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Critiques de Gaston Maspero (32)
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La Reine du Sud

Teresa MENDOZA, après avoir fui le Mexique où sa vie est en danger après la mort brutale de son compagnon, pilote d'avion du cartel qui l'emploie, arrive en Espagne. Elle se lie avec un nouveau compagnon, tout aussi trafiquant que le premier (le destin…) et elle est elle-même soupçonnée, puis arrêtée et emprisonnée. C'est en prison qu'elle rencontre celle qui va lui permettre de devenir une légende dans le transport et le trafic de drogue.

Elle devient une femme d'affaires redoutable et dangereuse, richissime, mais discrète et rêveuse, éprise de solitude en mer à bord de son yacht.

On n'a jamais pu rien prouver contre elle, mas ça n'empêchera pas sa fin tragique, ce qui est quand même, tout bien considéré, assez normal pour une trafiquante. Elle n'est pas vraiment mauvaise, on se prend même à s'attacher à elle et lui souhaiter la réussite, ce qui est évidemment le lus grand paradoxe de ce genre de livre qui peut conduire le lecteur à une certaine acceptation d'actes qui sont justement inacceptables.

La narration est soutenue et passionnante, le destin de cette femme exceptionnelle (au sens littéral) est incroyable, et la plume de PEREZ REVERTE fait le reste.
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La Reine du Sud

Je suis très déçu de dire que je n’ai pu finir un roman d’Arturo Perez-Reverte. En effet, les excellentes critiques du roman me faisaient savourer d’avance sa lecture. Malheureusement, je l’ai trouvé un peu lent et les 100 premières pages ont eu raison de ma bonne volonté.



Une jeune mexicaine, Teresa, perd son premier amour, assassiné par un cartel de la drogue. Ces hommes, ultra violents assassinent ensuite la famille du renégat, c’est pourquoi Teresa s’enfuit en Europe. Là elle rencontre, un autre homme, qui l’entraîne, lui aussi, dans le trafic de drogue entre le Maroc et l’Espagne.



Mon aventure littéraire s’arrête à ce point !

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La Reine du Sud

Ce thriller vous plonge dans l'enfer des réseaux de drogues à travers le monde, en suivant le destin de Teresa Mendoza. Dans ce roman, Arturo Pérez-Reverte est au sommet de son art et nous propose un récit palpitant qui vous tiendra en haleine tout le long de votre lecture. Les paysages sont variés et les personnages très réalistes, ce qui permet une réelle immersion dans cette biographie fictive de la plus grand trafiquante de drogue du monde.



Ce roman a été pour moi l'occasion de découvrir l'univers du polar et j'ai depuis toujours été à la recherche d'un roman me faisant autant vibrer que celui-ci...
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La Reine du Sud

Pfiou quel roman ! Quelle femme cette Theresa Mendoza !



Ce roman nous emmène dans les rouages des transporteurs de drogue du Mexique, à l'Espagne et le Maroc.

C'est l'histoire d'une femme qui va se retrouver embarquer dans une vie qu'elle n'a pas choisie, mais qui fera tout pour survivre dans ce monde dangereux où donner sa confiance à la mauvaise personne, où une mauvaise décision, peut tuer à tout moment.



Et on peut dire que la pauvre n'aura pas une vie facile. Les épreuves qu'elle subira feront d'elle la femme solitaire, se refusant de s'attacher à qui que ce soit, mais douée d'une vive intelligence. À force d'observation de ce monde particulier, elle en tirera les leçons pour survivre et s'élever afin d'atteindre le sommet.

C'est vraiment un personnage d'une grande complexité et extrêmement bien construit. Je n'avais pas vu venir la fin et c'est là que l'on prend toute la dimension de cette femme.

L'écriture est fluide, parfois poétique dans les disgressions de Theresa ou les descriptions, parfois énergique et brutale comme ce monde des narcotrafiquants.



Un très beau roman que j'ai adoré !
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La Reine du Sud



J'ai retrouvé ce livre dans ma PAL et je me suis demandé quel motif j’avais pu avoir, en dehors de l’auteur, pour l'acheter. En effet le destin d’une reine de la drogue est assez (c'est le moins que je puisse dire) éloigné de mon univers. Mais petit à petit, bien que certaines choses m’aient parues incompréhensibles ou ennuyeuses (les aspects techniques), je me suis attachée à cette femme qui finalement n’a pas vraiment choisi d’être une patronne de la drogue mais a suivi la voie dans laquelle la vie l’avait mise.

