AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Guillaume Zeller (18)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Oran : 5 juillet 1962 : Un massacre oublié

Dur de rendre compte d'un livre pareil ! Il m’a semblé assez objectif, sur un sujet difficile et controversé sur lequel s’est longtemps fait le silence et pour lequel les archives commencent à peine à s’ouvrir, un sujet chargé de tant de souffrances et de haine que l’objectivité totale me semble impossible, même 50 ans après. « Silence d’état » comme dit l’historien Jean-Jacques Jordi (il aurait aussi bien pu mettre « état » au pluriel), « Tragédie dissimulée » selon Jean Monneret, historien lui aussi. Les faits : le 5 juillet 1962, alors qu’Oran fête l’indépendance de l’Algérie, des coups de feu éclatent – on ne saura jamais ni d’où venus, ni tiré par qui - et il s’en suit une immense chasse à l’Européen, mais pas seulement, les « arabes renégats » sont aussi visés. Enlèvements, tortures, meurtres, poursuites dans les rues et jusque dans les appartements, fosses communes dans le quartier du « petit lac ». Pour donner un exemple de la difficulté du sujet, le nombre estimé de morts va de 20… à 5000, le chiffre moyen proposé par les historiens tourne autour d’un peu moins de 700, ce qui est déjà beaucoup.

Guillaume Zeller, petit fils d’un général putchiste de ces années-là, et qui ne cache pas ses sympathies de gamin pour « l’Algérie française », s’est livré à un travail que j’ai trouvé honnête, en quatre partie : ce qu’était Oran, la ville la plus européenne d’Algérie, la montée en puissance de l’OAS et la violence qui s’ensuit, la journée du 5 et, en dernière partie, la recherche des responsabilités. Un bon travail journalistique, avec confrontations de sources (livres, mémoires, documents officiels, entretiens). Plus encore que par l’horreur de ce que fut cette dernière année de violence, on est atterré par l’inertie (pour ne pas dire plus) du gouvernement français, qui a tranquillement laissé faire et par l’hypocrisie des responsables algériens, qui ont, à tout le moins accepté cette montée de violence, sinon plus. Toutes les hypothèses sont évoquées, je n’ai trouvé dans cet ouvrage aucune mauvaise foi, même si l’auteur ne peut s’empêcher de privilégier certaines hypothèses.

Ce drame s’est déclenché dans l’entre-deux d’une passation de pouvoir, bonne raison pour n’en pas parler. Ainsi, la somme d’Yves Courrière sur la guerre d’Algérie s’arrête deux jours avant, alors qu’on aurait aimé avoir les réactions à chaud de cet auteur. Des analyses sérieuses ont été faites dernièrement par Jordi et Monneret, mais cet essai, qui ressemble davantage à un récit de journaliste, est plus agréable de lecture (sur un sujet pareil !!!), dans un style coulant, facile et sans pathos.

Commenter  J’apprécie          220
Violette Szabo

C'est l'histoire d'une femme ordinaire qui fit preuve d'un courage extraordinaire.

Violette Szabo est l'une de ces figures presque anonymes de la seconde guerre mondiale. Ses faits d'armes restent limités. Pourtant son histoire force l'admiration.

Née en juin 21, cette jeune femme franco-britannique ne semblait pas vouée à un destin hors du commun. La guerre va mettre en valeur ses qualités exceptionnelles de courage et de force de vie. Volontaire pour aider son pays, elle épouse en 1942 un légionnaire français d'origine hongroise. Veuve de guerre après quelques mois, elle décide de s'engager pour lutter contre les allemands et se fait recruter par les services secrets anglais. Elle aura le temps de mener à bien une mission de quelques jours, se fera arrêter au début de la seconde, et finira assassinée à Ravensbrück à 23 ans.

