AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Gilles Vigneault (137)


Du sable à perte de vue, l'infini de la mer en face et l'infini de la forêt derrière, de quoi manger et boire, de l'eau pure qui n'a pas besoin d'être traitée ; qu'est-ce qu'il nous faut de plus pour vivre ?
Commenter  J’apprécie          10
Océan ou rivière, fleur ou lac ou étang, l'eau reste le plus beau chemin pour aller au plus profond de soi.
Commenter  J’apprécie          10
Nous sommes tous des exilés du pays merveilleux de l'enfance. Et nous restons adroits pour reconnaître l'exilé, qu'il soit l'oiseau, l'arbre ou l'homme.
Commenter  J’apprécie          10
Mes mots qui font l'amour avec les vôtres rêvaient depuis toujours de ce rendez-vous là !
Commenter  J’apprécie          10
Il faut avoir beaucoup vécu
Beaucoup gagné, beaucoup perdu
Pour apprendre à cent fois renaître
Et que pour avoir trop reçu
On s'approchait de ne rien être.

Renaître

Renaître

Renaître
Commenter  J’apprécie          10
Un ami que j'avais
S'est absenté de moi.
Nous ne nous sommes pas brouillés,
je sens parfois passer tout près
Comme un écho de sa présence.
Je crois qu'il veut que je respecte son silence.
Il ne m'a pas écrit.
Mais il sait que j'y pense
et je ne saurai rien de son chemin
Avant d'avoir fait son voyage.
Il est parti avec des mots
Pour tout bagage.
S'il revient ce sera sur le mot
Souvenir.
Commenter  J’apprécie          10
Un enfant de six ans sur la plage.
Un peintre arrive.
L'enfant lui dit :
– Pourrais-tu peindre mon château de sable ?
– Oui. Volontiers.
Et le peintre le peint.
Sitôt terminé :
– Veux-tu le voir ?
– Oui
L'enfant regarde et dit :
– Merci, maintenant, il ne peut plus se défaire.
Et s'en va plus loin en recommencer un autre.
Commenter  J’apprécie          10
Les lieux aimés ont une façon de retenir nos gestes et de nous les faire retrouver pareils qu'on leur croirait de la mémoire. Et c'en est. C'est la partie de nous que nous leur avions laissée.
Commenter  J’apprécie          10
Le silence,
c'est la musique qui suit
le chant de la tourterelle.

Mes mots encadrent le silence où tout se dit.
Mais qui l'entend ?
Commenter  J’apprécie          10
Tout âge a ses jeux
Toute âme a ses rêves
Et ce bois de grève
N'est pas pour le feu.

On dirait une aile
Et ce noeud, un oeil !
Adieu tout orgueil
Si l'amour s'en mêle...

Mais l'oiseau fourbu
D'un si long voyage
Me dit au passage
Tout âge a ses buts !
Commenter  J’apprécie          10
L'apparence de la sagesse est un luxe de vieillard... Un vieux manteau que les jours endossent quand il commence à faire froid.
Commenter  J’apprécie          10
CHACUN PORTE SON AGE

