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4.1/5 (sur 35 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 07/10/1976
Biographie :

Guillaume Zeller est journaliste et auteur.

Il est le petit-fils du général André Zeller (1898-1979), l'un des quatre généraux impliqués dans le putsch des généraux, en 1961.

Il est diplômé de Sciences Po (1998) et titulaire d'un DEA d'histoire contemporaine (1999).

Guillaume Zeller a été chargé d'enquêtes au service historique de l'Armée de Terre française. Il a publié deux ouvrages historiques, le premier consacré au massacre du 5 juillet 1962 à Oran ("Oran, 5 juillet 1962. Un massacre oublié", 2012), présenté par l'historien Guy Pervillé comme "une bonne initiation à ces questions très complexes", le second "La baraque des prêtres, Dachau, 1938-1945" (2015) portant sur l'histoire des prêtres et moines catholiques déportés à Dachau.

Successivement directeur de la rédaction de la chaîne D8 puis rédacteur en chef du site Direct Matin, il est nommé directeur de la rédaction d'I-Télé le 3 septembre 2015 par Vincent Bolloré, en remplacement de Céline Pigalle et aux côtés de Philippe Labro qui sera son conseiller. Il quitte I-Télé le 24 août 2016.

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Source : Wikipédia
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La baraque des prêtres, de Guillaume Zeller


Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Rappelez-vous, mes camarades, notre amitié de là-bas, cette extraordinaire entraide fraternelle, le morceau de pain que, mourant de faim, on partageait avec ses camarades de misère, le dernier morceau de sucre qu'on sacrifiait pour un mourant, le sourire dont on encourageait les camarades afin que leur travail fût moins lourd [...]. Mais dites-moi, le camp de concentration, le garde-chiourme, la Gestapo seraient-ils indispensables pour que nous apprenions à nous aimer entre Français, entre chrétiens ? Est-ce que l'essentiel de notre christianisme n'est pas cet amour des uns pour les autres ? [...] De grâce n'attendons pas demain ; aujourd'hui même et tout de suite, là, dans la rue, dans le métro, à l'atelier, au bureau, dans la famille, dans la vie quotidienne, au nom de tous nos morts qui nous regardent et qui nous attendent, au nom du Christ, je vous en conjure, mes camarades : "Aimons-nous les uns les autres".

Page 243
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Après plusieurs journées de prière, le chanoine Auguste Daguzan choisit plusieurs confrères parmi les volontaires non-allemands pour aller porter assistance aux malades et agonisants des blocks en quarantaine. Rejoindre ces baraques suppose un courage et un dévouement hors du commun puisqu'il n'est plus question d'en sortir, une fois la porte franchie, jusqu'à la fin de l'isolement."L'action consiste simplement à s'enfermer dans les baraques des typhiques. Vivre comme des vivants pour aider les mourants à mourir comme des vivants."
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La comparaison avec les persécutions subies par les premières communautés chrétiennes à Rome n'est pas qu'une vue de l'esprit. Comme leurs prédécesseurs des catacombes, les prêtres de Dachau utilisent l'acronyme "Ichtbus" - qui signifie "Poisson" en grec - comme nom de code pour désigner les hosties consacrées. Chacune des lettres est l'initiale des mots : "Iesous Kristos Theou Huios Soter", soit "Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur". Sur les enveloppes de papier qui circulent sous le manteau, le mot "Ichtbus" ou un poisson dessiné permettent de savoir que les précieuses espèces y sont dissimulées.

