Giacomo Mazzariol

°°° rentrée littéraire 2022 # 46 °°°



Gio est le petit frère de l'auteur. Il est atteint du syndrome de Down. Giacomo Mazzariol a cinq ans lorsque ses parents lui annonce que la famille va accueillir un quatrième enfant qui sera garçon «  spécial ». Immédiatement, il imagine un frère doté de super pouvoirs, capable de voler, avec lequel il pourra conquérir le monde. A partir de ce matériau autobiographie, l'auteur, âgé de 19 ans, a écrit un récit initiatique qui raconte les débuts difficiles de sa relation à son frère trisomique.



« Mais rien à faire, plus j'essayais de lui apprendre, plus je lui imposais ma vision des choses, plus il faisait des bêtises. C'était comme apprendre à un diplodocus à danser sur la pointe des pieds. Et la seule chose que je pensais, c'est que j'avais raison et pas lui. Moi, je savais faire les choses et pas lui. Moi je faisais des progrès, j'apprenais, et pas lui. Moi j'essayais de l'aider à faire ses devoirs, et luis, il jouait avec son crayon, il riait et je m'énervais tellement qu'il s'énervait aussi. Giovanni était une danse. Giovanni est une danse. le problème c'est d'entendre la même musique que lui. »



En Italie, le succès de ce récit familial et initiatique a été phénoménal avec notamment une adaptation cinématographique en 2019. Et lorsqu'on referme le livre, il est aisé de comprendre ce qui a touché les lecteurs. Giacomo Mazzariol écrit à coeur ouvert pour transmettre à merveille toutes la palettes des émotions qu'il a traversées : la colère et la honte d'avoir un frère «  différent » et «  bizarre » au point de cacher son existence pendant des années à ses camarades, la culpabilité de le rejeter jusqu'à la prise de conscience qui conduit à une lente maturation vers une fraternité sereine pleine d'amour envers cet enfant ensoleillé plein de vitalité.



J'ai été très touchée par un passage. L'auteur se demande pourquoi Gio a eu la note maximale avec un dessin ( d'une jeune femme triste mangeant une glace ) qui lui semble hors sujet , il lit l'appréciation de la professeure et tout s'éclaire sur la personne extraordinaire qu'est son frère :



« A la demande d'illustrer la guerre, tous les élèves de la classe ont dessiné des fusils, des canons, des bombes, des morts. Tous sauf un. Giovanni a choisi de représenter la guerre à sa façon : la jeune fille est la fiancée d'un soldat parti à la guerre. Désormais, elle doit aller manger sa glace – ce qui, pour Giovanni, est la chose la plus belle du monde – toute seule. »



Sur un thème aussi délicat, Giacomo Mazzariol évite l'écueil du pathos lourdaud en adoptant un style très simple et léger, joyeux presque, phrases claires et limpides, narration fluide, qui fait réfléchir en faisant appel à l'intelligence émotionnelle de chacun.



Pour compléter cette lecture, je vous conseille le court-métrage que l'auteur a réalisé avant l'écriture de son texte, mettant en scène Gio : https://www.youtube.com/watch?v=0v8twxPsszY

Bien souvent, on peut trouver des autobiographies écrites par des parents d’enfants atteints d’handicap dans lesquels ils narrent les difficultés mais aussi et surtout, les moments d’amours qui égrainent leur quotidien. Ici pour une fois, il s’agit de l’histoire racontée par un frère, Giacamo Mazzariol, aîné de 5 ans, qui va découvrir petit à petit la maladie dont souffre son cadet.



Peu de gens se sont déjà posés la question de savoir comment ça se passe pour les frères et sœurs d’enfants malades. Dans le cas du livre « Mon frère chasse les dinosaures », Giovanni est atteint du syndrome de Down. Alors qu’en tant qu’adultes, nous savons tout ce que cela engendre dès la naissance mais aussi dans le futur, par ce livre, on se rend compte qu’alors les parents sont déjà bien démunis pour faire face à cela, les fraternités ou sororités le sont tout autant, voire même plus.



En effet, nous savons tous la cruauté et la méchanceté dont des enfants voire même jeunes adultes peuvent faire preuve envers la différence. Combien de drames n’ont-ils pas lieu à cause de cela et notamment, dans les cas de harcèlements graves ? Pas une semaine ne se passe sans que les médias ne fassent état du suicide d’enfants ou d’adolescents ne sachant plus faire face aux moqueries et harcèlements sous toutes leurs formes.