En fait, nous suivons sa trace à travers l’enquête d’un journaliste quelques années après les faits. Mais on suit aussi les actes et les pensées directement de Teresa Mendoza depuis le Sinaloa au Mexique jusqu’en Espagne via le Maroc.







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La Reine du Sud

La petite Teresita est partie en courant de chez elle quand le téléphone a sonné. On lui a tué son homme, qui posait des Cesna sur des timbres poches pour les trafiquants mexicains, et elle sait qu'elle sera la suivante. Elle court, court, jusqu'à l'Europe, à la suite d'un concours de circonstances et d'un carnet que son cher et tendre lui avait laissé en sauvegarde.

Et c'est Teresa qui émerge de la chrysalide Teresita en Europe...Etait-ce en elle depuis le début? Est-ce que ce sont les circonstances? Peu importe en fait, cet Edmons Dantès moderne et mexicaine a trouvé son abbé Faria, son trésor, et elle va démontrer son intelligence, faisant s'affoler l'Espagne, de la police aux tabloids, malgré les efforts de son garde du corps en matière de genoux en miettes.

Comme toujours avec Arturo Pérez-Reverte, c'est magnifiquement construit et si mon goût me tend plus vers ses romans historiques, je lui pardonne l'époque pour ce portrait de sang, de fumée et de vengeance.
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La Reine du Sud

La Reine du Sud est bien plus qu'un roman de plage car le cocktail « sea, sun and sex » introduit une intrigue pleine de rebondissements dont l'actrice principale est progressivement dévoilée grâce à la multiplication des narrateurs et des angles de vue.



Arturo Perez-Reverte, ici au sommet de son art, déroule un scénario parfaitement millimétré en exploitant les multiples ressorts d'un parcours qui nous entraine du Mexique à l'Espagne, via le Maroc en compagnie des narco trafiquants latino américains et européens, progressivement concurrencés par les maffias russes.



Nourri de références littéraires, ces pages nous font naviguer d'Edmond Dantés à Teresa Mendoza au milieu des requins et des enquêteurs états-uniens …



Une évasion idyllique au coeur de l'été qui m'a régalé.



PS : mon avis sur Le Cimetière des bateaux sans nom :
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La Reine du Sud

Un roman qui nous plonge dans l'engrenage du transport de la cocaïne et du haschisch avec à sa tête une femme hors du commun.

Nous suivons son parcours depuis la Mexique, sa fuite pour atterrir en Espagne et son ascension impressionnante en tant que telle d'affaire.

Tout ce parcours ne sera pas sans heurts, ni tension, ni trahison, ni amour. C'est le parfait cocktail pour écrire un roman d'aventure passionnant, centré sur Terre, cette femme au destin hors du commun, sa capacité d'adaptation et de survie dans ce milieu archi masculin et très particulier.

Un bon roman pour se détendre et vivre de l'action bien calé dans son transat.
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La Reine du Sud



Si on me bute, bang, lui dit son compagnon, cours, ne restes pas là, à Culiacan, si tu entends le téléphone sonner, fuis loin , le plus loin possible, tu entends ?

Alors, elle fuit, cette petite mexicaine innocente et pauvre. Son compagnon est mort, et lui avait appris à reconnaître La Situation, le moment de grand danger, qu’il faut voir, appréhender, en deviner les signes, surtout s’il a cette odeur de sueur, de mâle en rut, d’alcool et que la drogue en est la vertèbre à double tranchant : vendre, se faire vendre, mourir, tuer.

En très peu de temps, pour sauver sa vie, elle fuit, bien sûr, et elle doit comprendre que la complicité autour du transport de drogue par gros Boeing, Caravelles et DC8, se fait avec la complicité de la police, du Ministère de la défense, et même de la présidence du gouvernement mexicain ; les transports effectués par son compagnon étaient des leurres, mais transports quand même et qui lui ont coûté la vie.



Perez Reverte nous promène depuis le Sinaloa, ouest mexicain, jusqu’aux côtes andalouses, Marbella la mondaine, truffée d’agents et d’argent russe, Gibraltar dont la nationalité anglaise permet tous les trafics, Jerez la noble, dont les portails en pierre rappellent ceux de Cuba, puisque le commerce du sucre avait été son monopole, le Puerto de Santa Maria, avec sa prison modèle, dans laquelle notre héroïne, Tereza Mendoza, est enfermée quelque temps.

