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4.09/5 (sur 40 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Gelnhausen, Hesse , 1622
Mort(e) à : Renchen, Bade-Wurtemberg , le 17/08/1676
Biographie :

Hans Jakob Christoffel von Grimmelshausen est un écrivain allemand.

Il est né dans une vieille famille noble mais pauvre. Il est fait prisonnier par les forces impériales en 1635, et se voit enrôlé de force dans ces mêmes troupes. C'est ainsi qu'il fut le témoin direct des horreurs de la guerre. Mais sa connaissance du latin, acquise durant sa scolarité, lui permet de sortir bientôt du rang et de devenir, en 1645, secrétaire personnel de Hans Reinhard von Schauenburg, un commandant de régiment impérial, occasion excellente puisque cela lui ouvre le monde des livres. Grimmelshausen va quitter l'armée après le traité de Westphalie et se convertir au catholicisme. Le 30 août 1649, il épouse selon le rite catholique Catherine Henninger, âgée de vingt-et-un ans, et fille d'un officier. Il fait alors précéder son nom de la particule "von", et il devient administrateur des propriétés familiales de son premier commandant, Hans Reinhard von Schauenburg. De 1662 à 1665, il gère la propriété d'un médecin strasbourgeois tout en tenant une petite auberge. En 1667, l'archevêque de Strasbourg le nomme magistrat (maire) de la ville voisine de Renchen, dans le pays de Bade. il occupera ces postes jusqu'à sa mort. Cette fonction administrative permit à Grimmelshausen de libérer du temps pour ses intérêts littéraires. Il allait alors s'imposer comme un des plus grands poètes baroques allemands de son temps. En 1668, von Grimmelshausen publie à Nuremberg, sous le pseudonyme de German Schleifheim, "Der Abenteuerliche Simplicissimus Teutsch" ("Les Aventures de Simplicius Simplicissimus") considéré comme un des grands romans du dix-septième siècle. Assez largement autobiographique, le roman narre les tribulations absurdes et drolatiques de son héros éponyme à travers les péripéties de la guerre de Trente Ans (1618-1648). De 1669 à 1675, il développe ce roman en travaillant à ce qui a été appelé le "Cycle simplicien", une série d'ouvrages qu'il considérait comme une seule œuvre intégrale. Le texte de 1668 est divisé en cinq Livres. Mais viendront encore, entre 1670 et 1675, quatre autres livres qui terminent le cycle. Le plus connu est "Trutz Simplex oder Lebensbeschreibung der Ertzbetrügerin und Landstörtzerin Courasche" (1670) ("Trutz Simplex ou la description de la vie de l'escroc et vagabonde Courage"), texte dont Bertolt Brecht tirera la pièce "Mère Courage et ses enfants" (1941).
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Ainsi je pris congé de l’ecclésiastique qui par son saint zèle spirituel n'avait rien mérité de moi si ce n'est qu'un jour je lui refusai un lapin qu'il me réclamait instamment, sous prétexte qu'il s'était pris tout seul à un collet et donc lui-même occis, que par conséquent il n'était pas séant qu'en sa qualité de suicidé il fût enseveli dans un sol béni.
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... je veux susciter un Héros Allemand qui achève tout par le fil de l’épée ; il occira tous êtres infâmes et conservera les hommes pieux en les exaltant. Je dis :  « Alors il faut qu’un tel Héros ait des soldats, et là où il faut des soldats c’est la guerre, et là où est la guerre, l’innocent y passe aussi bien que le coupable ! »
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Je tiens l'arrogance pour une sorte de rêverie qui a sa source dans l'ignorance ; car lorsqu'on se connaît, et sait d'où l'on sort, et enfin où l'on arrive, il est impossible d'être encore un fou présomptueux.
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Il voulut recourir aux actes pour me prouver son amour : mais les coups que j'avais reçus et surtout le désir d'être débarrassée de lui m'empêchèrent de condescendre à ses vœux.
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Tandis qu’une assiette à la main je faisais ainsi mon service à table et que mon âme était hantée de mille oiseaux noirs et pensées folles, mon ventre ne me laissait pas en paix et bouillait et gargouillait sans arrêt et donnait à entendre par là qu’il y avait des flâneurs qui aspiraient à l’air libre ; je comptais profiter du vacarme énorme pour ouvrir la passe et, ce faisant, d’user de l’artifice que mon camarade m’avait enseigné pas plus tard que la nuit précédente [pour péter en toute discrétion] ; appliquant cette doctrine, je levai la jambe gauche à partir de la cuisse le plus haut que je pus, poussai de toutes mes forces et voulus prononcer aussitôt trois fois à voix basse ma formule « Je pète » ; mais l’énorme attelage qui m’échappait du séant, contrairement à mon espérance, retentit si effroyablement que d’effroi je ne sus plus que faire ; je fus tout à coup pris d’inquiétude telle que si j’avais été sur l’échelle de la potence et que le bourreau eût déjà voulu me mettre la corde au cou, et si confus en cette brusque angoisse que je ne pouvais plus commander à mes membres, si bien que ma bouche en ce vacarme inopiné se rebella aussi et ne voulut pas accorder à mon derrière le privilège de parler ni permettre qu’il eût seul la parole, mais qu’elle dût, bien qu’elle fût créée pour parler et crier, grommeler ses discours à voix basses. C’est pourquoi je la laissai, quand j’aurai voulu parler bas, entendre au point de couvrir le bruit de mon derrière, et ce de façon aussi éclatante que si l’on avait voulu me couper la gorge ; plus effroyable était le vent du bas, et plus cruellement je lançais par le haut mon « Je pète », comme si pour ainsi dire l’entrée et la sortie de mon estomac avaient voulu entrer en compétition entre elles pour savoir laquelle des deux avait la voix la plus tonnante.
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Quant au valet de ferme qu'ils avaient garrotté, ils l'étendirent par terre, lui mirent en travers de la bouche un morceau de bois et lui entonnèrent dans le corps un plein seau d'un affreux purin ; c'est ce qu'ils appelaient " boire une rasade à la suédoise" ; mais lui ne la trouvait point de son goût !
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Le secrétaire était d’avis que j’étais fou, parce que je me considérais moi-même comme un animal privé de raison. Quant à mon maître, il dit : « je le tiens pour fou, parce qu’il dit la vérité à chacun sans détours ; mais ses discours sont de telle nature qu’on ne peut les attribuer à un fou. »
Der Sekretarius hielt davor, ich sei vor närrisch zu halten, weil ich mich selbst vor ein unvernünftig Tier schätze. Mein Herr selbst sagte: “ich halte ihn vor einen Narren, weil er jedem die Wahreheit so ungescheut sagt; hingegen seind seine Discursen so beschaffen, dass solche keinem Narren zustehen.
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Ce sot de Simplex m'appelle dans l'histoire de sa vie au sixième chapitre du livre cinq - une femme frivole. Il a dit de même que j'étais plus mobilis que nobilis. Je reconnais ces deux torts. Mais s'il avait été noble lui-même ou s'il avait eu une seule fibre d'honnêteté, il ne se serait pas jeté au cou d'une ribaude si volage et si effrontée - puisqu'il me tenait pour telle; encore moins aurait-il étalé et proclamé devant le monde entier son propre déshonneur et ma honte.
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Ce fut alors une chance pour moi que le nom de Courage, par lequel on me désignait, fût si profondément entré dans les moeurs ; car sinon des propres-à-rien n'auraient point manqué de m'appeler la Générale Péteuse, vu que j'avais montré tant de talent dans l'art de barytoner du cul.
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