« Mon frère chasse les dinosaures » narre la façon dont l’auteur a vécu l’arrivée du petit dernier, depuis l’annonce de la grossesse de sa mère jusqu’à l’adolescence. Par des rencontres, la façon de voir et appréhender le monde peut tellement changer du fait de la puissance du regard des autres.



C’est un bouquin à la fois émouvant et fort qu’a écrit Giacomo Mazzariol, sans jamais tomber dans la complainte, bien au contraire. Cette ode à la différence résonne de justesse par un langage simple et démontre les difficultés dont ces familles doivent souvent faire face et du peu d’aides qui leurs sont accordées.



Démontrant que l’amour est plus fort que tout au travers de cette famille ô combien bienveillante, ce livre rafraîchissant fera sûrement réfléchir plus d’un de ses lecteurs.
Lien : https://www.musemaniasbooks...

Ca sent le vécu et c'est normal puisque l'auteur, Giacomo, nous livre son émerveillement à cinq ans, d'apprendre qu'il aurait un petit frère et qu'il serait spécial, la gêne, ado, dissimulant son trisomique de frère et enfin, le plus beau, une affection sans bornes qu'il retrouve pour ce frangin, ses bêtises et son incommensurable imagination.



Il rend hommage à sa famille, la famille Mazzariol avec ce côté italien plein de chaleur et de générosité.



Une prose comme j'aime, belle et spontanée, qui m'a évoqué 'En attendant Bojangles', 'Nous rêvions tous de liberté' ou 'Simple' de Marie-Aude Murail.

Tout commence sur un parking vide, un dimanche après-midi. Les trois enfants, Giacomo, Chiara et Alice sont à l’arrière. Leur père cherche la meilleure place pour la grande annonce : ils vont avoir un petit frère. Giacomo est heureux d’apprendre que la parité va exister dans sa famille. Un autre jour, encore un dimanche, alors que le ventre de la maman s’arrondit, retour sur le parking des grandes nouvelles : le petit frère sera spécial. Il sera différent. « Affectueux, d’abord. Très. Très. Et puis souriant et gentil. Et tranquille. Et avec…, avec ses rythmes à lui. » (p. 22) Après cette annonce, Giacomo, du haut de ses cinq ans, imagine son frère en « enfant-guépard aux super-pouvoirs » (p. 23).





Le 7 décembre, Giovanni vient au monde. Giacomo est surpris : « Il ne vient pas de la même planète que nous. C’est évident. » (p. 29) Le nouveau-né a « des yeux de Chinois, ou d’un habitant de Vénus » (p. 29), sa nuque est « plate comme une piste d’atterrissage pour vaisseaux spatiaux microscopiques », (p. 30) ses pieds bougent comme s’ils recevaient des décharges électriques et possèdent chacun deux orteils collés. Le grand frère est fasciné et imagine tout ce qu’il pourra faire avec son cadet.





A sept ans, Giacomo s’intéresse à un livre qui occupe souvent sa maman ; il a une couverture bleue. Une photographie, à l’intérieur, attire son attention : il s’agit de celle d’un garçon qui ressemble à Giovanni, qui vient de la même planète que lui. Le titre de l’ouvrage comporte les mots « syndrome » et « down ». Vexé que ses parents ne lui aient rien dit, ils les interrogent sur leur silence. La réponse du papa est superbe : « la question, Giacomo c’est que Giovanni est Giovanni. Il n’est pas son syndrome. Il est lui-même. » (p. 37)





Pendant son enfance, les questions de Giacomo ont pour objectif de comprendre la différence de son frère, de la mesurer pour la savourer. Mais en grandissant, un sentiment de honte remplace la fierté. L’amour est toujours incommensurable, pourtant, l’adolescent cache l’existence de Giovanni. Il a honte de son attitude, ne parvient pas à se l’expliquer, mais elle dépasse sa raison. Il n’exprime pas ses sentiments à ses proches, mais nous les confie. Heureusement, des rencontres et des moments de complicité changent sa perception. Ce n’est pas la trisomie 21 qui définit Giovanni, ce sont ses rires, son grand sourire, ses élans affectueux, etc.