Page 199
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Les Afghans forment un peuple merveilleux, doté d'un grand sens de l'humour quand on a la chance de vivre avec eux. Par contraste, la bêtise des présupposés de l'Occident me saute aux yeux. La civilisation afghane remonte aux temps les plus anciens. La religion des Afghans, qui n'est pas la mienne, est ancrée en profondeur et irrigue toute la société. Munis de nos gros sabots d'Occidentaux nous nous permettons d'expliquer aux Afghans qu'ils n'ont rien compris et que notre modèle est le seul valide. Un malaise s'installe en moi. Ce peuple je le respecte, je l'aime, même si je n'aime pas forcement tout ce que vit ce peuple. Lisant dans les même moment "Les Cavaliers" , j'ai le sentiment de retrouver ce que Kessel avait vu plusieurs dizaine d'années auparavant: un peuple doté d'une grande culture et d'une véritable civilisation. Qui suis-je pour aller lui imposer mes points de vues? La rencontre avec les petites sœurs de Jésus n'est pas étrangère à mes interrogations.La présence catholique réelle qu'elles apportent, à l'image de Charles de Foucauld, animées du désir de témoigner et non de convertir à tout prix, interroge nécessairement. Sans doute est-ce là la seule voie possible du dialogue avec l'Islam: le toucher par le cœur par le témoignage." On vous aime tellement! Quel dommage que vous ne soyez pas musulmanes...Quand nous serons au paradis, vous ne serez pas avec nous" leur avait dit un jour des Afghans qu'elles côtoyaient.
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Dès lors, le bâtiment, dont la cheminée toujours fumante est visible depuis une grande partie du camp, prend place dans l'univers des prisonniers. A tel point que dans les conversations entre déportés, ou dans les menaces des SS, il n'est pas rare d'entendre la plaisanterie selon laquelle le seul moyen d'évasion du camp consiste à "passer par la cheminée".


Page 128
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L'un des de violence les plus spectaculaires concerne le père Andreas Rieser, un prêtre tyrolien, forcé par un SS à confectionner une couronne de fil de fer barbelé et à s'en coiffer. Des détenus juifs, convoqués par le gardien, doivent alors danser autour de lui, le couvrir de coups et de crachats, dans une parodie effrayante du récit de la Passion.

Page 158
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La reconstitution du puzzle du 5 juillet prouve sans ambiguïté que le drame d'ORAN n'est pas un mythe, élucubration d'une paranoïa pied-noir ou d'un antigaullisme exacerbé. Ce jour-là, pendant plusieurs heures, des Européens sont pourchassés dans les rues de la ville par des soldats algériens et des civils en armes. Les forces de l'ordre française, fortes de 18 000 hommes, restent consignées dans leurs casernes, obéissant aux ordres du général Katz. Regroupements, assassinats et enlèvements sont perpétrés sans opposition ou presque. Près de sept cents Européens sont victimes des tueurs, assassinés sur place ou dans la très grande majorité des cas, après avoir été kidnappés et conduits vers des centres d'exécution. Les morts musulmans, victimes d'une épuration aussi sauvage que hâtive, n'ont jamais été décomptés avec rigueur.
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En parlant de Violette Szabo dans l'Avant-propos, "Au-delà de ses spectaculaires états de service, cette femme est aussi un saisissant précipité d'humanité. Mariée à 19 ans, mère à 20 ans, veuve à 21 ans, agent clandestin à 22 ans, déportée et assassinée à 23 ans, "Louise" - tel était son pseudonyme lors de ses missions - incarne à sa façon la "common decency", cette capacité innée des gens simples à s'insurger contre l'inacceptable, au nom nom d'un principe d'humanité, attisé dans son cas par la douleur suscitée par la perte de son mari" [p. 13].
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Origine du camp de Dachau:

C'est au nord-est du centre historique, sur l'autre rive de l'Amper, qu'une fabrique de munitions est construite en 1916 pour approvisionner les soldats de Guillaume II pendant le premier conflit mondial. L'usine est bâtie non sur la commune de Dachau, mais sur celle de Prittlbach, située plus au nord, sur un affluent de l'Amper dont elle a pris le nom. Pourtant, au fil des années, c'est à la commune de Dachau que le site devient administrativement rattaché. C'est ici, sur le vaste terrain de cette manufacture - désaffectée après la défaite du Kaiser - que les nazis ouvrent le prototype de leurs camps de concentration le 22 mars 1933.
Dès le 21 mars, Heinrich Himmler - qui dirige la police politique bavaroise - annonce l'ouverture du camp de Dachau lors d'une conférence relayée par la presse locale.
Mercredi sera ouvert dans les environs de Dachau le premier camp de concentration de Dachau. Sa capacité est de 5000 personnes. Tous les fonctionnaires communistes, et si besoin ceux qui sont membres de la Reichbanner ou d 'obédience marxiste, y seront concentrés (...). Nous avons pris ces mesures en dehors de toute considération mesquine, persuadés d'agir pour l'apaisement national et selon le désir de la population.p.16/17
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[...]

Le 7 octobre1938, dans la cathédrale Saint-Etienne de Vienne, Mgr Innitzer déclare : "Il n'y a qu'un seul Führer : Jésus-Christ."

Page 20
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