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Lettres à quelques autres
Liste créée par Alzie le 30/05/2017
62 livres. Thèmes et genres : Lettres d'amour , lettres , courrier , littérature , epistolaire

Une liste à associer à toutes celles consacrées au genre épistolaire ; genre incontournable de la littérature qui traverse les époques. La lettre informe, témoigne, se souvient, cache, avoue, confie, dévoile, confesse, espère, déclare, regrette, supplie etc... Les destinataires sont toutes ici des femmes : amie, amante, épouse, confidente, fiancée, artiste, soeur, élève, fille, mère. Ces lettres offrent de leurs expéditeurs, souvent écrivains, poètes mais aussi musiciens, philosophes ou hommes politiques, une part plus intime ou moins connue de leur oeuvre et bien sûr de leur destinataire. Voilà par exemple la correspondance tout juste éditée entre Rainer Maria Rilke et Anita Forrer ou assez récemment entre Goethe et Bettina von Arnim, Paul Valéry et Néère ou encore les lettres d'Alfred Dreyfus à Marie Arconati Visconti. Bonnes lectures.

Je n'ai pas retenu la volumineuse correspondance de Madame de Sévigné, de Colette ou d'autres connues et citées en particulier dans les listes suivantes que vous irez consulter ou redécouvrirez avec gourmandise : "Romans épistolaires et correspondances célèbres" (Piatka) ; "Une lettre" (madameduberry) ; "Livres en lettres" (camilleetmile) ; "Lettre ouverte" (petitsoleil) ; "L'envers du décor... rencontres de nos écrivains préférés à travers leurs correspondances" (fanfanouche") ; "Les mères et leurs écrivains de fils (fanfanouche) ; "Le discours des absents" ou l'amour de la correspondance" (fanfanouche) ; "Colette l'affranchie" et j'en oublie certainement.

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(Mises à jour : juillet 2019 ; avril 2021)



1. Lettres à une jeune poétesse
Rainer Maria Rilke
3.86★ (71)

« Dans la vie, on n’éveille jamais assez souvent le sentiment du commencement en soi, et nul besoin pour cela d’un grand changement extérieur, car nous modifions le monde depuis notre cœur même, et si celui-ci veut bien être neuf et incommensurable, celui-là se présente alors comme au jour de sa création : infini. Si nous devions nous rencontrer un jour et pourquoi cela ne se réaliserait-il pas, vous réclamez que je vous raconte l’histoire d’un commencement nouveau qui se produisit durant une période de mon enfance des plus difficiles et en quelque sorte tout à fait désespérée. Que cela demeure une promesse entre nous. » Cette émouvante correspondance avec la jeune Anita Forrer est une découverte majeure qui comblera tous les amoureux de l’œuvre de Rainer Maria Rilke. Rendu pour la première fois accessible en langue française, cet échange épistolaire, qui peut se lire comme le prolongement des Lettres à un jeune poète, ouvrit à Anita Forrer des espaces spirituels insoupçonnés et donna un sens nouveau à son existence. Rilke fut son guide et son confident, comme il l’avait été quinze ans plus tôt pour Franz Xaver Kappus. Les lectrices et lecteurs d’aujourd’hui puiseront à leur tour dans ce texte inédit de lumineuses leçons de vie.
2. Lettres à la marquise
Alfred Dreyfus
4.00★ (7)

Affaire d?Etat, l?affaire Dreyfus est aussi l?affaire d?un homme qui n?a cessé de chercher à restaurer son honneur. Un homme qui demeure finalement bien peu connu, mais qui se dévoile dans son intimité au fil de cette correspondance inédite avec la marquise Arconati Visconti. De 1899 à 1923, ces 458 lettres ? la plupart étant de lui ? révèlent non seulement Dreyfus après l?Affaire, mais aussi des points essentiels de l?histoire de France. Marie-Louise Arconati-Visconti (1840-1923), fille du journaliste et homme politique Alphonse Peyrat, était une femme influente dans les salons parisiens en même temps qu?une républicaine laïque. Riche collectionneuse et mécène, elle fut une grande amie du capitaine Dreyfus, qui disait des déjeuners chez elle qu?ils étaient « une joie pour l?esprit et un plaisir pour le c?ur » - un si grand plaisir qu?il l?a prolongé par des lettres à cette femme droite et passionnée. Lettre après lettre, nous voyons défiler les vingt premières années du siècle : la fin de l?Affaire, le vote de la loi de séparation des églises et de l?État, les premières années de la SFIO, le ministère Clemenceau et les grèves, le transfert des cendres de Zola au Panthéon, la Grande Guerre et nous rencontrons des figures essentielles de l?histoire française : Émile Combes, Jean Jaurès, Clemenceau, Aristide Briand, mais aussi des figures moins connues comme les historiens Auguste Molinier et Gabriel Monod qui ont apporté leur soutien à Dreyfus tout au long de l?Affaire. C?est enfin et surtout le portrait de l?homme Dreyfus, plus engagé dans les combats politiques qu?on ne l?aurait pensé, ne cédant rien sur son honneur ni sur celui de la France. Cette correspondance inédite est un apport considérable à ce qu?avait écrit Dreyfus dans ses deux livres de souvenirs (Cinq années de ma vie, 1901, Carnets, posth., 1998). Une découverte capitale et un témoignage passionnant. L?édition est établie et préfacée par Philippe Oriol qui travaille depuis plus de vingt-cinq ans sur l?Affaire Dreyfus et a écrit une Histoire de l?affaire Dreyfus de 1894 à nos jours (Les Belles Lettres, 2014).
3. Lettres à Néère (1925-1938)
Paul Valéry
1.00★ (4)

En 1931, Paul Valéry accepta de poser pour une jeune sculptrice, Renée Vautier (1898-1991), qui souhaitait réaliser son buste. Récemment séparée de son premier mari, elle avait alors trente-trois ans. Bien plus âgé qu?elle, Valéry, encore douloureusement éprouvé par la fin de sa longue liaison avec Catherine Pozzi, subit la fascination de la jeune artiste et ne tarda pas à lui faire part de la passion qu?il commençait à éprouver pour elle. Passion sans espoir : celle qu?il surnomma bientôt « Néère » (anagramme de Renée et titre d?un célèbre poème d?André Chénier) ne lui cacha jamais qu?elle ne partageait pas ses sentiments. Cela n?empêcha pas le poète de continuer à lui faire la cour durant plusieurs années. Les cent soixante lettres inédites que nous révélons aujourd?hui témoignent de cette histoire d?amour malheureuse. D?une qualité littéraire digne de ses grandes ?uvres en prose, elles montrent un Valéry tendre et plein d?esprit, sachant jouer de tous les charmes de sa conversation pour séduire, sans cacher à sa correspondante (dont les réponses n?ont pas été conservées) qu?il est sujet à de graves accès de mélancolie : ceux-là même qu?il décrit si bien, au même moment, dans le dialogue intitulé L?Idée fixe. Bien plus qu?un témoignage sur la vie privée d?un grand poète au sommet de sa gloire, ces Lettres à Néère méritent d?être considérées comme une ?uvre à part entière, pleine de bonheurs d?écriture surprenants.
4. Lettres à Jeanne
Alain-Fournier
4.00★ (13)

Le Grand Meaulnes, unique roman d'Alain-Fournier, est illuminé par Yvonne de Galais. Mais un autre personnage féminin, plus sombre, n'est pas moins important dans l'histoire : Valentine, la fiancée de Frantz de Galais. Comme Yvonne, Valentine est inspirée d'une femme que l'écrivain a connue : Jeanne Bruneau. La liaison entre cette jeune modiste berrichonne et l'écrivain a duré de février 1910 à avril 1912, deux ans qui correspondent à l'écriture du Grand Meaulnes. Les sept lettres à Jeanne et les documents liés à cet amour rassemblés ici permettent de découvrir un Alain-Fournier passionné, fiévreux, délicat et exigeant. Un jeune écrivain assoiffé d'absolu qui rêvait de faire partager son rêve à Jeanne/Valentine et que la Grande Guerre devait faucher en septembre 1914, à l'aube de sa carrière.
5. Correspondance (1907-1915) : Lettres à Delphine
Louis Pergaud
4.60★ (21)

En août 1914, lorsqu'il est mobilisé, Louis Pergaud est un auteur reconnu. Il a déjà publié au Mercure de France De Goupil à Margot (prix Goncourt en 1910), La Guerre des boutons (1912) et Le roman de Miraut (1913). Il entretient aussi depuis longtemps une abondante correspondance. Avec la mobilisation, les lettres sont désormais envoyées du front, des tranchées ou des postes de repos quelques kilomètres en arrière. Pergaud écrit beaucoup, tous les jours, à quelques amis et membres de sa famille mais surtout à Delphine, son épouse. Les mots qu'il lui adresse sont empreints d'une grande sensualité : le désir et le manque s'y lisent à chaque ligne. À celle qu'il appelle affectueusement «ma petite gosse chérie», Pergaud raconte la réalité de cette guerre, dit crûment le froid, la faim, la vermine. Sans rien lui cacher des problèmes de la vie quotidienne, qu'il continue ainsi de partager avec elle par le pouvoir de l'écriture épistolaire, il veille cependant toujours à rassurer celle qui s'inquiète à l'arrière... La correspondance de Pergaud est un document historique et littéraire exceptionnel duquel émerge Delphine, figure lumineuse, belle et vaillante.
6. Lettres à Anne : 1962-1995
François Mitterrand
3.93★ (288)

