Giovanna Zoboli

À mi-chemin entre l'album et la BD sans texte, "Profession Crocodile" nous plonge dans le quotidien routinier d'une nouvelle journée qui démarre. Les illustrations sont magnifiques et fourmillent de détails amusants. Un album pour les amoureux d’illustrations jeunesse, qui se place dans la catégorie des beaux livres qu'on a envie d'exposer dans sa bibliothèque. Je le recommande chaudement.

Comme chaque matin, notre personnage se lève, prend son petit déjeuner, fait sa toilette, prend le métro, rencontre des gens, la routine quoi mais où va ce charmant crocodile ?



Un album sans texte très réussi, beaucoup d'humour et une multitude de petits détails qui attireront l’œil de l'enfant qui, on le sait bien, repère plus vite que nous certaines choses. Pour une lecture plaisir, à savourer en famille.


Lien : http://lespapotisdesophie.ha..

Je crois que je n'ai jamais été dans le lit d'autant d'animaux !

En effet on voyage dans le lit du serpent, des lapins, de la taupe, du dromadaire ... Il y'en a tellement ! En plus je trouve que c'est assez ludique pour apprendre les animaux parce qu'il y'en a de simples et de plus compliqués. Bref, tout le monde dort (ou presque), et surtout les enfants.

Un joli livre tout doux qui résonne bien aux oreilles puisque très mélodique.

A partir de 3 ans.



Etonnant album à lire avant le couché.

Le texte en rime, doux et lent, permet à l'enfant de s'endormir en découvrant tous ces animaux, même les plus étranges, endormis dans des couchages différents.

Illus foisonnantes et époustouflantes, un peu et délicieusement rétros, pleines de détails. Histoire incroyablement contemporaine. Images tantôt douces, tantôt très Pep's, tantôt humoristiques en fonction des émotions rendues. J'aime la page style photo de famille où chaque Lièvre pose avec un légume différent. On a envie d'en manger des légumes avec tout ça. Et le j'ai bien ressenti le stress et la pas si lente chute vers l'enfer du burnout...

Je ne peux tout de même pas m'empêcher de penser que rares sont les travailleurs qui démissionnent d'eux-mêmes avec joie après l'annonce de la fermeture de leur usine. J'aurais perso fait redistribuer entre eux les richesses accumulées par le travail de quoi compenser la perte de leur salaire pour un moment 😳

Attention, selon moi, c'est quand-même plutôt un album pour les plus grands, apd 9 ans environ.

M. Lepron est ce qu'on peut appeler un fondu de légumes, ce passionné les observe pousser chaque jour avec amour. Chaque année toute la famille est mise à contribution pour l'aider à préparer sa fameuse soupe, considérée comme la meilleure au monde. Souvent imitée mais jamais égalée, cette préparation dont lui seul a le secret attise les convoitises. Au point que M. Lepron se décide à commercialiser sa soupe... mais les cadences de production et le stress occasionné par la gestion de son entreprise semblent gâter le goût de la soupe, et troubler les rêves du cuisinier.

« Monsieur Lepron prépare la meilleure soupe au monde. Il la fait avec les légumes du potager des fermiers, une fois par an, le premier jour d'automne. » Le chaud breuvage est renommé dans le monde entier et nombreux sont ceux qui envient sa recette au vieux lièvre. Y aurait-il un ingrédient secret ? « Chaque soir Monsieur Lepron, après avoir mis le sel dans ses casseroles, s'endort paisiblement et se met à rêver. » Pour répondre à la demande internationale, la famille Lepron ouvre une usine, mais le succès peut-il durer quand l'exceptionnel devient banal et perd sa saveur ?



Au gré des superbes illustrations, j'ai suivi cette belle histoire de famille, de partage et de tradition. Les rêves et les secrets ont cela de commun qu'ils s'affadissent quand on les révèle. Pour les jeunes lecteurs, il y a beaucoup à penser dans ce très bel album aux couleurs douces et un peu passées.

Comme tous les matins à sept heures sonne le réveil du crocodile. Après sa routine habituelle (salle de bain, choix de la tenue du jour, petit déjeuner), il enfile ses chaussures, son manteau, son chapeau, ferme la porte de son appartement et le voilà parti pour une nouvelle journée ! Arpentant les rues, il arrive enfin au métro, direction son lieu de travail : le parc zoologique de la ville... Un album sans texte, original, poétique et décalé où animaux et humains se côtoient de la manière la plus naturelle qui soit dans un cadre urbain superbement illustré et fourmillant d'une foule de détails et de clins d'oeil !

Voici un album cartonné entre l'imagier et le catalogue qui propose une liste de faits du quotidien autour de l'été puis de l'hiver.

Les tons surannés et la technique picturale utilisée donne à l'ensemble un côté résolument vintage.
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La mise en pages regorge de détails originaux et le récit joue même avec le lecteur en le conviant à participer. Voilà un bien bel album venant parfaitement compléter la série, qui, espérons-le, comprendra bientôt de nouveaux volumes !
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Beaucoup d’humour et de subtilité dans cet album qui mélange les codes, les formes, les règnes en toute liberté.
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Un livre délicat et original aux accents philosophiques, rehaussé d’une petite touche italienne avec le zeste de raffinement qui l’accompagne.
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Une histoire qui présente différemment une relation duelle, tout en mettant en avant les tourments de l’esprit : un pari risqué et relevé avec brio.
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Leur premier album, tout en finesse.
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Les auteurs ont soigné les détails du quotidien dont l'évocation est particulièrement vivante.
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La lecture de ce conte m'a beaucoup émue sans que je sache réellement pourquoi.

