Gregory Maguire

J'attendais beaucoup de la suite de Wicked, sans doute trop. Le livre n'est pas mauvais en soit, juste moins bon que le premier. Rempli de la même atmosphère étrange qu'on trouve au début du premier, mais on a cette fois du mal à s'en extraire. Le personnage principal met plus de 250 pages à attraper notre cœur et notre attention, et c'est long. Les actions de la fin semblent du coup bien précipitées. La fin laisser supposer une suite, ça s'interrompt comme en l'attente d'un tome 3 et laisse une impression de pas fini.

Dans ce roman fantasy pour adultes, le lecteur est invité à voyager en pays d’Oz. On y découvre la vie de la sorcière Elphaba, celle que l’on surnomme la méchante sorcière de l’Ouest dans le Magicien d’Oz et qui meurt après avoir reçu un seau d’eau. Le roman se veut être le préquel du Magicien d’Oz de Baum. Soit...



Né de l’union d’un pasteur et d’une fille aux mœurs douteuses et de noble famille, Elphaba naît verte avec de longues dents en territoire croquignon. Disons que son physique sort de l’ordinaire et qu’elle terrifie sa mère par son allure. Mère qui tombe vite amoureuse d’un autre homme lorsque le père part prêcher la bonne parole dans les autres contrées du royaume. Nous suivons l’évolution de cette enfant à l’intégration difficile car souvent moquée, rejetée. Puis nous découvrons sa vie d’adolescente lors de ses études. Nous découvrons alors combien celle qui sera la sorcière la plus méchante de l’Ouest est en fait une femme incomprise, aux convictions fortes, aux engagements courageux et révolutionnaires, une grande humaniste.

Elle lutte contre le magicien d’Oz qui en véritable tyran use et abuse de son pouvoir. Ell prend la défense des animaux et des plus défavorisés..



Je lis peu de fantasy, mais j’avoue que j’ai été plutôt intriguée par la vie de cette sorcière. Me souvenant vaguement de ce personnage qui me semblait bien secondaire dans le magicien d’Oz, j’ai été agréablement surprise de lui découvrir une existence digne d’intérêt et au final plus intéressante que celle plus anecdotique dont je me souvenais chez Baum.



Hormis ce portrait de femme forte, j’ai par moment perdu le fil dans toutes les querelles du royaume, mais c’est souvent ce qui me perd dans la fantasy.



Un bon gros pavé à lire quand on a du temps ou que l’on se passionne pour la fantasy ou les sorcières. Pas certaine de lire le second tome qui se penche sur la vie de Liir, le fils d’Elphaba.

"Wicked" de Gregory Maguire est un roman fascinant qui explore l'histoire de la sorcière de l'Ouest dans le pays d'Oz, célèbre personnage du livre "Le Magicien d'Oz" de L. Frank Baum. Dans ce livre, Maguire reprend l'histoire bien connue de la jeune fille qui est transportée dans un monde magique peuplé d'étranges créatures, mais il la retourne complètement en nous offrant une nouvelle perspective sur le personnage emblématique de la sorcière de l'Ouest.





Le livre est une histoire sombre et complexe, qui explore des thèmes tels que la politique, la religion et l'identité, et offre une réflexion profonde sur la nature de la moralité et du bien et du mal.





Le roman suit la vie d'Elphaba, la sorcière de l'Ouest, depuis sa naissance jusqu'à sa mort. Le livre commence par nous présenter sa mère, une femme qui a été forcée de porter un enfant difforme en raison d'une liaison adultère. Ce premier chapitre établit immédiatement une ambiance sombre et dérangeante qui se poursuit tout au long du livre. Nous suivons ensuite Elphaba, qui grandit en tant que membre de la communauté des chapeaux pointus, une société secrète de sorcières et de magiciens qui se cachent dans les forêts de l'Ouest.





Au fil des années, Elphaba devient une étudiante brillante et passionnée à l'université de Shiz, où elle rencontre Glinda, une jeune femme populaire et belle. Les deux femmes se lient d'amitié, malgré leurs différences de caractère et de statut social. Elles sont toutes les deux attirées par Fiyero, un prince charismatique et séduisant. Cependant, leurs relations se compliquent lorsque Fiyero disparaît mystérieusement et que les deux femmes se retrouvent impliquées dans une conspiration politique.





