien lâcher, jamais… Dans cette perspective, à quoi sert l'école que Turtle fréquente de loin, sinon à ne pas trop attirer l'attention ?
L'attention sur une relation exclusive, violente et harcelante que Martin inflige à Turtle sous couvert d'amour. Une abomination que Turtle accepte sous le principe de ce même amour, elle qui n'a d'autres repères que ceux de Martin. Car c'est quoi l'amour, Turtle ? Son chemin va pourtant croiser quelques samaritains salvateurs – Anna, son grand-père, une ancienne amie de sa mère… - mais qui ne feront pas le poids face à un Martin qui veille à tout et une Turtle qui n'est pas prête. Il faudra juste que l'abominable, l'indicible monte encore en puissance pour que le déclic se fasse. Il faudra juste que Turtle découvre – avec Jacob et Brett rencontrés par hasard – qu'il y a une autre vie ailleurs. Il faudra juste que Cayenne entre dans la vie de Turtle, pour redonner du sens à sa vie et quelqu'un qui ait réellement besoin d'elle et de sa protection.

Les personnages, c'est un personnage, celui de Turtle qui écrase le roman autant que le lecteur. On pleure avec Turtle, on souffre (beaucoup) avec Turtle, on réfléchit avec Turtle sur son apparente impasse de solutions, on se méfie avec Turtle, on a peur avec Turtle, on se bat avec Turtle… Un personnage incroyable, inédit dans mes lectures, attachant et marquant. Une jeune fille plongée dans les tourments de la culpabilité, de l'incompréhension, de l'absence de repères, d'une relation difficile avec les mots : car c'est quoi l'amour, finalement Turtle ?

Le cadre et l'atmosphère, ce sont ces incroyables décors dans lesquels Gabriel Tallent a situé cette bicoque quasi délabrée, perchée sur une falaise, éloignée de la plage par une jungle de sumacs et des marécages piégeux pour tout jeune branlotin qui s'y aventure à la légère. Pour Turtle, c'est son jardin dont elle connaît aussi bien les tracés que les plantes et animaux qui l'habitent, où elle a appris à vivre et s'est préparée à survivre. Un cadre symbolique qui sert parfaitement l'atmosphère anxiogène que Tallent fait monter en puissance au fil de ses 450 pages, tout comme le potager final servira de métaphore à la renaissance et à la reconstruction.

Enfin, il y a le style qui varie sans cesse tout au long du livre : sec, dur, réaliste jusqu'à la limite du soutenable quand Tallent met en scène Turtle et son père ; angoissant dans les scènes de nuit, de mer ou de tempêtes ; apaisant lorsque Anna, Caroline ou le grand-père entrent en scène ; tendre et drôle avec Jacob et Brett ; et tellement beau dès que Tallent évoque les paysages, la faune ou la flore, en parfaite maîtrise du nature writing qu'il fait habilement cohabiter avec le noir le plus puissant. Pour un premier livre, c'est un coup de maître !

C'est donc tout cela qui fait de My absolute darling une grande oeuvre de littérature américaine. Littérature qui, comme un clin d'oeil, est particulièrement présente dans le livre : celle qui pervertit celui qui ne sait pas la comprendre, à l'instar de Martin et de ses philosophes. Mais aussi celle qui relie Turtle à l'autre vie, la vraie.

