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Critiques de Gaëtan Ballester (89)
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Les morts insignifiants

Résumé

Cédric, enchaîne petits boulots et périodes de chômage et vit dans un appartement sordide. Pourtant quand il est monté à Paris, il pensait s’en sortir. Un jour, il trouve enfin un emploi dans une boutique de fringues vintages ; le début de la fin des galères, vraiment ?



Mon avis : Ah Cédric, je l’ai autant aimé que détesté, ce personnage assez complexe. Avec lui, nous plongeons dans la détresse des personnes qui peinent à être reconnues. Il cherche seulement à faire sa place dans la société, avoir un boulot avec un contrat à durée indéterminée, un salaire normal et une vie décente dans un appartement salubre ! Et retrouver le regard d’Amélia !



Cette histoire assez sombre nous fait réfléchir sur les personnes qui sont en marge de la société et dont on abuse parfois sans vergogne. Il y a aussi le côté psychologique et une belle étude de la société (là, je me tais pour ne pas trop en divulguer).



Tout commence par un prologue qui intrigue, puis le déroulement de l’histoire avec des retours arrière pour la compréhension du présent. C’est très bien amené, on croit savoir comment ça va se terminer, mais il y a un dénouement imprévisible, et personnellement, la fin je ne l’ai pas vue venir !



L’écriture est agréable, c’est simple, facile à suivre. L’histoire est racontée de façon judicieuse, avec un bonus pour ce fameux prologue qui rajoute du piment au roman.



Je recommande ce roman pour l’originalité de l’histoire et le regard aiguisé que porte l’auteur sur certains aspects de la société. Bravo Gaëtan Ballester, et merci de m’avoir permis de croiser le destin de Cédric.



À lire voluptueusement installé(e) dans un canapé avec une corbeille de fruits et une coupe de Champagne à portée de main !



Instagram : @la_cath_a_strophes

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Les Clones : La face cachée de l'affaire Dolly

Merci à SimPlement et à l'auteur ,Gaëtan Ballester , de m'avoir permis la lecture de cette bonne nouvelle de science-fiction. Une anesthésiste a décidé de livrer au monde ,au péril de sa vie ,sa participation à des expériences réussies de clonages humains dans le plus grand secret ,ignorant jusqu'à l'identité de ses commanditaires qui la payaient grassement. On aimerait en lire plus ,que cela devienne un roman .Un auteur à suivre.
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Les Clones : La face cachée de l'affaire Dolly

Je lis très peu de science-fiction, je refuse en général les services-presse abordant ce genre, mais la nouvelle qui m’a été proposée par Gaëtan Ballester étant très courte, je me suis laissée tenter. Premier épisode d’une série ou point de départ d’un futur roman ?



Le postulat de départ est intrigant et peut en effet laisser présager une suite ou un développement beaucoup plus riche. Le narrateur Emile B., totalement paniqué car quelqu’un tente de pénétrer dans son appartement, écrit en catastrophe un mail dans lequel il révèle un évènement d’une extrême importance pour l’avenir de l’humanité. Bien avant la naissance en 1996 de la brebis Dolly, il faisait parti d’une équipe de chercheurs en génétique travaillant dans un laboratoire écossais sur un projet de clonage humain. Les résultats de cette expérience vont bien au-delà de tout ce que l’on peut imaginer.



Le narrateur, un scientifique, témoigne donc de ce qu’il a vécu au cours d’expériences passées, le traumatisme est encore présent et ce qu’il révèle fait froid dans le dos, lecteurs nous voici ferrés comme un cheval de course, attendant impatiemment la suite. Les scènes d’horreur se succèdent dans ces quelques pages qui m’ont suffisamment intriguée pour que j’ai envie d’en savoir beaucoup plus… La tension est présente tout au long du récit, le narrateur doit en peu de temps révéler ce qu’il sait, avant que des intrus n’investissent son appartement. Qui sont-ils, que lui veulent-ils, est-il en danger de mort?



Point de départ d’interrogations éthiques et scientifiques, ce texte anxiogène revient sur les incertitudes liées aux manipulations génétiques et à certaines dérives possibles de la science… La plume de l’auteur est fluide, le récit intrigant et prometteur. Alors, oui pourquoi pas !