J’ai été touchée par cette famille unie. J’ai aimé la simplicité avec laquelle les parents énoncent les faits à leurs enfants, leur rappelant que l’essentiel est l’amour et que la différence est une force. J’ai aimé les incertitudes, le débat intérieur et l’authenticité des émotions de Giacomo. Il se livre avec honnêteté. Ce roman est une magnifique déclaration d’amour à son super-héros. J’ai adoré.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..

Voici un des titres, lus en mai et juin, pour le prix des adhérents fnac 2022. Ce qui aurait pu m’attirer dans ce titre, hors sélection, est la couverture que je trouve réussie et le nom de la maison d’édition, gage de qualité. Ce livre est le récit-témoignage d’un jeune italien de 19 ans, qui voit arriver, alors qu’il a cinq ans, dans sa famille, un frère différent… Giacomo découvre en effet, petit à petit, à quel point son frère est spécial, et loin d’être le super héros dont on lui avait vendu la présence. Il rencontre des mots tels que syndrome de down ou trisomie. Il remarque tout ce que Giovanni est incapable de faire : du vélo, lire et écrire correctement, de la gymnastique, la bagarre. Et il a un peu honte, alors il se tait.  Personne ou presque, dans son entourage, ne peut imaginer qu’il a un petit frère. Ses soeurs vont donner à Giacomo la clé pour accepter la présence de Giovanni et l’apprécier à sa juste valeur. Il faut à la fois un peu de lâcher prise et beaucoup de dérision. Et puis, Giovanni est un soleil que beaucoup sont capables d’apprécier, alors pourquoi pas lui ? J’ai beaucoup aimé le ton de ce récit, très agréable, plein d’humour, et qui ressemble aux romans pour adolescents et jeunes adultes que je lis de temps en temps. Traiter de la fratrie, confrontée à la différence, semble être finalement dans l’air du temps, et ce n’est pas pour me déplaire, bien sûr, surtout que cette famille là est véritablement attachante. Ce roman a eu un grand succès en Italie, une adaptation cinématographique est sortie là-bas, une série Netflix se prépare pour la rentrée. Un roman plein de fraîcheur qui détonnera sans doute parmi les autres sorties en cette rentrée littéraire.

Lorsqu'on annonce à Giacomo qu'il va avoir un frère il est aux anges, lorsque ces parents expliquent qu'il est spécial il rêve son frère en guépard super héros.

La petite tête émergeant de la couverture le découvrira finalement d'une autre planète.

Depuis Giacomo cherche et découvre que si il y a des choses qui s'impose on peut choisir ou non de les aimer.

Un récit bonbon a la langue qui coule pour parler de ces êtres qui ne sont pas des symptômes mais des individualités

Une famille à la force tranquille qui accueille avec bienveillance un petit dernier un peu spécial

Quel beau projet qu'être ensemble et faire rails pour un autre plus faible.

Un petit bonhomme qui grandit plus lentement mais qui attache les regards.

Un petit bonhomme qui devenu grand reste un chasseur de dinosaures qui invente des mondes.

Un père qui joue à chat perché et manie l'ironie avec talent une mère qui investit sur ces enfants. Une famille amour qui transcende la gêne produite par la différence.

Balayer les autres

Être un secret qui "s'épuise dans le présent" peut constituer une entrave à la joie pour qui ne sait pas voir autrement. La famille Mazzarelli sait!

Un récit tendre et salvateur qui apprend la pratique de "l’ironie avec affection".

L’important étant peut-être de décaler son regard et percevoir sous le prisme de l’autre ses besoins.

Un récit d’initiation à la vie qui grandit parfois bancal, avec toujours des possibles.

En revanche ce n’est pas un roman, je ne suis meme pas sur qu’il se revendique comme roman autobiographique, mais c’est justement pour cela qu’il est aussi attachant.

Le récit débute sur un parking. Un père annonce à ses enfants, Chiara, Giacomo et Alice, que la famille va s’agrandir. Il précise en regardant Giacomo : « deux partout ». Celui-ci comprend que l’équilibre va être rétabli avec autant de garçons que de filles dans la famille, et surtout, qu’il va avoir un petit frère avec qui jouer à des jeux de garçons.

Puis, une deuxième annonce : le petit frère sera spécial. Il sera très affectueux, souriant, gentil... et avec ses rythmes à lui.



