AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Ginn Hale (14)


La lettre n’était pas pour John. En revanche, c’était bien son adresse qui était indiquée pour la réexpédition. Pourtant il ne l’avait pas envoyée. Il n’aurait jamais posté quoi que ce soit sans code postal, et il n’aurait certainement jamais gaspillé des timbres pour essayer de joindre « Le Palais du Jour dans le Royaume de la Nuit ».

Mais son colocataire, Kyle, pourrait le faire.

John fronça les sourcils en examinant l’enveloppe de parchemin jauni et les lettres gothiques griffonnées dessus. Une tache de cire rouge sang s’accrochait à l’arrière de la lettre comme un chewing-gum abandonné sous un bureau d’écolier. En la retournant, John remarqua de légers motifs en transparence sur l’enveloppe. Des croissants de lune.

John pouvait s’imaginer la tête du postier lorsqu’il avait jeté la lettre dans sa boîte avec un tas de factures, de publicités, de menus de pizzeria et un tout nouveau catalogue de sous-vêtements. Il s’en retourna vers l’évier de la cuisine, sortit la poubelle qui était dessous et y jeta les publicités au milieu des pelures d’orange et du marc de café. Il arrêta son geste et examina le catalogue.
Commenter  J’apprécie          10
Le Lucifer que Dieu a nommé Prince de l'Air et des Étoiles est le même Lucifer qui est tombé dans les Abysses. Sariel et Rimmon étaient les archanges de la Tempête avant de devenir des seigneurs de l'Enfer. Si nous acceptons le fait que les Prodigals aient été des démons, alors nous devons accepter le fait qu'ils aient également été le troisième Parti à s'être révolté contre Dieu. Ils étaient des anges.
Commenter  J’apprécie          10
— Allez, ça fait longtemps que je voulais te rencontrer, mais John ne voulait visiblement pas te partager.

— Peut-être que c’est toi qu’il ne voulait pas partager.

— Certainement pas dans cette vie. Tu sais de quoi je parle, non ?

— Je crois.

Kahlil allait hausser les épaules, mais s’arrêta, se rappelant sa blessure. L’eau de pétales jaunes avait atténué la douleur, mais il ne voulait pas la rouvrir et saigner à travers le pansement et ses vêtements en plein restaurant. John ne voudrait plus jamais l’emmener nulle part.

— Alors qu’est-ce que tu en penses ?

— Mon avis a-t-il de l’importance ?

Il était toujours émerveillé que les désirs de cette sorte soient discutés aussi librement ici, en Nayeshi, même aussi légèrement. La liberté d’en parler à voix haute seule l’étourdissait. Il jeta un regard à John et nota le rouge qui colorait ses joues bronzées. Il soutint brièvement son regard et il lui sembla y voir de l’intérêt, malgré l’embarras manifeste.

Kahlil se morigéna : il ne devait pas se faire piéger par cette illusion de liberté. Un jour ou l’autre, la Tour Noire parlerait, et tout ceci finirait dans le sang ou la ruine.

— Bien sûr que ton avis compte. Il est même de la plus haute importance ! murmura théâtralement Laurie.

— Je crois que mes actions parleront d’elles-mêmes à ce sujet.

Kahlil souriait, sachant que ni John ni cette femme ne pourraient entendre la vérité dans ces mots.
Commenter  J’apprécie          00
— Qu’as-tu là ?

— Une clé.

John se pencha doucement vers l’avant et mit la clé au-dessus du trou. Elle semblait faite pour.

— Je ne crois pas que ta clé de maison va entrer dedans, fit remarquer Bill.

— Ce n’est pas ma clé.

John abaissa la clé et la sentit se glisser sans anicroche. Il savait que cela se passerait comme ça. Étrangement, il était absolument certain que ce serait le cas.

— Oh mon Dieu, murmura Laurie. Elle rentre.

John resta accroupi, regardant la clé et la pierre.

— Tu crois qu’il va se passer quelque chose si tu la tournes ?

— Tu dois le faire. Tu ne peux pas te contenter de coller une clé dedans et ne pas la tourner, insista Bill.

Une clé ouvre une porte, songea John. Voilà ce qui allait se passer. Une porte quelque part s’ouvrirait, et alors ?

— Vas-y.

Laurie se rapprocha.

— Bill a raison, on doit essayer.

— D’accord, d’accord.

John tourna la clé. Elle bougea facilement. Il pouvait sentir quelque chose glisser et cliquer dans la pierre. Il resta immobile, Laurie et Bill penchés derrière lui.
Commenter  J’apprécie          00
Ravishan souriait, d’un de ses sourires magnifiques. Il rayonnait de foi et de bonheur.

C’était le genre d’enthousiasme pur, pensa John, qui avait inspiré la Croisade des enfants au Moyen Âge. Seul quelqu’un de jeune et d’inexpérimenté pouvait s’abandonner aussi complètement et joyeusement à la foi et aux sacrifices. Ravishan voulait y croire, et il y croyait. Il n’avait pas encore appris qu’une coïncidence ne pouvait être que ça, ou pire, que les adultes pouvaient utiliser sa foi pour leurs propres buts.

— Tu sais, reprit Laurie d’une voix douce, quand nous sommes arrivés ici au départ, je savais que ce devait être dans un but.
Commenter  J’apprécie          00
— Là, murmura-t-il en pointant l’homme le plus proche. Vous voyez, je ne mentais pas. Ils…

Ses mots se perdirent. Pivan fit un geste brusque et tous les cavaliers chargèrent ensemble.

Le corps d’Alidas bougea devant John quand il passa sur le côté de la selle récupérer son fusil et, dans un geste rendu fluide par l’habitude, tira. L’un des hommes dans l’ombre devant eux tressauta et s’écroula au sol. Des coups tonnèrent de chaque côté.