Et le Maroc.

Tereza doit être forte dans ce monde d’hommes, elle devient une femme puissante, trafiquante de drogue dans la Méditerranée , avec l’appui de personne au départ puis de presque tous, l’argent étant la solution idéale pour apaiser les possibles interventions ; elle calcule, elle montre son sang froid, elle apprend à se méfier après la mort de son deuxième compagnon , elle ne fait confiance à personne, et on la comprend, les trahisons se bousculant autour d’elle de la part de ses plus proches.

Elle est étrange, cette Tereza, elle sait à qui déléguer les basses besognes, elle parle peu, elle regarde ses interlocuteurs, elle les jauge. Elle les écoute, et sort de tous les pièges (nombreux) qui lui sont opposés, et triomphe de tous les morts qu’elle a côtoyé et les morts qu’elle a dû donner par personne interposée et sans que l’on puisse retrouver son origine.



En prison, elle a fait la connaissance de celle qui changera son destin de pauvre exilée en riche héritière.

Portrait de femme qui a sans doute existé, car Arturo Perez Reverte cite hommes politiques, juges et hauts placés de la police andalouse, tout en inventant les plus corrompus, bien entendu.



Elle va faire fructifier sa chance jusqu’à devenir multimillionnaire.



Voilà, le destin change pour Tereza et on s’en réjouit.



C’est un roman, bien sûr, pas un hymne à la drogue.

Un très bon roman, avec des références à la lecture, qui t’apprend, te fais rêver, te fais vivre d’autres vies et multiplie la tienne par mille, occupe ta tête, la remplit des pensées des autres, et finalement parle de toi.

Le premier roman que lit Tereza, c’est Le Comte de Monte-Cristo, vengeance sur le destin, elle la multimillionnaire qui, petite fille, n’avait qu’une seule paire de chaussures, pour aller an classe.



L’histoire de Tereza est entrecoupée par le reportage de Perez Reverte en vue d’écrire le livre que nous lisons : pour lui non plus, ce n’est pas simple, la corruption n’aime pas tellement être dévoilée, pas plus que les trafiquants ne pensent céder leurs secrets.

Mais on lit, on se régale, on lit sur le fait de lire, avec des passages entiers d’une écriture magnifique, sur la mer, sur les blessures, sur la solitude et sur la volonté de changer son sort.

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La Reine du Sud

Apres que le téléphone ai sonné la vie de Teresa est en jeu. Elle va lutter pour survivre et va finir par rentrer dans des trafics. Même si c'est ce qui a tué l'homme de sa vie El Guero et le galicien celui qu'elle a tant aimé Santiago.

A croire que les hommes de sa vie sont maudits et connaissent une fin tragique.

On retrouve à travers les pages l'amour, la soif de vengeance et l'envie de vivre.

Teresa est intelligente et forte avec les années et les épreuves de la vie elle finira par devenir une légende dans le trafic de haschich et de cocaïne, la reine du sud.

Ce livre est pour moi un chef d'oeuvre que l'on n'a pas envie de lâcher jusqu'à la fin.

En deux mots absorbant et éclatant.

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La Reine du Sud

Trop de détails inutiles dans ce roman. Je n’ai pas accroché.
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La Reine du Sud

Passionnante plongée dans le monde des cartels de drogue... Roman haltetant, ne laissant pas une minute de répit
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La Reine du Sud

Un narco-roman et un livre intéressant écrit par un bon reporter. L'écrivain a eu l'intuition de ce livre en écoutant un "corrido" dans un bar du Mexique (un corrido est une chanson populaire qui narre l'épopée des narco-trafiquants).

De plus, le sujet est original puisqu'il s'agit de la biographie romancée d'une des premières femmes ayant accédé au rang de capo parmi les narco-trafiquants.

Le personnage principal est Teresa Mendoza, elle même inspirée d'un personnage réel :Sandra Ávila Beltrán, une femme d'origine modeste de la ville de Sinaloa au Mexique qui est devenue capo incontesté dans le transport de drogue entre le Maroc et l'Europe.

La vie de cette femme fut dure et très aventureuse. Ses deux premiers compagnons sont morts de façon violente et la deuxième fois elle a été incarcérée. C'est en prison qu'elle a pris goût à la lecture et a pu se raffiner grâce à sa codétenue, une femme d'origine bourgeoise, mais fragile.

Teresa Mendoza était très douée pour les chiffres et avait un cerveau reptilien, froid et calculateur, impitoyable.

