Les aveux de
John Wainwright et Laurence Romance aux éditions 10-18
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Les Trois Meurtres de William Drever de
John Wainwright et
Clément Baude aux éditions Sonatine
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Des disputes ? Bien -sûr qu'il y a et qu'il y aura des disputes. Vous vous aimez bien trop pour ne pas vous disputer de temps à autre. Vous vous disputez , vous vous traitez mutuellement de tous les noms, vous dites des choses que vous ne pensez pas, et puis l'un de vous se rend compte de l'absurdité de la situation et se met à rire, après quoi l'autre rit aussi, vous vous embrassez et vous vous réconciliez. C'est ça être marié Harry. C'est la base même d'un mariage heureux. Un mariage devient malheureux quand personne ne rit plus.
D'autres divorcent et se séparent. Pas nous. Nous sommes les "gens respectables". Nous nous marions et RESTONS mariés. Peu importe à quel point nos vies sont devenues tristes et pitoyables, nous " tenons le coup". Pourquoi ? Dieu seul le sait.
Avec vous, avec la police, tout est blanc ou noir, mais la vie n'est pas comme ça. La plupart du temps, la vie est grise. Parfois gris clair, parfois gris foncé, tout en nuances et en demi-mesures. Mais grise. C'est ça la vie...une suite de compromis.

Mais demandez donc à un élève moyen le nom de l'auteur d'Alice au pays des merveilles. demandez à n'importe quel garçon, ou fille, combien Beethoven a composé de symphonies. Demandez-leur quel empereur romain était Auguste. La devise de l'ordre de la Jarretière. Vous pouvez leur poser cent questions élémentaires du même genre, le résultat sera toujours le même : ils vous regardent d'un air ahuri. Ils ne savent pas. Ils ne veulent pas savoir. Ils n'ont que faire de ces connaissances totalement inutiles à leurs yeux. Mais demandez-leur quel groupe pop d'illuminés est en tête du hit-parade cette semaine, ou l'était la semaine dernière, ou le mois dernier. Demandez-leur quel simplet a produit ou mis en scène le dernier film de science-fiction sorti au cinéma. Demandez-leur qui est l'acteur le plus grossier à se déchaîner à la télé. Le tennisman le plus mal luné du monde. Le footballeur au jeu le plus vicieux. Là, ils savent. Ces informations ô combien précieuses, ils les stockent soigneusement dans leurs petites têtes.
Elle savait rigoler. En fait, ce dont je me souviens le mieux quand je repense à ce temps-là, c'est son rire contagieux. (...) En tout cas, elle était d'une compagnie délicieuse à l'époque, et nous avons passé ensemble des moments merveilleux. C'était toujours elle qui menait la barque, mais j'étais content d'être à bord.
(p. 23)
Tout ce qui est vivant meurt un jour. Chaque homme. Chaque femme. Dans une immense majorité, ils s'éteignent de mort naturelle. D'autres périssent accidentellement.
Les accents traînants de sa voix de fille éduquée à l'école privée lui portaient sur les nerfs. Seigneur, est-ce que ça valait la peine ? Est-ce que ça avait un jour valu la peine ? Elle était née dans le Lincolnshire quand son père était encore sergent. Il avait ensuite atteint le rang que Briggs occupait présentement (inspecteur en chef) et Dieu seul savait quels sacrifices il avait dû consentir pour l'envoyer dans une école de filles snobinardes. La belle affaire ! A présent, elle croyait que l'argent tombait du ciel, que le thé Earl grey était le seul qui existât et que le papier à lettres blanc et non parfumé était réservé aux gens 'ordinaires'.
On dit que la solitude est sombre, et même noire. Aucunement ! La solitude n'a pas de couleur. Elle n'a pas de forme, elle est silencieuse... Elle n'est que néant. Elle est indescriptible. On ne peut que la subir.
Le journal pouvait être une arme. Eh oui, la situation s’était à ce point dégradée. Une arme ! Il a trop souvent été blessé. Il a trop souffert. Il veut qu’elle souffre aussi. Donc il se sert du journal. Il y écrit des passages conçus pour faire mal. Des passages dont il sait qu’elle les lira.
Quel homme se connaît-il vraiment ? Peut-il vraiment se comprendre lui-même ? Peut-il discerner les raisons premières des sentiments et des pensées qui lui traversent l'esprit ? A l'évidence, nous jouons tous un rôle. Dès le moment où nous sommes en mesure de communiquer. Dès le moment où nous "désirons" quelque chose. Un leurre. Un mensonge. Un rôle légèrement différent pour chaque personne que nous connaissons et pour chaque personne que nous rencontrons. Et même encore un autre rôle pour nous-mêmes, quand nous sommes seuls. Tout homme est un perpétuel menteur, un perpétuel acteur.
(p.17)