Un énorme merci à Gallmeister pour cette lecture en avant-première, tout comme à Léa et à son exceptionnel Picabo River Book Club !
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Un uppercut au coeur.
A peine le livre ouvert, j'ai été enserrée et poursuivie par ce huis-clos qui débute par le face-à-face mortifère de l'héroïne et de son père.
Chaque rencontre que fait Turtle nous permet de mieux la comprendre, sa psyché s'enrichit et le récit prend des allures de thriller ne laissant aucun répit au lecteur.
Turtle est une héroïne saisissante, peu " aimable " à prime abord, une " ninja " comme la qualifie Brett et Jacob, capable physiquement de tout endurer, de tout surmonter, maniant les armes à quatorze ans comme une pro de la guerre. C'est surtout un personnage riche, d'une rare complexité, tiraillée de toute part par la loyauté et l'amour qu'elle porte à son père, par sa culpabilité, par sa haine aussi et sa volonté de vivre. Un personnage que je n'oublierai pas.
J'ai été prise dans une déferlante de sentiments ambivalents, ce qui est toujours signe d'un grand roman : transie de colère et de colère en découvrant ce que subit Turtle, abasourdie devant son irrépressible sens de la survie, j'ai lu au rythme de ses battements cardiaques.
Il faut dire que cela fait très longtemps que je n'avais pas rencontré un personnage de monstre humain aussi réussi que le père, totalement crédible en marginal penchant dangereusement vers le survivalisme comme en dieu jaloux qui croit avoir façonné Turtle pour qu'elle l'aime inconditionnellement. L'auteur pousse le trouble à son comble. Certains passages révélant la relation entre Turtle et son père sont d'une crudité dérangeante mais tous les écueils sont éviter avec finesse : jamais glauque, jamais complaisant, jamais voyeuriste ou larmoyant. Rien n'est occulté du sublime ou de l'abime de la vie.
Son talent littéraire est à la hauteur de ses ambitions. L'écriture ( bravo à la qualité de la traductrice ) est ciselé et évolue en fonction des besoins des situations. Les pages sur la nature sont juste magnifiques : une nature métaphorique qui rassure et purifie lorsque Turtle s'évade dans les grandes forêts et se fond à ses habitants de la faune ; une nature violente et initiatique qui se dresse en obstacle à surmonter ( incroyable scène autour de l'océan ).
Jusqu'au bout, l'auteur maitrise : pas de happy end, rien que la vie.
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Turtle, 14 ans, vit dans une petite bicoque déglinguée, à Mendocino, au fin fond de la Californie. Élevée par son père, Martin, un homme autoritaire, violent et abusif, elle passe le plus clair de ses journées, quand elle n'est pas à l'école, à arpenter les bois, à tirer avec son Remington 870 ou son AR-10 au fond du jardin (quand ce n'est pas le Sig Sauer dans la maison) ou encore à rendre visite à son grand-père alcoolique qui n'habite pas loin. Aux yeux de Martin, la fin du monde étant inéluctable et proche, il prépare sa fille à affronter l'inévitable chaos. Mais sa rencontre avec deux adolescents va bouleverser sa vision du monde...

