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Citations de Harriet Beecher Stowe (127)


-- Non ! dit Chloé. Ce qu'il a fait n'est pas juste ! le maître n'aurait jamais dû te vendre, Tom, pour payer ses dettes. Ne lui as tu pas gagné deux fois plus qu'on ne lui donne de toi ? Il te devais la liberté ; il te la devais depuis des années.
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Toute âme susceptible de chagrin est capable du bien.
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Qui pourrait dire la plénitude de joie de ce premier jour de liberté ? Ce sens de la liberté n’est-il pas le plus précieux, plus noble, qu’aucun de nos cinq sens ? agir, parler, respirer sortir, rentrer sans contrôle et sans danger ! Pourtant, ces réfugiés n’avaient pas un pouce de terre à eux, pas un toit où s’abriter ; Ils avaient dépensé jusqu’à leur dernier dollar. Mais ils avaient ce que les oiseaux ont dans les airs et les fleurs dans les champs …
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Un mouvement de Tom attitra les yeux de Georges sur les chaînes qui lui liaient les pieds.
-- Quelle honte ! dit-il, en levant les mains au ciel. J'assommerai ce misérable, oui, je l'assommerai !
-- Non, vous n'en ferez rien, massa Georgie, dit Tom ; calmez-vous, et ne parlez-pas si haut : je ne m'en trouverais pas mieux, au contraire.
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Nous rendons justice à votre humanité, à votre abnégation pour vos serviteurs : l’admiration générale vous est acquise; vous êtes réellement un modèle pour nous tous; mais quand vous en arrivez à leur enseigner la lecture et l’écriture, je crois, miss Anne, dit-il en baissant la voix, je crois que vous ne considérez pas quelle arme dangereuse vous placez entre leurs mains. L’instruction s’étendra sur les autres plantations, les nègres intelligents en profiteront et les plus dangereux sont justement ceux qui pourront s’instruire.
Eh bien, s’ils s’instruisent ? dit Anne.
- Comment ? vous ne comprenez pas, chère miss Anne, dit-il toujours en baissant la voix, les facilités que cela leur fournirait pour les complots, pour les insurrections ?
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Une prévision des statuts révisés de la Caroline du Nord ordonne que tous les esclaves cachés dans les marais, qui ne rentrent pas à l’habitation après un temps fixé par les lois, seront considérés comme proscrits, et qu’il sera permis à quiconque de les tuer, n’importe de quelle manière, sans crainte d’être inquièté pour ce fait. La loi dit aussi que, quand un esclave proscrit sera tué, il sera évalué par des experts et le maître sera en droit de recevoir, du shérif du comté où il aura été tué, les deux tiers de sa valeur.
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― Oh ! Topsy, moi je t’aime ! s’écria Eva avec passion.
Et elle appuya tendrement sa petite main blanche sur l’épaule de Topsy.
― Je t’aime parce que tu n’as ni père, ni mère, ni amis, parce que tu es une petite fille pauvre et abandonnée ! vois-tu Topsy, je suis bien malade, je ne vivrai pas longtemps, et j’ai tant de chagrin de te voir méchante ! Sois bonne pour l’amour de moi, j’ai si peu de temps à rester avec toi …
Les yeux ronds et perçants de l’enfant noire se voilèrent soudain de grosses gouttes brillantes.
― Oh ! chère miss Eva ! moi tâcher d’être bonne. Je ne m’en souciais pas avant, pas du tout …

― J’ai toujours eu une sorte de dégoût des nègres, c’est un fait, dit miss Ophélia. Je n’aimais pas que cette petite me touche, mais je n’avais pas imaginé qu’elle puisse s’en apercevoir.