Peut-être est-ce l'atmosphère de ce livre. Je l'ai traversé comme un rêve ; le travail de Joanna Concejo est, en effet quasi onirique. Ses douces illustrations parsemées de petits détails dans des tons très tendres, ses visages aux détails superbes, ses couleurs qui mettent en valeur ses images, son crayonné qui m'avait déjà conquise dans Fumée...

Et que dire du travail de l'auteur, de ce texte subtil qui sait laisser de la place à la réflexion, à la pensée, à la divagation...

Cette histoire d'un petit garçon qui va trouver le courage de s'affirmer face à un père obnubilé par le côté rentable de la vie ; une belle critique d'un monde réduit aux préoccupation matérielle qui laisse écraser, effacer, ignorer ceux qui savent écouter leur cœur.

Le duo Giovanna Zoboli et Joanna Concejo fait merveille dans cet album ou plutôt ce texte illustré ; il invite à la méditation avec un brin de mélancolie et on le referme avec un petit pincement au cœur !
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Je voulais écrire à la manière de l'auteur, qui est expert en l'art d'allonger les phrases jusqu'à en perdre tout sens, en cumul de synonymes mis à la chaîne séparés par des virgules, qui essaye sans doute peut-être de donner un style au livre, un genre de poème court, de prose belle, sonnante, trébuchante, qui scintille dans notre coeur, dans notre âme, dans la moindre parcelle de notre corps pour aboutir tout au bout de nos doigts en un long frétillement sensible et doux).



Je voulais écrire comme lui pour en montrer mon incompréhension absolue et mon ennui profond... En fait ce livre je n'ai même pas pu le lire jusqu'au bout. Je me suis arrêtée à la page 45. J'avais l'impression de tourner en rond dans ma tête, je tournais la tête d'un côté et je voyais les dessins sombres, torturés, tordus. Je tournais la tête de l'autre côté et ce texte n'en finissait jamais, je lisais ces mots liés les uns aux autres par le pouvoir de l'imprimerie et je ne voyais aucun sens. Oui. Aucun rapport, aucun sens.

J'ai alors fait lire à voix haute, parce que quand même, je devais écrire une critique et ce titre était rigolo, et ce résumé était rigolo.

Jamais je n'ai attendu avec autant impatience la fin d'une lecture à haute voix.



Qu'est-ce ce livre ?

L'histoire d'un petit garçon riche et malheureux, complétement ignoré de son père et de son père riche et obsédé par ses chaussures (son métier), et ignorant complétement son fils.

L'histoire de ce petit garçon qui ouvre la fenêtre et qui tombe nez-à-nez avec un ange. (cet ange est perçu de façon radicalement différente parce que page 40 il a les bras qui tremblent, les yeux rougis, les cheveux rares, il est fatigué et merveilleux, léger et effrayé, fragile... donc c'est plutôt triste pour lui mais non ! Car page 61 tout va bien ! En effet, “quand on peut vivre ainsi, sans avoir besoin de vêtements, sans avoir besoin de maison, d'une ville ou d'un travail, on peut être parfaitement heureux même sans avoir une paire de chaussures” – bon très bien mais page 40 il n'avait pas l'air très heureux...)

Et que se passe-t-il alors ?

Ben rien.

Il ne se passe rien.

Rien.



Il y a des dessins, il y a des mots à tire l'arigot, il y a plein de pages (74 pages), mais franchement, franchement, franchement, il ne se passe rien. Un alignement de lieux communs.

Tous les animaux ont l’air béat, manière détournée de convaincre les récalcitrants ? Un album à murmurer au coin de l’oreille de ceux qu’on aime !
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Il s'agit d'un catalogue mais un catalogue particulier. Ici pas tant d'exhaustivité d'objets, de thématiques forcés. Il est question là d'impressions, de sensations, de situations improbables, de bizarreries. Peu de texte si ce n'est le titre de l'étagère imaginaire.

Ici la place est faite pour l'enfant, pour les pensées abstraites des "et si le monde...". Le catalogue est fait d'impressions visuelles sur ce qui ne peut être vu. (...)

L'idée est belle mais c'est encore plus la poésie des propositions qui donne son cachet à l'album.



Une atmosphère des objets: démodés, oubliés, volés, inutilisables, de trop. Une profusion, une utilité limitée. Des chaises boiteuses où la logique se perd pour offrir une instabilité, une usure, une étrangeté. Des immeubles jamais construits offrent les détails d'une façade, l'humour d'un bonjour et une temporalité. Des objets oubliés cherchant à se faire retrouver.

D'autres pages offrent encore plus dans le sensitif, les émotions, les non-dits, les pas encore exprimables... (...)



Des relations étranges aussi où les hommes sont multiples mais interchangeables par manque de communication.

Une société bouleversée avec des routes, des ponts, des moyens de transports... abscons. Une idée aussi de la culture, des livres, des tableaux, des références...

(...)

l'avis complet en suivant le lien
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..

Le narrateur de cette promenade en images rêve d'emprunter à chaque animal l'une de ses qualités : les pattes du lièvre, les ailes de l'oie sauvage, les oreilles de l'éléphant ... On se balade avec eux, au gré d'une poésie sans limites. L'esprit est réglé sur leurs pas, leurs bonds... On pénètre au coeur de la jungle, de la nature à l'état sauvage et le rêve devient source de poésie. Les illustrations ont la délicatesse de grands tableaux et rappellent les chefs d'oeuvre de la peinture. Les couleurs parfois sombres mais toujours saisissantes nous surprennent. Le regard est capté par des détails d'une grande finesse. Un album pour rêver, s'évader, savourer et aimer la nature, percevoir le monde autrement, avec des sens plus aiguisés dans une première approche toute simple de la poésie...



Muriel PIOGGINI