Guillaume Zeller a eu raison de mettre la lumière sur Violette Szabo, reflet significatif de l'héroïsme ordinaire de ces femmes de la résistance. Animées par le seul désir d'être debout, elles ont sans doute plus fait évoluer la cause des femmes au 20ème siècle que bien des féministes. Son livre lui rend justice avec délicatesse et rigueur.
Commenter  J’apprécie          90
La baraque des prêtres, Dachau 1938-1945

Dans ce livre de témoignage historique, Guillaume Zeller nous plonge dans l'univers terrible de Dachau, où, de 1938 à 1945, 2 720 prêtres, religieux et séminaristes ont été enfermés, avec les autres "indésirables" de l'idéologie, nazie. Regroupés dans des « blocks » spécifiques, que l'Histoire enregistrera sous le nom de « baraques des prêtres », plus d'un millier d'entre eux décéderont. Les ecclésiastiques, de différentes nationalités, dont le contingent Polonais fut le plus important et celui qui paya le prix fort (prix que continueront à payer les religieux polonais sous le joug communiste), vont continuer à vivre leur sacerdoce derrière ces barbelés où SS et Kapos tentent de briser la dignité de l'homme . A l'image du Rédempteur, prêtres, séminaristes, vont, comme de nombreux laïcs croyants, subir toutes les humiliations, les souffrances, et vivre dans leur chair et dans leur âme tous les assauts conduits par une idéologie de haine. Terribles épreuves que ces hommes traversent, renforcées par la sinistre réalité qui veut que le pire ennemi d'un déporté soit un autre déporté, les kapos se conduisant souvent de façon encore plus brutale que les gardiens SS, et le voisin de paillasse étant parfois celui qui, brisé par le système concentrationnaire, fera du tort à son compagnon d'infortune. L'idéologie nazie ne pouvait souffrir qu'une religion, telle que la religion catholique, affirme l'universalité d'une Vérité proclamant que l'Amour est le grand don de Dieu, et qui affirme que le Don de soi, la Charité, la faiblesse, font la grandeur de l'homme. De ce contingent d'hommes de Foi sortira de nombreuses figures lumineuses qui ont, par leur exemple et souvent par l'ultime sacrifice de leur vie, donné à leurs frères, croyants et incroyants, la flamme de l'Espérance.
Commenter  J’apprécie          80
Les cages de la Kempeitaï

Alors que la fin de la guerre approche, le 9 mars 1945 le Japon - qui avait particulièrement marqué de sa présence le territoire asiatique - attaque l’Indochine alors française. La résistance du régime français colonial face à cette attaque surprise, ne fait pas long feu par manque de moyen, bien qu’elle ne manque pas de bravoure. Inéluctablement, l’armée française tombe entièrement, par conséquent, le Japon a le champ libre pour se poser en nouveau maître du pays et saper le travail français.

Les grands-parents de l’auteur qui disent devoir leur vie à la bombe atomique faisaient parties de ces victimes oubliées et méprisées en leur temps et encore aujourd’hui. A la faveur de ce livre, Guillaume Zeller tente de réparer cette erreur, afin de nous montrer que les français d’Indochine étaient loin d’être des planqués ou des vichystes, afin de nous montrer combien les français mais aussi la population autochtone a souffert de cette présence japonaise.



Politique :



Mais avant d’en arriver-là, Guillaume Zeller va commencer par nous montrer la complexité de la politique et de la situation en Indochine.

Tout d’abord, il faut savoir qu’avant la défaite française de 1940, le Japon, la Thaïlande et d’autres courants politiques intérieurs n’ont pas de position extrêmement belliqueuse envers le pouvoir français (excepté les communistes). L’opposition est certes présente, mais la France étant un pays encore jugé fort, personne ne songe à l’attaquer de front. Toutefois, avec la défaite de juin 1940 et malgré le dernier coup d’éclat de la marine française lors de la bataille de Koh Chang, la donne va changer et va aboutir sur des positions ouvertement belliqueuses contre le régime du protectorat français en Indochine.