L'histoire de "Wicked" est riche et complexe, et Gregory Maguire crée un monde fascinant et détaillé. Les personnages sont tous bien développés et intéressants, et le livre offre une exploration profonde et nuancée des thèmes de la politique, de la religion et de l'identité. Maguire explore la question de savoir ce qui définit la moralité et le bien et le mal, et propose des réflexions sur la complexité de la nature humaine.





Le personnage d'Elphaba est le point central de "Wicked", et Maguire réussit à lui donner une profondeur et une complexité qui manquent souvent aux personnages de contes de fées. Elphaba est une femme passionnée et engagée, qui est constamment en conflit avec le monde qui l'entoure. Elle se bat pour les opprimés et les marginalisés, mais elle est également confrontée à des choix difficiles qui la mettent en opposition avec ses amis et ses alliés. Elle est un personnage complexe et fascinant, et c'est grâce à elle que le livre est si captivant.

La couverture était si belle, le résumé donné tant envie. Et pourtant... J'ai abandonné au bout de 200 pages. Pas faute de mettre forcée. Mais la plume est lourde rendant les personnages inattachants. J'ai tout fait pour rentrer dans l'histoire, je me suis accrochée en me disant "c'est que le début", mais même arrivée au milieu de l'histoire ça n'avait toujours aucun intérêt.



Conclusion : ne jugez pas un livre à sa couverture

Flop



Cela faisait bien longtemps qu'une lecture ne m'avait pas autant ennuyée... Mais là, je dois le dire, Wicked est un véritable flop pour moi.

Tous les ans je le sortais de ma PAL pour le pumpkin autumn challenge et chaque année je ne l'ouvrais finalement pas. Le livre faisant en plus partie du Rory Gilmore reading challenge, je me suis dit que cette année serait la bonne.

Ou pas...



Il faut dire que je suis une très grande fan du Magicien d'Oz, c'est l'un de nos livres favoris à la maison, un de ceux que j'ai lu mille fois à ma fille quand elle était petite. J'étais donc assez curieuse de découvrir la véritable histoire de la sorcière de l'ouest.

C'est peut-être justement parce que j'aime tant l'histoire du Magicien d'Oz que je n'ai pas réussi à apprécier le livre de Gregory Maguire, parce qu'il dénature totalement l'histoire originale, parce que le ton est trop éloigné de celui que j'aime tant.



En tout cas, j'ai trouvé Wicked terriblement long et douloureux.

Des pages entières où j'ai eu la sensation qu'il ne se passait strictement rien, des détails, des longueurs à se noyer dans sa tasse de café... puis des ellipses temporelles que j'ai trouvé malvenues.

Le ton, quant à lui, était pour le moins... graveleux par moment... Je n'ai pas retrouvé la magie d'Oz. C'est tout à fait volontaire de la part de l'auteur, j'en ai bien conscience. Il a cherché à montrer l'autre versant de l'histoire (Histoire ?) mais il a un peu trop égratigné mes souvenirs d'enfance...



Oui, bien sûr, il y a une critique politique et sociale derrière les mots de Maguire, mais je suis passée à côté. Je me suis beaucoup trop ennuyée pour réellement apprécier cet aspect du roman.



Le personnage d'Elphaba est cependant très intéressant et l'idée de lui donner un passé était vraiment chouette. La plume ne m'a pas embarquée, tout simplement, et c'est complètement subjectif.



Peut-être que ce n'était finalement pas encore la bonne année pour sortir ce livre de ma PAL mais je n'aurai de toute manière pas le courage de le relire.
Lien : https://demoisellesdechatill..

Très bonne lecture ! Livre dense qui explique comment Elphaba est devenue la méchante sorcière de l'Ouest. Quelques longueurs, plusieurs sujets sont évoqués parfois même bâclés, un peu trop, on peut s'y perdre.

Critique à lire sur mon blog:
Lien : http://bookngeek.com/2020/06..

J’ai toujours adoré le film du Magicien d’Oz et toujours rêvé de voir la comédie musicale Wicked. Quand j’ai appris que ce roman était une réécriture du classique de L. Frank Baum et à l’origine du succès de Broadway, il était impossible que je passe à côté !