En 1962, un homme politique français de quarante-six ans rencontre à Hossegor, chez ses parents, une jeune fille de dix-neuf ans. La première lettre qu'il lui adresse le 19 octobre 1962 sera suivie de mille deux cent dix-sept autres qui se déploieront, sans jamais perdre de leur intensité, jusqu'en 1995, à la veille de sa mort. Les lettres de celui qui fut deux fois président de la République nous dévoilent des aspects totalement inconnus d'un homme profondément secret que chacun croyait connaître. Deux lettres, parmi des centaines, témoignent de la constance de cet amour. 15 novembre 1964 : "Je bénis, ma bien-aimée, ton visage où j'essaie de lire ce que sera ma vie. Je t'ai rencontrée et j'ai tout de suite deviné que j'allais partir pour un grand voyage. Là où je vais je sais au moins que tu seras toujours. Je bénis ce visage, ma lumière. Il n'y aura plus jamais de nuit absolue pour moi. La solitude de la mort sera moins solitude. Anne, mon amour". Et la correspondance prend fin le 22 septembre 1995 : "Tu m'as toujours apporté plus. Tu as été ma chance de vie. Comment ne pas t'aimer davantage ?".
7. " Ma chère Emi, il est cinq heures du matin... "
Vittorio de Sica
3.50★ (3)

15 juin 1964. " Une demande m'est arrivée d'Amérique pour publier en un volume l'ensemble des journaux que j'ai tenus. Je ne les ai pas écrits au nom d'une ambition littéraire. Cependant, l'idée que le public connaisse les coulisses d'un film et se rende compte de tout le travail pénible qu'il faut pour en réaliser un m'amuse... " Comment travaillait Vittorio De Sica, l'un des plus grands réalisateurs italiens, cet homme qui, même avec quatre Oscars, abordait chaque nouveau film avec l'anxiété d'un débutant ? Adressé à sa fille, ce journal épistolaire est un fantastique aperçu des coulisses de quatre de ses longs-métrages : La Ciociara (1960), Hier, aujourd'hui et demain (1963), Mariage à l'italienne (1964) et Les Fleurs du soleil (1970). Film après film, lettre après lettre, De Sica raconte les conditions de ses tournages. De la difficulté à faire jouer des enfants aux imprévus météorologiques, il nous fait partager ses passions et ses angoisses, nous invite dans sa relation fusionnelle avec la jeune Sophia Loren, au talent et à la volonté sans pareils. Entre fatigue et doutes, dîners et paillettes, la question de la création et de l'art est au centre de la réflexion du cinéaste.
8. Lettres à Marthe : 1919-1937
Joë Bousquet
En 1917, lors d'une permission, l'aspirant Joë Bousquet, âgé de vingt ans, rencontre à l'Opéra de Béziers Marthe Marquié. Double révélation amoureuse qui va passionnément infléchir le destin de l'un et de l'autre. Ils s'aiment pendant quelques jours jusqu'au délire. Mais, retourné au front, Bousquet voit d'insurmontables obstacles à tout projet de mariage avec la bien-aimée : son manque de ressources personnelles, sa famille, les préjugés d'une société austèrement provinciale, tout les éloigne. Aussi lorsqu'il s'expose à l'attaque allemande du 27 mai 1918, il s'agit d'une tentative de suicide. La balle qui l'atteint à la colonne vertébrale le laisse paralysé. Son existence de grabataire commence. Il se consacre sauvagement à la littérature ainsi qu'à sa passion pour Marthe, car il garde l'espoir d'une guérison et, peut-être, d'un mariage. Tout lecteur amoureux d'une fantastique histoire d'amour - avec l'enfer de la jalousie, les querelles, les ravissements - ne peut qu'être bouleversé par l'«aventure» de ces deux êtres toujours séparés : l'homme, infirme, vivant à Carcassonne, et la femme, libre et courtisée.
9. Lettres à Denise
Louis Aragon
4.25★ (11)

Un savait que dans Aurélien le personnage de Bérénice correspondait à une jeune femme connue d'Aragon. Quelques uns avaient percé son identité. Elle fut confirmée par Aragon lui-même en 1978 lors du tournage de l'adaptation audiovisuelle du roman. Il s'agissait de Denise, cousine de l'épouse de Breton. D'abord mariée à Georges Lévy, elle devenait plus tard l'épouse de Pierre Naville. Denise décédée, Pierre prend soin des lettres d'Aragon. Il meurt récemment. Sa veuve, Violette Naville, trouve les lettres d'Aragon à Denise. Ces « lettres d'amour » révèlent un Aragon que nous ne connaissions pas. Elles donnent certaines clés de romans comme Aurélien, Le Paysan de Paris, Blanche ou l'oubli. Elles montrent une époque, la première après-guerre, la naissance du surréalisme, et constituent un document d'importance.
10. Lettres à Nora
James Joyce
3.63★ (90)

On sait que Nora joua un rôle essentiel dans la création des grandes figures féminines de l??uvre de Joyce : Gretta, Bertha, Molly, Anna Livia renvoient sans cesse en écho au mystère de la féminité, sur lequel il n?a cessé de s?interroger et dont Nora représentait pour lui le modèle vivant à travers ses infinis avatars. Les lettres de James Joyce à Nora se concentrent sur deux grandes périodes. 1904, d?abord ; l?année de leur rencontre : de juin à décembre 1904, une douzaine de lettres font une chronique passionnée et émouvante de la naissance d?une relation amoureuse, avec ses envolées romantiques, ses moments de doute et ses morsures de jalousie. L?autre moment fort de cette correspondance, ce sont les lettres qui vont d?août à décembre 1909. Joyce est à Dublin et Nora est restée à Trieste. Les conversations que Joyce va avoir avec ses anciens amis à Dublin vont rapidement semer en lui le doute sur la fidélité de Nora et donner naissance à une série de lettres qui, dans leur mélange de passion amoureuse, de jalousie, de franchise sexuelle et parfois d?obscénité, sont un extraordinaire document.
11. Lettres à Madeleine : Tendre comme le souvenir
Guillaume Apollinaire
3.90★ (44)

Le 2 janvier 1915, Guillaume Apollinaire prend le train en gare de Nice après une permission de quarante-huit heures. Dans son compartiment, il rencontre une jeune femme, Madeleine Pages, qui doit embarquer à Marseille. Les deux voyageurs se plaisent, parlent de poésie, échangent leurs adresses. Trois mois plus tard, Apollinaire envoie du front de Champagne sa première carte postale à Mlle Pages. Très vite, leurs lettres prennent un tour badin puis fort tendre. Après les aveux, se développe une relation épistolaire d'une liberté inouïe, fondée sur le mythe du coup de foudre et de l'amour idéal. Comblant toutes les distances, unissant la grave dignité du combattant à la sensualité lyrique de l'amoureux, les lettres d'Apollinaire défendent sans trêve la poésie, la beauté et la vie.
12. Lettres à Olga
Václav Havel
3.65★ (36)

Dans notre siècle où se sont mêlés de façon renouvelée l'horreur, le mensonge, la superficialité, la vanité, les messages de bonté viennent de ceux qui ont subi l'enfermement. Les enfermements sont différents et les expériences diverses, mais Antelme, Levi, Soljénitsyne, Chalamov, Havel nous disent la même chose : être un homme, c'est résister, être humain c'est ne pas mépriser, c'est ne pas exclure. Le miracle est qu'Havel président n'ait pas démenti Havel détenu. Le miracle est que, catapultée au sommet de l'État, la force tranquille - la vraie - celle de Vâclav Havel, ait permis que la révolution soit de velours. Edgar Morin --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
13. Lettres à Hélène
Louis Althusser
5.00★ (23)

Aux antipodes de tout ce que l'on savait jusqu'ici et de l'image de lui-même qu'a laissée Louis Althusser, loin de cet « anti-humanisme » dont il a fait la théorie, voici le plus vibrant, le plus émouvant, le plus humain des témoignages. Les lettres de Louis à Hélène. Sa correspondance, pendant plus de 30 ans, avec la femme qu'il aima et qu'il finit par assassiner. Où l'on voit un Althusser amoureux, donc. Où l'on devine que le crime qu'il commettra sera, aussi, et paradoxalement, un crime d'amour et de passion. Et où l'on sent un homme, un grand homme, aux prises, des décennies durant, avec l'effroi mais aussi, de temps en temps, le pur bonheur d'exister. Ce livre choquera par la franchise de ses aveux. Il bouleversera par la force de l'histoire d'amour dont il est la chronique. Il stupéfiera ceux qui se faisaient une image sévère, hiératique, du maître de la rue d'Ulm. Il passionnera, enfin, les amateurs d'histoire des idées qui vont plonger dans les eaux profondes du débat intellectuel français des décennies 1950, 60 et 70. Ces Lettres à Hélène (accompagnées, pour la bonne compréhension de l'ensemble, d'extraits des lettres d'Hélène à Louis), nul ne connaissait leur existence. Mais les voici, retrouvées par l'IMEC (Institut Mémoires de l'édition contemporaine) et son directeur, Olivier Corpet. C'est un trésor englouti qui refait surface.
14. Lettres à Franca. : 1961-1973
Louis Althusser
5.00★ (6)