Le livre est écrit à la première personne pour l'enquête journalistique et à la troisième pour la vie de Mendoza.

Une série de 63 épisodes a été tournée pour Netflix, mais tellement de choses ont été changées par rapport au roman que j'arrête après deux épisodes. De plus, j'ai trouvé la série très moyenne, habituée aux séries américaines excelentes.

Une autre série a été tournée en Espagne, elle fût très mal accueillie par l'auteur du livre.

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La Reine du Sud

On sait que littérature et cinéma sont intimement liés, le second puisant son inspiration dans la première et contribuant (quelquefois) à faire connaître au grand public des livres tombés dans l'oubli.

Il en va bien sûr de même des séries télé qui puisent à la même source et ce genre culturel qui s'impose depuis plus de trois décennies a gagné ses lettres de noblesse en devenant un produit culturel incontournable.

Puisse la série télé "La Reine du Sud" diffusée sur Netflix, inviter les spectateurs à se plonger dans le somptueux roman qui l'a inspirée !

Certes on n'y trouvera pas le même sens de l'action trépidante (quoi que ?) et d'incessants rebondissements pour tenir en haleine jusqu'au prochain épisode, mais on y gagnera de découvrir un auteur qui fait honneur à la littérature contemporaine et qui a connu un succès éclatant à la fin du 20ème siècle avec deux grands romans "le Tableau du Maître Flamand" et "Club Dumas" et qui malheureusement aujourd'hui, ne se trouve pas particulièrement sur le devant de la scène bien qu'il continue à publier régulièrement des romans complexes, tragiques, passionnants, regorgeant de références littéraires et historiques.

Faut-il en déduire que le goût du lectorat s'est dévoyé au point de porter aux nues une pseudo-littérature faite de bons sentiments, de touches coquines sur fond d'intrigue insipide, de conseils de développement personnel ?

Pour en revenir à "La Reine du Sud", le livre cela va sans dire, Perez-Reverte nous présente sous forme d'une enquête journalistique (n'oublions pas qu'il a été grand reporter et qu'il connait son métier sur le bout des doigts), le parcours de Teresa Mendoza, la petite mexicaine échappée des griffes des narco trafiquants chargés de l'éliminer en même temps que son homme qui avait eu le tort de vouloir jouer sa partition personnelle par goût du risque et du profit.

Débarquant au sud de l'Espagne avec un sac (et un peu d'argent certes) elle tracera son chemin pour se retrouver douze années plus tard à la tête d'une multinationale de transport de stupéfiants. Pour cela, elle se sera battue, elle aura joué sa vie, elle aura vu bien des hommes mourir mais seule la solitude restera sa fidèle compagne.

Remarquablement précis, avec une documentation criante de vérité, l'auteur nous décrit les rouages du trafic de drogue à l'international , les sociétés écrans domiciliés dans des paradis fiscaux discrets, les compromissions nécessaires, la corruption généralisée, la violence omniprésente.

Bien sûr cela fait froid dans le dos et on ne peut que constater que le poison de la drogue n'a pas fini de faire son chemin ...

Et pourtant , on ne peut s'empêcher d'éprouver une grande empathie pour cette Teresa aux moyens d'existence très illégaux et aux méthodes très peu recommandables car cette histoire est avant tout celle de la revanche sur la vie d'une femme blessée, humiliée, considérée comme quantité négligeable... qui relève la tête pour affronter ses démons. Un roman féministe ? Pas vraiment, mais un roman dans la grande veine des histoires de vengeance chères à notre Alexandre Dumas national, tant admiré par Perez-Reverte qui a émaillé son récit de citations du "Comte de Monte-Cristo". Passionnant, érudit, complexe à souhait, un livre comme on devrait en lire plus souvent.
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Contes populaires de l'Egypte ancienne

Me voilà avec du retard pour faire cette critique...

Beaucoup d'attente vis-à-vis de cet ouvrage sur l'Egypte ancienne!



J'ai abordé ce livre avec beaucoup d'envies mais les premières pages de l'introduction (80 pages au final!) m'ont rapidement fait redescendre sur terre... Je me suis posée la question de l'arrêter et de lire directement les contes mais avec un peu d'entrain j'ai réussi à aller jusqu'au bout. Finalement, ce fut fort intéressant et m'a fait comprendre certaines choses. C'est vraiment un travail titanesque et qui mérite d'avoir du temps pour l'aborder. Je ne cache pas que je me suis crue sur les bancs de l'école avec mon stabilo pour surligner les parties importantes qui m'intéresserons de nouveau par la suite. On voit que le quotidien est très présent et permet de faire le parallèle avec d'autres civilisations. Malheureusement, il y a beaucoup de répétitions ce qui alourdit un peu le texte.



