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Citations de Gérard Streiff (54)


Son adjoint n'était autre que Nikos Piranas, l'incontournable animateur de ce genre de jeux ; il venait notamment de présenter avec pugnacité "Frim'bac 3", un succès total, de l'avis général.
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Des policiers qui dénoncent le massacre, qui distribuent en douce un tract dans les casiers de pandores ? Cela paraît tout simplement impensable. »
Chloé comprend les doutes de la « patronne » ; elle ajoute cependant qu’il y a quelque chose de plus insolite encore.
Dans le tract figure le nom de Leglay. Elle lit : « Les tortionnaires jetèrent des dizaines de leurs victimes dans la Seine qui coule à quelques mètres.(…) M. Papon, préfet de police, et M. Leglay, de la police municipale, assistaient à ces horribles scènes ».
Elle laisse passer un ange noir avant de poursuivre :
— On se souvient des conditions dans lesquelles le père de mon client est mort.
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Chloé évoque le courrier reçu par Leglay, ce « tract » dont le client lui a laissé une copie. Sa lecture l’a estomaquée. Elle avait déjà pas mal lu sur la manifestation indépendantiste d’octobre 1961, sa répression féroce, mais elle ignorait que des flics, ainsi que se présentaient les auteurs du texte, s’étaient adressés à d’autres flics à cette occasion.
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Sa visite de premiers témoins semblait réveiller chez eux une émotion spontanée, comme si les événements avaient eu lieu la veille. Comme si toutes ces années passées avaient perdu leur pouvoir d’effacement, d’atténuation. Elle s’est vite rendu compte qu’elle réveillait des fantômes, agaçant les uns, en excitant d’autres. Chloé évoque de petits incidents qu’elle relie à l’enquête.
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Elle s’est mise à ce dossier avec passion, dévorant des livres, visitant les lieux du drame (les bords de Seine, en face du quai des Orfèvres ou au pont de Neuilly), rencontrant des acteurs de cette guerre qui ne dit pas son nom.
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Ce n’est pas sa première enquête mais c’est peut-être la plus troublante.
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Au tour de Chloé de parler de son enquête, une investigation hors norme, un peu « grand angle », comparée aux récits de ses collègues mais Marike sait le goût de la jeune femme pour l’Histoire, la grande justement. Thésarde, puis journaliste, elle s’est déjà à plusieurs reprises coltinée à des enjeux de ce genre.
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Ce matin, la discussion porte sur… Léo Malet. Traore n’en finit plus de compulser les œuvres complètes de cet auteur ; il vient de trouver, dans « Nestor Burma contre CQFD », les propos d’un flic qui qualifie les détectives privés de « louche racaille en lisière des lois, toujours à se f… de la police, avec leurs airs mystérieux, propres à exciter la jobardise des clients de ces officines qu’un gouvernement qui gouverne devrait balayer… » Cette formule de « louche racaille en lisière des lois » les fait tous beaucoup rire.
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Marike papote avec les deux autres collègues de Chloé, Armand Villemin, un quinqua aussi trapu que bougon, et Christian Traore, longiligne Franco-Malien, l’élégance faite homme. Pourquoi sont-ils devenus des « privés » ? Villemin aime fréquenter le mal, la face noire du monde. Traore se prétend défenseur de la veuve et de l’orphelin (il a un petit faible pour les veuves, c’est vrai), c’est « mon côté missionnaire ». Quant à Créac’h, elle fait des affaires. Point.
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Il attendait du Sémaphore qu’on retrouve les auteurs du tract, l’expéditeur du courrier – sans doute le ou les mêmes personnes – qu’on établisse aussi le rapport qu’il pouvait y avoir entre ce « message » et l’accident qui coûta la vie à son père. « S’il s’agit d’un accident ».
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Le client se demandait s’il ne s’agissait pas d’une vengeance dont l’origine pourrait remonter à la guerre d’Algérie.
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— À l’époque, mon père était un jeune collaborateur du préfet de police.
Le tract qui n’était pas signé évoquait avec force détails les différentes phases de la répression d’une manifestation parisienne des Algériens qui s’était tenue deux semaines plus tôt, le 17 octobre. Ses rédacteurs paraissaient bien informés, ils donnaient des noms, désignaient personnellement plusieurs responsables de l’appareil policier qui auraient supervisé et couvert – voire encouragé – ces crimes. Dont Leglay père.
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Or, en mettant de l’ordre dans les papiers du défunt, Pierre Leglay repéra un courrier que son géniteur venait de recevoir, vu la date sur l’enveloppe, postée à Paris. C’était une photocopie, la reproduction d’un vieux tract, deux feuillets recto verso. Le texte, dactylographié, était intitulé : « Un groupe de policiers républicains déclare… » et portait la date du 31 octobre 1961. Il n’y avait pas de trace de l’expéditeur.
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L’homme semblait en parfaite santé ; il connaissait bien le terrain. Or voici qu’on le retrouva noyé dans le fleuve. Il flottait là, les bras en croix, la face vers le ciel. Gonflé, bleui, il portait un énorme hématome au visage.
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Cette petite heure de marche matinale lui permet de faire le point. Elle se dit que son rêve est un dommage collatéral de la dernière enquête que lui a confié Marike Créac’h, la « patronne ». Les deux femmes avaient reçu ensemble leur client, Monsieur Leglay, Pierre Leglay, DRH dans une entreprise de « la grande distribution » (il ne tenait pas à ce qu’on cite sa marque). Son père, Bernard Leglay, était mort dans des conditions qu’il trouvait « étranges ».
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Le Sémaphore se trouve quai de Valmy, dans un ancien immeuble industriel occupé aussi par diverses associations et des services municipaux. Les bureaux, qui donnent sur le canal, se trouvent à deux pas du métro Jaures.
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Le café est vite expédié. Chloé quitte le port, traverse la place de la Bastille, embouteillée comme d’habitude, remonte le boulevard Richard Lenoir pour rejoindre le canal Saint-Martin. Direction, Le Sémaphore, l’agence « Enquêtes, recherches, filatures », où elle travaille depuis peu.
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Elle n’a plus ces cernes sous les yeux des derniers jours. Elle ne déteste pas ce visage pointu, ces yeux légèrement amandés, cette bouche généreuse. Elle vérifie au passage le petit tatouage qu’elle s’est offert ces derniers jours : en haut de la jambe, à l’intérieur de la cuisse, un petit chat noir est tout hérissé, membres tendues, queue dressée, griffes dehors.
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Racine lui répète qu’elle a une allure androgyne (ce qui l’a tout de suite attiré, soit dit en passant.) Elle n’a pas d’opinion sur la question. Ce matin, elle se trouve supportable.
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Elle a un peu de mal à prendre ses marques, redécouvre sa cabine, en désordre. Le hublot donne sur la passerelle Mornay qui enjambe le bassin du port de l’Arsenal. Au loin, le ciel est parfaitement bleu. l’Andante, la péniche miniature qu’elle partage avec son ami Racine, se balance très légèrement. La jeune femme se lève. La cabine de son colocataire est fermée, il n’est pas du matin.
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