Cette chanson pour ceux
Que je n'ai pas nommés,
Moi qui croyais nommer
Ton village et ta ville
Ceux qui s'en vont d'un pas
Que l'on dirait docile
En chemin fermé
Les derniers arrivés
Que je ne connais pas
Et que voici chez nous
Pour avoir fui des guerres
Et qui ne disent rien...
Mais qui ne s'en vont guère
Retenant leurs pas
Chacun porte son âge
Sa pierre et ses outils,
Pour bâtir son village
Sa ville et son pays.
Qui chantera les nuits
De la serveuse au bar?
Qui chantera l'ennui
Du client qui s'attarde?
Chacun est le miroir
De l'autre et le regarde
Le temps d'un départ
Qui chantera le jour
Pareil aux autres jours
De ce vieux retraité
Du métro de cinq heures
Qui ressasse au milieu
Des foules qui l'écoeurent
Ses chansons d'amour?
Chacun porte son âge
Sa pierre et ses outils,
Pour bâtir son village
Sa ville et son pays.-Et ceux qui sont ici
Depuis la nuit des temps,
Toujours surpris de voir
Qu'on vende et qu'on achète
Comme peau d'animal
Des morceaux de planète
Avec de l'argent...
Pour obtenir un peu
Ils nous demandent tout
En fuyant sans arrêt
Nos ciments sédentaires
Et mettre un peu leur jeu
Dans l'ennui millénaire
Que hurlaient les loups...
Chacun porte son âge
Sa pierre et ses outils,
Pour bâtir son village
Sa ville et son pays.
Chanter aussi ceux-là
Qui ne m'entendent pas
Et qui n'ont ni mon pas
Ni mes mots, ni mes rêves!
Ceux-là pour qui la vie
Est une courte trêve
Entre deux combats
Chanter enfin pour toi,
Chanter enfin pour vous
Qui choisirez sans fin
La mort ou la survie
De mes mots, de mes pas,
De ce qui nous convie
À rester debout
Chacun porte son âge
Sa pierre et ses outils,
Pour bâtir son village
Sa ville et son pays
Commenter  J’apprécie          00
GROS-PIERRE


Quand elle est partie en ville
La trop belle Laurelou
Quand elle est partie en ville
Gros-Pierre est resté chez nous

REFRAIN:
Ti de li dam tidelamdidelou
Ti de li dam tidelam dame lit doux

Il est passé des semaines
Du mauvais temps du temps doux
Il est passé des semaines
À perdre le goût de tout

REFRAIN

Il a reçu une lettre
C'est la belle Laurelou
Il a reçu une lettre
Qui n'en disait pas beaucoup

REFRAIN

Il l'a dit à Charles-Émile
Il passait ses nuits debout
Gros-Pierre est parti en ville
Un soir entre chien et loup

REFRAIN

Quand il eut marché des milles
Quand il eut cherché partout
Quand il eut payé la ville
Est revenu sans le sou

REFRAIN

« C'est pour quand les fiançailles?
C'est-y en ville ou chez nous? »
Quand tout le village raille...
Gros-Pierre attend Laurelou

REFRAIN

Grande visite au village
C'est la belle Laurelou
Qui traverse le village
Au bras d'un amant jaloux

REFRAIN

Ils ont retrouvé Gros-Pierre
Dans le chemin des cailloux
Ont récité les prières
N'attendra plus Laurelou

REFRAIN


Elle... est repartie en ville
Et n'en a rien su du tout
S'en est repartie en ville
On n'en parle plus chez nous

REFRAIN

Est morte seule un novembre
Adieu, belle Laurelou
On a trouvé dans sa chambre
Une lettre et des bijoux

REFRAIN

Tout était pour le Gros-Pierre
«Mille fois pardon pour tout»
Et c'est la sœur à Gros-Pierre
Qui portera les bijoux

REFRAIN

Hier... elle est partie en ville
Un collier de perles au cou
Hier elle est partie en ville
On aurait dit Laurelou

REFRAIN
Commenter  J’apprécie          00
Gilles Vigneault
MARINE


J’ai trouvé trois coquillages
Qui ne m’ont pas dit leur nom
Qui ne m’ont rien dit sinon
Que la mer savait leur âge

Ils m’ont conté les sillages
Le bruit que les bateaux font
Dans les oreilles du fond
Lorsque finis leurs voyages

Ils m’ont laissé des mystères
Que je dois garder et taire
Jusqu’à ce qu’un de mes fils

Apprenne dans la voilure
Le goût du sel et l’allure
Que mon père avait jadis
Commenter  J’apprécie          00
Gilles Vigneault
COMME LES CAILLOUX