Je remercie Gaëtan Ballester de m’avoir proposé ce texte sur Simplement Pro.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Les morts insignifiants

J’ai découvert la plume de l’auteur à travers les deux premiers épisodes de sa série « Les Clones ». J’ai tout de suite accroché à son univers et à son style percutant et passionnant à lire. Aussi, quand il m’a proposé de découvrir ce roman, je n’ai pas hésité une seule seconde ! J’ai donc plongé dans un tout autre univers et surtout dans un roman et plus dans des nouvelles, et je dois dire que j’en ressors avec tout autant d’enthousiasme ! L’auteur arrive vraiment à nous proposer des histoires qui nous surprennent de bout en bout en prenant des chemins totalement inattendus.



Nous faisons la connaissance de Cédric, un jeune homme qui galère beaucoup et qui va de petits boulots en petits boulots. Ce jeune homme au passé compliqué est bien décidé à devenir quelqu’un et à ne surtout pas être un être insignifiant. Il peine pourtant à faire son chemin et à s’en sortir. Mais tout pourrait bien changer le jour où il rencontre Marion, une femme particulière qui est la propriétaire d’une friperie pas comme les autres. Elle voit en lui quelque chose et décide de l’engager. Il va alors entamer une nouvelle vie, ce à quoi il ne s’attendait pas forcément en acceptant ce job même si c’était exactement ce dont il rêvait. Mais jusqu’où ce rêve va-t-il le mener ?



Cédric est un jeune homme qui nous touche et que nous suivons avec grand intérêt. Il présente de nombreuses fêlures et la plongée dans son passée nous révèle des événements glauques et bien sombres, de quoi mettre au jour des éléments moins joyeux et plus glaçants… A ses côtés nous allons découvrir ce que Marion lui réserve et pourquoi elle a souhaité l’embaucher. Avoir des rêves de grandeur c’est bien, mais à quel prix ? Ce sera à lui de le décider…



L’histoire va alors prendre un tournant très inattendu et monter crescendo jusqu’à un final terrible et qui nous révélera qui est réellement notre cher ami. J’ai adoré la façon dont l’auteur construit son récit. C’est bien ficelé et les révélations arrivent l’air de rien, histoire de nous surprendre d’autant plus ! C’est un thriller psychologique comme je les aime et qui nous emporte dans une toile extrêmement bien ficelée !



Les personnages sont passionnants à découvrir et montrent de nombreuses facettes très différentes. Ils mettent aussi en avant à quel point certains mots peuvent marquer à vie et faire prendre des décisions terribles… Tout en nous montrant jusqu’où certains sont prêts à aller pour atteindre leur rêve ou la vie qu’ils souhaitent vivre !



En bref, si les thrillers psychologiques vous intéressent, je ne peux que vous conseiller de plonger dans celui-ci aux côtés de Cédric qui va vous emmener dans une histoire qui s’annonce bien sombre !
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Les morts insignifiants

♠ « Les morts insignifiants » - Gaëtan Ballester ♠

Je pense sincèrement que je ne me serais jamais intéressée à ce livre si son auteur ne m'avait pas contactée directement sur Simplement Pro. J'aime beaucoup les thrillers mais me tourne assez rarement vers les romans noirs axés drames. Pourtant, Gaëtan Ballester a réussi à piquer ma curiosité. Je le remercie donc encore une fois pour sa proposition et l'envoi de son livre en version numérique.

Cédric est un jeune homme originaire d'Ardèche qui débarque à Paris avec de grands projets en tête. Néanmoins, la ville lumière ne lui fait pas de cadeaux : il ne trouve pas d'emploi stable, ses rentrées d'argent sont très aléatoires et il loge dans un petit appartement infesté de moisissures et de rats. Son quotidien commence réellement à le déprimer lorsqu'il trouve un emploi dans la friperie la plus chic de la capitale. Deux mois plus tard, il signe son CDI. La patronne lui fait alors une proposition surprenante qui pourrait changer le cours de sa vie…

ATTENTION SPOILER :

La structure du récit s'organise en chapitres et sous-chapitres numérotés. Leur petite taille augmente facilement le rythme de lecture et donne du dynamisme au récit. de plus, les illustrations sont réfléchies et bien utilisées. Déjà, les chapitres démarrent par une image de présentation et une lettrine. En plus, le texte est enrichi par du gras, de l'italique, un jeu sur la taille des caractères… En outre, le lecteur suit l'évolution du personnage principal avec beaucoup d'attention. Au départ et malgré les différents flashbacks, son attitude négative et agaçante m'a poussée à ne pas l'apprécier. Mais ensuite, il s'épanouit dans son travail et devient plus positif. Enfin, il finit par totalement perdre les pédales à l'occasion de son dernier rendez-vous et dévoile un visage totalement différent. Pour terminer, j'ai bien aimé l'ajout de mots anglais et danois, la cohérence du titre et la courte nouvelle ajoutée en fin d'ouvrage. Je regrette peut-être simple le manque d'explications au sujet d'Amélia, pourtant si importante dans la tête de Cédric, et l'incohérence relative au mot "client" féminisé à tout va. En effet, je pense que les femmes ne sont pas les seules à acheter des vêtements en friperie, comme le prouve Simon !