Wicked raconte l’histoire de la Méchante Sorcière de l’Ouest, Elphaba, de sa naissance à sa mort, tuée par la petite Dorothée Gale. On découvre alors le monde d’Oz d’une toute autre manière, loin de la vision étriquée et biaisée de Dorothée, et c’est un monde profondément politique où la magie a finalement peu de poids face à la science. Elphaba, loin d’avoir toujours été une méchante sorcière, est une femme intelligente et révoltée par le devenir de son pays dirigé par l’usurpateur qu’est le magicien. Parmi les thématiques abordées, on y retrouve des problèmes liés à la religion, à la place des femmes dans la société, et au racisme : après tout, pourquoi les mondes imaginaires devraient-ils échapper aux problèmes de nos sociétés actuelles ? Gregory Maguire a pour moi écrit un chef d’oeuvre car tout est crédible et une fois le livre refermé, il est impossible de ne pas penser que ce roman est la réelle histoire du monde d’Oz.



Pour autant, n’allez pas croire qu’Elphaba est glorifiée et exempte de défauts, ou encore que tout ses méfaits ont été inventés. Elphaba est une femme dure, avec un caractère bien trempée et une certaine idée de la justice, qui peut friser la violence. En ayant à coeur le bien commun, elle est prête à tout, même à blesser les autres et elle-même. C’est le portrait d’une révolutionnaire, d’une savante et d’une femme que fait l’auteur : avec tous ses bons et ses mauvais côtés, ses désirs et ses peurs. Le tout est criant de vérité.



Aux côtés d’Elphaba, on retrouve bien évidemment Glinda la bonne fée, Nessarose la Méchante Sorcière de l’Est et l’odieux Magicien d’Oz. Les rapports sont inversés et c’est captivant de découvrir la face cachée de ceux que l’on pense connaître depuis l’enfance. Glinda se révèle naïve et obsédée par la beauté et elle-même ; on découvre Nessarose (qui est à peine évoquée dans le film et le livre original) et surtout, on découvre que le magicien d’Oz est un usurpateur plus grand que ce que l’on pensait. Un homme qui a prit le pouvoir de force pour instaurer son culte de la personnalité et mettre les royaumes à ses pieds.



J’ai absolument tout aimé dans ce roman, c’est une révélation aussi bien qu’un coup de coeur. Si vous avez aimé Le Magicien d’Oz, lisez-le, ça vous ouvrira une nouvelle dimension de cette oeuvre !



Attention tout de même, contrairement au conte original, nous sommes bel et bien dans un livre pour adultes ici, où la violence et la sexualité ne sont pas édulcorés. Ce roman, bien que je le conseille à tous et à toutes, n’est pas à mettre dans les mains d’enfants.
Lien : https://leslubiesdeole.wordp..

’il ne m’a pas spécialement passionné !

Pour moi Elphaba est une méchante mais es que c’est car je la connais plus sous le nom de Zelena de once upon a Time ?! Je regarderai le magicien d’oz (l’original) pour me donner un avis plus poussé sur cette question.

Néanmoins j’ai trouvé l’histoire longue pleine de politique et de religion qui fait beaucoup trop échos à ce qu’on connais (je rappelle que c’est un pays imaginaire !) Autre point négatif la découpe des chapitres,quand on arrive au grand deux chapitre 1 petit 10,cela devient un peu compliqué !!

J’ai tout de même apprécier le passé de cette sorcière en général.

j’ai abandonné Wicked et j’en suis toute dépitée : j’avais envie de lire ce roman depuis des années et la déception n’en est que plus grande ! Dès les premières pages , j’ai su : une écriture dense, empruntée, graveleuse et zéro magie (pardon mais je pensais qu’on allait parler d’une sorcière du Pays d’Oz…). J’ai persévéré quand même mais passé la 120ème pages et force est de constater que l’histoire ne m’intéressait toujours pas, je me suis dit : stop ! Tant pis…

Fan de la comédie musicale, je me suis plongé dans ce livre plein d'attentes. Peut-être est-ce de ma faute, peut-être n'aurai-je dû avoir aucun appriori ?