Comme les cailloux
Que font danser sur l’eau calme
Les enfants des pêcheurs
Et qui font parfois deux sauts
Et parfois vingt
Ainsi je ne sais point
Jusqu’où mon cœur lancé
Par ta main douce
Se rendra palpiter
Sur l’eau grise
Des jours que j’ai cessé d’appeler
Ma jeunesse…
Commenter  J’apprécie          00
Gilles Vigneault
Une île


[…]

Une île qui n’a pas de nom
M’attend sur la mer atlantique
C’est un caillou presque tout rond
Avec trois arbres squelettiques
Et trente pas de sable blond
Une île…

Je n’y bâtirai
Ni quai, ni maison
Je n’y inscrirai
Qu’un nom sur le sable.
Le vent et la mer
Restent responsables,
Ils l’effaceront.
Quand je n’aurai plus
Le vent dans ma toile,
Quand j’aurai vendu
Le nord et l’étoile,
Vous entendrez dire :
Il a mis les voiles
Il est devenu…

Un vieux caillou presque tout rond
Avec trois arbres squelettiques
Et trente pas de sable blond
Une île…
Commenter  J’apprécie          00
Gilles Vigneault
LE CHEMIN


Par son cœur à peine entrouvert sur l’Espace
Une étoile a posé son œil sur mes jours
Et j’ai beau brouiller la surface
Et j’ai beau effacer ma trace
Dans ma main, le destin suit son cours

Dans ses yeux à peine entrouverts sur la ville
Un enfant pose un doigt nouveau sur la mer
Et j’ai beau lui parler des îles
Son regard au lointain s’exile
C’est marin de voir un rayon vert

Dans un corps à peine entrouvert sur ton âme
Je n’ai su que poser mes mains sur l’amour
Et j’ai beau brouiller la surface
Et j’ai beau effacer la trace
Dans ta main mon destin suit son cours
Commenter  J’apprécie          00
L'automne


Aujourd'hui que vous me donnez
Me vaut cent fois toute l'époque
Où vous et moi donnions du nez
Sur notre masque réciproque
Sachez qu'aujourd'hui me séduit
Plus que demain dont je me moque
Prince vous offrira breloque
Et moi je vous offre aujourd'hui

L'été qui me reste est fané
L'automne n'est plus qu'une loque
Le temps fuit Dame et je n'en ai
Gardé que pauvre soliloque
Laissons hier dans son étui
Que le bailleur d'ennui invoque
Il vous offrira l'équivoque
Et moi je vous offre aujourd'hui

L'herbe rousse au vent chagriné
Les fleurs avant qu'hiver les croque
Ce poème qui terminé
N'aura d'ancien que le baroque
Voilà novembre aussi gratuit
Que les cents trous de ma défroque
Contre présents Prince vous troque
Et moi je vous offre aujourd'hui

Envoi

Princesse ouvrez votre pertuis
À ce chant plus franc que loufoque
Vingt ans… et le Prince en suffoque
Et moi je vous offre aujourd'hui

p.72-73
Commenter  J’apprécie          00
Les vieux mots


Avec les vieux mots
Les anciennes rimes
J'arrive trop tôt
J'arrive trop tard
J'arrive trop tôt
Pour casser la lime
J'arrive trop tard
Pour prendre ma part
Ma part c'était toi
Ma part c'était elle
C'était vous trois fois
Nous quatre et vous deux
Ailleurs c'est à toi
Que je suis fidèle
Je vieillis pour deux
Je m'importe peu
Je guette mes saisons
Du coin de l'œil
Je n'ai pas de maison
C'est mon orgueil

p.40-41
Commenter  J’apprécie          00
Les mains
...
Pendant un certain temps, cela passa pour de la calomnie mais la rumeur publique est plus forte que toutes les puissances de ce monde ...
p. 43
"Contes du coin de l’œil"
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Gilles Vigneault (92)Voir plus

Quiz Voir plus

L'affaire Caïus- Henry Winterfeld

Combien y-a-t'il de classe dans l'école?

5
4
2
1

6 questions
152 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}