En conclusion, ce livre était une très belle découverte et une très bonne lecture. J'ai été agréablement surprise et vous le recommande bien entendu.



Pour plus d'informations et de chroniques :


Lien : https://www.shanaslibrary.co..
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Mes vies de drag

Alors, je ne sais pas par quoi commencer. Pour moi ce livre magnifique mérite son propre podium, le ton est donné dès cette citation d'un poème de Baudelaire qui glorifie le côté insaisissable de l'Artiste, toute entière tournée vers la transmission de son art et du partage de son imaginaire, une dimension à part que chaque « mortel » se doit de mériter. Ce recueil est marqué par les rencontres heureuses, miraculeuses ou compliquées que l'on peut faire lorsqu'on cherche sa place dans le monde.



Car il y a ce que la Drag-Queen ressent être tout au fond d'elle-même, mais aussi en coulisse l'apprentissage à travers le maquillage et la danse, et avant tout ce rituel de passage où elle doit « se comprendre elle-même » pour s'accepter. Il y a de la vie, beaucoup de vie dans Mes vies de Drag, de l'éclat, des plumes et des paillettes qui illuminent les ailes de ces beaux oiseaux de la nuit.



La plume de Gaëtan Ballester qui m'avait déjà secouée dans Les morts insignifiants, offre plusieurs façons de rendre hommage à ces grandes dames ou demoiselles au caractère parfois bien trempé, sans omettre leurs vulnérabilités. On le sent un peu intimidé par ses interviews qu'il retranscrit avec une certaine modestie, et porté à la fois par la soif de découvrir et le désir de raconter. Son enthousiasme n'est jamais bien éloigné de l'émotion qu'il distille avec talent, subtile alliance que je ne peux décrire autrement que par ce résumé : ce gars assure grave, sur tous les fronts, que ce soit dans la forme ou dans le fond, sans oublier une parenthèse (enchantée) quant aux illustrations, la couverture est top, les dessins sont juste sublimement exécutés.



Les portraits de nos Drag Queens (oui je dis « nos ») sont authentiquement touchants, et soulignent à quel point la notion d'identité est importante, que ce soit à travers la sublimation physique d'une chrysalide, ou le questionnement de Luis alias saphir Ink sur ce qu'il considère comme sa double identité ou encore le parcours du très attachant Loucas, et cette affirmation péremptoire de la distinguée Lady Blanquette « Ma chérie, que tu le veuilles ou non, tu es une drag-queen. » Je ne cite pas toutes les ladies de ces beaux témoignages car il y a tant à découvrir à travers cette lecture qui vous réservera de nombreuses surprises.



En PS, j'ai particulièrement aimé le petit café pris avec Suzette qui sous sa volubilité étonnante cache une belle élégance et une certaine fragilité.

L'auteur nous fait partager plusieurs quotidiens, parfois précaires, de ses émouvantes protagonistes qui sous une extravagance réjouissante, cachent une pudeur qu'il faut savoir saisir.

Certaines de leurs familles se montrent inconditionnellement aimantes dans l'acceptation de leur choix, mais d'autres font preuve de rigidité, jusqu'au drame. La transmission est présente sous différentes formes, à travers le regard pur des enfants alors que d’autres regards stigmatisent, mais il y a aussi le poids des traditions culturelles, les symboles qui aident à survivre à l'aide d'objets fétiches, des petits signes bienvenus qui sont des clins d'oeil au destin.



J'ai ressenti cette affection qui les unit comme des soeurs, un substitut parfois au lien familial qui fait défaut, et de l'amour avec des rencontres inattendues, des romances qui cafouillent et d'autres qui s'imposent comme de belles évidences, ce sont presque des histoires de l'Amour plus que d'amour. de l'humour aussi, notamment avec la gouaille tendre de Laura, ange gardien meurtri et fil conducteur de ces moments de vies.



