Il y a quelque chose de perturbant à se sentir glacé alors qu’on évoque un souvenir heureux
Mais c'était dans mon habitude : j'avais dans ma tête des conversations frénétiques, hargneuses, je me mettais en colère pour des choses qui ne s'étaient pas encore produites. Pas encore.
Ne jamais laisser de message à quelqu'un que vous voulez vraiment joindre. Non, vous continuez de téléphoner sans cesse jusqu'à ce que la personne décroche - par colère, curiosité ou peur - et vous vous dépêchez de lâcher les mots qui la forceront à rester au bout du fil.
Desi ressemblait à la définition du gentleman (...) face à lui, j'ai senti mon costume se flétrir, mes manières devenir maladroites. J'éprouvais un besoin de plus en plus pressant de parler de foot et de pets
Le sommeil, c'est comme un chat, il ne vient vous voir que si vous l'ignorez
Nick et moi, nous sommes faits pour être ensemble. Je suis un peu trop, et il n'est pas tout à fait assez.
Si elle était vivante, quelqu'un allait devoir la rendre. Si elle était morte, la nature allait devoir la rendre.
Il y a quelque chose de perturbant à se sentir glacé alors qu'on évoque un souvenir heureux.
J'imagine qu'on ne peux pas parler de compromis, si seul l'un des deux le tient pour tel, mais c'était à ça que nos compromis avaient tendance à ressembler. L'un de nous deux était toujours en colère.
J'en étais devenu à trouver le matin déprimant, sachant qu'il allait revenir encore et encore.
Notre histoire est celle d'un interminable pic de terreur.
Il y a quelque chose qui cloche. Je ne sais pas ce que c’est, mais il y a quelque chose qui cloche affreusement.
[...] Leur monde apparemment si parfait s’est écroulé lorsque Amy Elliott Dunne a disparu, le jour de leur cinquième anniversaire de mariage.
La pute. J'ai failli éclater de rire. Bon sang! Je la détestais, mais on était obligé de l'admirer, la salope. (P. 476)
J'ai un penchant pour les femmes laides. J'ai été élevé par un trio de femmes au physique ingrat -ma grand- mère, ma mère, sa sœur- et elles étaient toutes intelligentes, gentilles, drôles et robustes, des femmes admirables à vrai dire. Amy était la première jolie fille avec laquelle j'ai eu une vraie relation. (P. 55)
Pas d’impatience, nous éclaircirons tout ça : ce qui est vrai, ce qui ne l’est pas, et ce qui pourrait aussi bien être vrai que faux.
Être la Fille cool, ça signifie que je suis belle, intelligente, drôle, que j’adore le football américain, le poker, les blagues salaces, et les concours de rots, que je joue aux jeux vidéo, que je bois de la bière bon marché, que j’aime les plans à trois et la sodomie, et que je me fourre dans la bouche des hot dogs et des hamburgers comme si c’était le plus grand gang bang culinaire du monde, tout en continuant à m’habiller en 36, parce que les Filles cool, avant toutes choses, sont sexy. Sexy et compréhensives. Les Filles cool ne se mettent jamais en colère ; elles font un sourire chagrin et aimant, et laissent leurs mecs faire tout ce qu’ils veulent. Vas-y, traite-moi comme une merde, ça m’est égal, je suis une Fille cool. Les hommes croient réellement que cette fille existe.
C’est comme ça que la haine a commencé à s’installer.
J'ai peut-être un peu perdu la tête. Je sais que faire accuser son mari de son propre meurtre dépasse les bornes de ce qu’on admet d’une femme ordinaire.
J’espère que vous avez aimé l’Amy du Journal.