Citations de Gérard Jugnot (55)
"Je n'ai connu de conflit qu'a travers le petit écran de la RTF puis de l'ORTF, un peu plus tard. J'espère que l'orage que nous traversons aujourd'hui n'éclatera pas sur mon fils ou mon petit-fils ..."
"Le rire, comme les essuie-glaces, permet d'avancer même s'il n'arrête pas la pluie."
Comble de cruauté, ces demoiselles avaient envoyé un cheveu de Josette aux Amériques à une société spécialisée dans les tests ADN . La réponse était tombée : 53% roumaine, 24% annamite, 12% batave, 2% bolivienne et 9 % Seine-Saint-Denis.
Si je ne crois pas, c'est que Dieu ne m'a pas créé croyant.
France Inter le 14 novembre 2020
La fillette s’apprêtait à tirer la chevillette de la porte de sa mère-grand afin que la bobinette chût, quand le loup se décida à passer à l’attaque. Plus vif que l’éclair, il bondit sur la galette et le pot de beurre. Mais l’enfant, qui en avait vu d’autres, sortit de sa besace une bombe anti-agression qui aveugla le pauvre loup.
Et le bonhomme de répondre dans un grand sourire :
-" Je m'appelle Émile Louis. Montez, les enfants !"
En regardant de plus près, elle s'aperçut que, malheureusement, elle était coiffée comme un dessous de bras.
Cendrillon eut l'impression que la fashion week venait de débouler dans son austère cuisine.
Pauvre Cindy ! Elle n'aurait pas dû prendre le hashtag au pied de la lettre...
Elle eut le texte dire " ouf", ce qui ne l'empêcha pas de passer à la casserole, il la rassura avec un rire grassouillet :
"-Ne t'inquiète pas, c'est une casserole anti-adhésive, on ne s'attache pas."
Enfin, bref, pour quelqu'un qui tentait de maintenir ses organes reproducteurs cachés sous son peignoir, il semblait très à l'aise.
J’ai eu une enfance en noir et blanc. Spectateur de films au cinéma ou à la télévision, j’étais imprégné par ces images qui défilaient devant moi. Je crois même que je voyais la vie en noir et blanc. C’est sans doute pour cette raison que ma jeunesse m’apparaît monotone et triste. Un film en couleurs dans une grande salle était un spectacle tout aussi exceptionnel qu’éblouissant.
Il y a des moments, trop rares d’ailleurs, où la vie est idyllique, où vous vous sentez en parfaite harmonie. Vous comprenez tout, les mots justes vous viennent sans effort, votre corps répond cinq sur cinq. C’est cette ivresse de l’instant présent, parfaitement vécu, que j’apprécie au plus haut point. Ces minutes interminables font le bonheur de l’acteur. Cet hyper- contrôle jouissif du moment présent. Ce trac, cette petite boule au ventre qui vous stimule sur scène ou devant les caméras comme à chaque rendez-vous d’amour. Et je ne crois pas qu’arriver bourré à un rendez-vous d’amour ait jamais débouché sur une grande histoire…
Si je bois trop, mon foie pleure ; quand je fumais « trop », j’attrapais une gorgite, et un repas trop copieux me ballonne. La nature est bien faite et ma légère hypocondrie m’a préservé de bien des dérapages. Et si, par malheur, vous croisez des partenaires alcoolisés ou défoncés, sur un plateau de cinéma ou une scène de théâtre, vous plongez dans l’enfer.
J’aime le vin.
J’aime son goût, sa diversité, les mystères de sa création et les magiciens qui le font naître. Curieusement, je me sens proche d’eux. C’est un travail compliqué, passionnant et plein de doutes qui ne trouve sa vérité que dans le plaisir de l’autre. Faire du vin ou des films procède de la même démarche. Il y a d’ailleurs des vins de soif légers qu’on oublie vite, et l’on trouve aussi des vins de garde, qui durent, mûrissent et se bonifient. À l’instar des films.
J’aime le vin, mais je déteste l’ivresse.
Bien sûr, l’ego est surdimensionné et le pouvoir érotise, mais quel métier de chien ! Quel cuir il faut avoir pour supporter les tonnes de critiques et d’injures continuelles ! Et quelle santé ! De temps à autre, je pars sur les routes avec mon bâton de pèlerin en promotion pour défendre un film. Je peux affirmer qu’après deux mois d’interviews, de rencontres, de cocktails, de débats et de kilomètres avalés, je termine rincé, lessivé, vidé. Pour les politiques, cet exercice est d’autant plus leur quotidien qu’ils accèdent à des postes de grandes responsabilités.
La politique est un sale métier, mais il faut bien que quelqu’un s’en charge. Si vous avez déjà assisté à une réunion de copropriétaires, vous savez que notre pays est difficilement gouvernable. Tout le monde veut une déchetterie, à condition qu’on l’installe loin de chez soi. Chacun désire un lave-vaisselle, un lave-linge, la clim’, le confort électrique, tout en refusant dans le même temps le nucléaire.
Comment contenter chacun et son contraire ?
Au théâtre, vous êtes au rayon frais. Au cinéma, vous confectionnez de bons petits plats destinés à être surgelés puis décongelés pour un plus grand nombre de personnes. C’est toute la différence. Je suis un gourmand, j’aime les deux.
Pour reprendre le titre d’un de nos films cultes et en toute honnêteté : Nous nous sommes tant aimés, bien sûr, mais surtout nous nous sommes tant marrés ! Il y avait un vrai bonheur à jouer ensemble, une connivence dans la connerie, mais avec respect et loyauté. Nous n’étions pas toujours d’accord sur tout à vrai dire, cependant, nous éprouvions un total plaisir dans la moquerie, le ricanement et la dérision de tout ce qui nous entourait. Si, parfois, il a pu y avoir certaines frustrations ou non-dits, aucun de nous ne chercha à tirer la couverture à soi.
Le Rire Médecin, c’est de la vitamine dans l’hiver de la maladie. Non, les clowns ne font pas peur aux enfants, comme voudraient le faire croire certains, il fait fuir la maladie. Qu’il soit médecin ou simplement roboratif, le rire devrait être remboursé par la Sécurité sociale.