Sinon, pour les contes en eux-mêmes. L'écriture est un peu dure à déchiffrer par certains mots anciens mais aussi le style très lourd. Il ne faut pas se mettre à les lire que lorsque l'on a 5 minutes...



Découverte qui ne fut pas forcément comblée à la hauteur de mes espérances. Mais contente de les avoir lu et je pense que je prendrai plaisir à les relire ponctuellement.
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Contes populaires de l'Egypte ancienne

Je viens de terminer les Contes populaires de l'Egypte ancienne qui est un gros livre fort intéressant.

Écrit il y a déjà plus de cent ans par Gaston Maspéro, égyptologue reconnu et incontesté, ayant pris la suite d’Auguste Mariette à la tête du Musée d’Archéologie du Caire, on ne saurait remettre en cause ses connaissances et ses sources.

Cependant je n’y ai pas trouvé la magie du conte et l’orientalisme que j’espérais.



Égyptophile de longue date, je me suis heurté à des textes quasiment dans leur écriture d’origine, ou tout au moins leur traduction, ce qui à l’époque de la première édition devait être un formidable ouvrage de travail pour les savants du XIXe ou début XXe, mais qui aujourd’hui reste difficilement abordable pour le lecteur que je suis.

Traduits directement des papyrus ou des tablettes d’origine, ils sont souvent répétitifs, et on devine que leur transmission était plutôt de nature orale sous l’Égypte ancienne, et chaque narrateur devait ajouter sa touche personnelle ce qui le différenciait d’un autre, quelques centaines de kilomètres plus loin ; ou quelques années plus tard.

À l’époque ce devait être passionnant…



L’énorme préface, qui fait tout de même une centaine de pages, serait à priori un morceau de bravoure à lire avant d’attaquer le corpus du livre, si elle n’était aussi bien documentée et relativement facile à lire. Je serais presque tenté de dire que l’essentiel est là, tellement il résume dans un langage courant les principaux contes du livre. Ou presque…

Un autre inconvénient est la multitude d’appels de notes qui ponctuent le texte. Les notes sont placées à la fin de chaque conte. Là, deux solutions :

- on met un marque-page dans le conte et un autre dans les notes et l’on va et vient, pas pratique car on perd le fil de l’histoire quelquefois compliquée !

- la seconde solution est de lire le conte en entier et de se plonger dans les notes ensuite, peu intéressant car on ne se souvient plus à quel moment intervenait la note. Et soit dit en passant, lire 3 pages de notes, c’est aussi barbant !



J’avoue que je suis mitigé quant à la note que je dois attribuer dans le cadre de l’opération Masse Critique…

La cohérence des textes montre bien que l’on a affaire à un érudit et le travail pour faire ce livre a dû être considérable et ce serait manquer de respect à l’auteur qui s’y est attaché que de lui mettre une note basse.

D’un autre côté lui-mettre une note haute serait contraire au plaisir que je n’ai pas vraiment éprouvé à me plonger dans cet ouvrage.

Je vais donc mettre 2 étoiles en pensant qu’il en mérite 3 !

Quoiqu’il en soit je remercie Babelio et les Éditions Libretto pour ce beau cadeau.
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Contes populaires de l'Egypte ancienne

Mon sentiment sur ce livre est assez mitigé, et je suis dans l'ensemble plutôt déçue. Il semblerait que j'ai clairement surestimé mon affection et ma connaissance du monde de l'Egypte antique.

Le livre commence par une introduction assez longue (80 pages + 20 de notes explicatives), et les contes sont dans l'ensemble plutôt courts (environ une dizaine de pages), précédés d'une courte introduction sur le traducteur, l'origine du manuscrit, etc et suivis de notes. Mais c'est lourd. Nous avons un conte, puis ensuite la même longueur en annotations, et je ne sais pas quoi dire. On ne peut pas faire sans, puisqu'en fait remettre le conte dans son contexte d'origine est compliqué sans, mais avec cela devient très pompeux. C'est à la fois utile et complètement barbant, les notes sont à la fin du conte, donc si on lit dans l'ordre il faut quasiment relire le conte pour comprendre l'annotation, sinon il faut lire en faisant sans cesse des allers-retours... Quant à les mettre en bas de page c'est impossible, cela prendrait parfois plus de texte que le récit lui-même.