Je t'institue dépositaire devant l'éternité de cet acte de conscience, pour que tu puisses en témoigner dans les siècles à venir, quand on éditera mes ?uvres posthumes et ma correspondance avec Franca... Par ces mots envoyés à Franca Madonia le 18 novembre 1963, Louis Althusser conférait à cette correspondance le statut d'?uvre à part entière. Ces quelques cinq cents Lettres à Franca, contemporaines des plus grands textes philosophiques d'Althusser, saisissent d'emblée par l'exceptionnelle tension d'un style qui jamais ne s'affadit. Le langage de la passion amoureuse, dans toute sa violence, côtoie celui de la pensée rationnelle. On y découvre avec surprise un art consommé de la mise en scène comique et dramatique - et l'on suit avec effroi la montée des grandes lames qui contraignent régulièrement Althusser à se faire hospitaliser. Mais Franca, traductrice de Pour Marx en italien, fut aussi l'une des principales interlocutrices du philosophe, et ces lettres constituent à cet égard un véritable monument. Contredisant souvent ce qu'Althusser écrit au même moment dans ses textes théoriques, cette correspondance ne se contente pas d'apporter des éclaircissements biographiques sur la genèse de l'?uvre, elle nous installe au c?ur de l'écriture althussérienne - et de ses paradoxes. Une sélection de vingt-deux lettres de Franca Madonia complète ce recueil. Après le philosophe redécouvert au travers de son ?uvre posthume, après le " deuxième Althusser " révélé par L'Avenir dure longtemps, ces Lettres à Franca nous font désormais connaître un " troisième Althusser ", ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre.
15. Lettres d'amour à Helen
Edgar Allan Poe
"Vous ne m'aimez pas, ou vous n'auriez pu m'imposer cette torture de huit jours de silence. Vous ne m'aimez pas ou, répondant à mes prières, vous 'auriez dit : " Edgar, je vous aime " Ah ! Helen, l'émotion qui me consume ne m'apprend que trop bien la nature de "s impulsions d'amour. De quel secours sont, dans ma douleur mortelle, vos mots enthousiastes de simple admiration ? " Edgar Poe, 18 octobre 1848. Poète génial, figure emblématique du romantisme tourmenté, précurseur de la littérature fantastique moderne... La postérité a réservé à Edgar Allan Poe une place de premier ordre. On connaît moins son abondante correspondance, qui compte ses lettres d'amour à Sarah Helen Whitman, femme de lettres américaine, à qui le poète fut brièvement fiancé en 1848, un an avant sa mort. La présente édition préparée par Laurence Piccinin, agrégé d'anglais et professeur en classes préparatoires, met en lumière leur caractère passionné, poignant et profondément tragique qui les inscrit au rang des plus belles lettres d'amour.
16. Lettres à Sandra
Vergilio Ferreira
4.07★ (18)

Sandra n'est plus. Mais l'homme qui la pleure lui écrit encore des lettres d'amour. Lettres poignantes, incantatoires, afin de faire resurgir l'image de la femme aimée, afin de pouvoir la toucher, la caresser, la posséder encore, de manière fantasmatique. Ses missives adressées à la disparue parlent de la sensualité et de la violence des corps, mais disent aussi l'absence et la mort. Car bien souvent le narrateur ne parvient pas à ressusciter le souvenir de l'être disparu, et ses lettres se font alors plaintives. A d'autres moments, il fait le récit des journées vides de celui qui est resté derrière et qui ne peut se résoudre à accepter la disparition de la femme passionnément aimée. La répétition obsessionnelle de ces thèmes dans un continuel va-et-vient, une sorte de flux intérieur, crée une mélopée envoûtante qui caractérise l'écriture de Ferreira ; elle transcende également cette oeuvre testamentaire du grand écrivain portugais.
17. Lettres à Alice et à quelques autres
Lewis Carroll
3.43★ (27)

Il l'appelait " l'enfant de mes rêves ". Derrière le personnage le plus connu de Lewis Carroll se trouve une petite fille, Alice Liddell, avec laquelle il partagea une intense relation d'amitié. Tout au long de son existence, l'écrivain a toujours considéré les enfants, et particulièrement les petites filles, comme son public véritable. Par conséquent, les lettres qu'il leur a adressées ne sont pas seulement le reflet de ces relations personnelles aux contours subtils : ce sont de formidables pièces de poésie, où s'expriment toute la fantaisie et toute la virtuosité de l'auteur de Alice au Pays des Merveilles. Jusqu'à présent scindées entre les pièces en prose et les poèmes, éparpillées au hasard des volumes, voici les lettres qu'il écrivit aux enfants enfin réunies en un tout cohérent, accompagnées de quelques lettres adressées par Lewis Carroll... aux mamans !
18. Lettre à D.
André Gorz
3.83★ (1226)

" Tu vas avoir quatre-vingt-deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t'aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien. " L'auteur du Traître revient avec cinquante ans de recul sur les années décisives de son histoire. Il restait beaucoup à dire. Car ce n'était pas la sienne seulement.
19. Lettres à Léonie
Victor Hugo
4.10★ (29)

" Tu es un ange : je baise tes pieds, je baise tes larmes ! Je reçois ton adorable lettre, j'ai à peine le temps de t'écrire ce mot, moi pauvre galérien travaillant nuit et jour, mais toute mon âme est pleine de toi. " Ainsi débute une correspondance, pour partie perdue, entre un jeune pair de France, Victor Hugo, et sa maîtresse, Léonie Biard, qui se fait appeler Mme d'Aunet. Ils se sont connus en 1842, se sont aimés avant la mort de Léopoldine, en 1843, se sont retrouvés après la tragédie de Villequier. En 1845, à la requête du mari, les amants sont pris en flagrant délit d'adultère. Le scandale est retentissant. Leur passion, trop charnelle pour ne se nourrir que de souvenirs, s'éteignit pendant l'exil de Victor Hugo. Le bref roman épistolaire que forment ces lettres garde une part de mystère.
20. Lettres à Fanny
John Keats
4.16★ (160)

Longtemps hésitant entre la médecine et la poésie, John Keats n?avait guère eu qu?ironie et méfiance pour les choses du sentiment lorsqu?il s?éprit de Fanny Brawne, la fille de ses nouveaux voisins de Hampstead. De cette liaison difficile ? ils seront fiancés mais jamais époux ?, il nous reste trente-sept lettres, écrites au cours des deux dernières années de la vie de l?écrivain, juste avant et pendant la maladie qui devait l?emporter en 1821 à l?âge de vingt-cinq ans. Dans ce qui fut pour Keats un temps d?assombrissement et d?amertume, l?amour devient à la fois révélation et désastre, nectar et poison ; le poète trouve dans sa passion la réalisation possible d?un idéal de beauté qui le hantait, mais aussi la source d?une vulnérabilité qui l?éloigne encore davantage d?un monde dont il ne se satisfait plus. C?est-à-dire que l?amour, chez Keats, est autant le double que la limite de la poésie, et c?est pourquoi l?on retrouve dans la trajectoire brisée de cette correspondance, l?une des plus célèbres de la langue anglaise, le goût et l?exigence de l?impossible qui habitèrent toute son ?uvre.Début janvier, sortie de Bright Star, le nouveau film de Jane Campion (La Leçon de piano, palme d?or 1992), avec Ben Whishaw (Le Parfum) et Abbie Cornish (Elisabeth, Candy).
21. Lettres à Bettine
Vivant Denon
3.00★ (4)

Álvaro de Campos, l?un des masques où parle Fernando Pessõa, écrit que "toutes les lettres d?amour sont ridicules". Ce n?est sûrement pas le cas de celles que Vivant Denon adressa à Isabella Teotochi Albrizzi tout au long d?une existence. Ce sont là de véritables lettres d?amour, où passe aussi le vent de l?Histoire, frémit la passion de l?art, miroite le goût du monde et de cette vie que Denon porte inscrite dans son prénom comme un destin. Ces amants avaient beaucoup de choses à se dire. Ils s?étaient connus à Venise en 1788. Il avait quarante et un ans, elle vingt-huit. (?) Grâce à Isabella, ou plutôt Bettine (c?est ainsi qu?il l?appellera toujours) et à la société qui l?entoure, Vivant Denon connaît à Venise les cinq années les plus heureuses de sa vie. (extrait de la préface de F. Garavini)
22. Les amours qui finissent ne sont pas les nôtres
Mirabeau
4.00★ (7)

