C'est la seconde fois que je lis ce livre. La première fois, je devais avoir 15 ou 16 ans et j'en gardais un souvenir un peu évanescent. Je me rappelais de la fin ou du moins je croyais m'en rappeler.
Maintenant que je l'ai relu, j'en ai une vision un peu différente.
Ce livre c'est l'histoire d'un amour fraternel, sans limite ou du moins au début du roman. Un grand frère idolâtré, considéré comme le héro qu'il ne sera jamais : c'est bien le synopsis du livre.
Mais c'est surtout l'histoire de vacances passées à la campagne racontée à la première personne en compagnie d'un frère et de leur grand-père un peu bourru mais qui les aime de tout son être. Et des vacances à la campagne, se sont des bêtises de gamins, de nouvelles aventures chaque jour (un peu dans le style du film Milou en mai sans la famille envahissante), ce sont les liens avec le patriarche de la famille : en résumé la liberté.
Le thème de la paralysie de ce grand frère n'arrive que très tard dans le livre seulement le dernier tiers et encore, mais le cheminement pour y arriver est nécessaire pour comprendre ce qui va se passer. Ce livre décrit progressivement comme une ascension, les erreurs de jugement que l'on peut avoir lorsque l'on est jeune, insouciant, impulsif, lorsque l'on se croit invincible, lorsque l'on croit que l'on a toujours raison et que la tolérance à cet âge (18-20 ans) n'est sans doute pas notre préoccupation première.
La fin, on la connait, Marc va-t-il devenir à son tour le héro de son frère ? En réalité, je n'y crois pas, je pense que Marc va grandir et va aider son frère à rester le héro qu'il n'est plus .
Guy Lagorce nous raconte avec des mots simples mais tellement sincères, l'histoire d'une famille dont les membres ne se comprennent pas malgré de grands discours de la part d'un père sourd. Comment gérer la détresse d'un membre de sa famille.
Pour finir, comment ne pas verser une petite larme après la lecture de ce livre même si l'auteur nous demande de ne pas pleurer.
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