Dans Mes vies de Drag, il y a aussi ce besoin de légitimité qui dépend du regard de l'autre. L'un des points brillamment abordé qui m'a le plus plu, c'est ce formidable message vis-à-vis des diversités que les Drag Queens véhiculent : la tolérance est un mot trop peu explicite pour moi, car il signifie presque « supporter la différence de l'autre », et ici il est davantage question d'accueillir sans juger ; quelle belle générosité.



Ce livre n'oublie pas de souligner cet élément crucial qui reflète bien un pan de la société dans laquelle nous sommes immergés malgré nous : l'insécurité actuelle, le harcèlement dans un monde censé être éclairé par la philosophie et le développement personnel, une menace en fond qui fait frémir lorsqu'on a le courage de se révéler tel.le qu'on est, tout simplement. Une phrase m'a particulièrement émue : « J'ai tout donné et ils m'ont tout pris. » C'est pourquoi le message de l'auteur me semble doublement porteur : informer reste la meilleure des choses à accomplir, réussir à sensibiliser comme je trouve qu'il est parvenu à le faire est précieux.



Je ne connais aucune Drag Queen, mais je les imagine comme des reines persistantes aux paupières chancelantes qui offrent leur coeur sur une scène. Et pourtant à travers ces lignes, j'ai eu l'impression qu'elles m'avaient ouvert une porte à leur histoire personnelle, et pour cela je les en remercie.

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Les Clones : La face cachée de l'affaire Dolly

Une nouvelle terriblement efficace et rondement bien menée.

Entre angoisse, révélations et mise sous tension, l'auteur réussi à nous plonger dans un court récit qu'on aimerait voir encore plus long tant celui-ci est réussi et passionnant ! Très bonne petite histoire !
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Les Clones : La face cachée de l'affaire Dolly

La clonnerie serait transmissible, selon mon voisin qui n'est pas le dernier clone à donner son avis sur tout. J'ai donc essayé de lire le tas de clonneries de ce livre et je dois admettre que c'est pas tous les jours que la clonnerie ambiante peut faire sourire. Mais attention, la condition à cette bonne humeur réside dans la pose d'un nez de clone.
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Les Clones : La face cachée de l'affaire Dolly

Les clones reprend l'expérience de Dolly, la brebis cloné en 1996, et nous en révèle l'envers du décor. Cette nouvelle est très courte. On pourrait croire que certains raccourcis ont été pris mais elle est écrite par une personne sur le point de se faire tuer, donc dans la précipitation.



Cette nouvelle a la qualité de nous propulser directement au cœur de l'histoire. Gaëtan a su installer une ambiance anxiogène très rapidement. On a envie de connaître l'histoire en détail.



Les descriptions sont horrifiques mais maitrisées. On ne tombe pas dans le gore. Ce qui est agréable.



Les références historique ont été très habilement amenées. La lecture est très agréable et fluide.



Merci de m'avoir permise de lire cette nouvelle.

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Les morts insignifiants

Une belle claque, ce livre !

Je savais, avant de le lire, qu'il était question de prostitution, et j'avais un peu peur de ma réaction. Mais la plume de l'auteur est habile !



On découvre un Paris qu'on ne connaît pas... C'est sombre et réaliste. En trame de fond, Cédric nous parle d'une certaine Amélia, qu'un mannequin en vitrine de la friperie lui rappelle. Il semble la chercher et on se questionne sur leur lien.



Je me suis laissée emporter par l'histoire tourmentée de ce jeune homme qui cherche à réussir. Au fil des pages, on découvre son passé et j'ai développé une certaine empathie envers lui... ai-je bien placé mes sentiments ? Il faudra le lire pour le savoir...



Un roman haletant, qui aborde le sujet méconnu et plutôt tabou de la prostitution.



Il ne pourra pas vous laisser indifférent !
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Les morts insignifiants

Je tiens tout d'abord à remercier Gaëtan Ballester pour l'envoi de son roman dans le cadre d'un service presse.



Alerte coup de cœur.



Dans ce roman, nous suivons Cédric qui a quitté l'Ardèche, après avoir vécu un drame familial,pour s'installer à Paris. Mais la vie n'est pas simple et Cédric veut devenir quelqu'un et pour cela il est prêt à tout. Il va faire la connaissance de Marion, patronne d'une friperie, qui l'embaucher. Par la suite elle va lui faire une proposition... étonnante: va-t-il accepter?



J'ai apprécier en apprendre plus sur le passé du personnages de Cedric.