1789 a figé l'image de Mirabeau en tribun de la Révolution. On oublie trop souvent la vie romanesque aux mille rebondissements qui fut la sienne avant son entrée en politique. Incarcéré au fort de Joux par lettre de cachet à la demande de son père en raison de son inconduite notoire, il parvient à séduire Sophie, la très jeune épouse du vieux président de la chambre des comptes de Dole. Il s'évade, l'enlève et ils s'enfuient tous deux jusqu'en Hollande où ils passent plusieurs mois dans des conditions assez précaires. Recherchés, poursuivis, ils sont arrêtés et reconduits en France. Mirabeau est prisonnier à Vincennes, Sophie dans un couvent. Grâce à quelques complicités, les deux amants parviennent à échanger une correspondance passionnée de 1777 à 1780. Cependant, malgré une captivité désespérante, Mirabeau reste un homme libre capable d'élargir son esprit aux dimensions du monde, tandis que Sophie ne fait que ressasser leur bonheur perdu. La rupture s'inscrit peu à peu entre les lignes.
23. Lettres d'amour à Josephine, Marie-Louise
Napoléon Bonaparte
Ce livre rassemble les lettres d'amour envoyées par Napoléon Bonaparte aux femmes de sa vie : Désirée Clary, une jeune Provençale de seize ans, Joséphine de Beauharnais, veuve d'un général guillotiné et mère de deux enfants qui deviendra sa femme en 1796, Marie Walewska, une Polonaise qui lui donna un fils, et enfin Marie-Louise, sa seconde épouse, fille de l'empereur d'Autriche. Ces lettres dévoilent la nature des relations qu'il a entretenues avec ces femmes. Les déclarations enflammées adressées à Joséphine, qui traduisent un amour passionné et charnel, s'opposent aux mots tendres mais distants destinés à ses autres maîtresses. Les lettres à Joséphine révèlent en effet un Napoléon Bonaparte méconnu : sincère, il se dévoile, avoue sa souffrance et son impuissance face à l'indifférence affichée de Joséphine. L'homme qui a remporté tant de victoires militaires admet son humiliante défaite en amour. Il a échoué dans la conquête de sa femme, dont le coeur est resté froid.
24. Lettres de Napoléon à Joséphine.
Napoléon Bonaparte
3.00★ (7)

L´amour du pouvoir, le pouvoir de l´amour, peut-être une seule et unique force, laquelle, reflétée par les millions de miroirs intérieurs d´une conscience infinie, enflamme et dévore les âmes les plus grandes d´un feu que le commun des mortels ne connait point. Depuis le moment où le vicomte de Barras lui présenta son ancienne maitresse, jusqu´à celui où il la confina dans le château de Navarre, près d´Evreux, Napoléon aima cette femme d´une grâce singulière, par dessus les entraves de l´infidélité, la jalousie, les absences et les raisons d´Etat, avec une passion sincère que le temps ne sut démentir. Il lui écrit d´abord en amant, puis en mari et finalement, après le divorce, en ami. Seulement la puissance, terrible, tourmenté, de la première aurait permis, à un homme de la fierté et la trempe de Bonaparte, d´en arriver a la tendresse et l´attachement de la dernière. À travers cette correspondance intime on voit celui qui est en train de mettre à genoux l´Europe entière, se mettre lui même à genoux devant Joséphine de Beauharnais, cette créole qui ne l´aimera guère mais qui aura une confiance sans bornes en ses capacités, pour lui parler ainsi : L´AMANT : Mon âme est triste ; mon c?ur est esclave, et mon imagination m´effraie... Tu m´aimes moins ; tu seras consolée. Un jour, tu ne m´aimeras plus ; dis-le moi ; je saurai au moins mériter le malheur... Adieu, femme, tourment, bonheur, espérance et âme de ma vie, que j´aime, que je crains, qui m´inspire des sentiments tendres qui m´appellent à la Nature, et des mouvements impétueux aussi volcaniques que le tonnerre. Je ne te demande ni amour éternel, ni fidélité, mais seulement... vérité, franchise sans bornes. Le jour où tu diras « je t´aime moins » sera le dernier de ma vie. LE MARI : C´est aujourd´hui l´anniversaire d´Austerlitz. J´ai été à un bal de la ville. Il pleut. Je me porte bien. Je t´aime et te désire. Mes troupes sont à Varsovie. Il n´a pas encore fait froid. Toutes ces Polonaises sont Françaises ; mais il n´y a qu´une femme pour moi. La connaîtrais-tu ? Je te ferais son portrait ; mais il faudrait trop le flatter pour que tu te reconnusses ; cependant, à dire vrai, mon c?ur n´aurait que de bonnes choses à en dire. Ces nuits-ci sont longues, tout seul. Tout à toi. L´AMI : Ne doute jamais de toute la vérité de mes sentiments pour toi ; ils dureront autant que moi ; tu serais fort injuste si tu en doutais.
25. Madame ma chère fille
Marie-Thérèse d' Autriche
3.50★ (3)

C'est à Marie-Antoinette, rien de France, que Marie-Thérèse adresse ses conseils de mère et d'impératrice. Tendre et rusée, cette correspondance, qui se défend de «politiquer», n'évoque cependant les robes, les coiffures, les amies, l'espoir d'enfant de la reine que pour mieux assurer le crédit de l'«Étrangère» auprès de Louis XVI, et, selon les ambitions maternelles, «sur le théâtre du grand monde».
26. Lettres à Alexandrine (1876-1901)
Émile Zola
4.30★ (22)

Les 318 lettres adressées par Emile Zola (1840-1902) à son épouse Alexandrine Zola (1839-1925) constituent le dernier et le plus grand ensemble de manuscrits encore inédit de Zola. Leur divulgation intégrale représente un événement éditorial d'une grande importance. Alexandrine Zola est une figure dont le rôle et l'importance dans la carrière de Zola ne sont plus à démontrer. Conservées par l'arrière-petite-fille de l'écrivain, Brigitte Emile-Zola, ces lettres ne devaient pas être rendues publiques avant le début du XXIe siècle, conformément à une volonté émise par le docteur Jacques Emile-Zola, le fils d'Emile Zola. L'édition en 2004 des Lettres à Jeanne Rozerot, sa maîtresse et la mère de ses enfants, a exploré pour la première fois le territoire de la correspondance intime de Zola. Les Lettres à Alexandrine, à travers un ensemble de lettres beaucoup plus fourni, au contenu très riche, permettent d'observer encore mieux l'évolution à la fois intellectuelle, psychologique et affective du grand écrivain lors d'une période charnière de son existence. Cette correspondance est structurée par deux pans essentiels de la vie de Zola. Le premier touche à sa vie amoureuse et affective. Il s'agit des suites de la découverte par Alexandrine, en novembre 1891, de la liaison de Zola avec Jeanne Rozerot. Les lettres que lui écrit Zola sont alors un long chemin pour retrouver la confiance brisée de sa femme. Le second touche à l'engagement politique du romancier. Il s'agit, bien entendu, de l'affaire Dreyfus. Emile Zola est aujourd'hui encore l'un des écrivains et journalistes français les plus populaires ; on connaît sa fresque du Second Empire, on se souvient de l'Affaire Dreyfus. Les lettres d'Emile Zola, qui a presque toute sa vie consacré ses après-midi à sa correspondance, sont d'une profusion qui égale celle de son oeuvre romanesque. La publication des Lettres à Alexandrine
27. Lettres à Jeanne Rozerot (1892-1902)
Émile Zola
3.67★ (21)

Zola a quarante-huit ans, en 1888, lorsqu'il rencontre Jeanne Rozerot. Elle a vingt et un ans. De Jeanne il aura bientôt deux enfants, Denise et Jacques. Mais il ne prendra jamais la décision de quitter sa femme, Alexandrine. Il vivra ainsi déchiré entre deux foyers, jusqu'à la fin de son existence. Quand la crise sentimentale finit par s'estomper, le drame de l'affaire Dreyfus introduit un nouveau bouleversement dans l'existence du romancier. La publication de «J'accuse» le conduit, en juillet 1898, à trouver refuge en Angleterre, où il connaît onze mois d'exil. Ses lettres à Jeanne évoquent alors le long combat mené par les dreyfusards pour obtenir la révision du procès d'Alfred Dreyfus. Réunion unique de deux cents lettres de Zola, cette correspondance - dont Jacques Zola, son fils, souhaitait qu'elle attende le XXIe siècle pour paraître - est un des derniers inédits de Zola de cette importance à voir le jour. C'est aussi, pour la première fois, un Zola intime qui se dévoile.
28. Lettres à Alma
Gustav Mahler
4.67★ (8)