La narration est celle de Giacomo qui, à l’âge de dix-neuf ans, raconte sans concession, mais avec beaucoup de pudeur et une grande sensibilité, ce qu’il a vécu depuis ses six ans auprès de ce frère spécial, atteint du syndrome de Down.

Il n’occulte aucun sentiment. La joie initiale de se représenter Giacomo comme un super-héros aux pouvoirs spéciaux, puis le malaise qui s’installe peu à peu quand il prend conscience des particularités de son frère. Il avoue avoir caché son existence à quelques amis et ne passe pas sous silence des réactions d’une grande lâcheté dont il a eu honte à en pleurer, avant de se rendre compte de l’importance dans sa vie de ce frère qu’il espérait comme un super-héros et qui, au final, se révèle comme tel, et même bien plus.



L’écriture est simple, puisqu’elle retranscrit ce que Giacomo a vécu enfant et adolescent auprès de Giovanni, sans oublier les autres membres de cette famille unie, mais belle dans la façon de l’auteur de faire passer toute la richesse des émotions ressenties durant ces années.

Un magnifique témoignage, émouvant, d’une fraîcheur et d’une grâce qui font chaud au cœur.

Giacomo à cinq ans, une sœur aînée et une benjamine. Le jour où son père leur apprend qu'un nouvel enfant va bientôt venir agrandir leur famille c'est la joie. Ce sera un garçon, le rêve pour Giacomo qui imagine tous les jeux partagés, les bagarres contre les filles, les confidences et les secrets échangés.

Mais quelque mois plus tard une annonce vient compléter la première, ce garçon sera spécial.

Spécial ? Comme un super héros ? Comme un être unique et fort ? Que veut dire special pour les parents, pour un enfant, et dans une société où l'on voudrait que chacun se conforme au moule.



Alors Giacomo imagine, invente, espère tant que lorsque l'enfant paraît la surprise est immense.

Mais de qu'elle planète arrive-t-il ce bébé différent aux yeux bridés, à la nuque plate, qui n'arrive ni à parler, ni à manger, ni à jouer comme les autres.

Et un jour Giacomo entend, voit et comprend, car les parents expliquent. Giovanni est différent, il est trisomique, mais surtout Giovanni est un enfant unique et c'est pour ça qu'on l'aime, parce qu'il est lui. Giovanni aime les doudous, les Dinosaures, la couleur rouge, le Nutella, danser et jouer de la musique, sortir au parc avec son frère.

À l'école tout est compliqué pour Giacomo, comment vont réagir les copains si jamais ils savent, avoir honte c'est moche, mais il ne peut s'en empêcher. Il craint et refuse que les autres sachent, qu'on le voit avec ce frère si bizarre. Alors il élude, il se tait, il cache. Période de sa vie particulièrement difficile tant ce qu'il ressent pour son frère au fond de son cœur est en contradiction avec ce qu'il accepte de monter à l'extérieur.

Grâce à une famille bienveillante, qui sait expliquer, dire, et donner tout l'amour du monde à chacun des enfants de la fratrie, Giacomo comprend que rien ne vaut ce frère qu'il aime par dessus tout. Unique, drôle, aimant, fort et faible, aucune raison d'en avoir honte, il faut l'aimer tel qu'il est avec sa force, ses faiblesses, ses colères, ses chagrins, son vocabulaire si singulier, ses passions, ses silences et ses absences.



Ce récit est un très beau témoignage, humain et profond. Léger et drôle.

Un joli témoignage qui donne aux différences quelque chose de magique et de puissant. Giacomo nous raconte son frère, trisomique et grand clown mais aussi super héros. Avec ses yeux enfants, Giacomo d'abord impatient de rencontrer son frère, puis revêtant des yeux d'adolescent un peu honteux de la différence de Giovanni et enfin admiratif devant la sagesse de vie de celui ci.



Oui la sagesse car, Giovani, son frère trisomique est libre, libre devant le regard des autres, libre devant sa maladie qui le rend spécial et génial. Mais aussi puissant dans sa capacité d'émerveillement continu



On devrait tous s'inspirer de Gio pour vivre en s'émerveillant. Ça serait tellement plus magique et moins stressant, de se foutre de se que pense son voisin de simplement vivre comme on l'entend. Ce livre, c'est un cri de liberté je trouve plus qu'un livre sur un enfant trisomique. D'ailleurs c'est même pas ce mot qui défini Gio, c'est le mot super héros qui le définit 🥰💙

Giacomo (le narrateur) a dix-neuf ans au début de ce court récit et va nous conter l’émouvante histoire de son petit frère « pas comme les autres », un jeune garçon de treize ans prénommé Giovanni.