Toujours est-il que ce livre remplit l'exploit d'être l'un des seuls trois ouvrages que j'ai trouvé fonciérement mauvais. Si l'idée de base est géniale, le livre ne l'exploite jamais. L'univers sombre qui est au départ si surprenant ne devient rapidement que du choc pour faire du choc.

Les différentes parties du livre s'enchaînent avec peu de transitions, et souvent n'ont plus aucun rapport les unes avec les autres ; ce qui rend le yout décousu. L'histoire avance sans direction précise. J'aurai dû garder le souvenir de la comédie musicale, qui même si elle est plus sentimentale, est au moins de qualité.

Wicked c’est un livre particulier dans mon histoire de lectrice. On me l’avait conseillé, je l’ai demandé en cadeau un peu sur un coup de tête, je l’ai détesté. Sauf qu’il m’avait tellement marqué que des éléments de ce livre me revenait régulièrement à l’esprit. Un jour j’ai essayé de refourguer ce livre à une personne qui a eu la bonne idée de faire exprès de l’oublier. J’y ais vu là l’occasion de le relire et qu’est-ce que j’avais bien fait de le faire, parce que ce lire est une pure merveille.



Wicked c’est l’histoire d’Elphaba, la méchante sorcière de l’Ouest. On va découvrir à travers ce récit merveilleux toute sa vie, allant du moment où ses parents ont copulé à sa mort. On découvre une mère horrifiée devant un bébé tout vert avec des dents qui feraient pâlir d’envie Prunille Baudelaire et Dracula. Bébé qui va devenir une adorable petite fille, puis une adolescente pas très bien dans sa peau, prenant confiance en elle durant ses études jusqu’à devenir une femme forte, impliquée politiquement et qui n’hésite pas à protéger les plus faibles. Méchante la Sorcière de l’Ouest ? C’est ce qu’on a bien voulu nous faire croire, heureusement que ce roman est là pour rétablir la vérité à son sujet !



Je n’ai jamais lu Magicien d’Oz, mais je connais néanmoins très bien ce récit. Je pense qu’il est intéressant de le connaître pour apprécier Wicked, mais ce n’est pas non plus nécessaire. L’histoire du Magicien d’Oz va s’intégrer à la toute fin du récit et sera presque secondaire. A travers ce récit, on va découvrir le monde d’Oz. Ce récit parle de politique, de religions, de peuples amenés à disparaître parce qu’ils ont le malheur de vivre à côté de mines de diamants. On est plongé dans un univers complètement nouveau, on nous n’avons plus aucun de nos repères. Où animaux et Animaux ne se prononcent pas de la même manière et faire l’erreur est très insultant ou un acte politique. Parfois on est perdu, en particulier quand cela concerne les passages religieux. On suit à chaque fois le point de vue d’un personnage différent et eux-même ne comprennent pas ce qui se passe. Paradoxalement, ce sont ces passages que j’ai le plus apprécié, parce que j’avais l’impression d’être à la place du personnage. De voir la scène se déroulait sous mes yeux, de chercher à comprendre, de m’accrocher, mais c’était comme si l’écriture avait embrumé mon esprit et je ne pouvais pas comprendre. C’est un récit tout à fait fascinant, auquel il faut donner sa chance et peut-être avoir une deuxième lecture.



Ce livre a toutefois un gros défaut : il n’est plus édité. Donc si vous voulez le lire, il faudra le trouver d’occasion. Idem, il n’y a qu’une seule grosse édition, format couverture dure. L’édition est très belle et j’espère qu’ils le rééditeront un jour.



Vais-je aimer ce livre ?



Déjà il faut que vous arrivez à trouver le livre pour l’apprécier. Haha. (Ceci est un rire ironique.) Ce livre est pour tous les amoureux des univers bien ficelés, pour qui l’intrigue passe parfois au second plan par rapport à l’univers. C’est un livre où il se passe énormément de choses et en même il est très lent. Qu’est-ce qu’une action sur toute une vie ? C’est rien du tout sur le moment et puis on découvre que cette petite action peut tout changer. Wicked c’est ce livre. Un livre qui vous fait réfléchir, comprendre et voir le Magicien d’Oz d’un tout autre œil. Point important, c’est un livre avec des réflexions, mais où on ne se fait pas arnaquer à la fin de l’intrigue en mode : bon bha voilà ! En fait tout ça… Ce n’était qu’un rêve. Alors bisous bisous. Non là l’intrigue est parfaite, jusqu’au bout.