Cette seule épitaphe sur sa pierre tombale,il l'a voulue ainsi, superbe et modeste à la fois. Ceux qui me cherchent, disait-il, "savent qui j'étais, les autres n'ont pas besoin de le savoir." Sans doute le Maïtre, épris d'absolu, incarne-t-il bien l'idéal du sage de l'antiquité : "un philosophe, un poète, un musicien". Mais n'est-il pas surtout notre contemporain, ce "directeur d'opéra - metteur en scène", ce chef d'orchestre d'exception, admiré et redouté, entièrement voué au service de l'oeuvre musicale, ce compositeur de génie, d'inspiration romantique, magistralement moderne ? Les lettres à sa femme, Alma, écrites depuis leur rencontre jusqu'à sa mort, tout au long de ses tournées professionnelles, nous révèlent l'essence intime du "monde de Mahler", non sans humour d'ailleurs, nous faisant découvrir une personnalité aussi forte qu'attachante, bien différente des interprétations cinématographiques actuelles. Complice, le lecteur se prend vite d'amitié pour l'homme aimant, vibrant et passionné qu'il fut, celui qui parle à l'âme et au coeur, à jamais vivant à travers sa musique et ses écrits.
29. Lettres à Vera
Vladimir Nabokov
3.97★ (118)

Tout au long du demi-siècle que dura leur mariage, Vladimir et Véra Nabokov furent rarement séparés. Cela n?empêcha pas Nabokov d?écrire un nombre considérable de lettres à sa femme. La plus grande partie de cette correspondance à sens unique (Véra ayant détruit ses propres lettres) se situe dans les années qui ont suivi leur rencontre, en mai 1923, à Berlin, où leurs familles respectives avaient fui le pouvoir bolchevique. L?obligation pour Véra de partir se soigner dans un sanatorium de la Forêt Noire, la visite de Vladimir à sa famille réfugiée à Prague, son départ pour Paris, où Véra refuse de le rejoindre, puis, plus tard, ses conférences dans le sud des États-Unis sont autant de raisons qui ont suscité ces lettres. On y voit la passion de Nabokov pour sa femme, les bouleversements auxquels tous deux sont confrontés dans leurs vies matérielles et affectives, le dénuement qui est le sien lors de ses débuts à Paris, sa quête d?un refuge pour sa famille en France, en Angleterre ou aux États-Unis, l?intérêt croissant suscité par son oeuvre auprès des éditeurs et d?un public éclairé, l?importance du jugement de Véra sur son travail. Ces lettres, outre ce qu?elles révèlent sur l?homme, nous éclairent sur son travail d?écrivain, son énergie créatrice, la pléthore de sujets qui surgissent, l?intensité de son travail ? et laissent entrevoir ce qui constitue la spécificité de son style : sa veine parodique, poétique, virtuose et ses jeux de mots.
30. Lettres à Gala - 1924-1948
Paul Éluard
4.50★ (41)

Paul Eluard rencontra Helena Dimitrievna Diakonava, qu'il appelait Gala, en décembre 1912, dans un sanatorium suisse où ils soignaient tous deux une atteinte de tuberculose. Ils avaient dix-sept ans. Gala retourna en Russie, revint en 1916. Ils se marièrent en février 1917 et eurent une fille, Cécile, en 1918. Cette correspondance a duré bien au-delà de leur séparation en 1929, jusqu'en 1948, quatre ans avant la mort du poète. Ni le remariage de Gala avec Dali, ni celui d'Eluard avec Nusch, n'affaiblissent la ferveur qui s'exprime dans ces lettres où un grand poète parle d'amour, physique, intellectuel et enfin «mystique», comme le dit lui-même Paul Eluard. On suivra, pas à pas, à chaque minute, la recherche entêtée de «ce qui ne déshonore pas la poésie». Mais surtout ce sont des lettres où un homme parle d'amour à celle qu'il a aimée «de toute éternité» comme «la lumière fatale de [sa] naissance».
31. Lettres à Christine 1945-1951
Francis Picabia
4.00★ (6)

Ces lettres truffées de poèmes et de dessins humoristiques et érotiques livrent les réflexions et les interrogations du peintre sur la vie et l'art. Il avait rencontré Christine Boumeester et son mari Henri Goetz, jeunes peintres liés à l'avant-garde française, en 1943.
32. Lettres à Louise Colet
Gustave Flaubert
4.81★ (23)

"Pourquoi m'écrivez-vous les plus spirituelles et les plus nobles lettres du monde ? Prenez-vous en à vous-même. Désormais, il faut que vous m'écriviez.." Nul mieux que Victor Hugo ne pouvait exprimer la jubilation que procure la lecture des lettres de Gustave Flaubert. En effet, si Louise Colet ne fut pas toujours aussi bien aimée qu'elle l'eût voulu, elle reçut la plus belle et la plus passionnante des correspondances.
33. Lettres à Juliette Drouet (1833-1883)
Jean Gaudon
4.50★ (9)

Ces 105 lettres inédites de Juliette Drouet à Victor Hugo, récemment retrouvées dans les universités américaines de Yale, Harvard et Syracuse, et à la prestigieuse Pierpont Morgan Library, retracent plus de quarante ans d'une liaison passionnée, de 1835 à 1878, depuis la naissance d'Olympio jusqu?au dernier séjour des vieux amants à Guernesey. Elles témoignent des réelles qualités d?épistolière de Juliette Drouet, amoureuse éperdue mais lucide, fidèle et dévouée corps, c?ur et âme à son « cher bien-aimé » à qui elle sauva la vie au lendemain du coup d?État du futur Napoléon III. Elles illustrent aussi ce qu?on a appelé "le style Juju" : figures d?amplifications, effets d?oralité, néologismes, détournements d?expressions, métaphores filées, notamment.
34. Lettres à Marie Canavaggia (1936-1960)
Louis-Ferdinand Céline
4.58★ (14)

Marie Canavaggia, "Mlle Marie ma secrétaire" comme l'appelait Céline, fut à la fois secrétaire, en effet, mais aussi collaboratrice de l'écrivain : dès le 12 avril 1936, alors que leurs relations épistolaires s'engagent avec la mise au point de Mort à crédit, Céline lui écrit : "Mais non ! Mais non! Il n'est pas de petits détails qui peuvent me lasser! Je les veux tous! La moindre virgule me passionne." Marie Canavaggia, traductrice de l'anglais et de l'italien, en prenant la suite de Jeanne Carayon qui avait suivi l'établissement du texte de Voyage au bout de la nuit, entame ainsi à quarante ans une seconde carrière. Elle devient intime de toute l'?uvre de Céline, jusqu'à Nord en 1960, en lui manifestant une admiration et un dévouement passionnés, alors que rien ne semblait l'y préparer. D'une secrétaire, d'une assistante plutôt comme elle l'écrira elle-même, elle assure le travail en amont (relecture des dactylographies successives, puis des épreuves), mais aussi après les publications : elle collectionne les articles et comptes rendus, surveille la mise au point et l'expédition des lettres de répliques aux journaux, procure à l'écrivain des livres dont il a besoin et, à l'occasion, retrouve pour lui un mot qu'il a perdu... Son rôle devient prépondérant lorsque Céline s'exile au Danemark : "Je ne vis que par vos lettres", lui écrit-il en 1945, et quand plus tard la "fabrique" littéraire se sera remise en route tant bien que mal : " Quelle joie cette collaboration si intime, si intelligente, si vivifiante." Ainsi ces lettres à Marie Canavaggia, qui forment le corpus épistolaire célinien le plus important en nombre (508 lettres) comme le plus étendu dans le temps (1936-1960), sont-elles un inestimable témoignage sur la genèse du style et le travail acharné que Céline mène sur l'écriture, en toutes circonstances et jusqu'au bout de sa vie. Cette édition reprend le texte qui a été revu et l'appareil critique mis à jour de l'édition originale en trois volumes de 1995, dont le tirage à quatre cents exemplaires avait été rapidement épuisé.
35. Lettres à Marguerite Duras
Danielle Laurin
3.50★ (7)

L'amant, Le ravissement de Lol V. Stein, India Song Hiroshima mon amour, La maladie de la mort... Dix ans après sa disparition, Marguerite Duras continue d'exister par son ?uvre. Elle est présente aussi dans la mémoire de toux ceux qu'elle a inspirés, influencés, marqués. Écrivains, acteurs, cinéastes, artistes visuels, intellectuels, journalistes... ils sont ici une vingtaine, du Québec, de France et de Belgique, à témoigner. La plupart dans une lettre personnelle. Ils s'adressent à la grande écrivaine et cinéaste. Mais aussi à la femme, la mère, l'amoureuse, l'amie. À la militante, la féministe, la visionnaire. À la cuisinière, la ménagère. À l'alcoolique. À la passionnée qui se donnait tout entière, magnifiait la vie, aimait rire, ne s'empêchait pas de délirer, de vociférer, de détester violemment.
36. Lettres à Léa 1914-1919
Albert Viard
Voici le recueil authentique des lettres d'Albert à Léa, retrouvées récemment lors d'une succession. Elles commencent le premier jour de la guerre, en 1914: Albert quitte ses Vosges natales, et sa jeune épouse, pour partir avec son régiment en Alsace. Elles finissent bien après l'armistice, en 1919, Albert devant attendre jusque-là son ordre de démobilisation. La guerre s'y trouve donc en entier : des premiers jours, quasi festifs, du trouble des premiers morts, à la Marne, le Nord, Verdun. Au-delà de leur intérêt historique, c'est encore la simplicité et la beauté de ces lettres qui nous touchent. Un livre de mémoire et de tendresse.
37. Lettres à Aube (1938-1966)
André Breton
3.43★ (13)