J'ai tout aimé dans ce roman, les personnages très travaillé, l'intrigue, l'ambiance et la fin qui m'a laissée bouche bée.



Je recommande vivement pour tout les fans de thrillers
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Les morts insignifiants

Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Gaëtan Ballester pour m'avoir proposé son livre en SP via le site SimPlement.



Concernant la couverture, pour moi, bien que jolie, elle n'accroche pas l'œil, même si le jaune attire et les porcelets intriguent, tout comme cette importante fêlure qui la traverse. Elle a cependant son intérêt comme vous pourrez le lire dans le roman.



Concernant la plume, je l'ai trouvée fluide et agréable, incisive, cash dans sa vérité dérangeante, parfois violente, franche dans ses descriptions, légèrement oppressante par moments. J'ai vraiment apprécié sa qualité.

Les pages se tournent facilement et on a envie de connaître la suite. Je trouve les illustrations de début de chapitre très jolies. J'ai aussi beaucoup aimé les deux dernières du livre, qui mettent bien l'accent sur le traumatisme du personnage principal.



Cédric est un jeune homme de 22 ans, beau gosse, brun aux cheveux bouclés, sec et bien dessiné, gentil, avec du bagout. Il a quitté son Ardèche natale pour devenir quelqu'un. Pour lui, nulle autre ville que Paris n'aurait pu lui donner cette chance. Ce choix est une évidence et son destin est là-bas.



Mais Cédric va très vite voir ses rêves broyés par la capitale, cruelle et sans pitié. Après un temps passé à squatter où il pouvait, il a maintenant trouvé un logement... enfin si l'on peut qualifier ainsi son minuscule studio insalubre et envahi par la vermine. Ses vêtements montrent qu'il n'a pas les moyens de les renouveler et il en souffre. Les petits boulots qu'il décroche péniblement sont souvent non déclarés et on le vire toujours comme un malpropre. Il ne vit pas. Il survit.



Seul le souvenir des yeux d'Amélia, une mystérieuse jeune femme, le pousse à continuer à s'accrocher, à essayer d'améliorer son avenir coûte que coûte, quitte à devoir faire certaines choses dans l'ombre... si vous voyez ce que je veux dire... Parce que non, il ne peut pas, il ne veut pas être insignifiant.



Un jour, en passant devant MAA, une friperie chic, il va être amené à faire la connaissance de la propriétaire, Marion Müller. Cette rencontre va changer sa vie. En plus de lui permettre de vivre un peu plus confortablement, elle va lui laisser à penser qu'il va enfin pouvoir toucher du bout des doigts ce rêve de devenir quelqu'un d'important.



Mais, lorsque tout va trop bien, est-ce fait pour durer ? Le rêve va-t-il continuer de s'améliorer ou va-t-il éclater comme une bulle de savon dans laquelle on a trop soufflé ? Quand on est au fond du trou, ne ne peut y descendre plus. Mais quand on en a commencé l'ascension, la chute ne fait-elle pas beaucoup plus mal ?



J'ai apprécié suivre le quotidien de Cédric, sa façon d'essayer de s'en sortir, ses efforts, ses rêves, ses flashback, son passé traumatique qui le pousse absolument à vouloir être quelqu'un, à ne pas être insignifiant. Ce mot à beaucoup d'importance et de puissance, pour lui.



Le mystère qui plane autour de la fameuse Amélia, dont le souvenir hante très souvent notre protagoniste, donne aussi envie d'aller plus avant dans le roman pour percer son secret et savoir qui elle est réellement.



Mais plus que la vie du jeune homme, ce livre est aussi une critique ouverte (pour moi), du fonctionnement de la capitale (et du monde en général) et de la façon dont sa "machine" broie et avale ceux qui n'ont pas la chance d'avoir assez d'argent. Mais d'autres sujets sont aussi abordés, comme la pression économique posée sur les épaules des petits agriculteurs, les magouilles sociétales, vénales et administratives, l'abandon parental, l'homosexualité, la sexualité des femmes d'âge mûr, la sexualité tarifée, le #MeToo, l'importance de l'argent... Il y a beaucoup de sujets forts et actuels, certains plus abordés et plus travaillés que d'autres.



Je ne m'attendais pas du tout à une telle chute et j'ai été à la fois surprise (dans le bon sens du terme) et glacée. Bravo !