Les contes sont intéressants en eux-mêmes, le décalage d'époque n'est pas tellement gênant puisque de toute façon nos contes à nous ont aussi un certain âge, ce sont simplement des histoires avec leurs leçons à en tirer, j'ai beaucoup apprécié cela. Le point négatif vient par contre du style. D'après ce que j'ai compris, les traductions ont un certain âge et c'est gênant au niveau de la lecture. Rien que la concordance des temps, déjà, pose problème, et les redondances sont terribles...

Je pense que cela est à mettre sur le fait que Gaston Maspero est mort il y a 100 ans.

Ce livre est malgré un ouvrage qui mérite d'être lu, mais je pense que pour le commun des mortels il mériterait d'être allégé, parce qu'il est assez indigeste pour les non-initiés... Mais très complet pour les amateurs!
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La Reine du Sud

Après "le cimetière des bateaux sans nom", excellent : déception ... très bien informé, documenté Perez Reverte se promène en Andalousie , son jardin mais tombe encore une fois dans la facilité ... les longueurs. Peu d´emotion , de transport dans ce livre . La confiture sur la grande tartine . Du talent tout de même .
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La Reine du Sud

Je sais (*) qu'Arturo Pérez-Reverte aime le jeu d'échec et les constructions cérébrales raffinées. Ce livre est bâti comme un long flash back avec en sus des incursions du narrateur racontant la construction de son enquête devant conduire à l'écriture du roman que je suis en train de lire. C'est fin, c'est subtil. Et pourtant, p.13 je croise Edmond Dantes sans même m'arrêter. Honte à moi ! Je le retrouve plus tard en prison, logique me direz-vous, lorsque Teresa Mendoza arrêtée pour trafic de drogue le lit sous les conseils de sa codétenue Pati O'Farrell. Tout s'éclaire !



Premier amour rendu impossible, évasion, revanche, élévation sociale et adaptation, vengeance : l'histoire est connue et se répète. Comme pour le comte de Monte Christo, roman culte de Dumas, les forces principales résident dans la justesse des situations, dans la profondeur de la psychologie des personnages ainsi que dans l'universalité de la lutte intérieure du bien et du mal à laquelle chacun est confronté.



L'auteur nous invite à nous glisser carrément dans la tête de son héroïne Mexicaine et à découvrir le fonctionnement qui lui a permis en peu de temps, avec énormément d'audace et de cran, d'obtenir le monopole du transport de la drogue en Méditerranée et finalement de construire la légende de la reine du sud. Pas facile, car vous apprendrez qu'elles sont parfois deux là-dedans. En plus, elle nous dit en fin de livre être morte il y déjà 12 ans. Enfin, çà je l'avais compris dès le début. Très interpellant et moralement enrichissant.



Bon, tout cela ce n'est jamais que le décryptage que j'en fait. Ce n'est même pas ma lecture plus personnelle influencée par mes lectures précédentes, le film Traffic de Steven Soderbergh (4 Oscars) et surtout le très beau film Amy qui vient de sortir retraçant la vie de Amy Winehouse. J'y ai pensé, souvent, et à sa chanson Rehab. Cela d'habitude je le tais comme le fait Teresa. Bon, il doit bien y avoir une raison pour moi de mettre en parallèle ces deux destins tragiques.

Je vous souhaite bonne lecture et bon film et vous laisse avec cette question qui me hante : peut-on réellement se détacher de son enfance ?



(*) voir ma critique le tango de la vieille garde

autre référence Cadix : ou la diagonale du fou





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La Reine du Sud

Un bon Perez Reverte, un bon moment de détente. En compagnie de cette Reine du Sud, jeune femme mexicaine vivant avec un narco-trafiquant, pas un chef, mais un pilote d'avion à la solde de qui l'emploiera. Et puis tout s'enchaîne et l'auteur arrive à nous tenir en haleine jusqu'au bout.



A mes yeux, Perez Reverte n'a plus atteint par la suite le niveau de ses premiers livres, le Club Dumas ou le Tableau du maître flamand, mais je n'ai pas boudé mon plaisir. Ce livre m'a bien distrait de mes occupations professionnelles et autres. Et cela sert aussi à cela parfois la lecture.
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