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Citations de Gabriel Tallent (343)


On devrait tous manger plus de produits locaux, fumer plus d’herbe et conduire moins, en tout cas c’est mon avis. Et on devrait s’aimer les uns les autres. J’y crois vraiment. La communauté, les gars, c’est la seule solution.
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Elle le scrute. Il y a quelque chose en elle d’aussi dur que les galets de l’océan, et elle pense, Il existe une part de moi-même que tu n’atteindras jamais, jamais.
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— La température risque d’augmenter de trois degrés au cours des prochaines décennies, et ce n’est pas une simple “hausse des températures”, c’est un cataclysme. Tu crois qu’on peut empêcher ça ? Les gens ne croient pas en l’obésité, ils croient être capables de se regarder dans un putain de miroir. Ils ne savent même pas s’occuper de leur propre foutu corps. Combien de personnes meurent parce que leur cœur est encrassé par la graisse, à ton avis ? Beaucoup. Combien, déjà ? Soixante-dix pour cent des Américains sont en surpoids. Dont la moitié carrément obèses. Et tu crois que cette personne, cet Américain moyen, est capable de s’occuper de quoi que ce soit ? Non. Putain, non. Alors le monde naturel, cette nature qu’ils n’aperçoivent pas depuis leurs routes, depuis leurs stations-service, depuis leurs écoles, depuis leurs prisons, le putain de monde naturel, plus beau et plus important que ce qu’un Américain moyen n’a jamais vu ou n’a jamais compris dans sa putain de vie, le monde naturel va mourir, et on va le laisser mourir, et on n’a aucun moyen de le sauver. Putain
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Elle descend l'escalier mais reste un instant sur la dernière marche, elle hésite, elle s'imprègne de la solitude de la maison, comme si ces murs avaient quelque chose à lui révéler, sur les générations d'Alveston qui avaient vécu là, tous, pense-t-elle, malheureux, élevant leurs enfants à la dure, mais abritant au fond d'eux quelque chose de particulier.
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- (...) Tu arrives à un point où la traction suivante est tellement douloureuse. Tu penses que tu peux faire des tractions jusqu’à à un certain point. Que rien ne peut t’obliger à faire des tractions. Mais bon, tu as un couteau entre les jambes. C’est comme ça. Chacune de tes tractions est un choix, et pour les faire, ça demande de la discipline et du courage. Tu penses, je ne suis pas obligée de faire cette traction. T’as envie d’abandonner. Et tu commences à te dire que c’est peut-être une bonne idée parce que la douleur que tu éprouves à rester accrochée à la poutre devient plus insoutenable que la peur de la mort. Parce qu’après, tu n’auras plus jamais mal. Parce que tenir le coup c’est... c’est... On éprouve un terrible, un horrible sentiment d’incertitude, et l’incertitude est tellement douloureuse, elle te tord tellement le trou du cul qu’elle devient... C’est horrible à dire mais c’est plus simple de lâcher prise et de te laisser couper en deux que de t’accrocher, de persévérer, de souffrir sans savoir ce qui va se passer. C’est ça, le courage. Prendre ta putain de vie en main, quand ça semble la chose la plus difficile à faire. Personne n’y pense jamais. Les gens sont tous persuadés qu’ils prendraient la bonne décision, mais c’est faux. Ils ne comprennent pas à quel point c’est effrayant. À quel point c’est difficile. Personne ne peut comprendre à moins de l’avoir vécu. On est en train de le vivre, Jacob, et tu vas faire ce qu’il faut, malgré la peur, et malgré la douleur.
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Elle a tellement l'habitude de marcher pieds nus qu'elle pourrait aiguiser un rasoir sur sa plante de pieds.
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- Faut t'endurcir un peu, dit Martin. Regarde toi. T'es pas comme ma Croquette.
- Comme ta croquette ? répète Cayenne sans comprendre.
- Le diable a emporté son âme, continue Martin. Elle est vide, à l'intérieur.
