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Guillaume Faburel (Autre)
EAN : 9782369352464
169 pages
Le Passager Clandestin (08/10/2020)
4.1/5   10 notes
Résumé :
"Partout, pouvoirs économiques et politiques font front commun. Non pas pour retisser des liens respectueux avec la Terre face à une crise écologique sans précédent. Non pas pour lutter contre des injustices sociales et les inégalités territoriales déjà béantes. Non pas pour défendre les régimes démocratiques face à la multitude de dérives autoritaires qui les fragilisent. Non, leur communion porte sur un point et un seul : poursuivre sans relâche la métropolisation... >Voir plus
Que lire après Pour en finir avec les grandes villesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Synthèse de mon avis :
On est ici sur une réflexion concrète du fameux « monde d'après » concept apparu avec la crise sanitaire. Un essai sur un sujet d'actualité et intéressant.
Une vraie réflexion qui vient germer en vous au fur et à mesure de la lecture sur la transversalité du sujet des métropoles (et qui parfois vous remue dans vos convictions !).
Cela dit, une lecture qui n'est pas si accessible avec un vocabulaire soutenu et parfois spécifique au domaine de l'aménagement du territoire.

Avis complet :
Parlons déjà de l'objet livre en lui-même. La couverture est colorée, le papier est agréable, le format (un peu différent d'un poche) m'a tout de suite plu. Il donne envie de l'ouvrir et de le glisser dans son sac pour pouvoir le lire sur le trajet ou à la pause au travail.
A l'ouverture, les marges rendent la lecture agréable. Il s'agit d'un essai bien structuré en parties claires ce qui facilite l'arrêt dans la lecture (pour ceux qui ne s'arrêtent pas au milieu des pages).
L'écriture affiche quand même un style soutenu et il m'a fallu chercher quelques mots dans le dictionnaire. Il s'agit d'un essai donc on sait que ce ne sera pas une lecture aussi accessible que certaines fictions mais ce n'est pas ce qu'on y recherche.
L'auteur aborde plusieurs thèmes à travers la critique des métropoles et de leur système lié : écologie, capitalisme, santé, mode de vie, urbanisme : densité, étalement urbain, aménagement, mixité sociale…
Travaillant dans l'aménagement du territoire, je me suis sentie très concernée par cet essai. Je vis tout ça et les choix que nous faisons se retrouvent fortement dans cet essai. J'avoue que ça m'a remuée, ça m'a fait réfléchir, j'ai été en accord, en désaccord, j'ai réfléchi et je n'ai pas toujours su quoi faire pour modifier certains comportements. L'uniformisation des métropoles m'a déjà marquée mais la réflexion liée à la mixité sociale est celle qui m'a le plus remuée.
Je pensais que toutes nos actions liées à la désimperméabilisation, à la prise en compte du développement durable, au développement de l'usage des cycles etc… Que tout ça était déjà bien…
Bref une belle remise en question, une belle réflexion que j'ai envie de partager avec mes collègues et à qui j'ai envie de faire lire ce livre pour échanger avec eux. En revanche, c'est un livre que je ne transmettrais pas à ma famille pour qui il serait peut-être un peu trop difficile d'accès.
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Qui dans son entourage, ne connaît pas quelqu'un qui aspire à une vie meilleure, loin de l'urbanisation et plus près de la nature ?
Seulement 13% des Français·es considèrent la grande ville comme un lieu de vie idéal.

Dans son livre « Pour en finir avec les grandes villes », Guillaume Faburel, en bon pédagogue, explique factuellement l'aspect négatif des métropoles sur l'écosystème du vivant (humains, animaux, végétaux).
J'ai apprécié cette lecture édifiante, découpée en chapitres et enrichie de témoignages ou d'expériences.
Les grandes villes ne datent pas d'hier, cependant depuis ces 30 dernières années, la tendance est à la démesure. Les métropoles cloisonnent les populations, concentrent le pouvoir et relèguent les plus pauvres vers la périphérie. Dans leur extension, elles convertissent la terre arable en béton. On parle déjà du Grand Paris qui veut dévorer le plateau de Saclay. Chaque année on artificialise de plus en plus les sols. La France bétonne 2 kilomètres carrés par jour ; soit l'équivalent d'un département français tous les 10 ans ! En moyenne, une métropole n'a que 4 jours d'autonomie alimentaire ; la canicule augmente la température de 8 degrés supplémentaires par rapport au reste du territoire ...etc
Guillaume Faburel appelle cela l'écocide. C'est une fuite en avant suicidaire.

Cette étude fait écho à notre quotidien citadin, car notre capacité à imaginer a été troquée contre une occupation incessante (corps et esprit), le plus souvent à notre insu. Difficile de prendre du recul. Quitter la métropole pour recréer le même schéma à la campagne n'est pas une solution.