En résumé, j'ai beaucoup apprécié découvrir ce roman noir au sein de Paris. J'ai aimé le fait qu'il soit très explicite qu'elle soit impitoyable et recèle beaucoup de noirceur sous son couvert de ville des amoureux. Cela apporte une oppression quasi permanente, tout comme les sujets traités. Cédric est un personnage attachant et torturé qui m'a beaucoup plu. J'ai trouvé qu'il était très travaillé, tout comme la plume de l'auteur qui est de qualité.



P.S. : En bonus en fin d'ouvrage, l'auteur à ajouté une nouvelle : La face cachée de l’affaire Dolly qui est le premier épisode de sa série Les Clones. Elle se présente sous forme de mail où un homme aux abois s'empresse de vouloir révéler des choses sur le clonage, dissimulées au travers de la médiatisation de Dolly. L'urgence du ton et les descriptions données rendent le tout plus réaliste. J'ai bien aimé et, qui sait, cela est peut-être plus vrai que ce que l'on pense...?
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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Les morts insignifiants

Bonjour,



Voici un thriller psychologique que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Les morts insignifiants" de Gaëtan Bellester aux éditions Books On Demand.



Retour sur l'histoire de Cédric qui essaye de se faire une place dans la jungle parisienne. Il n'arrive pas à garder un travail très longtemps, enchaîne les CDD, et n'a aucune perspective d'avenir. Jusqu'au jour où il est pris dans la boutique de friperie de luxe MAA de Marion Müller, sa vie va changer en mieux. Mais jusqu'à quel point va-t-il accepter de subir sa situation de rêve ?



Un roman atypique qui retrace le parcours semé d'embuches d'un jeune expatrié de sa région natale pour tenter l'aventure à Paname. S'adapter, se fondre dans la masse pour essayer d'exister, tel est le quotidien de Cyril qui se trimballe avec son passif de fils d'agriculteur en guise de bagage.



Le personnage d'Amélia plane dans l'ombre tout le long du livre, une inconnue dont on ne connaîtra son sort qu'à la fin du récit. Le lecteur alterne entre passé et présent de tous ces personnages, le point de vue de chacun d'eux est exposé et on peut ressentir à travers leurs yeux les difficultés de la raison sociale de Cédric.



Paumé, sans un sous au début, l'ascenseur social fait son œuvre jusqu'à ce qu'il franchisse une barre fatidique : vendre ses services à des "amies" qui lâchent facilement les billets comme s'ils leur brûlaient les mains. Gagner de l'argent n'aura jamais été aussi facile, Cédric va tomber dans la prostitution. Une seule constante cependant : le traumatisme de son enfance qui resurgit à chaque instant de sa vie et qui prendra le pas au final.



Un roman à l'écriture travaillée, prenant, facile à lire et intelligemment construit. Insignifiant était Cédric, insignifiant restera Cedric. Lui qui voulait tellement être quelqu'un et qui, pourtant, a fait tout les sacrifices possibles pour le devenir. Comme le dit si bien l'auteur : la grandeur n'a pas de prix. Un bel ouvrage à lire, une jolie découverte.



Bonne lecture, amis Lecteurs !

Je remercie chaleureusement Gaëtan pour sa confiance.
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Les morts insignifiants

Ils sont ceux dont Cédric ne veut pas faire partie, ces gens qui, dans l’indifférence générale, pendent au bout d’une corde ou gisent à côté du fusil qui les a délivrés de la souffrance de l’humiliation, de l’échec, du désespoir. Au contraire, Cédric veut être de ceux qui s’en sortent, qui comptent, qui réussissent et voient dans les yeux de leurs interlocuteurs l’importance sociale durement acquise. C’est la raison pour laquelle Cédric est monté à Paris et ce n’est pas le misérable studio dans lequel il vit en cohabitation avec quelques rats qu’il essaie d’exterminer qui va le faire renoncer à son objectif. Cédric, qui semble obsédé par le souvenir d’une Amélia dont on ne sait quasiment rien, enchaine les petits boulots jusqu’à en dégoter un qui risque bien de changer sa vie : le voilà embaucher dans une friperie, propriété de Marion Müller, une vieille femme aussi riche que mystérieuse, qui finit par lui proposer de vendre bien plus que de simples fringues.

