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3.64/5 (sur 299 notes)

Nationalité : Pays-Bas
Né(e) à : Wieringerwaard , le 28/04/1962
Biographie :

Gerbrand Bakker est un écrivain néerlandais.

Il a fait des études à l’Académie frisonne à Leeuwarden, en Frise et de langue et littérature néerlandaises à l’Université d’Amsterdam. Il a été traducteur de sous-titres de 1995 à 2002 avant d’effectuer une formation de jardinage professionnel en 2006.

En 1999, il publie son premier roman jeunesse, "Parce que les fleurs sont blanches" ("Perenbomen bloeien wit") qui connait un grand succès, notamment en Allemagne. En 2006, il fait son entrée, fracassante, dans la littérature néerlandaise avec son roman "Là-haut, tout est calme" ("Boven is het stil") qui le propulse d’emblée parmi les écrivains du premier plan aux Pays-Bas et pour lequel il obtient pas moins de neuf prix littéraires aussi bien aux Pays-Bas que sur le plan international.

Ce roman a été sélectionné pour Prix Médicis 2009 dans la catégorie roman étranger et récompensé par le prestigieux prix littéraire international IMPAC de Dublin 2010 ainsi que le prix Millepages 2009 en France.

Il est également auteur des romans "Juin" ("Juni", 2009) et "Le détour" ("De Omweg", 2010), lauréat du Independent Foreign Fiction Prize 2013.

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Source : amazon.fr, https://nl.wikipedia.org/wiki/Gerbrand_Bakker
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Je sais que je dois me lever, que le dédale de chemins et de petites routes non pavées, bordés de pins, de bouleaux et d'érables, est, à la faveur de ces arbres, déjà dans l'obscurité. Mais je reste tranquillement assis. Je suis seul.
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Toute ma vie j'ai eu peur. Peur du silence et de l'obscurité. Et toute ma vie j'ai eu du mal à m'endormir. Il suffit que j'entende un bruit que je ne suis pas en mesure d'identifier et c'en est fait du sommeil.
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- Au fait, comment sais-tu que ce sont des poiriers ? a demandé Klaas par pure mauvaise humeur.
- Parce que les fleurs sont blanches, a dit Gerson.
- Et alors ? a rétorqué Kees.
-Les poiriers font des fleurs blanches, les pommiers font des fleurs roses.
- Je te crois pas, a dit Klaas.
- Moi non-plus, a dit Kees.
- Et pourtant c'est comme ça, a dit Gerson.
- Ce n'est pas l'inverse ? a demandé Gerard, qui regardait plus les arbres que la route.
- Il n'y aurait donc que des poiriers par ici, a dit Klaas. Des vergers remplis de poiriers. Pourtant, chez le marchand de fruits et légumes, je vois toujours beaucoup plus de pommes que de poires.
- Regarde devant toi, a dit Gerson à Gerard. Tu as failli foncer dans le fossé.

