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Critiques de Geoffrey Moorhouse (6)
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Le pèlerin de Samarcande

En 1989, l’auteur obtient l’autorisation de voyager librement en Asie centrale. Il est accompagné d’un guide parfaitement bilingue, Evguéni. Son récit débute dans la cathédrale orthodoxe d’Alma-Ata où il découvre la ferveur remarquable des fidèles et la beauté des chants liturgiques jamais accompagnés du moindre instrument de musique. Il rencontre des Allemands dont les ancêtres vinrent s’installer sur les bords de la Volga à la demande de Pierre le Grand qui voulait moderniser son pays grâce à eux. Craignant qu’ils ne passent dans le camp d’Hitler, Staline les déporta en masse au Kazakhstan, séparant maris et femmes, parents et enfants. Il se retrouve juge d’un concours de beauté féminine dans lequel, les candidates, toutes très jolies, commencent leur prestation dans de très sages tenues traditionnelles et la terminent en jeans moulants et chemisiers transparents en se déhanchant sur de la musique disco… Le périple s’achèvera au monastère de Zagorsk, histoire de boucler la boucle.

« Le pèlerin de Samarcande » est un récit de voyage fort intéressant qui permet au lecteur de rêver de grands espaces, d’horizons lointains et de mœurs bien différentes des nôtres. Difficile de dire si le géographique avec ses descriptions de paysages et de cités mythiques comme Boukhara, Alma-Ata, Merv ou Samarcande, l’emporte sur l’historique avec ses évocations de célébrités comme Tamerlan, Gengis-Khan, Kubilaï Kahn et autres. Le lecteur sera sûrement intéressé par les nombreuses anecdotes, souvent cruelles, rapportées sur ces grands personnages qui n’hésitèrent pas à raser des cités entières, à trucider la totalité de ses habitants et à empiler les crânes des malheureux vaincus. La palme de la cruauté et de la barbarie revient sans conteste à l’émir Nasrullah, très imaginatif dans les supplices, qui jeta dans un cul de basse fosse deux négociateurs britanniques Stoddart et Conolly qui eurent la malchance de lui déplaire. Après trois ans et demi de mauvais traitements, ils finirent décapités. Le lecteur apprendra également pas mal de choses sur le « Grand Jeu », cette rivalité entre l’Angleterre et la Russie pour la maîtrise de ces territoires. Même si le style reste assez descriptif, le plaisir de lecture est présent si l’on aime la littérature de voyage bien sûr.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Au bout de la peur

en plus des aventures qu'il a vécu pendant sa dangereuse traversée du Sahara, Moorhouse décrit très finement sa propre évolution intérieure.

Un côté très psycho qui m'a permis de rentrer complétement dans cet histoire incroyable
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Le pèlerin de Samarcande

Le pèlerinage vers Samarcande est un peu erratique, Zagorsk n’est pas trop sur la route ! Mais bon, pourquoi pas, l’auteur a le droit de prendre le chemin des écoliers. Le plus étonnant pour qui connait le pays et y a vécu, en gros à la même époque que le voyageur, est le constat de la naïveté. Pourtant, ce n’était pas son premier voyage en Soviétie. Son œil acerbe et perspicace voit bien la réalité du monde presque post-communiste, mais il en est encore à s’étonner, comme s’il n’avait rien lu ni su du bolchévisme mou de Brejnev. Son style que l’on avait aimé quand il narrait sa traversée du Sahara est ici encore à l’œuvre, moins aiguisé, peut-être. Pour le lecteur “débutantˮ en Soviétie, la lecture n’est pas dénuée d’intérêt, même si d’autres auteurs, plus récents, méritent de venir compléter ce premier parcours.
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Au bout de la peur

S’agit-il d’exorcisme comme le laisse supposer l’auteur, avouant que la peur a souvent été un moteur puissant des actions des hommes, des siennes en tous cas. Une quête ? De son graal personnel, lui seul peut répondre et le lecteur aura son appréciation, surtout ceux qui ont voyagé, un peu, beaucoup, passionnément. La quête se transforme vite en calvaire, le prix de la rédemption ? Il va devoir affronter au cours de ces mois de voyage, d’errance, le froid nocturne, la chaleur diurne, les insectes, la végétation agressive, les poux, les scorpions, les tempêtes de sable, en cocktails répétitifs. Les chameaux ne sont pas des animaux de compagnie, braves et serviables à coup sûr, mais aussi agressifs, vindicatifs et qui ont le mauvais goût de mourir en route. A cela s’ajoute l’accompagnement, souhaité ou contraint, de “guidesˮ qui pensent souvent à arnaquer le voyageur, mensonges, mauvaise fois, violence contenue… On est loin de la soi-disant solidarité des gens du désert. Ne lui parlez pas des Touaregs et de leur “amour de la libertéˮ ! Des brigands et des voleurs, de toute éternité. La solidarité existe aussi car il n’aurait pas survécu aux épreuves sans le secours, l’eau, un peu de nourriture, quelques dattes… Il constate, sans rien découvrir, le sort des femmes et le mépris que les hommes leur témoignent, simples animaux de compagnie et de travail, machines à faire des enfants. De nos jours il serait accusé d’islamophobie ! Il abandonne son projet à Tamanrasset, au seuil de l’épuisement. Non sans les regrets et la culpabilité qui les accompagne. Comment on revient à la vie “de tous les joursˮ après une telle expérience ? Il ne le dit pas. Un voyage à faire, m^me par procuration, à n’en point douter.
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Au bout de la peur

Un récit de voyage qui gagnerait à être plus connu, c'est en tout cas un de mes favoris, dû en partie à la sensibilité de l'Auteur. A connaitre.
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Le pèlerin de Samarcande

C'est le hasard d'une visite à la Bibliothèque de ma ville qui m'a donné l'occasion de lire ce livre. Même si j'ai vu qu'il était de 1990, mais surtout car il était question de la Russie, de l’Ouzbékistan, et autres contrées. Le périple est assez imagé, avec le problème des guides qui accompagnaient l'auteur, ne voulant surtout pas s'attirer des ennuis avec les autorités locales. L'Histoire des régions traversées intéressantes même si nous sommes en décalage avec maintenant. Une évasion qui m'a permis de revisiter, Samarcande, Tachkent, Boukhara.
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