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Citations de Graeme Macrae Burnet (128)


J’avais devant moi une jeune femme qui avait démesurément besoin de contrôler les situations dans lesquelles elle se trouvait. Je décidai de jouer le jeu et répondis : « Nous pouvons procéder comme il vous plaira. »
Elle gagna du temps en retirant ses gants et en les rangeant soigneusement dans le sac à main qu’elle avait posé à ses pieds. Elle s’engagea ensuite dans une discussion sur les conditions pratiques de nos séances, leur fréquence et autre.
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Elle n’avait, disait-elle, pas de grands sentiments pour lui, et encore moins de désir sexuel, mais elle accepta de l’épouser car elle estimait que c’était le genre de jeune homme bien sous tous rapports que son père approuverait. Par la suite, il rompit les fiançailles en disant qu’il préférait pour l’instant se concentrer sur sa carrière.
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Enfant déjà, elle nourrissait un fort ressentiment envers sa sœur. Ce n’était pas, insistait-elle, la jalousie normale qu’on peut éprouver quand un cadet arrive et dilue l’attention et l’amour des parents. C’était plutôt parce que cette petite sœur se montrait souvent agitée et désobéissante, mais recevait quand même un traitement égal de la part de leurs parents.
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Elle finit par admettre que, depuis son plus jeune âge, elle était rongée de culpabilité car elle avait une vie plus confortable que bien d’autres mais ne se sentait pas heureuse pour autant. Cependant elle feignait souvent d’être joyeuse pour faire plaisir à son père, dont le bonheur semblait dépendant du sien.
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Il me sembla que c’était une position étrange mais, comme je l’ai dit, je ne suis pas experte en la matière. Ce livre, écrivait-il, pouvait être pris comme un complément à ses œuvres précédentes. Il consistait en une série de récits basés sur des relations qu’il avait entretenues avec des individus dérangés. Naturellement, les noms et certains détails reconnaissables avaient été modifiés, mais la substance de chaque histoire, insistait-il, était vraie.
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Il avait l’air d’un homme auquel il serait vain de vouloir résister. Il parlait avec une autorité lasse, comme s’il était fatigué de devoir s’expliquer à des gens qui lui étaient inférieurs.
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On pouvait difficilement imaginer quelqu’un de moins susceptible de commettre un tel acte. Elle avait vingt-six ans, elle était intelligente, épanouie et plutôt jolie. Malgré cela, à l’insu de mon père et moi, elle consultait le Dr Braithwaite depuis plusieurs semaines. Information que je tiens du docteur en personne.
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Le danger auquel j’ai fait allusion réside en la personne de Collins Braithwaite. La presse l’a décrit comme « l’homme le plus dangereux de Grande-Bretagne », en raison de ses idées sur la psychiatrie. Je crois néanmoins que ce ne sont pas seulement ses idées qui sont dangereuses. Je suis convaincue, voyez-vous, que le Dr Braithwaite a tué ma sœur, Veronica. Je ne veux pas dire qu’il l’a assassinée au sens premier du terme, mais qu’il est pourtant tout aussi responsable de sa mort que s’il l’avait étranglée de ses propres mains.
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« Il faut d’abord décider de ce que l’on souhaite dire, puis l’exprimer dans les termes les plus simples. » Tel était son mantra, et bien qu’il soit indubitablement sage, je vois bien que j’y ai déjà failli. J’ai écrit qu’il était possible que je me mette en danger, et aussitôt j’ai dérivé sur une digression inutile. Mais plutôt que de tout recommencer, je vais poursuivre.
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J’en suis venu à la conclusion que l’important n’était pas que ces événements aient réellement eu lieu ou non, mais simplement que, comme me l’avait suggéré M. Grey dès le début, ils puissent constituer le point de départ d’un livre intéressant. Le fait que la réception de ces cahiers coïncide si opportunément avec mes propres recherches semblait trop beau pour que je résiste à la tentation.
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Comment aurait-on pu mieux m’appâter qu’en me mettant sous le nez une série de cahiers inédits accusant de faute professionnelle criminelle quelqu’un sur lequel il se trouvait que je menais des recherches ? Si c’était bel et bien un canular, M. Grey s’était néanmoins donné beaucoup de mal, à commencer par la rédaction des documents eux-mêmes. Je décidai de procéder à quelques vérifications. Les cahiers (de simples
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Non seulement l’auteure racontait une histoire passionnante mais, malgré ses dénégations, son style possédait une sorte de verve excentrique. Le récit partait un peu dans tous les sens, mais à mes yeux ça ne faisait qu’ajouter à son authenticité.
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Adèle portait une jupe courte noire, un chemisier blanc, et autour de la taille un petit tablier avec une poche dans laquelle elle rangeait son carnet de commandes et le chiffon qu’elle utilisait pour nettoyer les tables. C’était une jeune femme brune, plutôt carré d’épaules, avec un large postérieur et une forte poitrine. Elle avait les lèvres charnues, le teint mat et des yeux marron qu’elle gardait les plus souvent rivés au sol.
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Becault commettait le péché capital du professeur débutant : il voulait être aimé. En conséquence de quoi il subissait des problèmes de discipline permanents. Il rougissait chaque fois qu’un texte faisait allusion à l’acte sexuel.
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Céline maintenait que la transpiration était l’apanage des classes populaires. Et c’était vrai : en vingt-deux ans de mariage, Gorski n’avait jamais vu une goutte de sueur sur sa femme.
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Manfred s’était assis, comme toujours, dans le sens inverse de la marche. Il préférait voir le paysage s’éloigner que lui foncer dessus à toute allure. Ça lui donnait le sentiment de quitter tous ces endroits les uns après les autres.
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Mme Barthelme se laissa retomber en arrière et baissa les yeux. Gorski se demanda si elle était consciente qu'il pouvait la voir dans le rétroviseur. Il l'avait déçue. Son fils avait le regard rivé vers la vitre, comme s'il n'avait rien entendu de la conversation ou, du moins, comme si ça ne l'intéressait absolument pas. Ils arrivèrent au niveau de l'accident. La Mercedes était en train d'être chargée sur la remorque de la dépanneuse. Gorski augmenta subtilement la pression sur l'accélérateur. Mme Barthelme détourna le regard puis se tamponna les yeux avec un petit mouchoir.
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Mme Barthelme , lui dit elle, allait le recevoir dans sa chambre. Gorski avait plutôt imaginé que la maitresse de maison le recevrait au rez de chaussée. L'idée d'informer une femme de la mort de son mari dans sa chambre à coucher lui semblait vaguement indécente. Mais il n'avait pas le choix. il suivit la gouvernante à l'étage. Elle llui désigna la porte d'un geste de la main et lui emboita le pas."
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Il devait se conduire exactement comme il l’aurait fait s’il n’était pas surveillé . Ça ne devrait pas lui poser trop de difficultés. Après tout , ne vivait -il pas déjà comme s’il était surveillé en permanence , comme s’il s’attendait à tout moment à ce qu’on lui demande de s’expliquer sur ses actes ou de répondre à d’obscures accusations ?
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Pour un flic, la position par défaut devait être de ne pas croire un mot de ce qu’on lui disait. Ce qui comptait n’était pas en soi le fait que quelqu’un ait menti, mais sa motivation pour ce faire.
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