Les Fai’daum se précipitèrent derrière les arbres. Certains tombèrent. Quelques-uns sortirent leurs fusils et ripostèrent. Aucun rashan ne tomba. Ils s’éparpillèrent, fonçant dans les buissons et piétinant les hommes au sol.

Alidas lança sa monture vers trois hommes qui avaient quitté la couverture de deux arbres tombés. De fines branches frappaient le visage de John alors qu’ils chargeaient à travers la forêt dense. L’odeur de la poudre emplissait l’air. Alidas tira de nouveau, l’assourdissant. Du sang rouge jaillit de la tête d’un des hommes courant et il s’effondra au sol. Alidas tira de nouveau, mais John n’entendit que le claquement métallique d’une arme vide.
Commenter  J’apprécie          00
Maintenant, les autres survivants Fai’daum et lui tenaient la forteresse de Vundomu et toutes les terres au nord de celle-ci. Ils avaient des mines de charbon et de fer, et les champs de taye qui avaient été un temps la propriété des gaunsho’im. S’il restait quelque chose dans les ruines de Rathal’pesha ou Amura’taye, cela appartenait également à Jath’ibaye.

Pendant sept ans, après la chute de Rathal’pesha, Jath’ibaye et ses fidèles avaient battu toutes les armées de gaunsho’im. Ils tenaient les terres du Nord et menaçaient même d’avancer pour éviter de nouvelles attaques. À la fin, le Conseil des Gaunsho’im avait été forcé de négocier un traité.

Durant les vingt années qui avaient suivi, Jath’ibaye était devenu le parfait gaunsho sans en avoir le nom. Il avait sa propre armée. Il payait des impôts et sa grande serre était le huitième palais sur la place des Sept Palais. Une fois par an, il descendait même de ses terres vers le sud pour assister au Conseil des Gaunsho’im.
Commenter  J’apprécie          00
Harper se rappelait parfaitement la fois où il avait surpris un garçon nommé Richard sous la douche. Il avait un dos magnifique avec trois tâches de naissance qui formait une ligne juste au dessus de ses fesses.
Commenter  J’apprécie          00
Ce que je trouve absurde dans le fait de condamner les Prodigals parce qu'ils sont des démons, c'est que les démons et les anges sont la même chose. Les Prodigals étaient des anges bien avant d'être appelés démons. Lucifer, Stanel, Sariel, Azeal... tous. Chaque ange déchu fut créé bien avant la terre et ils ne furent pas formées à partir de boue mais depuis la volonté de Dieu Lui-même. Même le plus avili et détruit des Prodigals est plus proche de Dieu que nous, fils d'Adam, ne le serons jamais.
Commenter  J’apprécie          00
Entre les jours d’agonie brûlante, j’avais le droit à de simples piqûres de plaisir. Ils m’avaient injecté des doses d’ophorium jusqu’à ce que j’y devienne accro. À la fin, ils n’avaient plus besoin de menacer de me torturer ; il leur suffisait simplement de me priver de mon plaisir.
Commenter  J’apprécie          00
J’avais confiance en mon courage et ma volonté. Je pensais être un homme fort, incapable de trahir quelqu’un. Puis les machines à prières avaient doucement commencé à marquer ma peau. Des milliers de petites cicatrices marquaient encore mes bras, mon dos, mon torse et mon entrejambe. C’étaient les marques de ma lâcheté, imprimées sur mon corps comme de fins filigranes.
Commenter  J’apprécie          00
C’était agréable de trouver un homme comme moi, qui ne voulait pas s’attacher. Certains étaient restés dans mon lit, s’inquiétant à la vue des seringues éparpillées sur mon bureau. Ils s’étaient accrochés à moi alors que je m’autodétruisais. Quelques-uns avaient essayé de me sauver. Certains pleuraient dans mes bras, me giflaient, d’autres encore me traînaient devant l’autel, me prenant pour l’amour de leur vie.
Aucun n’avait compris que mes moments de tendresse étaient dus à l’ophorium. Tout ce qu’il semblait leur plaire chez moi venait des aiguilles qu’ils détestaient. L’homme qu’ils désiraient était une illusion, une pierre hideuse rendue brièvement attirante par un jeu de lumière. En un sens, ils étaient tous tombés profondément amoureux de mon addiction, autant que moi.
Commenter  J’apprécie          00
Le plus souvent, je patientais en vain. Cependant, en de rares occasions, des hommes venaient à moi. Chacun avait un désespoir qui lui était propre. Chacun avait ses raisons le poussant à s’approcher d’un démon de Hells Below. Certains étaient gentils et sincères ; d’autres au contraire étaient insupportables. Cela n’avait pas d’importance du moment qu’ils payaient.
Commenter  J’apprécie          00
Ils se rapprochèrent l’un de l’autre, leurs corps minuscules empreints de désir. Leurs antennes frémissant au contact de celles de l’autre. La femelle caressa le mâle qui s’empressa de rejoindre son étreinte. Le gardant contre elle, la femelle referma ses puissantes mandibules autour de sa tête. Leurs corps s’agitaient en parfaite harmonie alors qu’elle le dévorait.
Certaines histoires finissent moins bien que d’autres.
Je ne pouvais qu’admirer la précision des papillons. Elle avait mangé toutes traces de son partenaire et était maintenant posée paresseusement sur ma manche d’un air innocent qui aurait trompé un Inquisiteur
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ginn Hale (40)Voir plus

Quiz Voir plus

Harry Potter et la coupe de feu

En comptant cette année, cela fait combien de temps que Harry étudie à Poudlard ?

1 ans
3 ans
4 ans
5 ans

27 questions
205 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter, tome 4 : Harry Potter et la coupe de feu de J. K. RowlingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}