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Si vous voulez découvrir la méchante sorcière de l'ouest d'une façon différente, n'hésitez pas, ce roman est fait pour vous !
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Le roman ne se contente pas de revisiter l’histoire du Magicien d’Oz, bien au contraire, il offre en réalité une préquelle à cette célèbre histoire, préquelle qui nous permet de mieux appréhender l’univers d’Oz, son histoire, ses peuples, et surtout la situation géopolitique qui précède la venue de Dorothy Gale et les évènements quelle va précipiter et amener à la conclusion que l’on connaît.

Mais là où le roman est réellement intéressant, c’est que l’on suit principalement Elphaba (en dehors de certains passages ou chapitres) alias la méchante sorcière de l’ouest, de sa naissance à sa mort, et le roman s’attache à son développement, son évolution, et aux raisons qui la pousseront à devenir ce personnage détesté et craint de tous. L’histoire fonctionne d’ailleurs en « boucle » : commencant par une scène ou la sorcière, cachée, rencontre Dorothy et ses compagnons, les entend parler d’elle et spéculer sur les raisons qui l’ont rendues aussi wicked, avant de remonter justement à sa naissance pour revenir, trente-sept ans plus tard, à cette même scène…



« […] Elphaba had a good voice. It was controlled and feeling and not historinic.

He listened through to the end, and the song faded into the hush of a respectfull pub.

Later, he thought: the melody faded like a rainbow after a storm, or like winds calming down at last;

and what was left was calm, possibility, and relief. »



L’univers dans lequel prennent place les différents romans de The Wicked Years est extrêment riche et complexe, et surtout il se développe sur les trente-sept années de la vie d’Elphaba (et se poursuit bien sûr dans les tomes suivants). On vit donc les évènements provoqués par la venue du Magicien, sa montée au pouvoir et sa politique. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas très sympa le monsieur ! Ségrégation envers les Animaux (qui contrairement aux animaux sont doués -pour une raison inconnue- de raison et de parole), invasion, destruction, massacre, appropriation de ressources,… La liste est longue. Et nos personnages se retrouvent pris au milieu de ces bouleversements et se voient contraints de réagir -ou non-, aux évènements, de prendre position, de se battre ou tirer profit de la situation…

Quant à la magie, elle est pour sa part relativement absente… Il s’agit en réalité plus d’une discipline enseignée en école, à l’instar d’une science ou d’une pratique artistique : tout le monde peut choisir cet apprentissage, mais les résultats obtenus dépendent d’une application pratique et d’une prédisposition innée, variant suivant les individus, mais bien moins spectaculaire que dans le texte de Franck L.Baum.



« Remember this: Nothing is written in the stars.

Not these stars, nor any others. No one controls your destiny. »



Il est en revanche vraiment intéressant de découvrir nos personnages sous un nouveau jour, de leur donner plus de corps, plus de réalité et de personnalité que dans le roman originel, plutôt manichéen, qui se contentait de nous présenter des personnages bons ou mauvais, sans nuances… Ici il n’en est rien, les personnages que l’on croyait bons ne le sont pas forcément et inversement. On découvre une Elphaba courageuse, concernée et révoltée par les exactions commises par le pouvoir en place, et qui se retrouvera plutôt victime de l’Histoire, sa mauvaise réputation lui ayant été attribuée par les vainqueurs -cherchant ainsi à empêcher toute fédération autour d’elle- et une Glinda un poil superficielle et surtout passive et soumise aux conventions sociales.

On découvre également les liens qui les unissent, leur passé commun, les raisons qui les ont poussés à prendre des chemins différents,… Des personnages vraiment bien travaillés en somme.



« I know you don’t want to hear this but someone has to say it!

You are out of control! I mean they’re just shoes… let it go! »



Difficile pour moi de vous parler du niveau de l’écriture : l’ayant lu en anglais je ne peux malheureusement pas dire que j’ai pris pleine mesure du texte. Si ça peut être un quelconque moyen d’évaluation, j’ai eu davantage de mal à comprendre que certains romans V.O que je lis habituellement (ce qui traduit un vocabulaire plus riche et moins courant), et l’auteur à fait des efforts notables pour intégrer des dialectes et des tournures de phrases pour traduire les origines (sociales et culturelles) de certains protagonistes.