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Quand Turtle était petite et qu’elle se promenait avec son grand-père, elle lui demandait : « c’est quoi, ca ? » et il répondait : « décrit-le-moi. » Et elle lui racontait ce qu’elle voyait. Elle faisait passer un brin de folle avoine dans la paume de sa main, les graines jumelles chacune ponctuée d’une pointe et d’une longue barbe noire inclinée. Elles avaient une jolie forme de fléchette, gonflée sous la pointe et s’affinant au-dessus. La moitie inferieure de chaque graine était gainée d’une douce pellicule doré, très évocatrice, légère comme la fourrure des bourdons mais lisse et collée à l’arrondi de la graine. Les longues barbes noires étaient rugueuses au toucher.
Elle aimait la façon dont la balle s’égrainait dans sa paume. Il lui disait : « quand une petite puce connait le nom d’une chose, elle pense tout savoir à son sujet et elle ne regarde plus. Mais un nom ne veut rien dire, et affirmer que tu connais le nom de quelque chose revient à avouer que tu ne sais rien, moins que rien. »
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Turtle conserve en elle une part secrète et dissimulée de son être, à laquelle elle ne prête qu’une attention diffuse et dénuée de jugement, et quand Martin s’aventure dans cette part d’elle-même, elle joue au chat et à la souris, elle se replie sur elle-même presque sans un mot, sans se préoccuper des conséquences ; son esprit ne peut être pris par la force, Turtle est une personne tout comme lui, mais elle n’est pas lui, elle n’est pas non plus une part de lui. Et il existe des instants silencieux et solitaires où cette part d’elle-même semble s’épanouir comme une fleur nocturne...
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Le moment viendra où ton âme devra être solide et pleine de conviction, et quelle que soit ton envergure, ta rapidité, tu gagneras si tu sais te battre comme un putain d'ange tombé sur terre, avec un coeur absolu et une putain de conviction totale, sans la moindre hésitation, le moindre doute ni la moindre peur, aucune division qui risque de monter une partie de toi-même contre l'autre. Au final, c'est ce que la vie exige de toi. Pas d'avoir une maîtrise technique, mais un côté impitoyable, du courage et une singularité dans tes objectifs.
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Ne pense jamais que le nom est la chose, car il n'y a que la chose qui existe,les noms ne sont que des pièges pour t'aider à t'en souvenir.
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— T’es un type bien, pour un enculé. Tu le sais, ça, Jim ?
— Je suis pas un enculé.
— Ce n’est pas parce que t’es un pédé de républicain pétri de haine envers toi-même que t’en est pas moins un pédé, Jim. Ça fait quand même de toi un pédé, et aussi un fils de pute aveugle et abruti.
— Je me demande vraiment comment ça se fait que tu n’aies pas plus d’amis.
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Il n'est pas toujours parfait ? répète Jacob. Turtle, ton père est un immense, un titanesque, un colossal enfoiré, un des pires qui aient jamais vogué sur les mers de verveine citron, un enfoiré de première dont les profondeurs et l'ampleur de l'enfoiritude dépassent l'entendement et défient l'imagination.
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Anna monte la première, fait quelque chose pour déverrouiller la portière de Turtle, et Turtle doit soulever une passoire pleine de raisins noirs sur le siège tandis qu'Anna écarte une pile de livres et de copies d'élèves, puis Turtle monte et ferme la portière, qui refuse de claquer. Anna récupère un tendeur sur le plancher, se penche au-dessus des genoux de Turtle et le fixe à un mousqueton vissé dans le métal. Des pierres porte-bonheur nouées par des brins d'herbe et des cordelettes en cuir sont suspendues au rétroviseur et s'entrechoquent. Les sièges avant sont recouverts de serviettes de plage. La banquette arrière est abaissée et protégée d'une bâche en plastique, où une combinaison de plongée à moitié sèche est posées sur une couche de sable noir. Anna tourne la clé plusieurs fois avant que le moteur ne démarre. Puis elle passe la marche arrière, elle s'acharne sur le levier de vitesse, et elles attendent.
- Qu'est-ce qui se passe ? demande Turtle.