Ce n’est pas la première fois que je l’écris ici, il y a de belles découvertes à faire du côté des romans autoédités. Et « Les morts insignifiants » en est une. Incontestablement. Pour son premier roman, Gaëtan Ballester fait fort. Si le prologue semble installé le mystère d’une disparition, on l’oublie assez rapidement en se retrouvant plongé dans le quotidien somme toute assez banal de ce jeune homme en quête de reconnaissance sociale qui se trouve embaucher dans une friperie, monde auquel il ne connaît rien malgré le coaching de son ami Simon. Au fil du récit, le passé de Cédric ressurgit, il a l’odeur de la mort, la couleur du sang, l’arrière-goût d’un traumatisme dont on garde les séquelles à vie. Eclairé par le passé, le présent teinte de reflets morbides les ambitions de Cédric qui voit dans les gros billets qu’il reçoit de la part de vieilles dames en échange de prestations sexuelles, la possibilité d’exister, enfin, socialement. Mais jusqu’où peut-on aller pour ne pas se sentir insignifiant ? La fin est surprenante, éclairante et sombre. Beau mélange.

Très intelligemment construit, le roman de Ballester nous mène par le bout du nez. L’intrigue est prenante, l’écriture est travaillée que ce soit dans les parties narratives aux descriptions précises et courtes, aux images justes et parlantes, ou dans les dialogues empreints d’un réalisme qui participe à une lecture totalement immersive. Il y a comme l’esquisse d’une satire de notre époque derrière ce Cédric torturé par son passé et soumis à ce besoin de toujours plus d’argent, de regards des autres. J’ai beaucoup aimé cette lecture qui avait un petit quelque chose de cinématographique dans l’approche structurelle du récit, et de réellement littéraire dans la richesse de l’écriture. Vraiment, il faut garder un œil sur ce que produira Gaëtan Ballester, Ses « morts insignifiants » est un début très prometteur.
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Les morts insignifiants

Ce roman est un réel coup de coeur. La lecture est fluide et prenante. Je n'avais pas envie d'arrêter la lecture, mais lorsque celle-ci c'est achevée, je n'ai pas eu l'impression de trop-peu. Tout était dit. La fin était parfaite. Elle m'a tout de même obligé à aller relire le premier chapitre. J'aurai pu relire le livre en entier, tel un cercle sans fin.



Dans la plupart des romans, je dis "j'ai aimé partager les joies et les peines du personnage". Ici, c'est l'inverse : J'ai souffert de voir Cédric heureux et j'étais heureux de le voir déchu... (désolé Cédric). J'ai adoré ressentir les sentiments opposés à celui du personnage, tout en l'aimant, lui.



Je n'ai qu'un mot à dire (non je rigole, je ne sais pas dire un seul mot)... mais FONCEZ !

Partez dans les rues de Paris avec Cédric et essayez de répondre à ces questions :



Pour vous, la grandeur a-t-elle un prix ? Jusqu'où seriez-vous allez ?

Les cochons sont-ils plus que ce que l'on pense voir ?
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Les morts insignifiants



J'ai pu alpha lire ce roman. J'ai aimé la forme, la plume, mais surtout le rythme. Ce roman est plein de suspense et de surprises.



L'ambiance sombre est palpable, la situation réaliste est dérangeante à souhait. Les personnages sont très crédibles, on s'attache facilement à certains et on vient à en détester d'autres.



Ce roman m'a convaincu.
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Les Clones : La face cachée de l'affaire Dolly

Cette nouvelle m’a tout de suite intriguée, car je me demandais ce que l’auteur allait nous présenter et comment il allait aborder ce thème si particulier du clonage. Il est clair qu’il y a beaucoup de recherches qui restent bien cachées dans leurs laboratoires, loin des yeux du grand public, et c’est loin d’être rassurant je trouve. Dur de savoir ce qui s’y passe, pourquoi et comment, et ce que cela nous réserve pour la suite. Bien sûr, il n’y a pas que du négatif derrière tout cela, bien au contraire, mais je trouve que ce n’est pas toujours très rassurant.



Cette nouvelle s’intéresse au phénomène « Dolly ». Nous rencontrons un scientifique à travers son dernier écrit, un écrit dont le but est de révéler une vérité tout simplement horriblement effrayante ! En nous parlant de Dolly, il nous révèle l’envers du décor et ce qui se passait en toile de fond, derrière ce clonage qui n’était finalement qu’une façade.