« Where I’m from, we believe in all sorts of things that aren’t true…

we call it history. »



Enfin, petits bémols à noter : si la majeure partie du roman est vraiment remarquable par sa qualité, sa complexité et la justesse des personnages, la toute dernière partie (celle qui rattache et retrace le magicien d’Oz d’origine) est à mon sens un peu plus bâclée et brouillonne, comme si l’auteur avait eu du mal à réunir son oeuvre et l’originelle tout en donnant une explication plausible et convaincante quant à la réaction de la sorcière… Le roman souffre également quelque-fois de petites lenteurs, et certains des personnages disparaissent pour ne réapparaître que brièvement à la fin. Cela s’explique facilement par le fait que l’on suit Elphaba, et qu’il est donc normal pour elle, qui vit recluse du monde, de ne pas avoir de nouvelles d’eux, mais leurs retours ressemblent plus à du « fan service » pour permettre au lecteur de mettre un point final sur ces personnages, qu’a un réel besoin scénaristique.



Et la comédie musicale dans tout ça ?

J’ai pris le temps de regarder le musicals (je sais, je sais, vous-vous dîtes « quel sens de l’abnégation »), car je trouvais intéressant justement de voir ce qui avait été conservé/supprimé/modifié du roman. Au final c’est globalement fidèle, même si bien sûr l’histoire a été quelque peu simplifiée et « disneytisée » (un nouveau mot oui !), et si la plupart des personnages sont présents, et correspondent à leurs homologues littéraires, certains bénéficient d’un peu plus de présence (le Magicien d’Oz), d’autres ont été fusionnés et une intrigue amoureuse à été ajoutée…



Conclusion :

Un premier roman d’une grande richesse et d’une grande profondeur, bien plus proche d’un Game of Throne que d’un conte fantastique ! Des personnages extrêmement bien développés et travaillés et une intrigue complexe qui donne au texte d’origine une dimension supplémentaire. J’en recommande chaudement la lecture. En espérant que les tomes suivants continuent sur la même lancée…
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En tuant malencontreusement la Méchante Sorcière de l’Est et en dérobant une paire de chaussures sur son cadavre, Dorothy, que nous connaissons aujourd’hui sous les traits de Judy Garland grâce au film de 1939, est bien loin de se douter que ses ennuis ne font que commencer. Elle s’attire tout particulièrement les foudres de la Méchante Sorcière de l’Ouest et, en cherchant de l’aide auprès d’Oz, entendra les mots funestes du monarque. Dans le conte de F.L. Baum et le film de Victor Fleming, nous connaissons tout particulièrement l’histoire de Dorothy. Qu’en est-il de la Méchante Sorcière de l’Ouest ?



Paru en 1995 puis adapté au tournant du siècle en comédie musicale à Broadway, Wicked : la Véritable Histoire de la Méchante Sorcière de l’Ouest nous propose de découvrir l’envers du décor. Pourquoi la Méchante Sorcière est-elle si méchante ? Le Magicien d’Oz ne devient-il pas lui-même une horrible personne en demandant à une jeune fille de tuer sa rivale ? L’être humain est-il foncièrement mauvais ? Sans remplacer les classiques de la philosophie, le roman de Gregory Maguire tisse une réponse politique, éthique et sociétale à la question du mal.



Elphaba, la fille malaimée d’un théologien et de la petite-fille du monarque de Munchkinland, est une étudiante et activiste engagée. Dénuée de toute capacité à utiliser la sorcellerie, la jeune femme s’engage politiquement contre le Magicien d’Oz. En effet, ce dernier s’est hissé au pouvoir grâce à un coup d’Etat et stabilise son règne en diabolisant une partie des concitoyens d’Oz. Les Animaux, des créatures douées de sapience, se voient privées de leurs droits les plus basiques. On les oblige d’abord à emprunter des transports en commun différent. Ensuite, on les prive de leurs emplois ou de se réunis dans des lieux publics. Enfin, les Animaux sont pourchassés par des milices spécialisées puis sont jetés en prisons ou annihilés. Fable beaucoup plus sombre que le récit de F.L. Baum, Wicked ne se cache pas d’entretenir de nombreux liens avec le totalitarisme et l’histoire des années 1930. Ce récit nous permet ainsi de lire comment une activiste est amenée à être haïe par toute une population sans avoir sciemment voulu commettre le mal.



