Guillaume Faburel vous présente son ouvrage "Indécence urbaine : pour un nouveau pacte avec le vivant" aux éditions Flammarion.
0:00 : Intro
00:15 : Pourquoi les métropoles mondiales sont-elles responsables des crises actuelles ?
0:1:04 : Comment expliquer ce paradoxe d'un attrait de ces métropoles et d'un rejet concomitant ?
0:5:44 : Quelles pistes et quels moyens pour un nouvel urbanisme ?
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2679361/guillaume-faburel-indecence-urbaine-pour-un-nouveau-pacte-avec-le-vivant
Note de musique : © mollat
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Or, si la grande ville était encore ce grand lieu de l'hospitalité et de l'émancipation, elle ne présenterait pas les visages qu'elle offre aujourd'hui, celui de la ségrégation spatiale et celui de la relégation sociale, celui du péril écologique et celui du mur climatique, celui de l'accélération sans fin des rythmes de vie et celui de l'uniformisation des conduites.
Tel est l'objectif de la réforme territoriale : faire enfin de nos grandes villes les locomotives d'un rebond économique paré de toutes les vertus. Comment ? En les convertissant à la mondialisation et au néolibéralisme urbain.
Les paysages métropolitains et leur ambiances partout s'homogénéisent, grâce à la conjugaison bien sentie de divers processus transformant tous les espaces, de la patrimonialisation et la touristification des centre-ville à la festivalisation et la foodification des espaces publics, en passant par guggenheimisation de l'offre culturelle, la bucolisation marketée et la numérisation de tous les supports.
Les objectifs économiques précèdent - et donc déterminent - ici le projet de rationalisation politique et administrative promu par le découpage du territoire en grandes régions.
La culture du bien-être personnel colonise l'intimité par les injonctions aux mouvements et à la dépense en faveur de la "modernité" urbaine.
On cherche aussi à reconquérir une autonomie en mettant en place des pratiques d'autogestion. En produisant tant que faire se peut ses propres moyens de répondre à ses besoins vitaux, pour s'alimenter ou se loger, pour se chauffer ou se déplacer... Mais aussi, sur le plan politique (en ces temps obscurs où se dessine de plus en plus nettement le spectre d'un régime techno-autoritaire), en adoptant ses propres règles individuelles et collectives, en s'émancipant autant que possible des institutions étatiques et locales, de leurs politiques de développement, de leurs règles et de leurs moyens de contrôle technologiques.
Bref, habiter écologiquement un lieu plutôt que de consommer fonctionnellement un espace, coopérer localement et non concurrencer globalement, autogérer sans exclusion plus que posséder avec prétention.
La métropolisation, sous tous les aspects, est essentiellement une destruction de la nature. Son horizon civisationnnel, c est l'urbanisation sans limites de la planète, autrement dit la soumission totale des écosystèmes naturels à l'articifialisation capitaliste de la terre et des mers.
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Une fois la sortie envisagée, le besoin de vivre devient passionnel et toutes les décisions sont plus faciles à prendre.
Comme le disait Einstein : "un problème ne peut être résolu en réfléchissant de la même manière qu'il a été créé ».
projets de "décroissance planifiée" [...] Ces projets consistent à rassembler les populations dans les mêmes bâtiments et quartiers, à favoriser la constitution de forêts urbaines dans les anciennes zones industrielles, où à faire de certains lieux privés des espaces publics temporaires