Que ce soit dans sa correspondance ou dans ses essais, l'imbrication de la vie et de l'ouvre d'André Breton est étroite, nous sommes toujours dans sa maison de verre. " Le merveilleux quotidien " du poète ne cesse de s'y constituer, comme le montrent ces très belles lettres à sa fille : le surréalisme, la préparation d'une nouvelle revue ou d'une exposition, les dessins de la main de l'auteur, l'affaire de la grotte de Cabrerets, les réactions indignées à la nouvelle de l'alunissage de la sonde soviétique en septembre 1959... Pour la première fois, grâce à l'autorisation d'Aube Breton, qui a souhaité rendre publique cette correspondance (tout en respectant la clause particulière du testament de son père), nous avons accès à des pans méconnus de la vie de Breton, qui ne pourront que combler ses lecteurs inconditionnels et éveiller la curiosité des autres.
38. Vers Samoa. Lettres à Marguerite Moreno (octobre 1901 - mars 1902)
Marcel Schwob
4.00★ (8)

" Mon nom Samoan est Maselo : il m'a été donné par les deux chefs d'Apia, Seumanu et Amituanae. Quand je bois le kava ou 'ava, qui est une cérémonie, mon nom est proclamé d'abord avant les battements de mains sacramentels. J'ai une affreuse maisonnette depuis hier - elle ne désemplit pas de Samoans. Je suis un talkman, un tulafale, un tusitala, et il leur faut des histoires jusqu'à minuit et une heure du matin. Il me semble difficile que tu puisses me voir, assis sur une natte parmi tous ces hommes nus et tatoués, à côté du alii, le chef qui m'écarte les mouches avec un chasse-mouches, tandis que sa fille m'évente, et autour de moi les autres tulafale, l'un qui traduit ; les rires de plaisir, les questions sur les détails, les malies d'admiration. Le soir du nouvel an j'avais près de moi Foe, qui a des moustaches blanches, célèbre pour avoir il y a deux ans coupé la tête du fils de Mataafa et l'avoir apportée à son chef Seumanu, ce qui est un grand honneur. Foe se battait pour le jeune Malietoa, maintenant relégué à Levuka, dans les Fidji. Il m'a raconté comment il avait coupé cette tête (ulumutu). Tous ces gens sont des guerriers endurcis qui ne pensent qu'à se battre. "
39. Lettres du Harare
Arthur Rimbaud
4.00★ (15)

Rimbaud rompt avec la poésie en 1873. Pour le jeune homme, alors âgé de 19 ans, commence une autre vie. Après un bref passage à Chypre, il part pour la corne de l'Afrique en 1880. Ses séjours sur les hauts-plateaux du Harar, en Abyssinie, alternent avec des replis forcés à Aden. Il cherche à faire fortune par tous les moyens, la photographie, la chasse à l'éléphant, le commerce d'armes et de cotonnade, le trafic d'ivoire, le négoce du café, de l'encens... C'est par les lettres qu'il adresse à sa mère et à sa s?ur - de 1880 à 1891, avant son retour précipité en France - que nous connaissons cet autre Rimbaud.
40. Lettres de jeunesse à l'amie inventée (1923-1931)
Antoine de Saint-Exupéry
3.54★ (40)

Les Lettres de jeunesse est un ouvrage écrit par Antoine de Saint-Exupéry de 1923 à 1931 et publié en 1953. En 1976 sortit une nouvelle édition sous le titre Lettres de jeunesse à l'amie inventée.
41. Lettres d'amour à Aimée d'Alton
Alfred de Musset
4.50★ (7)

"18 avril 1837. Je ne sais, ange, ce qui adviendra de notre amour, mais je ne crois pas que le bonheur soit jamais venu sous de plus heureux auspices ! En t'écrivant maintenant, je t'avoue que je me retiens pour ne pas déraisonner - je voudrais ne pas parler et ne pas sentir jusqu'à samedi ou dormir jusque-là en rêvant de toi et me réveiller pour aller à la fenêtre t'attendre. Le fiacre s'arrête - je te vois descendre - arriver à petits pas, cherchant la porte dans la cour - je cours à toi, je te prends la main, nous montons en silence, tout dort - la porte est enfin fermée derrière nous. - Ô ma nymphe, mon Aimée, bien-aimée, quel moment ! c'est le jour de nos noces."
42. Lettres d'amour à George Sand
Alfred de Musset
4.00★ (16)

Toute femme aurait voulu recevoir de pareilles lettres d?amour. « Voilà un homme » dirait-elle. Tout homme devrait lire ces lettres pour s?en inspirer. Les voilà enfin, commentées et expliquées.
43. Lettres d'amour à Brenda Venus
Henry Miller
3.58★ (48)

Après Mona, June, Betty, Anaïs Nin, Henry Miller, à quatre-vingt ans, rencontre une actrice peu connue : Brenda Venus, une très belle femme beaucoup plus jeune que lui. Et on trouve dans les lettres que nous avons là (il lui écrivit, lisez bien : mille cinq cents lettres...) toute sa verve et son amour fou. C'est un document éblouissant. Emile Perez
44. Lettres à une musicienne
Rainer Maria Rilke
4.33★ (27)

le 26 janvier 1914, par l'intermédiaire de son éditeur, Rilke, qui habite alors Paris, reçoit la lettre d'une inconnue. Elle est viennoise, pianiste, et s'appelle Magda von Hattingberg. La réponse du poète ne se fait pas attendre. le ton est aimable, flatté, et Magda ne peut que reprendre la plume. Bien vite cette correspondance s'emballe. En l'espace de quelques lettres, l'inconnue devient la soeur, la confidente, la fidèle et tendre amie.Pendant un mois, ils s'écrivent presque tous les jours, et même plusieurs fois par jour, des lettres de plusieurs pages, des monstres" comme dit Rilke. Ils ne se sont encore jamais vus et chacun rêve de tout dire, de tout écrire, d'être transparent aux yeux de l'autre.Cette correspondance, où l'absence redouble la passion, fait partie intégrante de l'oeuvre rilkéenne tant le poète s'y met à nu devant celle qu'il nomme "Benvenuta"."
45. Lettre à ma mère et autres textes
Georges Simenon
3.81★ (58)

Ma chère maman, Voilà trois ans et demi environ que tu es morte à l'âge de quatre-vingt-onze ans et c'est seulement maintenant que, peut-être, je commence à te connaître. J'ai vécu mon enfance et mon adolescence dans la même maison que toi, avec toi, et quand je t'ai quittée pour gagner Paris, vers l'âge de dix-neuf ans, tu restais encore pour moi une étrangère. D'ailleurs, je ne t'ai jamais appelée maman mais je t'appelais mère, comme je n'appelais pas mon père papa. Pourquoi ? D'où est venu cet usage ? Je l'ignore. Des textes extraits des dictées de Simenon, Vent du nord, vent du sud, complètent Lettre à ma mère.
46. Lettres à Madame Hanska, tome 1 : 1832-1844
Honoré de Balzac
4.67★ (32)

En mars 1832 --- Balzac qui a trente-trois ans et dont les "Scènes de la vie privée et les "Romans et contes philosophiques" ont fait un auteur célèbre et adulé par les femmes --- reçoit une lettre d'une admiratrice anonyme, signée l'Etrangère. Cette lettre, partie d'Odessa un mois plus tôt, pleine d'éloges enthousiastes mais émaillée de remarques critiques, enflamme l'imagination du romancier et le pousse à entrer en correspondance avec celle qui, dix-huit ans plus tard, deviendra sa femme... Durant toutes ces années, Balzac adresse à l'Etrangère, qu'il ne voit d'abord qu'épisodiquement à Neuchâtel, à Genève, à Saint-Pétersbourg, à Dresde, avant de l'attirer à Paris, plus de 400 lettres, souvent de plusieurs douzaines de pages. Il lui parle de son travail, de ses projets, de ses ennuis d'argent, de ses relations littéraires et mondaines. Bien plus que Madame de Berry, la duchesse d'Abrantès ou la comtesse Guidoboni-Visconti, l'Etrangère est sa confidente, sa soeur, sa maîtresse, sa mère. Balzac lui confie ses pensées les plus intimes ; il lui explique son oeuvre et lui dévoile son âme. Leur correspondance est l'un des plus beaux romans d'amour du XIXème siècle et le meilleur commentaire de La Comédie humaine. Robert Kopp
47. Lettres à Madame Hanska, tome 2 : 1845-1850
Honoré de Balzac
4.67★ (23)