Pour commencer, et contrairement à ce qu’on peut penser, ces oppositions ne sont pas que japonaises. En effet la Thaïlande, le communisme, les mouvements sectaires comme le caodaïsme mettent aussi à mal le régime français déjà fragilisé. Ces courants qui sont largement soutenus par le Japon qui se présente en libérateur de l’Asie et gardien de l’identité asiatique (même si dans les faits c’est plutôt une colonisation qui chasse l’autre), le gouvernement français sous la houlette de l’amiral Decoux tente de les contrer, notamment en réduisant dans le respect des coutumes les inégalités entre autochtones et français, et en visitant les empereurs du Laos, du Cambodge et du Vietnam. Sans grand succès, comme le montrera la suite de l’histoire…

Ceci, ne doit cependant pas faire oublier dans la complexité de la situation, que le pire ennemi de l’Indochine reste le Japon. Ce pays qui a plutôt les coudées franches depuis son retrait de la SDN en 1933 - même si son idéologie colonisatrice avait commencé bien avant -, se trouve aussi favorisé par les concessions dangereuses, qu’elles soient militaires ou commerciales, qui lui ont été accordées par Vichy, qui sait qu’un affrontement avec le Japon serait forcément néfaste pour la population française comme pour le maintien du régime français en Indochine.

Néanmoins, à ce niveau-là il ne faudrait pas croire qu’il y a eu collaboration comme en France. Certes, le général Decoux gouverneur général de l’Indochine française à partir de 1940, a une position ambivalente avec les japonais. Toutefois il serait injuste de croire qu’il n’a pas cherché à défendre la souveraineté française en Indochine, comme l’atteste certaines de ses démarches pour limiter les concessions françaises ou encore le fait qu’il ne se soit pas opposé à la résistance française en Indochine. Quand bien même il ne pouvait pas se piffer le général Mordant chef de cette même résistance dès 1943. D’ailleurs à l’épuration, le jugement de Decoux se clôturera par un non-lieu.

Mais alors me direz-vous, pourquoi cette « entente » avec le Japon à virer en massacre, en arrestation, avec le coup de force du 9 mars 1945 connu sous le nom d’opération meigô ? Tout simplement, parce qu’ils savent que la résistance française est active contre la présence japonaise - même si elle n’est pas la plus favorisée qui soit -, d’autre part parce que malgré la défaite qui s’annonce, le Japon cherche vraiment à faire tomber le régime français.

Se met en alors en place un régime de terreur…



Terreur :



J’avais entendu parle de la Kempeitaï dans deux romans, "Le don de la pluie" de Twan Eng Tan et "Le destin des Parques" d’Olivier Nourry. J’avais donc déjà une belle vision de cette "gestapo japonaise" que ça soit dans l’Indochine ou dans les colonies anglaises comme la Malaisie. Mais ça restait toutefois du roman… Dans ce livre de Guillaume Zeller ça va aller plus loin dans le détail sordide. En effet, ce dernier ne va pas manquer de nous abreuver d’information sur les pratiques de l’armée du Mikado. Que ça soit la torture qui ne manque pas d’imagination, l’emprisonnement, le travail forcé dans les camps de la mort, le viol et la prostitution forcée, les exécutions de soldats ou de civils… et tout ça touche autant les hommes, les femmes mais aussi les enfants comme au camp de Paksong.

Je vous passe les détails, que je vous laisserai découvrir avec le livre, mais on sent quand on lit ces pages, qu’il y a une volonté de briser les corps pour briser les esprits. Par ailleurs, l’horreur japonaise n’a rien à envier à celle des nazis.

L’avantage de cette démarche, au-delà du catalogue des horreurs qu’elle expose, c’est que l’auteur va en profiter pour rétablir la vérité sur les victimes de ce régime japonais, comme quand par exemple il parle des prisonniers de l’armée française. Avec force de détail, Guillaume Zeller va bien monter qu’ils ont été de fervents combattants contre les japonais, et que le mépris qu’ils ont connu par la métropole ensuite ou par les « français de 1945 » est tout bonnement injuste, puisqu’ils ont en effet souvent été considérés comme faisant partie de l’armée de Vichy. Les procès étaient d’ailleurs orientés de manière à ce qu’ils soient présentés ainsi, toutefois, dans les faits ce n’est absolument pas le cas et l’auteur rétablit cette vérité.

Certes, c’était l’armée française sous le commandement de Vichy, mais une armée qui a œuvré malgré tout le 9 mars 1945 pour la France sans regarder son étiquette. De fait, quand on parcourt ce livre, on voit qu’il y a eu un décalage énorme qui s’est créé entre la vision de la métropole qui calque Vichy sur l’Indochine et les faits, et forcément cette vision est erronée et ne correspond en rien à la réalité.