Pffff.... Quelle lecture éprouvante et harassante ! Non seulement pour l'ambiance incestueuse, glauque et malsaine, les gros mots usités à tout va, l'incompréhension, la faiblesse, le verbiage de certains dialogues, l'abus de mots savants (qui plus est, sortis de la bouche d'adolescents), le manque d'empathie et de compassion pour tous les personnages (sauf la chienne Rosy !) mais aussi pour les scènes surréalistes et une fin croquignolesque. Quelques passages intéressants relèveront un tant soit peu l'intérêt de ce roman.
Huit années auront été nécessaires à Gabriel Tallent pour écrire My absolute darling. Cela, évidemment, s'en ressent tant chaque mot est pesé et le style ampoulé. Ça manque de chaleur, d'humanité, d'émotion.
Pfff... M'en vais tirer deux, trois coups au fond du jardin, pas loin des rochers couverts d'hépatique, ça va peut-être me calmer. Avec un peu de chance, je pourrais admirer les sumacs, les myrtes, les fétuques rouges ou les tiges de houlque laineuses. Ou encore apercevoir une envolée de marouettes ponctuées, de pluviers guignards ou de phragmites aquatiques...
Rhâââ... J'hésite encore entre mon Noveske AR-15 ou mon AR-10 Lewis Machine & Tool avec lunette U.S. Optics 5-25x44...
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C'est le coeur serré que j'ai refermé " My absolute Darling" de Gabriel Tallent.
Pourquoi le coeur serré ? Parce que dans ce monde, des enfants comme Julia Turtle subissent la violence des adultes.
C'est avec les yeux d'un père que j'ai lu " my absolute Darling".
Pour celles et ceux qui ignorent la trame je vais essayer de raconter l'histoire sans trop en dévoiler.
Julia alias turtle vit avec son père Martin dans une nature sauvage près de Mendocino dans le nord de la Californie.
Très vite on s'aperçoit des rapports violents et incestueux du père envers sa fille.
Martin utilise les méthodes sectaires des gourous, de l' humiliation de la manipulation et de la violence. Chose surprenante turtle est entourée d'arme à feu. Elle est même plus douée dans le maniement de ces armes qu'à l'école où elle est une élève médiocre.
Une question se pose : Pourquoi une jeune fille aussi douée au tir ne fait rien pour sortir de cet enfer.
C'est là que Gabriel Tallent a ce coup de génie, décortiquer de l'intérieur le fonctionnement psychologique d'une personne manipulée.
Malgré ce qu'elle subit Julia aime son père. J'ai eu l'occasion de lire plusieurs critiques de lecteurs, certains disait éprouver un manque d'empathie envers Julia.
C'était peut-être la volonté de l'auteur, c'est surement le mimétisme, la ressemblance de caractère qui rend ce personnage pas très sympathique.
Malgré tout au fil des pages on apprend à aimer turtle.
Dans ce roman sombre il y a une chose que j'ai aimé, c'est la description de la faune et de la flore, cette violence de l'océan omniprésente comme pour désamorcer l'ambiance glauque de la nature humaine.
Une chose est sure je ne vais pas oublier de sitôt julia et son horrible père.
Un livre que l'on va aimer ou détester.
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critiques presse (8)
LeDevoir
17 décembre 2018
Entre thriller explosif et « nature writing » à l’américaine, c’est un voyage au coeur des ténèbres à la puissance rare qui nous est livré par une écriture sensuelle et minutieuse. Une fable vénéneuse, froide et brûlante comme un fusil chargé.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Avec ce premier roman, l’Américain Gabriel Tallent a réussi deux choses : nous prouver noir sur blanc qu’il avait un réel talent d’écrivain et nous offrir l’un des meilleurs livres de l’année.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Actualitte
25 avril 2018
C’est un premier roman absolument fascinant que livre Gabriel Tallent avec My Absolute darling. Chaque description transperce l’âme du lecteur, l’éloigne de son univers familier et rassurant, le pénètre profondément et longuement, le fait tressaillir, le submerge, le déroute.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Bibliobs
23 avril 2018
Le premier roman de Gabriel Tallent, sombre et perturbant, raconte la lutte d'une jeune fille pour se défaire de l'emprise toxique de son père.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LePoint
16 avril 2018
Un survivaliste, charismatique et fou, une enfant-loup sous l'emprise de ce père : Gabriel Tallent signe « My Absolute Darling ». Bouleversant.
Lire la critique sur le site : LePoint
LaCroix
04 avril 2018
En prenant conscience qu’une autre vie est possible, une jeune fille, victime d’un père sociopathe, abusif et incestueux, comprend que tuer ou mourir pourrait être le prix à payer pour son émancipation.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Lexpress
26 mars 2018
Dans un huis clos, Gabriel Tallent dépeint l'emprise qu'exerce un père écolo tendance survivaliste, sur sa fille.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
23 mars 2018
En Californie du Nord, une jeune fille sauvage et maltraitée tente d'échapper à l'emprise de son père.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (335) Voir plus Ajouter une citation
Turtle se demande si elle peut sentir le contre-courant froid des grottes sous-marines et si elle a suivi ces sombres tunnels jusqu'à l'obscurité totale du fond, où les anémones tendent leurs tentacules collants aux doux reflets scintillants, et où elle peut contempler dans son entièreté la terrible structure abyssale de son univers.
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Si tu n'es pas convaincu que le monde va mal, papa, c'est que tu ne regardes pas autour de toi. Les cerfs, les grizzlys, les loups ont disparu. Les saumons aussi, presque. Les séquoias, c'est terminé. Des pins morts, on en trouve par bosquets entiers, sur des kilomètres carrés. Tes abeilles sont mortes. Comment on a pu faire naître Julia dans un monde aussi merdique ? Dans cette dépouille putride de ce qui aurait dû être, dans ces restes à l'agonie, violés ? Comment tu veux élever une enfant en compagnie de tous ces connards égocentriques qui ont détruit et gâché le monde dans lequel elle aurait dû grandir ? Et qu'est-ce qu'elle pourra jamais comprendre à ces gens-là ? Rien. Aucune négociation n'est possible. Aucune alternative. Ils tuent le monde et ils continueront, et ils ne changeront jamais, et ils ne s'arrêteront jamais. Rien de ce que je peux faire, de ce qu'elle peut faire, ne les fera changer d'avis, parce qu'ils sont incapables de penser, de concevoir le monde comme une entité en dehors d'eux-mêmes. Si tant est qu'ils le voient tout court, ils estiment que ce monde-là leur est dû. Et tu me dis que ma rage envers ces gens-là, envers cette société, ce sont des conneries ?
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La réussite de Julia ne dépend pas d'une attention spéciale ni d'une intervention thérapeutique. Ce n'est pas si compliqué. Ses devoirs sont ennuyeux. Nous traversons une époque à la fois palpitante et terrible. Le monde est en guerre dans le Moyen-Orient. Le carbone dans l'atmosphère approche des quatre cents ppm. Nous sommes témoins de la sixième grande extinction des espèces. Au cours de la prochaine décennie, nous connaîtrons le pic de Hubbert. On l'a peut-être même déjà franchi. Nous semblons poursuivre l'utilisation de la fracturation hydraulique, ce qui représente un risque, certes différent, mais bien présent quant à nos ressources en eau potable. Et malgré tous nos efforts, nos enfants pensent toujours que l'eau arrive par magie dans leurs robinets. Ils ignorent qu'il existe une nappe phréatique sous leur ville, ni même que son niveau est sérieusement en baisse, ni que nous n'avons aucun projet afin d'alimenter la ville en eau après qu'elle se serait définitivement tarie. La plupart d'entre eux ignorent que cinq des six dernières années ont été les plus chaudes de l'histoire. J'imagine que vos élèves pourraient s'intéresser à tout ça. J'imagine qu'ils pourraient s'intéresser à leur avenir. Mais au lieu de ça, ma fille passe des contrôles de vocabulaire.