Alors que faire ?
Guillaume Faburel préconise 7 grandes orientations pour une société écologique post-urbaine.
Ce changement ne viendra pas du pouvoir politique ou économique mais de nous. À nous d'amorcer une rupture radicale ...
Un plaidoyer qui interpelle !
Dommage que les solutions ne soient traitées que dans le dernier chapitre … peut-être dans un prochain livre ?

Merci à Babelio et aux Editions « le passager clandestin » pour la prise de conscience.
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Les grandes villes, les fameuses métropoles, sont devenues incontournables si on les regarde du point de vue de la productivité capitaliste, de l'économie florissante, de la croissance obligatoire, de l'immédiateté. Mais elles sont surtout une catastrophe pour aujourd'hui comme pour demain : bétonisation, perte de biodiversité, consommation énergétique et pollution, déni du vivant, précarisation, isolement… et tout ceci cherche à se compenser par une fuite en avant et une compétition de vitesse, consommation démesurée, hyper connexion.
La planète n'en peut plus, et l'homme non plus, dévasté par une perte de sens.

Certains, et Guillaume Faburel affirme que ce mouvement s'amplifie, y renoncent pour porter des choix autres, se retirer, développer des alternatives : leurs témoignages égaient les pages de cet essai au sombre constat. Il liste aussi les moyens politiques, car nous n'en sommes plus à « changer la ville pour changer la vie » : c'est trop tard, mais bien à « changer de vie pour rompre avec la grand ville ».

Petit ouvrage bien construit, argumenté, aisé de lecture, joliment présenté, à orientation politique radicale.

L'occasion de découvrir un éditeur plein de ressources, https://www.lepassagerclandestin.fr/, que je remercie pour cette lecture, ainsi que l'opération Masse Critique.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
On cherche aussi à reconquérir une autonomie en mettant en place des pratiques d'autogestion. En produisant tant que faire se peut ses propres moyens de répondre à ses besoins vitaux, pour s'alimenter ou se loger, pour se chauffer ou se déplacer... Mais aussi, sur le plan politique (en ces temps obscurs où se dessine de plus en plus nettement le spectre d'un régime techno-autoritaire), en adoptant ses propres règles individuelles et collectives, en s'émancipant autant que possible des institutions étatiques et locales, de leurs politiques de développement, de leurs règles et de leurs moyens de contrôle technologiques.
Bref, habiter écologiquement un lieu plutôt que de consommer fonctionnellement un espace, coopérer localement et non concurrencer globalement, autogérer sans exclusion plus que posséder avec prétention.
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Les paysages métropolitains et leur ambiances partout s'homogénéisent, grâce à la conjugaison bien sentie de divers processus transformant tous les espaces, de la patrimonialisation et la touristification des centre-ville à la festivalisation et la foodification des espaces publics, en passant par guggenheimisation de l'offre culturelle, la bucolisation marketée et la numérisation de tous les supports.
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La métropolisation, sous tous les aspects, est essentiellement une destruction de la nature. Son horizon civisationnnel, c est l'urbanisation sans limites de la planète, autrement dit la soumission totale des écosystèmes naturels à l'articifialisation capitaliste de la terre et des mers.
Page 81.
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Quitter le rythme effréné virtuellement hyper-connecté et déconnecté de toute réalité tangible pour retrouver un temps qui a du sens et qui se déploie dans une co-construction.
Relation entre posture de toute - puissance et toute - maîtrise, de soi et de notre environnement. Abandonner l'individualisme forcené qui nous gouverne trop souvent, la recherche effrénée de moi, mon accomplissement, ma réussite, mon plaisir, mon désir, pour s'ouvrir à un autre espace où je rééquilibre ma place et celle du monde dans lequel je vis.
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On ne combat pas la subordination de nos vies à coups de pistes cyclables et de micro-fermes urbaines, de toitures végétalisées et d'écoquartiers numérisés, de "permis de végétaliser" et de sit-in annoncés.
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Videos de Guillaume Faburel (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guillaume Faburel
Guillaume Faburel vous présente son ouvrage "Indécence urbaine : pour un nouveau pacte avec le vivant" aux éditions Flammarion.
0:00 : Intro 00:15 : Pourquoi les métropoles mondiales sont-elles responsables des crises actuelles ? 0:1:04 : Comment expliquer ce paradoxe d'un attrait de ces métropoles et d'un rejet concomitant ? 0:5:44 : Quelles pistes et quels moyens pour un nouvel urbanisme ?
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2679361/guillaume-faburel-indecence-urbaine-pour-un-nouveau-pacte-avec-le-vivant
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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