Outre le monde militaire, l’auteur va montrer aussi que les civils ont été eux-mêmes mal jugés par la métropole, comme l’atteste leur combat sans fin pour se faire reconnaître comme victime de guerre. Comme l’Indochine c’est exotique et loin de l’Europe, forcément dans l’esprit de l’époque les abus japonais, les restrictions, la faim, la fuite dans la jungle, les camps de la mort, la souffrance... est forcément moindre, pourtant là aussi ce n’est pas le cas.

Enfin, dans le domaine de la terreur, il faut aussi faire mention de la terreur de bombes américaines qui tombent sur des cibles indochinoises (où les morts ne seront pas forcément japonais), et de la terreur qu’exerce les groupes nationalistes ou le Viet Min sur les français, en atteste le massacre de la cité Héraud en septembre 1945.

Mais après la terreur et ses massacres, vient le temps de l’injustice…



Injustice :



Comme je l’ai déjà un peu développé, les habitants comme les soldats d’Indochine, passent pour des planqués, des vichystes, et ne sont que peu reconnus comme des victimes de guerre. Toutefois, comme va l’indiquer l’auteur, l’injustice peut prendre une autre forme tout aussi terrible pour ces gens qui ont vécu l’enfer et qui pourrait se résumer par quelques mots : défaut de justice et défaut d’action. Et oui, on pourrait penser que la capitulation du Japon entraîne le désarmement des soldats, l’arrestation en masse de ces derniers et de leurs généraux, et ben non, rien de tout ça ! Ceci au grand dam des français qui ont vécu l’horreur japonaise, et qui pour certains d’entre eux sont encore après la capitulation, captifs des japonais, vu qu’il a été décidé que le désarmement se ferait par les chinois et les anglais, et que les japonais devaient en attendant maintenir l’ordre. (On marche sur la tête, imaginez ça 30 secondes à Paris avec les allemands.)

Parmi les autres injustices fortement ressenties par ces français, il y a aussi le manque d’entrain des autorités françaises à vouloir juger ces personnages qui se baladent encore librement dans la rue après le conflit. On peut ajouter à cela aussi, le fait que beaucoup de nippon passeront à travers les mailles du filet de la justice, aidés par les chinois – Nankin c’est visiblement loin – ou grâce au gouvernement français qui pour réduire les rangs du Viet Min qui ont accueilli les déserteurs japonais, n’hésite pas à se montrer très magnanime avec les ennemis d’hier pour inciter les japonais à rentrer chez eux. (!)

Nonobstant ceci, n’oublions pas cependant qu’il y a quelques procès qui débouchent sur des condamnations, mais très peu et beaucoup par contumace…



Dernier problème :



Le Japon tombé et renvoyé chez lui, on pourrait croire que le problème de l’Indochine française est réglé, il n’en est rien. Soutenu par les américains pour chasser les japonais, puis les français (décidément les américains sont doués pour faire de leurs alliés des ennemis cf. Ben Laden), Ho Chi Minh déclare l’indépendance de l’Indochine française et engage des actions violentes contre les français et métis eurasiens. Et alors que débute la Guerre d’Indochine qui s’inscrit dans le contexte de la Guerre froide, l’exil finira par avoir raison de cette population française indochinoise, qui aura vécu une guerre bien plus longue qu’ici.



En résumé :



Comme on le voit, l’histoire de ce livre qui se concentre particulièrement sur quelques mois de 1945, montre la complexité de la situation en Indochine avant et après la capitulation japonaise. On a une belle vue d'ensemble et on remarque que les japonais ne sont pas la seule préoccupation française, vu que le livre va plus loin en abordant la question américaine, du Viet Min, et des mentalités. En plus de ceci, l’auteur va aussi montrer l’injustice et l’oubli qu’a subi cette population alors que sa souffrance fût tout aussi terrible qu’en métropole.

