Citations de Graeme Macrae Burnet (128)
Les habitants de ce village possèdent dans l’ensemble un physique de souche inférieure, étant de petite taille et d’apparence généralement repoussante, ceci vraisemblablement dû à la fréquence des unions consanguines, comme en atteste la forte prédominance de certains patronymes dans la région. Les conditions de vie de l’accusé et de sa famille m’ont semblé tout à fait impropres à l’habitation humaine, leur taudis- que j’hésiterais à qualifier de maison- étant dépourvu d’aération et d’installations sanitaires, et partagé avec le bétail.
Il arrive fréquemment dans de nombreuses disciplines, y compris la mienne, que des idées finissent pas être acceptées comme des faits établis tout simplement à force d'être répétées.
L'homme, dit-il, n'était pas seulement coupable du péché
mais esclave du péché.
Nous nous étions livrés au service de Satan et portions les chaînes du péché à nos cous.
Pour le révérend Galbraith la pauvreté et la douleur de la mort dont nous sommes les témoins chaque jour : la réponse était, selon lui, que ces iniquités étaient toutes le fruit de notre péché.
Pour cette raison, il nous faut un rédempteur : un libérateur sans qui nous périrons tous.
P 40
Jetta, (la soeur de l'accusé), était toujours allongée sur la table,
sa poitrine se soulevait retombait,
et mes yeux furent attirés par la partie sombre entre les cuisses écartées.
Puis elle se hissa en position assise et resta là quelques minutes les pieds ballants au-dessus du sol.
p 83
Au lieu de quoi il m'attrapa par la nuque colla son visage contre le mien
et me dit quand tu seras grand tu comprendras
qu'un homme doit satisfaire ses besoins quelques part.
Surtout maintenant que ta chère mère n'est plus parmi nous.
Il laissa alors échapper un rire sonore est partie
P83
Un berger doit se soucier du bien-être de l'ensemble de son troupeau.
Si ce troupeau contient des brebis galeuses, il convient de les évincer.
P 268 Le révérend
La mère de ce garçon, Una Macrae était une femme frivole et hypocrite.
Déclaration du révérend James Galbraith Pasteur.
p 19
Il a envoyé sa fille me demander si je voulais bien lui rendre visite.
Et vous y êtes allés, M Galbraith ?
Oui.
Il avait reçu un avis d'expulsion de la part du régisseur.
Vous a-t-il demandé de l'aide ?
Il m'a demandé si je pourrais intercéder en sa faveur.
Et avez-vous accepté de le faire ?
Non pas.
Pourquoi vous avez refusé ?
Ce n'était pas une affaire qui me concernait.
Je l'ai guidé dans la prière....
p 266
Ainsi, votre véritable dessein en venant ici était-il de diffamer,
pour je ne sais quel motif d'ordre privé,
un représentant officiel qui,
d'après ce que vous en dites,
ne fait rien d'autre que de s'acquitter consciencieusement de ses fonctions.
P 127
j'espère qu'il ne vous prendra pas l'envie de revenir de cette manière.
Je vous rappelle que votre bail n'est prolongé que par le bon vouloir de Lord Middletown.
Et celui de ses représentants.
P 127
J’avais accompli ce que j’étais venu faire et, n’ayant nulle intention de nier ma culpabilité, son meurtre n’aurait servi à rien. Dans tous les cas, tuer une vieille femme sans défense eût été un geste cruel et je n’en avais pas le cœur.
J'écris ceci à l'instigation de mon avocat, M.Andrew Sinclair, qui depuis mon incarcération ici à Inverness m'a traité avec un degré de civilité que je mérite en aucune façon...
Je m'appelle Roderick John Macrae. Je suis né en 1852 et j'ai vécu tout mon temps dans le village de Culduie, dans le Ross-shire. Mon père, John Macrae, est un fermier estimé au sein de la paroisse, qui ne mérite point d'être sali par l'ignominie des actions dont je suis l'unique responsable...
Les habitants de ce village possèdent dans l'ensemble un physique de souche inférieure, étant de petite taille et d'apparence généralement repoussante, ceci vraisemblablement dû à la fréquence des unions consanguines, comme en atteste la présence de certains patronymes dans la région...
Il me demanda si je regrettais ce que j'avais fait. Je lui répondis que non et que, de toute façon, cela importait peu puisque, regrets ou pas, ce qui était fait ne pouvait être défait.
M. Sinclair et moi-même retournâmes jusqu’à nos poneys sans échanger une parole. J’étais conscient que le trajet que nous empruntions était le même que celui de R.M. deux semaines plus tôt alors qu’il se mettait en route pour mener à bien son sanglant dessein. Et je me demandai si d’aventure il pouvait y avoir quelque vérité dans la remarque du fermier concernant la difficulté de déterminer le contenu de l’esprit d’autrui. Naturellement, si un homme est en possession de toute sa raison, il suffit de lui en faire la question et, en supposant la sincérité de ses réponses, d’accepter de sa bouche le compte rendu des pensées qui l’occupaient à tel ou tel moment. Le problème commence lorsque l’on a à démêler avec ceux qui se situent aux marches de la folie et qui, par définition, n’ont pas accès au contenu de leur propre esprit. C’est dans le but de pénétrer l’esprit de tels malheureux que la psychiatrie existe. Je suis certain que M. Sinclair avait bien envie quant à lui de connaître le contenu du mien mais, ne voulant me risquer à une opinion hâtive, je gardai pour l’instant mes pensées par devers-moi.
- Notre père n'est jamais plus heureux que quand il souffre, répondit-elle. Tu ne dois pas t'enchaîner à son mât.
Croyez-vous possible, Roddy, qu'un fou se considère lui-même comme sain d'esprit?
Tel un chien attaché à une longe, j'avais atteint les limites de mon territoire.
Il me demanda si je regrettais ce que j'avais fait. Je lui répondis que non et que, de toute façon, cela importait peu puisque, regrets ou pas, ce qui était fait ne pouvait être défait.