Dans cette famille bienveillante, on tente toujours de positiver afin de tout expliquer le plus calmement possible aux enfants (Giacomo a déjà deux soeurs : Chiara son ainée et Alice la benjamine) et c’est ce que ces parents aimants vont faire pour préparer leurs enfants de sept ans, cinq ans et deux ans à l’arrivée d’un petit bébé « différent » …



Giacomo, alors âgé de six ans à la naissance de Giovanni – dont il est très fier d’avoir choisi le prénom – va chercher à percer le mystère des « pouvoirs spéciaux » de ce nouveau venu, qui semble être un extra-terrestre … (avec son crâne tout plat ?) ou peut-être bien un Chinois … (avec ses yeux bridés ?)



Il va grandir « Gio », et ça ne va pas être facile tous les jours, même au sein de cette famille particulièrement aimante … Et ce petit frère atteint de trisomie 21 (qui s’intéresse aux dinosaures) fera le bonheur de sa fratrie et des ses parents et sera aussi la cause du calvaire provoqué par le regard des autres … Oui, Giacomo adore ce gamin « sans filtre », au sourire fendu jusqu’aux oreilles ! Et oui, il en a eu parfois un peu honte au cours de son enfance, devant les moqueries blessantes des imbéciles …



Un témoignage tendre, émouvant et qui tend à faire réfléchir ceux qui ont peur de la différence. Un grand cri d’amour pour ce frère « lunaire », une bouffée de gentillesse de 172 pages ! Bravo à l’auteur (italien) pour ce bel hommage, sincère et dépourvu d’amertume !

"Giovanni était comme un paquet de bonbons, tous différents tant qu'on ne l'a pas fini, on ne sait pas lequel est le meilleur."



Ne vous fiez pas à la couverture, ni au titre. Comme beaucoup, je ne me serais pas retournée sur ce livre en librairie et je serai passée à côté d'un petit bijou.



Dans ce livre, Giacomo nous raconte son frère différent. Gio est une boule d'énergie avec un sourire jusqu'aux oreilles. Toujours de bonne humeur, il est affectueux et curieux de tout. Il aime le rouge, la musique et la danse, les dinosaures et les doudous. Il fait le bonheur de toute la famille.

Enfant, Giacomo le voit comme un super-héros, il n'est qu'amour et fierté. Puis à l'adolescence survient la honte et tout devient compliqué. Il n'en parle pas et cache son existence à ses amis. Il l'aime toujours mais a peur du regard des autres et il culpabilise. Puis petit à petit, il surmontera son conflit intérieur et il réapprendra à aimer son petit frère. Ils redeviendront complices, plus unis que jamais.



Cette famille aimante est tellement attachante, pleine de bienveillance. J'ai aimé la façon dont les parents annoncent l'arrivée du petit dernier un peu spécial. J'ai adoré la folie et l'amour qui les unit.



Mettez de la diversité dans votre vie, quelle qu'elle soit, c'est ce qui en fait toute la richesse.



Ce roman, véritable ode à la différence est à ne pas rater. Il m'a ému, il m'a fait rire et fait réfléchir. Un témoignage sincère, drôle, frais, poétique, plein d'amour et de tendresse. Une déclaration d'amour et une belle leçon que je vous recommande fortement.



Je remercie chaleureusement Slatkine & Cie pour cet envoi et cette bien belle surprise.



"Gio était tout ça, mais plus que ça, il était la liberté. Il était libre de toutes les façons dont j'aurai aimé être libre moi-même."
Lien : https://www.facebook.com/lec..

Aujourd'hui, je viens vous parler d'un livre sur la vie, l'amour, l'acceptation de la différence, la joie mais aussi la peur du regard de l'autre, la honte, la culpabilité... Un livre écrit par un tout jeune italien de 19 ans. Un témoignage magnifique, un livre à lire sans aucun doute !