Plus prosaïquement, Wicked apporte plusieurs éléments de réponse aux nombreux trous qui émaillent le récit originel. Le lecteur apprend enfin l’origine des fameux souliers que la Méchante Sorcière de l’Ouest désire tant, comment le lion est-il devenu couard, d’où vient l’homme de fer-blanc, qui est Glinda, la gentille sorcière prête à aider Dorothy… En bouleversant l’archétype de la méchante sorcière, Gregory Maguire construit un personnage constamment situé à la frontière de notre interprétation et nous fait douter de notre connaissance du bien et du mal. Après tout, qui irait se prendre d’amitié, d’amour ou de fraternité avec une méchante sorcière à la peau verte ?

Elphaba nait d’une étrange couleur. Venue au monde avec une peau entièrement verte, et des dents pointues, il n’est pas facile d’apprendre à l’aimer. Malgré tout, cette enfant tout à fait particulière se crée ses propres amitiés, et s’attache à qui elle veut.



Au fil des années, ses dents pointues ont été remplacées par des dents normales, mais sa peau est restée verte. Bien qu’elle fasse partie d’un monde où les apparences physiques peuvent être très différentes, cette couleur de peau n’est pas répandue. Le caractère d’Elphaba s’est forgé en fonction des réactions qui l’ont entourée, et il est bien trempé.



Les contes de fées ne racontent pas toujours tout, et Elphaba, la méchante sorcière de l’Ouest, n’est pas vraiment une sorcière comme on l’entend.



J’étais très très curieuse de ce livre.



Bon, pour ne parler que de son aspect, tout d’abord, je ne peux dire qu’une seule chose : il est magnifique ! Grand format, couverture rigide, un livre volumineux aux pages épaisses. La couverture est sublime, et le poids du livre est en lui-même un réel délice. En fermant les yeux, j’ai presque pu m’imaginer tenir un vieux grimoire dans les mains.



Pour l’histoire en elle-même, elle est complexe. On ne connaît du monde d’Oz que ce que Frank L. Baum n’a bien voulu nous montrer. On comprenait bien sûr que les lois et les coutumes de ce pays sont compliquées, et que nombreuses sont les races différentes qui peuplent Oz. Mais évidemment, elle était écrite au départ pour les enfants, et la politique et autres choses compliquées des adultes ne sont pas abordées dans le livre original.



Ce n’est pas le cas cette fois. En effet, bien que certains aspect restent obscurs (et je me dis qu’un préquel ou un ajout en début de livre n’aurait pas été superflu), on arrive à comprendre comment Elphaba a pu devenir un ennemi public n°1. Et tout de suite, tout devient plus concret. Car si dans le roman original, elle fait usage de magie pour nuire aux autres, la réalité de ce livre-ci est toute autre. Intrigue, complot, poursuite, cachette, secrets, voilà ce qui remplit ces pages.



Et loin d’être assomée, j’ai découvert un univers complexe, que j’ai eu envie de parcourir plus longtemps, de comprendre mieux. Hélas, trois fois hélas, j’ai découvert qu’il existe trois autres tomes qui ne sont pas traduits en français. Et malheureusement pour moi, je ne comprends pas assez l’anglais que pour me lancer dans la lecture de la version originale.



Je suis ressortie de ma lecture avec dans les yeux un reste de paysage particulier, avec une énorme envie de prolonger le voyage.
Lien : http://au-fil-des-pages477.b..

Maguire est connu pour revisiter les histoires classiques sous un angle très personnel. Beaucoup connaissent sa version de la sympathique Méchante Sorcière de l’Ouest dans Wicked (que cela soit parce qu’ils ont lu le livre ou vu la pièce de Broadway). Ici l’auteur s’attaque à la Fée des Dents qu’il imagine non pas comme une unique entité magique capable, en utilisant le même procédé que le Père Noël, de ramasser toutes les dents de lait cachées sous les oreillers du monde entier en une nuit, mais en une race de petits êtres disciplinés et très organisés malgré leurs désastreuses lacunes en maths.