Difficile de ne pas trembler en lisant cette nouvelle, car qui peut dire que ce genre de chose n’existe pas ? Quelle preuve avons-nous ? Impossible de vraiment savoir et c’est ce qui rend cette nouvelle encore plus poignante et plus effrayante. Le texte est présenté sous forme de témoignage qui nous glace, d’autant plus que nous sommes bien conscients de ce qui va se passer, de l’horreur qui va suivre et de comment tout cela va se terminer…



Nous sommes happés dans le récit dès la première ligne, car le narrateur s’adresse directement à nous. Il nous ferre automatiquement et nous vivons les faits au fil de ses mots, au point que nous imaginons toutes les scènes et toute l’horreur qu’elles symbolisent. Les pages tournent malheureusement bien trop vite, car cette nouvelle est très courte, mais le texte est percutant et palpitant, voire un peu dérangeant, de quoi nous laisser avec le souffle coupé et n’avoir qu’une envie : féliciter l’auteur pour son texte tellement bien ficelé !





En bref, je me suis régalée avec cette nouvelle et j’en redemande ! L’auteur manie l’art du texte court à la perfection !
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Les Clones : La face cachée de l'affaire Dolly

Cette nouvelle est le premier écrit que j'ai pu lire de cet auteur et je suis agréablement surprise. Il est en général assez difficile de me convaincre avec une histoire courte parce que j'adore les bons développements de personnages et les rebondissements incongrus. Cependant, ce livre n'est pas comme les autres. Selon moi, il a plus rôle de "préface" pour le·s tome·s à venir. Cela me rappelle énormément les préfaces de la série Les bannis et les proscrits de James Clemens. Dans celles-ci, l'auteur mettait en scène un personnage qui avertissait le lecteur sur le contenu confidentiel de ces écrits et sur leur possible impacte sur la vision que nous avons de notre environnement. Le roman fantasy prenait alors un tout autre sens.



Ici, l'auteur est Emile B., un scientifique qui garde bien des secrets sur des expériences de clonage auxquelles il a participé. C'est une manière ingénieuse d'encrer son récit dans notre réalité, ce qui donne plus d'impact aux informations perturbantes qui vont nous être révélé.





La plume de l'auteur est très agréable. Il n'y a pas de lourdeur ou de temps mort. Les différents événements s'enchaînent parfaitement et les informations sont données au bon moment. Tout au long de ces 13 pages, l'ambiance est pesante, voire même dérangeante (dans le bon sens du terme). La narration alterne entre le récit passé et présent. Le personnage doit absolument se dépêcher de nous en dire le plus possible puisque le temps lui manque et que ce sera son dernier message...





Cela faisait très longtemps que je ne m'étais pas arrêtée sur de la science-fiction littéraire et je pense n'avoir jamais rien lu sur des clones. Cette nouvelle m'a tellement donné envie d'en savoir plus ! À la suite de ma lecture, je me suis mise à faire des recherches sur l'expérience Dolly dont je n'avais que de vagues connaissances. Je suis tellement curieuse d'en savoir plus et je vais faire attention à la sortie de la suite !





Cette chronique est plus courte que d'habitude, mais je ne peux pas vous en dire plus sans vous spoiler cette nouvelle. Je vous tiens au courant pour la suite de cette histoire !
Lien : https://hecateandbooks.wixsi..
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Les Clones : La face cachée de l'affaire Dolly

Une nouvelle d'une dizaine de pages, cela est suffisant pour que Gaetan nous immerge dans son histoire.



"Ce mail retrouvé sur l'ordinateur du scientifique Emile B. n'a pas encore été ouvert, quelles révélations vous fera-til ?"



Lisez le pour avoir la réponse !



J'ai passé un agréable moment avec cette lecture, on on entre de suite dans le sujet.



Ayant eu le plaisir de participer à la bêta lecture de son premier roman, je peux dire que j'aime beaucoup la plume de Gaetan.



N'hésitez pas a la découvrir !
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Les Clones : La face cachée de l'affaire Dolly

Extrait :

Petit retour sur un avis que j’avais fait pour une nouvelle, comme je ne l’avais publiée que sur les réseaux, elle est désormais noyées dans les publications… Pour la remettre en avant, je reposte un petit article sur le blog. Cette avis est assez bref, ce qui est normal puisqu’il s’agit d’une nouvelle.



Cette nouvelle, un mélange de science-fiction et d’horreur sert d’avant goût afin de découvrir le style de l’auteur, avant son prochain roman prévu pour début 2022. D’autres nouvelles pour « Les clones » devraient également voir le jour d’ici quelques années, afin d’enrichir l’univers.



[...]



En bref, cette nouvelle nous plonge dans un univers glaçant qui pourrait devenir autre chose que de la science-fiction. Le suspense est là et me donne bien envie de lire le roman, une fois qu’il sera sorti.
Lien : https://sunread26.wordpress...
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