― N’espérer pas cacher ce genre de choses aux enfants, répondit Saint-Claire. Les faveurs, les bienfaits, rien ne saurait susciter en eux la moindre gratitude, tant que cette répugnance existe ;
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Georges :
-- Je combattrai jusqu'au dernier souffle avant qu'on m'enlève ma femme et mon fils. M'en blâmez-vous ?
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Osez me dire qu'un homme doit travailler toute sa vie, depuis l'aube jusqu'au soir, sous l’œil vigilant d'un maître, sans pouvoir manifester une fois une volonté irresponsable... courbé sous la même tâche monotone et terrible, avec tout juste assez de nourriture pour être en état de continuer sa tâche... oui, qu'un homme me dise qu'il est indifférent à une créature humaine de se voir traitée de cette façon...
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Nous sommes dans un pays libre, monsieur; l'homme est à moi, j'en fais ce que je veux: voilà!
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Non; il se tient debout, ferme et fier, sur ce bon vieux et respectable terrain, le droit du plus fort. Il dit, et il a raison, que les planteurs américains font, à leur manière, ce que font l'aristocratie et la finance d'Angleterre. Pour ceux-là, les esclaves sont les basses classes. . . Et que font-ils ? Ils se les approprient, corps et âme, chair et esprit, et les emploient à leurs besoins. . . Et il défend cette conduite par des arguments au moins spécieux: il dit qu'il ne peut point y avoir de haute civilisation sans esclavage des masses. Qu'on le nomme ou qu'on ne le nomme pas esclavage, peu importe ! Il faut, dit-il, qu'il y ait une classe inférieure condamnée au travail physique, et réduite à la vie animale, et une classe élevés en qui résident la richesse et le loisir, une classe qui développe son intelligence, marche en tête du progrès et dirige le reste du monde. Ainsi raisonne-t-il, parce que, dit-il, il est né aristocrate. . . Moi, au contraire, je repousse ce système. . . parce que je suis né démocrate.
_ Je n'admets pas la comparaison, dit Miss Ophélia, car enfin le meilleur travailleur anglais n'est pas l'objet d'un trafic et d'un commerce, il n'est point arraché à sa famille et fouetté.
_ Il est autant à la discrétion de celui qui l'emploie que s'il lui était réellement vendu. Le maître peut frapper l'esclave jusqu'à ce que mort s'ensuive... mais le capitaliste anglais peut affamer jusqu'à la mort ! Et, quand à la sécurité de la famille, je ne sais pas en vérité où elle est le plus menacée... Celui-ci voit vendre ses enfants, celui-là les voit mourir de faim chez lui !
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Nos frères les abolitionnistes nous ont rendu service en nous amenant à invoquer l’Écriture; c’est dans ce texte que l’on apprend que l’esclavage n’est pas seulement permis, mais établi, mais prescrit. C’est une institution divine.
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Harriet Beecher Stowe
Mon âme ne vous appartient pas. Vous ne pourriez pas vous la payer.
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Un beau cadeau à faire à un nègre, qui est destiné à être ballotté, fouetté, vendu à Pierre et à Paul, que de lui donner des espérances !
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« Si vous m’aimez, il ne faut pas m’interrompre. Écoutez-moi ! – C’est de vos âmes que j’ai à vous parler… Plusieurs n’y songent pas, j’ai peur ; vous ne pensez qu’à ce monde. Je vous en prie, rappelez-vous qu’il y en a un plus beau, où est Jésus ! – c’est là que je vais, et vous y pouvez venir aussi : il est à vous autant qu’à moi. Mais, pour y venir, il ne faut pas mener une vie oisive, insouciante ; il faut être chrétien. Songez-y ! Chacun de vous peut devenir un ange, un ange à tout jamais… Si vous avez bien envie d’être chrétien, Jésus vous y aidera. Priez-le ; lisez… »
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Si quelques-uns de nos lecteurs civilisés et crhétiens nous blâment de les avoir introduits dans une telle compagnie, qu'ils veuillent bien s'efforcer de vaincre les préjugés de leur siècle.
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Mes idées sur le christianisme sont telles, reprit-il bientôt, que je ne pense pas qu'un homme puisse être chrétien sans se jeter de tout son poids contre ce monstrueux système d'injustice, qui est pourtant le fondement de notre société... Oui, s'il le faut, un chrétien doit sacrifier sa vie dans le combat de cette cause ! Moi, du moins, je ne pourrais pas être chrétien autrement... Mais j'ai rencontré des chrétiens éclairés dont ce n'était pas l'avis. Et bien, je confesse que l'apathie des gens religieux sur ce sujet, leur indifférence pour les maux de leurs frères m'ont rempli d'horreur, et ont été plus que tout le reste, la cause de mon scepticisme.
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Celui-ci en était arrivé à ce point que la mort lui paraissait préférable à la dure existence qu'il menait
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Dans de pareilles circonstances, nous avons, nous, la lettre, cette joie amère! nous écrivons à notre femme; nous envoyons des messagers à nos enfants. Mais Tom ne pouvait pas écrire : pour lui la poste n'existait pas. Pas un seul ami, pas un signal qui pût jeter un pont sur l'abîme de la séparation!

Est-il étrange alors que quelques larmes tombent sur les pages de sa Bible, posée sur une balle de coton, pendant que d'un doigt patient il s'avance lentement d'un mot à l'autre mot, découvrant l'une après l'autre les promesses de Dieu et nos espérances !

Comme tous ceux qui ont appris tard, Tom lisait lentement. Par bonheur pour lui, le livre qu'il tenait

était un de ceux qu'on peut lire lentement sans lui faire tort ; un livre dont les mots, comme des lingots d'or, ont besoin d'être pesés séparément, pour que l'esprit puisse en saisir l'inappréciable valeur!

Écoutons-le donc ! voyons comme il lit, s'arrêtant sur chaque mot et le prononçant tout haut :

«Que -votre -cœur -ne -se -trouble -point. - Dans -la - maison - de - mon - père - il y - a - plusieurs - demeures. - Je - vais - préparer - une - place - pour - vous."

Pour Tom, il y avait là tout ce qu'il lui fallait, une vérité si évidente et si divine, que la possibilité d'un doute n'entrait même pas dans son cerveau!

Il faut que cela soit vrai.; car, si cela n'était pas vrai, comment pourrait-il vivre?

La Bible de Tom n'avait point d'annotations à la marge ni de commentaires dus à de savants glossateurs. Cependant elle était enrichie de certaines marques et de points de repère de l'invention de Tom, qui lui servaient beaucoup plus que de savantes expositions.

Il avait l'habitude de se faire lire la Bible par les enfants de son maître; et surtout par le jeune Georges; et, pendant qu'on lisait, lui, avec une plume et de l'encre, faisait de grands et très visibles signes sur la page, aux endroits qui avaient charmé son oreille ou touché son cœur.

Sa Bible était ainsi annotée d'un bout à l'autre avec une incroyable variété et une inépuisable richesse de typographie.
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Il y a ici-bas certaines âmes choisies, dont les chagrins rejaillissent en joies pour les autres, dont les espérances terrestres, mises au tombeau avec des larmes, sont la semence d'où sort la fleur qui guérit, le baume qui console l'infortune et la douleur.
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