Lettres à Madame Hanska, tome 2 : 1845-1850 A la fin du XIXème siècle, un grand bibliophile belge, Spoelberch de Lovenjoul, découvre chez un savetier la première lettre de Balzac à Madame Hanska. Et le savetier, intéressé par cette trouvaille, aide le collectionneur à retrouver, chez les commerçants du quartier, d'autres lettres, avant qu'elles ne se transforment en cornets ou en enveloppes de deux sous de beurre. C'est ainsi que les Goncourt relatent dans leur Journal la découverte d'un des plus importants manuscrits littéraires de notre temps. Si la vérité est moins pittoresque, il n'en fallut pas moins de longues années à Lovenjoul pour réunir et publier les Lettres à l'Etrangère, dont quelques échantillons tronqués avaient été donnés par Madame Hanska, veuve Balzac, en 1876. Le premier volume parut en 1899, le quatrième en 1950... Mais ce texte n'était ni complet ni sûr. Ce n'est qu'en 1967 que Roger Pierrot, l'éditeur de la Correspondance de Balzac, entreprit la première publication intégrale de cet étonnant document qui, par son indiscrétion, avait scandalisé bien des lecteurs. Lettres passionnées d'un auteur fantasque s'employant pendant des années à faire la conquête de la femme aimée, mais aussi chronique corrosive et divertissante de la vie littéraire et artistique d'une époque. Les portraits de George Sand ou de Frédérik Lemaître voisinent avec l'évocation du retour des cendres de Napoléon ou la descrption de la révolution de Juillet. Et les impressions de voyage nous entraînent sur les pas de Balzac en Suisse, en Italie ou en Allemagne et jusqu'en Russie. Robert Kopp
48. Lettres à ma soeur
Agathe Colombier-Hochberg
4.00★ (10)

Complicité, tendresse, trahison, humour, sacrifice... Immiscez-vous dans la relation des grands auteurs et artistes avec leur s?ur. Des lettres bouleversantes, à l'image des liens fusionnels qui les ont unis, ou simplement tendres et empreintes de la nostalgie de leur enfance.
49. Lettres à sa femme et à ses amis
Paul Gauguin
3.70★ (15)

Ces lettres du peintre à sa femme et à ses amis jettent une lumière bouleversante sur la sombre vie d'un immense artiste. De 1783 à 1903 - quelques semaines avant sa mort aux îles Marquise -, on suit Gauguin, en butte à l'hostilité de son épouse dont il s'est éloigné pour peindre, séparé de ses enfants, malade, misérable, jusqu'en Océanie où il s'est réfugié. Cette trace écrite dédiée à la beauté, où Gauguin parle de son travail avec des mots flamboyants, témoigne de l'indéfectible malédiction que fit peser la société sur cet homme libre, dont l'oeuvre nourri d'Orient et d'exotisme influença Derain, Modigliani et Picasso.
50. Lettres à Jean Voilier : Choix de lettres (1937-1945)
Paul Valéry
4.38★ (17)

Lettres extraites de la correspondance inédite de l'écrivain à l'avocate et éditrice Jeanne Loviton (1903-1996), Jean Voilier de son nom de plume. Elles dévoilent sa passion à la fin de sa vie, pour une femme de 35 ans, ainsi que leur liaison amoureuse, source d'inspiration pour le poète.
51. Cinquante lettres du Marquis de Sade à sa femme
Marquis de Sade
4.12★ (30)

En 1776, Sade vit ses dernières heures de liberté. Il a trente-cinq ans. S'il a déjà connu de courts séjours en prison, " l'affaire de Marseille ", nouvelle historie de débauche qui éclate en 1772, lui vaut la peine qu'il ne soupçonnait pas : une condamnation à mort, par contumace car le marquis s'enfuit en Italie. En 1775, l'" affaire des petites filles " lui adjoint treize ans supplémentaires de prison. Arrêté à Paris le 13 février 1777, il est conduit au château de Vincennes mais garde la vie sauve grâce à une lettre de cachet ; il en sort en 1790. Il ne sait pas alors qu'il connaîtra encore treize années de captivité, cette fois en asile de fous. Le jeune noble insouciant et friand de plaisirs se mue en un proscrit promis à une vie d'enfermement. C'est pourtant durant cette existence de reclus qu'il deviendra l'écrivain et l'épistolier que l'on sait. Cet " enragé de liberté ", comme l'écrit Jean Paulhan, livrera dès lors, dans les lettres qu'il adresse à sa femme Renée-Pélagie, ultime et fidèle confidente, quelques-unes de ses plus belles pages. Au fil de ses courriers, Sade la supplie et l'insulte tout à la fois : il maudit sa mère la présidente, source de tous ses maux, lui réclame ses commissions d'un ton capricieux - bougies ou livres, cire d'Espagne ou " étuis " -, lui confie avec passion son désarroi et sa rage indéfectible. Il reste inflexible malgré tout : " Le malheur ne m'avilira jamais. " Toujours aiguë, souvent tranchante, trempée parfois d'un humour féroce, sa plume révèle dans sa vérité nue l'homme furieux, fiévreux, et souffrant de ces entraves insupportables. A cela, pour seul remède, l'écriture, toujours, réclamant dans un souffle aux accents de prière " des livres des livres des livres au nom de dieu ".
52. Des lettres et des peintres : Manet, Gauguin, Matisse... Confidences de quarante artistes
Marie-Laure Delaporte
4.60★ (16)

Parmi l'éblouissante collection d'autographes du musée des lettres et manuscrits, les lettres d'artistes occupent une place particulière. Souvent agrémentées de dessins, elles constituent des témoignages exceptionnels sur la création, dont elles révèlent les faces secrètes ou cachées. L'ouvrage, qui est aussi le catalogue de l'exposition propose une sélection de 120 facsimile d'une quarantaine d'artistes majeurs de l'histoire de l'art des XIXe et XXe siècle : lettre d'amour de Géricault, notes et croquis de Delacroix, lettre politique de Courbet à Victor Hugo, Manet à propos d'Olympia; Monet sur ses séries à Londres ou à Giverny; Pissarro sur l'art de son ami Gauguin, correspondance de Toulouse Lautrec où sa vie intime est révélée, lettre de Degas à Manet, échanges entre Miró et Raymond Queneau ou entre Giacometti et Francis Ponge, lettres ornées de dessins de Magritte ou Dalí, etc. c'est un véritable trésor qui est ici révélé. Construit dans un déroulé chronologique l'ouvrage raconte des moments clés de l'histoire de l'art à travers les témoignages des artistes eux-mêmes. Chaque lettre fac similé est accompagnée d'une retranscription et d'une analyse écrite par un historien d'art pour la resituer dans le contexte et la vie de l'artiste. Un portrait de l'artiste, des documents représentant les personnages et les lieux évoqués, des reproductions des oeuvres citées dans les lettres, viennent enrichir ce beau livre qui ravira tous les passionnés d'histoire de l'art.
53. Lettres d'amour et de combat
Karl Marx
3.90★ (20)

Kart Marx et Jenny von Westphalen ont traversé côte à côte près d'un demi-siècle d'épreuves. Comme ils se sont beaucoup aimés, ils se sont peu écrit. Complétées par le fragment d'autobiographie rédigé par "la plus belle fille de Trèves" en 1865 sous le titre "Brève esquisse d'une vie mouvementée", les lettres qu'ils ont échangées éclairent la figure de l'auteur du Capital d'un jour plus intime que ne le firent les biographies officielles. Elles montrent Marx aux prises avec les tourments du coeur, les difficultés de la vie matérielle, confronté à la mort de quatre enfants en bas âge, mais aussi en lutte permanente contre l'injustice et l'exploitation capitaliste.
54. Lots of Love : Scott et Scottie
Francis Scott Fitzgerald
4.45★ (47)

Francis Scott Fitzgerald (1896-1940) et sa fille Frances Scott Fitzgerald (1921-1986) se sont écrit régulièrement pendant les quatre dernières années de la vie du romancier. Des lettres graves, parfois sentencieuses, toujours sensées lorsqu'elles viennent du père, bien plus légères et, à l'occasion irritantes, lorsqu'elles viennent de la fille. Toujours empreintes d'un amour et d'une sincérité sans bornes. Pendant que Zelda, l'épouse et la mère, abattue par la maladie, souffre le plus souvent en clinique, les Fitzgerald père et fille tentent de tenir tête à la vie en s'accrochant l'un à l'autre. Les lettres de Scottie sont toutes inédites en France, et une grande partie de celles de Scott n'avaient jamais encore été publiées.
55. Lettres d'Egypte. Correspondance avec Louise Maspero (1883-1914)
Gaston Maspero
4.25★ (5)