Le mythe de la Fée des Dents n’est pas vraiment connu en France, nous avons la Petite Souris pour récolter nos dents de lait, alors c’est peut-être pour cela que le livre n’a pas été édité chez nous (sans parlé du titre intraduisible!) mais si lire en anglais ne vous fait pas peur, ce livre est une promenade agréable à travers un univers insolite joliment dépeint par le style léger et poétique de Maguire.



Car si je ne me suis attachée à aucun personnage en particulier ni ne suis ressortie de cette lecture en ayant l’impression d’avoir découvert un des secrets du monde, j’ai adoré la plume.



Fluide et imagée, subtile et parfois drôle. On dirait que ces mots sont des rêves d’enfants formulés avec un esprit adulte. Cela crée quelque chose d’un peu sombre dans ces pages malgré le fait que cela soit un récit pour la jeunesse. Un défaitisme qui teinte les pensées juvéniles par trop de maturité, de solitude, de réalité. Mais je pense que c’est ce qui rend la lecture de What-The-Dickens agréable à tout âge. Et heureusement il y a aussi de l’espoir « Not as visions, not as truth : as possibilities » comme dirait Dinah, non pas aussi clairement qu’une image, non pas comme une vérité tangible mais comme des possibilités. Ce qui est magnifique.



Et je pense que le tout est exacerbé par la mise en abîme de la narration. La multiplication des points de vue élèvent le récit d’un simple conte à une réflexion sur « Qu’est-ce qu’écrire une histoire ? », « Raconter une histoire, qu’est-ce que c’est ? ». Est-ce que l’histoire appartient au narrateur ? À celui qui écoute/lit ? Est-ce qu’en racontant l’histoire on la confie à celui qui écoute/lit, faisant perdurer l’espoir ? Étendant le champs des possibilités ? Il y a mille façons de raconter une histoire et mille imaginations pour la recevoir, une infinité de merveilles.



Alors c’est vrai, What-The-Dickens n’a peut-être pas fait tressaillir mon cœur mais il a mis mon cerveau en ébullition et pour cela, merci !
Lien : https://thebmuffin.wordpress..

Repéré en anglais, quel bonheur de le voir enfin publié en français. De plus l'objet livre est superbe!

Plus sérieusement Gregory Maguire nous offre ici

une toute autre vision des personnages et des événements racontés par L. Frank Baum dans le Magicien d'Oz. Loin de trahir les aventures originales de Dorothy & co, MAguire nous permet d'en quelque sorte lever le voile sur certaines choses, notamment en s'intéressant plus particulièrement à la Méchante Sorcière qu'il dote d'une famille, d'un nom, d'une histoire personnelle.

C'est finalement un roman qui au delà du divertissement nous amène à réfléchir sur l'amitié, la différence, l'acceptation.

Bref on ne peut que remercier Bragelonne d'avoir traduit Maguire et d'ainsi permettre aux lecteurs français de porter un autre regard sur l'univers d'Oz et les chaussures de Dorothy.

Espérons que la suite sera elle aussi bientôt traduire.

magnifique livre, devrais je dire oeuvre. On apprend a aimer la méchante sorcière qui n'a pas eu une vie si facile et a de toujours été dénigré.

Ici, le talent de Maguire a été d’emprunter l’un des personnages d’un conte de jeunesse populaire, à savoir la méchante sorcière de l’ouest en l'abordant par un nouvel angle plus psychologique, plus complexe. Son savoir-faire réside dans le choix des mots et la construction originale : un pari plutôt réussi.
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Et si L.Frank Baum ne nous avait pas tout raconté dans son Magicien d’Oz ? Et si la Sorcière de l’Ouest, loin d’être une adepte de l’Orangina rouge était en fait simplement une gentille mal comprise et manipulée par le Destin? Et si c’était elle, la véritable héroïne du monde d’Oz et Dorothy une simple crâneuse ?



Vous l’avez compris, avec Wicked, Gregory Maguire prend totalement le contre-pied de la version originale. Il ...
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