Turtle entend la vitesse s'enclencher enfin, et la voiture sursaute puis bondit en arrière. Anna passe la première et elles sortent en cahotant du parking constellé de nids-de-poule, la voiture est agitée de soubresauts et émet des bruits de moteur inattendus. Anna arrive à Little Lake et se gare sur le parking des professeurs. Elles restent assises un moment dans la voiture, Turtle tient la passoire sur ses genoux. Elle observe l'habitacle. Elle pense, Ça ressemble un peu à la maison, en désordre, et elle pense, Mais c'est faux car la voiture fait penser à un foyer chaleureux, et je ne suis pas sûre que ce soit exactement le cas pour la maison, et cette voiture a l'air pleine de vie, et je ne suis pas sûre que ce soit le cas pour la maison, non plus. C'est étrange, non ? J'aime les choses bien entretenues mais ça, c'est autre chose. Elle pense, Qu'est-ce que ça signifie de s'accrocher à une voiture alors même qu'elle tombe en morceaux ? Elle pense, Ça me plait aussi.
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- Ces salopards (les pumas) ils peuvent se tapir au ras du sol et attendre. Ce fils de pute. Je me suis agenouillé au bord du proche, je t'ai trouvée dans mon viseur, j'ai posé la croix juste sur toi. Au début, je me suis dit que je pourrais l'abattre juste à l'instant où il te sauterait dessus. Et puis je me suis dit ensuite que je préfèrerais te tuer plutôt que de laisser le puma t'emporter. Plutôt que de le laisser te traîner dans l'herbe et t'éviscérer. C'est comme ça qu'ils font. Ils t'attrapent dans leur gueule, ils te bloquent avec leurs pattes arrière pour t'éventrer. Et plutôt crever que de laisser un truc pareil se produire. J'ai posé le viseur sur ta tempe, et ça aurait été terminé aussitôt. Pffff, et un brouillard rouge. Plutôt que de laisser le puma t'ouvrir en deux.
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Gabriel Tallent
Tu dois t’entraîner à être rapide et réfléchie, ou, un jour, l’hésitation te foutra en l’air.
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La tristesse a trouvé des recoins entiers d'elle-même dont elle ne soupçonnait pas l'existence.
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La vieille maison est tapie sur la colline, avec sa peinture blanche écaillée, ses baies vitrées, ses frêles balustrades en bois envahies de sumac vénéneux et de rosiers grimpants. Leurs tiges puissantes ont délogé les bardeaux qui s’entremêlent désormais parmi les joncs. L’allée de graviers est jonchée de douilles vides tachées de vert-de-gris.
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Elle pense, Tu vas avoir confiance en ta propre discipline, en ton courage, et tu n'y renonceras jamais et tu ne les abandonneras jamais, et tu seras plus forte, inébranlable et impitoyable, et tu t'assiéras jamais comme il est assis, tu ne contempleras jamais ta vie comme il contemple la sienne, tu seras forte et pure et glaciale pour le restant de tes putains de jours, et c'est une leçon que tu n'oublieras jamais.
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Elle a l’impression qu’Anna lui ment, comment Anna peut-elle dire que les choses vont s’arranger, alors qu’elle connaît la vie de Turtle ? La vérité, c’est que la situation ne s’arrangera pas, qu’il n’y a pas de solutions, et on peut passer une année, une année entière, sans que ça aille mieux, sans guérir, peut-être même empirer, être tellement à fleur de peau qu’en marchant dans la rue avec Anna, en entendant une portière de voiture s’ouvrir, en entendant quelqu’un descendre et claquer la portière, tu te retournes, prête à tuer, tu fais volte-face tellement vite qu’Anna - qui comprend ce qui se passe - n’a même pas le temps s’ouvrir la bouche, et tu es là, debout, en pleurs, devant un type quelconque en veste de cuir et Borsalino qui sort de sa Volkswagen Rabbit et qui te dévisage d’un air de dire : elle va bien, celle-là ? Et toi tu as juste envie de dire, non, elle va pas bien, celle-là, elle n’ira plus jamais bien, celle-là.
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