Un livre à lire donc, pour découvrir plus en profondeur une guerre, une situation, qui sont oubliées des manuels scolaires. Gros coup de cœur pour ma part.



Editions Tallandier.
Lien : http://encreenpapier.canalbl..
Commenter  J’apprécie          40
La baraque des prêtres, Dachau 1938-1945

La Baraque des Prêtres Dachau. Un livre bouleversant que je recommande grandement. Dans le collimateur du IIIeme Reich pendant la seconde guerre mondiale de nombreux hommes d'église de tout pays, sous l'œil rigide de la Gestapo, seront déportés pour des faits de résistance comme pour des motifs divers : "Ennemi éternel de l' Allemagne, refus du salut hitlérien, incite les enfants contre l'état..."

Au fil de la lecture on découvre des portraits de prêtres et le quotidien effroyable de Dachau.

Les prêtres spécifiquement étaient utilisés pour les expériences médicales concernant la recherche sur la Malaria et les phlegmons.

Ils mourraient dans des souffrances terribles, peu ont survécus et certains furent sauver en cachette par des médecins.

Victimes de persécutions communes aux camps de concentration s'ajoutait un harcèlement oral des plus difficiles à leur encontre. Le père Andrea Rieser fut torturé avec une couronne d'épines sur sa tête et dans une mise en scène macabre fut ordonné à des juifs de le couvrir de coups et de crachats successif à la joie des SS.

L'abbé Henocque affecté avec 800 autres prêtres à la couture des toiles de tentes, sabote sa tâche pour les rendre inutilisables.

Le Pape pie XII fit un discours le 2/ 06/1945 à ses cardinaux en hommage aux prêtres de Dachau.

Fait unique dans le système concentrationnaire nazi il y avait une chapelle à Dachau. Le 17/12/1944 en secret se déroule l'ordination de Karl Leisner ! Contrairement à la coutume il ne pourra célébrer la messe du lendemain étant beaucoup trop faible et malade.

À souligner aussi l'acte héroïque de plusieurs prêtres qui ont été les seuls à visiter et soutenir les autres baraques où se trouvaient les typhiques jusqu'à y laisser leur propre vie.

Le livre se termine sur une leçon extraordinaire de vie de ces prêtres survivants dont la plus grande est donnée par ceux qui excluent toute forme de haine et de vengeance à l'égard de leurs bourreaux.

Les anciens détenus sont unanimes, à la question: "Qui, oubliant sa propre misère et humiliations servirent les souffrants dans ce système diabolique ?" La réponse était toujours la même : " Les prêtres catholiques".
Commenter  J’apprécie          33
Violette Szabo

Parce que De Gaulle malgré qu'il ait passé la guerre à Londres n'aimait pas les Anglais et ne supportait pas que le Special Operations Executive ( SOE ) intervienne sans son accord en France les actions des agents français et britanniques furent longtemps totalement laissées dans l'ombre et leurs morts passées sous silence. .

Guillaume Zeller nous raconte la courte vie de Violette Szabo modèle de courage.

Veuve , son mari meurt lors de la bataille d'El Alamein , mère d'une petite fille elle s'engage dans les services secrets britaniques en 43.

Le 8 juin 1944, elle est parachutée près de Limoges avec trois autres combattants pour organiser le maquis afin de freiner la progression de la division «Das Reich». Deux jours plus tard, le 10 juin elle est capturée suite aux maladresses et à l'imprudence des maquisards. Incarcérée à Fresnes, elle sera finalement déportée en août avant d'être exécutée à Ravensbrück dans les premières semaines de 1945 avec Denise Bloch et Liliane Rolfe deux autres résistantes du SOE. Elle avait 23 ans .

Violette Szabo se révélera d'un courage exceptionnel, lorsque arrêtée et torturée par les agents de la Gestapo elle ne parlera pas.

Ce récit aussi passionnant que précis est également un très bel hommage offert à cette magnifique figure de la résistance.
Commenter  J’apprécie          30
Les cages de la Kempeitaï

Très intéressant car éclairant une situation complexe.
Commenter  J’apprécie          30
Un prêtre à la guerre

Témoignage intéressant qui permet de connaître un peu mieux le quotidien des soldats et de leurs aumôniers. Emouvant par moments, notamment en ce qui concerne la proximité de la mort et l'accompagnement des familles en deuil.