(Propos de Martin lors d'un RV avec le proviseur)
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Le moment viendra où ton âme devra être solide et pleine de conviction, et quelle que soit ton envergure, ta rapidité, tu gagneras seulement si tu sais te battte comme un putain d’ange tombé sur terre, avec un cœur absolu et une putain de conviction totale, sans la moindre hésitation, le moindre doute ni la moindre peur, aucune division qui risque de monter une partie de toi-même contre l’autre. Au final, c’est ce que la vie exige de toi. Pas d’avoir une maîtrise technique mais un côté impitoyable, du courage et une singularité dans tes objectifs. Fais attention.

Page 60, Gallmeister, 2018.
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Elle se sent éventrée, vidée, rien en elle, rien à dire, elle n'arrive pas à penser, ne ressent rien. S'il y a du chagrin quelque part en elle, elle ne le sent pas. Elle a l'impression qu'on lui a arraché quelque chose dans les tripes, les racines et tout le reste, un grand aulne, et à la place ne demeure plus qu'un vide écœurant, mais c'est tout ce qu'elle éprouve, pas de chagrin, rien. Elle serait capable d'infliger de terribles dégâts, si elle le souhaitait. Elle pourrait faire n'importe quoi, il n'y aurait aucune limite à la peine qu'elle pourrait causer, sauf qu'en cet instant, elle souhaite simplement fermer les yeux, faire tourner son esprit autour de ce vide comme on fait tourner sa langue autour du trou laissé par une dent arrachée. Si elle en était capable, elle ferait cesser ce bruit constant dans ses oreilles, terrible et aigu.
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