New York, 1969. Au milieu des bouleversements sociaux et politiques qui ensanglantent cette fi n de décennie, une poignée de meurtres ne pèse pas lourd dans une ville comme New York. Mais lorsque de jeunes enfants sont retrouvés assassinés dans des mises en scène macabres, la terreur sinstalle. Linspecteur Al Seriani, rongé par la culpabilité depuis la mort de son coéquipier, est mis sur laffaire.
La vie est une patinoire, se dit-il. Un faux pas et on se retrouve sur le cul. Si par malchance on tombe mal, on ne se relève jamais.
Que sommes-nous finalement ? Se demanda-t-il. Des ombres ? Qui brassent l'air. Et ne rencontrent que le vent. L'homme court toujours, mais il n'arrive jamais nulle part.
Elle était belle, sexy, craquante, le genre de femmes qu'on retournait toute la nuit pour être sûr de ne rater aucun morceau.
Lorsque l’ambulance était venue les chercher, elles avaient cru que leur cauchemar était terminé. Or, le pire était à venir: le regard des autres, celui qui vous suit dans la rue, vous guette par les fenêtres, vous traque jusque dans vos nuits.
Johnson (le légiste) observa le ventre bedonnant de Di Maggio tressauter. On aurait dit un cochon en chaleur. Légèrement écoeuré, il se détourna.
Dire qu'ils pensaient tous qu'il vivait comme un mort, se nourrissait de vermine parce qu'il ne se gavait jamais de hamburgers comme eux. Bien au contraire, Johnson était un fin gastronome. Après une journée à charcuter les morts, il adorait triturer les légumes multicolores et frais, faisait lui-même son pain, ses fromages et surtout, il ne mangeait jamais de viande. Tout ce qui rappelait quelque chose de vivant qu'on avait tué, lui révulsait l'estomac. C'était comme manger un morceau de Di Maggio. Il en frémit. Le hic était que Johnson adorait la cuisine végétarienne, ce qui aux yeux de ses collègues, ne valait pas mieux que la vermine.
"Je suis fan des ambiances folkloriques et des films noirs des années 30-50. L’ambiance, les décors, les femmes fatales, les dialogues… si je pouvais me réincarner (...), j’aimerais avoir le corps d’Ava Gardner, les yeux de Lauren Bacall, le style de Veronica Lake, l’aura de Marlene Dietrich et les répliques flingantes de Mae West !"
[extrait de l'interview TRÈS CONTAGIEUSE de la môme Paladini par SMadj - http://cestcontagieux.com/2016/02/14/linterview-tres-contagieuse-de-gipsy-paladini-jai-fait-parler-la-mome/]
C’est de là que découle le véritable problème: plus personne ne prend ses responsabilités. Il est tellement plus facile d’accuser les autres de nos échecs.
Vous savez quel est le crime d'Amélie ? Le délit de faiblesse. C'est le même pour toutes les victimes. Dans une société nombriliste où on avance à coups de griffes, les victimes sont pointées du doigt. Vous savez pourquoi ? Parce qu'on n'aime pas qu'on nous renvoie notre propre vulnérabilité.
- On ne peut éliminer aucune possibilité, Seriani.
- Une vengeance...
- Merde ! Il a dû lui faire un sacré coup, alors !
- Les femmes sont capables de pas mal de choses quand on blesse leur amour-propre.
- Les femmes sont capables de pas mal de choses même quand on leur fait rien.
- Ahah ! Di Maggio, une pensée utile aujourd'hui ?
- Ma foi, oui, figurez-vous. Je pense que la victime connaissait le meurtrier ou du moins, ne s'étonnait pas de sa présence à l'hôtel puisqu'il lui a ouvert la porte. Je n'ai relevé aucun signe d'effraction.
- Eh bien, ça bouillonne, là-dedans...
- Comme quoi, faut pas se fier aux apparences.
Et puis les mariages bâtis sur la passion sont comme des bâtons de dynamite. Ils partent sur des étincelles, se consument rapidement et finissent par détoner. Tout le monde y laisse des plumes.