Un livre qui rend hommage à ceux qui risquent leur vie et à leurs familles.
Commenter  J’apprécie          30
La baraque des prêtres, Dachau 1938-1945

Malgré la tragédie que fut l’univers concentrationnaire et ses conséquences sur la vie ou l’avenir des individus qui y ont séjourné (civils ou prêtres de toute confession), il est cependant utile de remarquer que sur ordre du chef des SS et de la police allemande le 9 /11/1940, les représentants des cultes seront regroupés à Dachau. Ils ont ainsi pu former coalition, être solidaires, et être un peu plus épargnés que dans les autres camps de la mort. Une chapelle sera consacrée et le sacrement de l’eucharistie y sera célébré dans le respect de la règle, soit avec du vin et du pain azyme, bénis. Même avec difficulté, le système D fonctionnait.

2720 prêtres, de toutes nations et de tous âges y seront internés, 3 baraques leur seront réservées, 1034 y laisseront la vie, soit 38%. A hauteur de 50%, les polonais seront les plus décimés. Comme dans tous les autres camps, le typhus sévira gravement, la famine n’épargnera personne et la sauvagerie des kapos y sera de même nature. Comme à Auschwitz, Ravensbrück et Natzwiller, des expériences médicales in vivo y ont été menées. Elles concernent la malaria, les phlegmons, les expériences en haute altitude et l’hypothermie. 185 prêtres auraient subi ces diverses tortures ; le taux de mortalité comptabilisé pour ces supplices confondus est d’environ 80%.

L’auteur s’appuie en grande partie sur les témoignages de prêtres survivants et d’une importante bibliographie, dont 20 pages de notes sont référencées (un peu lourd). C’est un document utile qui complète l’enfer de l’enfer.


Lien : https://www.babelio.com/conf..
Commenter  J’apprécie          20
Violette Szabo

Aucune biographie de la résistante et agent secret n'était jusque-là disponible en français. Une injustice aujourd'hui réparée par le journaliste Guillaume Zeller.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          20
La baraque des prêtres, Dachau 1938-1945

De 1938 à 1945, 2 720 prêtres, religieux et séminaristes (des Polonais, Belges, Allemands, Français, Italiens, Tchèques, Yougoslaves) sont déportés dans le camp de concentration de Dachau, près de Munich. Regroupés dans des "blocks" spécifiques qui conserveront pour l'Histoire le nom de "baraques des prêtres" 1 034 d'entre eux y laisseront la vie. Dachau reste le plus grand cimetière de prêtres catholiques du monde.
Commenter  J’apprécie          20
La baraque des prêtres, Dachau 1938-1945

Ce livre est le regroupement de témoignages divers de prêtres et religieux ayant séjourné au camp de Dachau avant et pendant la deuxième guerre mondiale. Mais ce qui est le plus original dans ce livre est la relecture et ce que cette effroyable tragédie a rapporté aux victimes. Cette prise de conscience de la dignité de tout homme, cette importance d'une ligne oecuménique. Les dernière page de ce livre sont très éclairantes sur la manière dont les prêtres ont pu supporter l'insoutenable, grâce à une entraide, à la prière et à la réflexion intellectuelle toujours entretenus.

Non, ce n'est pas un énième livre sur les camps de concentration. C'est à mon sens un témoignage unique qui n'a rien de voyeurisme, qui veut montrer qu'il y a matière à résister à la destruction de la personne humaine, par la prise de conscience de sa valeur inestimable et inaliénable.
Commenter  J’apprécie          20
La baraque des prêtres, Dachau 1938-1945