Louise Maspero a soigneusement conservé les nombreuses lettres que son mari, le grand égyptologue Gaston Maspero, lui envoyait d'Egypte lorsque les obligations familiales la retenait en France. Cette correspondance est d'une richesse rare, portrait d'un savant exceptionnel et d'un pays à un moment clé de son histoire. Gaston Maspéro raconte les fouilles archéologiques majeures qu'il entreprend, la construction du Musée du Caire, la lente remontée du Nil pour plusieurs mois d'inspection et de découvertes en Haute-Egypte. Il participe à tous les aspects de la vie du Caire et s'intéresse aux nouvelles politiques d'une époque mouvementée où les rivalités internationales n'épargnent pas le monde des archéologues. Mais ces lettres racontent aussi l'histoire intime d'un couple où l'affection et la complicité intellectuelle ne se démentent jamais, où les attentions de l'époux et du père se mêlent aux mille détails de la vie quotidienne. Le talent littéraire et l'intérêt des récits de l'archéologue sont indissociables de l'émotion familière qui naît à la lecture de ces lettres et en font un document irremplaçable.
56. Lettres à sa femme : 1914-1917. Précédé de son Carnet de notes du front Suivi d'un choix de poèmes extraits de son recueil Pleureuses
Henri Barbusse
2.00★ (9)

" Mon cher petit, cher petit c?ur de mon c?ur, chère petite enfantelle... " Des tranchées, Henri Barbusse écrit à sa femme Hélyonne. A quarante et un ans, l'écrivain s'est engagé comme simple soldat. C'est de là qu'il va écrire Le Feu, prix Goncourt 1916. Ses Lettres retracent avec une infinie pudeur le quotidien des poilus. On approche aussi au plus près la création littéraire, puisque Barbusse y tient le journal de la création du Feu. Les Lettres à sa femme sont précédées de son Carnet de guerre. L'édition comprend également des extraits de son recueil de poèmes, Pleureuses, publié en 1895, où l'on découvre ses troublantes prémonitions de jeune homme. Les engagements pacifistes et communistes d'Henri Barbusse (1873-1935) vont s'affermir dans la terrible expérience de 1914-1918. Poète lancé par Catulle Mendès, dont il épouse la fille cadette, Hélyonne, Henri Barbusse, entre XIXe et XXe siècle, s'ancre dans une littérature de l'espoir. Journaliste, éditeur, membre du Parti peu orthodoxe, il entre en révolution grâce à l'écriture. Il publiera une quarantaine d'ouvrages. En 1935, une foule immense suit sa dépouille au Père-Lachaise à Paris. Moins de dix ans plus tard, les nazis trouveront l'écrivain à ce point toujours aussi dérangeant qu'ils mettront à sac sa maison d'Aumont dans l'Oise et brûleront l'ensemble de ses livres et de ses papiers.
57. Lettres à sa femme
Léon Tolstoï
4.06★ (35)

Toute leur vie, Tolstoï et sa femme Sofia se sont écrit, et comme ils s'étaient promis de toujours se dire la vérité, certaines de leurs lettres expriment le tréfonds de leur être. Si elle implore un peu d'amour de la part de son mari, lui réclame une élévation spirituelle. Ils s'adorent et se haïssent, et même lors de leurs crises les plus profondes, ils ne supportent pas un jour sans une lettre quand ils sont séparés. Avec le temps, le fossé se creuse entre eux et s'exprime dans des lettres où Tolstoï se livre totalement, évoquant sa vie intime et son oeuvre, ainsi que les relations tumultueuses avec son épouse. Ces lettres, parfois violentes, toujours dans l'essentiel, permettent de mieux comprendre l'un des plus grands écrivains russes. Elles sont accompagnées d'extraits de lettres de Sofia Tolsto
58. Lettres à sa femme
Jean de La Fontaine
3.00★ (4)

En 1663, quand Fouquet, le Surintendant des Finances de Louis XIV, tombe en disgrâce, Jean de La Fontaine, qui est à son service, est envoyé en exil dans le Limousin par l'administration royale. De ce périple, il tirera la Relation d'un voyage de Paris en Limousin, qui ne paraîtra qu'après sa mort, composé sous la forme de lettres adressées à sa jeune épouse. La Fontaine, qui effectue le voyage avec son oncle par alliance, laisse aller librement et lestement sa plume, ne se contentant pas de décrire les charmes de la campagne et des villages qu'il traverse, mais également ceux de ses accortes habitantes. Tout l'esprit malicieux, volontiers licencieux, de l'auteur des Fables se retrouve dans un récit qui prend de faux airs d'épopée picaresque dont le moindre évènement est grossi et déformé pour en exprimer tout le sel.
59. Mon Cher George : Balzac et Sand, histoire d'une amitié
George Sand
4.00★ (6)

Honoré de Balzac, George Sand : ces deux géants littéraires se sont jaugés, appréciés et soutenus, comme le prouve la correspondance qu'ils ont échangée. Dans le cadre du musée Balzac de Saché, l'exposition Mon cher George. Balzac et Sand, histoire d'une amitié permet de saisir toutes les nuances et la richesse de leur relation épistolaire. En ce XXIe siècle où le courriel et le SMS voudraient se substituer à la lettre acheminée par la poste, plongez-vous dans ces missives riches de respect partagé, d'amitié attentive et d'encouragements réciproques à la création de deux oeuvres littéraires exemplaires.
60. Lettres à sa voisine
Marcel Proust
3.83★ (49)

«C'est un vrai petit roman, fondé sur une surprise : la découverte de ces vingt-trois lettres à une dame (et trois à son mari) dont nous ne savions rien, et qui se trouve avoir été la voisine de Marcel Proust, au troisième étage du 102 boulevard Haussmann, Mme Marie Williams, épouse, en deuxièmes noces, d'un dentiste américain, le docteur Charles D. Williams, qui exerçait, lui, au deuxième, c'est-à dire au-dessus de la tête du pauvre Marcel : d'où bien des drames vécus par ce phobique du bruit. Un roman par lettres, dans lequel les deux épistoliers rivalisent de style. Proust déploie à l'égard de Mme Willliams tout son charme, fait briller son humour, sa culture, son art du compliment. C'est qu'il éprouve pour cette autre recluse, par-delà le désir de plaire à une voisine qui détient les clés du silence, une sympathie réelle, de l'amitié, une forme d'affection. Nous n'avons malheureusement pas les lettres de Mme Williams. De quoi est-il question dans ces lettres? Du bruit d'abord, des travaux à l'étage du dessus, qui torturent Proust pendant ses heures de sommeil et de travail. Il est aussi question de musique, parce que Mme Williams aime la musique et joue de la harpe ; de roses, naturelles et métaphoriques, échangées avec les lettres ; mais aussi de la maladie (la sienne et celle de Mme Williams) ; de la solitude. Le ton est celui de l'amitié, de l'intimité de plus en plus grande. Nous n'avons pas les dernières lettres envoyées par Proust. Contenaient-elles des adieux touchants? Elle quitte le boulevard Haussmann en même temps que Proust. Contraint de s'en aller par la vente de l'immeuble, il déménage le 31 mai 1919. Proust n'a parlé de Mme Williams à personne.»
61. Correspondance : Gustave Flaubert / George Sand - Tu aimes trop la littérature, elle te tuera
George Sand
4.64★ (94)

On n'imagine pas caractères plus dissemblables, conceptions de la vie plus différentes et rapports à la littérature plus divergents que ceux de George Sand et Gustave Flaubert. Pourtant, leur correspondance est l?une des plus belles qui soient et apporte un éclairage indispensable sur leurs oeuvres et leurs démarches artistiques. Son intérêt est multiple : tant pour l'histoire littéraire que pour la connaissance des idées philosophiques, esthétiques et politiques de l'époque. Cependant, elle est souvent réservée aux seuls spécialistes. Cette réédition de la correspondance croisée Sand/Flaubert essaye de la rendre plus abordable dans sa présentation, de telle sorte que le lecteur puisse naviguer dans les échanges épistolaires entre le « vieux troubadour » et le « chère maître » avec fluidité. Dans ces lettres se déploie une profonde amitié entre ces deux écrivains qui échangent sur leur art, les affres de l'écriture, leurs contemporains, les événements politiques de leur temps, leurs amis et familles comme sur les choses plus triviales de l'existence. Enthousiasme et dégoût, joie ou tristesse, colère ou allégresse, cette correspondance est vibrante de vitalité et d?esprit. Sa lecture s'avère à la fois passionnante et émouvante.
62. Le monde n'a pas besoin de savoir que tu m'aimes - Correspondance
Bettina von Arnim
Il est le plus grand poète, dramaturge, romancier de son temps, il est un sphinx, l’homme exemplaire de son pays, il est un monument. Il a cinquante-huit ans. Elle est vive, irrespectueuse, déterminée, cultivée, éduquée dans un milieu intellectuel, et jolie comme on l’est à dix-huit ans. Elle veut qu’il l’aime, elle lui écrit, il répond. Leur correspondance, leur conversation plutôt dure cinq ans. Il y a tant de façon de s’aimer, de se trouver, de se fuir, de se raconter, de réfléchir, de vibrer, de rire ensemble ! De vivre par l’écriture et seulement par elle une histoire d’amour unique et troublante. Voici, la correspondance de Goethe et de Bettina von Arnim.
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