Giacomo raconte son petit frère. Il a 5 ans, deux soeurs de 7 et 2 ans, lorsque leurs parents leur annoncent la venue d'un petit frère. Tout de suite, il se projète, enfin il ne sera plus le seul garçon, ils vont pouvoir jouer à la bagarre, au basket, aux voitures, c'est génial ! Mais qq temps plus tard, leurs parents les préviennent que ce petit frère sera différent, spécial, "très très très affectueux, souriant et gentil, et tranquille. Et avec... avec ses rythmes à lui." Les parents sont souriants et sereins, le père dit que c'est "une nouvelle époustouflante". Giacomo s'imagine aussitôt un frère extraordinaire avec de supers pouvoirs, un super héro.

Mais le jour de sa naissance, il lui trouve surtout une tête bizarre, il vient surement d'une autre planète.



Giacomo va ainsi nous raconter sa vie avec ce frère extra-ordinaire, ce frère avec un chromosome en plus. Petit, c'est son meilleur ami. Il est fasciné par ce frère qui semble heureux tout le temps. Ce frère qui aime les dinosaures par dessus tout. Puis vient l'adolescence et c'est alors plus compliqué. Il trouve désormais ses différences trop lourdes à porter. Il a honte de ses réactions bizarres et inattendues, parfois spectaculaires, il a peur du regard des autres, peur des moqueries. Au collège, il garde son frère tel un secret, il n'en parle à personne. Il a toujours peur d'être vu avec lui dans la rue. Et en même temps, il culpabilise, se sent comme un moins que rien.

Petit à petit, il va réapprendre à aimer ce frère, profondément, tel qu'il est, sans concession.



J'ai trouvé ce livre tellement beau. Il y a beaucoup de témoignages de parents qui expliquent leur chemin d'acceptation et témoignent de leur vie de famille avec leur enfant porteur de trisomie, mais qu'en est-il des sentiments des frères et soeurs ? Giacomo se livre sans fard, avec pudeur et honnêteté, avec humour également et c'est absolument magnifique. Je ne peux que vous recommander cette lecture !

Un libro assolutamente da leggere, ti riempie di gioia, ti emoziona, ti fa vedere la vita con occhi diversi. Per la prima volta poi ho trovato la conferma di quanto possa essere bello avere un figlio down e meno folle nel desiderare adottarne uno.



Un livre à lire absolument, vous remplit de joie, vous excite, vous fait voir la vie avec des yeux différents. Pour la première fois j'ai trouvé la confirmation de ce qui pourrait être agréable d'avoir un enfant avec le syndrome de Down et moins folle à vouloir en adopter un.

J’ai, je dois l’avouer, eu peur. La quatrième de couverture donne l’impression que tout est simple, tout est joyeux, la différence est un super moment à passer. Et j’ai craint que le livre se contente de ce mode « feel good », « soyez ouverts, acceptez la différence ».



Mais, précisément, le tour de force de ce livre, et son véritable intérêt, c’est qu’il montre comment Giacomo, le grand frère, a eu, précisément, des difficultés. Comment ce n’est pas simple, pour un ado, de faire une place dans son univers à un enfant trisomique. Et, dans ce roman vrai, d’un grand courage, Giacomo nous raconte, précisément, comment il a, pendant tout le collège, nié l’existence de son frère dans son univers d’ado. Parce qu’il ne savait pas comment faire. Parce qu’il avait peur. Parce qu’il avait peur du regard des autres, du jugement.



C’est en fait cette grande honnêteté qui fait tout l’intérêt de ce livre. Qui lui donne sa force. Et qui nous rappelle que le pire n’est jamais certain.



Il n’y a pas grand-chose d’autre à en dire : ce livre a déjà trouvé son public, il a été traduit dans au moins 12 langues, il est en cours d’adaptation au cinéma… tout ce que je peux dire de plus ne sera qu’une goutte dans un océan. Mais, néanmoins, je vous invite, toutes et tous, à venir découvrir Giovanni et Giacomo, qui nous donnent une belle leçon de vie !
Lien : https://ogrimoire.com/2022/1..

Une petite merveille. Ce roman-témoignage est une petite merveille écrite par un jeune italien de 17 ans. Il raconte Gio, son petit frère. 

Imaginez. Vous avez 5 ans et vos parents vous annoncent que vous allez avoir un petit frère, vous qui vivez avec vos deux soeurs. Enfin, des jeux de garçon, enfin la bagarre, enfin les blagues et les grosses bêtises. Vous êtes fou de joie.