A partir de nombreux témoignages, (Gérard Pierré, Pierre Metzger, Eloi Leclerc, Edmond Michelet, Mgr Piguet, Josefa Mack, etc ) Guillaume ZELLER dresse un tableau extrêmement bien documenté de la vie à Dachau, du quotidien que les prêtres partagent comme tous les autres détenus, de la faim, de la maladie, du typhus, mais aussi des persécutions spécifiques comme les blasphèmes ou les ricanements, des expérimentations médicales sur les prêtres (malaria, phlegmon), les transports d’invalides, renommés les « transports de l’Ascension » où les prêtres âgés et invalides sont emmenés pour être gazés à Hartheim, près de Linz en Autriche, la semaine sainte 1942 et les persécutions décidés après avoir découvert 720 dollars dans les effets personnels d’un prêtre, l’existence d’une chapelle dans la baraque 26, des trafics pour « organiser » l’importation d’hosties, des « Tarcissius » de Dachau qui distribuent l’eucharistie dans le camp, de l’ordination sacerdotale du bienheureux Karl Leisner, du soutien qu’apporte à ces prêtres leur foi. Il fait connaitre le sermon de Mgr von Galen le 3 aout 1941 délivré dans sa cathédrale à Münster s’opposant aux visées eugénistes du plan T4. Livre bien écrit, émouvant.
Commenter  J’apprécie          20
La baraque des prêtres, Dachau 1938-1945

J'ai trouvé ce livre très riche, sur l'internement peu connu des prêtres dans les camps de concentration, en particulier Dachau pour ce qui concerne cet ouvrage. L'auteur s'est basé sur de nombreuses sources littéraires citées bien entendu à la fin du livre, mais aussi sur les témoignages de deux survivants de cette période, en l'occurrence le père Gérard Pierré, et Pierre Metzeger (leurs matricules sont indiquées sur la page des remerciements).

J'ai cité de nombreuses citations, mais il en existait tellement d'autres à souligner.



Ci-dessous je donne un lien sur une association créée dans le camp même, afin d'apporter la paix dans le monde. Dans la mesure du possible du moins. Je ne connais pas moi-même son efficacité.
Lien : http://www.paxchristi.cef.fr..
Commenter  J’apprécie          20
Un prêtre à la guerre

Ce livre sous forme de questions posées par le journaliste Guillaume ZELLER et les réponses de l’ aumônier Christian VENARD est très instructif et intéressant…

En plus de relater ses différentes missions et expériences militaires dangereuses, “” PADRE ” nous fait part de ses critiques sur la politique, les humains et la religion avec une touche intéressante sur ” la laïcité à la française qui glisse de plus en plus vers le laïcisme…” …

Un très bon livre…
Commenter  J’apprécie          10
Un prêtre à la guerre

Un ton sincère, simple et sensible, le Padre nous livre son expérience extraordinaire dans un milieu où les questionnements sur la morale et l’éthique prennent une dimension plus importante qu’ailleurs. Il aborde sans tabous et sans concessions son vécu d'homme, de prêtre et de catholique, les grandes figures qui l’ont inspiré par ex: le père Charles De Foucauld, sa vie parmi « ses gars », ses éclats de rire, mais aussi ses doutes et ses confusion sur certains théâtres d’opération comme au Kosovo en Côte d’Ivoire ou en Afghanistan et les contacts et échanges qu’il a pu entretenir avec les populations locales, les sacrifices et les peines , souvent ignorées publique, des militaires en opex, la mort et les deuils des familles et des compagnons d’armes. Une rencontre profondément humaine et émouvante qui ne laissera, définitivement, pas le lecteur indifférent.
Lien : http://au-chat-pitre.izibook..
Commenter  J’apprécie          10
Violette Szabo

La vie fulgurante d'une femme agent secret assassinée à 23 ans à Ravensbrück.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
Commenter  J’apprécie          00
Les cages de la Kempeitaï

Le but de Guillaume Zeller n'est pas de nous faire frémir d'horreur [...] il est de faire œuvre d'historien en comblant un oubli honteux.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Guillaume Zeller (62)Voir plus

Quiz Voir plus

Au Moulin Rouge

Le Moulin-Rouge, fondé en 1889, est situé sur le boulevard de Clichy dans le 18e arrondissement, quartier:

Montparnasse
Pigalle
Les Halles

10 questions
68 lecteurs ont répondu
Thèmes : Paris (France) , cabaret , moulin rouge , nuits blanches , danse , culture générale , littérature , peinture , cinema , adapté au cinémaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}