C'était une conversation banale. On aurait aussi bien pu parler de tout autre chose. Mais ce n'était pas le cas. Nous parlions de poiriers. Pour embêter Gerson, Gerard a mordu exprès sur le talus à gauche de la route.
"Oh, s'est-il exclamé, j'ai failli foncer dans le fossé."
Ca nous a fait rire, Gerson aussi. Nous étions quatre homme hilares dans une vieille guimbarde. En route vers quelque part. Le soleil brillait. C'était un dimanche matin, tout allait bien. Un peu plus loin, il y avait un carrefour. Nous riions encore lorsqu'une voiture a percuté la nôtre. La voiture venait de la droite et s'est encastrée dans la portière de Gerson. Nous n'arrivons pas à nous souvenir de tout, nous ne savons pas au juste tout ce que Gerson a dit ce matin-là. Mais son dernier mot a été "aïe".
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- Comment c'est d'avoir un frère jumeau ?
- C'est la plus belle chose qui soit, Henk.
- À présent, tu te sens diminué de moitié?
Je veux dire quelque chose, mais n'y parvient pas. je suis même obligé de m'agripper à l'une des barres métalliques pour ne pas tomber. J'ai toujours été ignoré, j'étais le frère, papa et maman comptaient davantage, Riet a revendiqué - si peu que cela ait duré - son veuvage, et voilà le fils de Riet ici, face à moi, en train de me demander si je me sens diminué de moitié. Henk m'attrape par les épaules, je lui fais lâcher prise.
- Pourquoi pleures-tu ? demande-t-il.
-Pour tout, dis-je.
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Traînasser. Etre à l’arrêt, marcher, s’asseoir. Regarder dans le canal les nénuphars jaunes, regarder passer lentement les nuages_ Oh, ils passent toujours tellement lentement. Regarder l’eau qui gonflait dans le watergang. Quand nous fermions les yeux en écoutant le gémissement bien huilé de l’axe du petit moulin, le vent dans les barres métalliques, les alouettes, le temps s’arrêtait. Toutes sortes de choses allaient et venaient derrière nos paupières ; et ce n’était jamais sombre ?. C’était orange. Quand l’été avait commencé, et qu’ici devenait un autre pays- presque comme l’Amérique-, il n’existait plus rien d’autre. Nous existions et notre odeur était plus fortes que celle des chardons secs des champs, du crottin de mouton, et de l’eau chaude. Une odeur douce, parfois calcaire, de genoux nus, de ventres nus. L’herbe nous chatouillait le derrière. Toucher le corps de l’autre, c’était toucher son propre corps. Deux êtres ne sont jamais aussi proches que lorsque l’un sent battre le cœur de l’autre en pensant que c’est le sien. Entre eux, c’est presque la même fusion qu’entre une brebis et moi, juste avant que je ne me noie.
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Avant de peindre les boiseries, j’ai blanchi les murs et le plafond du séjour. Il a fallu deux couches pour faire disparaître les rectangles qui ressortaient une fois décrochés les tableautins, les photos et les marquoirs. J’ai acheté de la peinture et un nouveau pinceau chez le marchand de peinture, puis je suis allé au supermarché de bricolage Praxis, où j’ai trouvé des stores vénitiens en bois des dimensions exactes des fenêtres du séjour et de la chambre. Les normes en vigueur il y a un siècle et demi ont manifestement toujours cours. Avant de les installer, j’ai débarrassé les rebords de fenêtre des plantes qui restaient, pour les jeter à leur tour sur le tas de fumier. A présent, les deux pièces sont vides et gris-bleu, la lumière y pénètre en bandes horizontales. Le matin, je ne remonte pas les stores vénitiens, mais j’actionne l’ouverture des étroites lamelles.
Equipé d’une boîte en carton pleine de clous, d’un marteau et d’une grande et lourde caisse à pommes de terre, je monte l’escalier.
« Qu’est-ce que tu fais ? » demande papa .
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Elle avait aménagé la grande chambre en cabinet de travail. Ou, plus exactement, elle avait poussé la table en chêne criblée de trous de vers à bois qui était là à son arrivée jusque devant la fenêtre et avait posé dessus une lampe de bureau. Près de la lampe, un cendrier, et près du cendrier les Collected poems d’Emily Dickinson. Avant de s’asseoir à la table, elle entrouvrait la plupart du temps la fenêtre. Lorsqu’elle fumait, elle envoyait la fumée de sa cigarette par l’entrebâillure. Comme, dans cette pièce, les feuilles de la plante grimpante l’importunaient, elle est allée, un jour, chercher l’escabeau de bois branlant de la porcherie, et a coupé au couteau les pousses qui montaient devant la fenêtre.
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Je ne pourrai plus jamais voir rien ni personne. N'est-ce pas une sorte de mort ? Devrais-je me baser uniquement sur la voix désormais ? Ou sur l'odeur des gens ? Peut-on tomber amoureux de la façon dont quelqu'un parle, ou de son odeur ?
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Maman n'était pas que prodigieusement laide. Elle était aussi prodigieusement bonne. Elle avait toujours les yeux un peu noyés, un peu mouillés, peut être du fait qu'ils étaient légèrement globuleux. Elle avait des problèmes de thyroïde, et ces yeux mouillés lui faisaient regarder le monde avec douceur. Papa maniait les jurons et les coups, maman n'avait qu'à nous regarder, Henk et moi, et tout s’arrangeait. Elle nous a très souvent regardés.
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On dit parfois que le temps guérit toutes les blessures. Un cliché terrible, que les gens sortent quand ils ne savent vraiment plus quoi dire. C'est strictement faux en plus. Il y a des gens qui meurent de leurs blessures et, quand vous êtes mort, il n'y a plus grand-chose à guérir.
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