Et puis, un peu plus tard, ils vous expliquent que ce petit frère sera spécial. Alors vous imaginez des super-pouvoirs.... mais non... il sera plus lent à comprendre, à marcher, qu'il n'arrivera peut-être jamais à lire et à compter, qu'il sera fragile. Et quand il naît vous vous demandez de quelle planète il vient avec ses yeux de chinois.



Giacomo nous raconte sa vie d'enfant et de collégien avec Giovanni, son petit frère trisomique. Mais dans cette famille pleine d'amour et d'humour, on ne dramatise pas. Avant d'être trisomique, Giovanni est Giovanni un petit garçon. Il rit, il a des idées bizarres, il est fasciné par les dinosaures et les doudous, et les doudous-dinosaures. 



Une petite merveille d'humanité racontée à la première personne, avec naturel, avec les pudeurs et les outrances d'un écolier, collégien puis lycéen. Douze ans, il faudra douze ans à Giacomo pour que, entre amour et culpabilité, il apprenne à ne plus avoir honte, à être fier, à aimer sans partage, à pouvoir dire à ses copains, à sa petite amie, aux inconnus... oui, c'est Gio, c'est mon frère... et alors ?



De jolis moments d'émotion où vous vous surprendrez une larme au coin de l'oeil alors même que vous aurez un grand sourire. Et puis... Cette page où Giacomo évoque la vie après, lorsque Gio ne sera plus là, parce qu'il sait que probablement son petit frère vivra moins longtemps que lui, magnifique déclaration d'amour fraternel... Mais il n'y a pas que les larmes, il y a les rires, la bienveillance de professeurs et d'inconnus qui passent, l'humour d'un père attentif et la parole d'autres trisomiques. Et Gio qui vous explique pourquoi il faut refaire encore et encore et encore une chose qu'on aime. 😊 Ne ratez pas ce bijou d'humanité... sans angélisme ni mièvrerie (c'est pas toujours facile la vie avec Gio).



Et cette phrase dite par un jeune homme trisomique à propos d'un groupe de garçons moqueurs....

"J'ai beaucoup de chance d'être trisomique, je ne suis pas né comme eux sans coeur. Je remercie Dieu de m'avoir donné ce chromosome en plus." 

Giacomo Mazzariol est un jeune italien de 19 ans, qui nous raconte dans Mon frère chasse les dinosaures l’histoire de son petit-frère, Giovanni, atteint de Trisomie 21. Un roman qui a eu un très grand succès dans son pays d’origine, l’Italie, traduit dans une vingtaine de langues, et qui a fait l’objet récemment d’une adaptation cinématographique.



Un coup de volant un peu brusque pour aller se garer sur un parking de supermarché, le temps pour les parents de partager une confidence qui change tout pour Giacomo, 5 ans, et ses deux soeurs, âgées de 7 et 2 ans. Leur maman attend en effet un petit frère. C’est l’enthousiasme qui règne dans la famille. Quelques semaines plus tard, le rituel reprend pour partager une autre nouvelle. Le petit-frère sera « spécial »



Et voici donc venir le petit Giovanni, surnommé Gio, que son grand-frère attendait impatiemment. Avec beaucoup d’humour, le narrateur relate son enfance, mais aussi les difficultés d’acceptation à l’adolescence, le conduisant sciemment à cacher l’existence de son frère à ses amis ; il y a un épisode très frappant dans un parc où il n’intervient pas alors que d’autre garçons raillent le cadet.



J’ai trouvé cette honnêteté de ton très touchante dans le livre. C’est un court récit d’à peine 200 pages, accessible, dans lequel Giacomo Mazzariol rend un très bel hommage à sa famille et écrit une ôde à la différence
Lien : https://etsionbouquinait.com..

En fouinant dans les rayons de ma librairie habituelle, je suis tombé sur ce livre d'un jeune auteur italien. Rangé sur le meuble des nouveautés, la couverture a attiré mon attention.

Cette photographie de dinosaures, laissant penser à un livre jeunesse, cache une biographie, celle d'une relation entre deux frères dont l'un d'eux est porteur d'un handicap.

Le récit est raconté chronologiquement. La lecture est simple et s'adresse à un large public. Malgré son aspect "leçon de vie", ce livre nous apporte un sentiment de bien-être et nous invite à la réflexion.

Lecture indispensable de rentrée en ces temps d'actualité morose.