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Citations de Harry Mathews (14)


Sur une troisième fresque, un évêque, qui avait les yeux levés vers le ciel avec un air plein d'onction, étendait les bras dans un geste de bénédiction au-dessus d'une populace occupée à lapider à coups de coquilles d’huîtres une femme ensanglantée.
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Je me souviens de Georges Perec disant : "C'est chiant comme la mort."
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J’avais gaffé : en disant la vérité j’étais passé pour un piètre menteur. Avant toute chose, un agent officieux doit fournir une couverture plausible.
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Penser que j’étais capable d’organiser et d’exécuter un assassinat à la bombe était ridicule. Quand je versais un verre, tant mieux pour moi si je versais seulement à côté et ne cassait pas le verre. Quand je découpais un poulet j’y laissait parfois le bout de mon pouce. Si jamais je faisais exploser une bombe j’en serais là première victime. Évidemment les inconnus ne savaient pas tout cela.
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Je suis passé d’une vie à une autre, radicalement différente.
La première avait perdu toute pertinence. Néanmoins, le fait est que, pendant dix ans, j’ai été écrivain. Je ne vivais que pour l’écriture et la lecture, pour rien d’autre. Et je n’avais rien d’un écrivain raisonnable, non, j’étais poète, rien de moins. La poésie, je la respirais, je m’en nourrissais, c’était le pivot de mon présent et de mon avenir. J’écrivais des
douzaines de poèmes par mois, certains assez prometteurs pour me valoir l’intérêt de lecteurs pour qui j’avais du respect. J’en ai même publié quelques-uns dans des petites revues. Et puis, j’ai tout laissé tomber. Les détails importent peu. Je ne tiens pas à
vous assommer avec l’histoire complète.
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Si tu veux réussir, il faut maîtriser quelques notions de base.dont les règles sont invariables, que tu vendes des.encyclopédies ou des sardines : l’inventaire, la logistique, le marketing, des choses comme ça – si tu t’en
débrouilles, tu as une chance de t’en sortir.
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Comme ils étaient tous deux
aussi bien élevés que sérieux, la plupart de ceux qu’ils
consultèrent les écoutèrent puis, invariablement, tentèrent de les enrôler dans leur propre travail. Les enseignants les invitaient à participer à leurs séminaires (c’est-à-dire à travailler comme assistants bénévoles) ; les religieux les exhortaient à se convertir ; les publicitaires insistaient pour se faire embaucher par le couple ; les journalistes étaient en quête
d’histoires.
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Certes, nous nous connaissons peu, mais apparemment, nous nous entendons bien. En apprendre. davantage les uns sur les autres, ça nous plairait sûrement – en tout cas, moi, ça me plairait,et je crois avoir
trouvé un moyen facile et même distrayant pour y parvenir. Mon idée, c’est que chacun de nous, à tour de rôle, raconte une histoire. Des histoires qui ne parlent pas nécessairement de soi, même si, évidemment, il n’y a aucun mal à raconter sa propre vie, mais aussi des histoires transmises par d’autres ou dont nous avons
gardé le souvenir après les avoir lues ou vues. Des histoires que nous aurions plaisir à raconter encore et encore ou, plutôt, que nous aimerions entendre raconter. Et même si elles sont inventées de toutes pièces,
pourquoi pas ? Tout ça, c’est l’affaire du narrateur.
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J’ai toujours été convaincu que, lorsqu’on occupe un poste officiel, il est plus sage de ne montrer aucune curiosité pour la vie privée des gens. Et de toute façon, je connais trop peu Wicheria pour l’interroger sur ses amis.
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 Elle a un rire splendide. Ça démarre dans les basses mais, à mesure que ça gagne tout son corps, ça grimpe dans les aigus jusqu’à cascader de ses lèvres en un decrescendo de petits soupirs
joyeux. 
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On ne pouvait les identifier ni par leurs intonations ni par leur accent, alors même qu’ils tenaient des discours bien différents. Les seuls repères, c’était le foulard de John et le fait qu’il portait parfois des lunettes à
monture métallique.
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Ils étaient jumeaux, aussi identiques
que possible. Ils portaient les mêmes vêtements,
pantalon chino et pull en V, pour John enrichis d’un
foulard bordeaux bien délavé. Ils se nourrissaient
tous deux essentiellement de produits de la mer,
surtout des crustacés qu’on ramassait toute l’année
sur les rochers et les plages de la côte : des petits
clams, des bigorneaux, des coques, des crabes, et
le meilleur, des oursins – leur dessert, comme ils le
disaient tous deux. Ils ne buvaient que de la bière
blonde, India de McEwan’s, et fumaient les mêmes
petits cigares noirs brésiliens.
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J’exerce le métier d’éditeur, une très modeste maison où je suis le seul décideur, l’unique employée étant une secrétaire – taillable et corvéable à merci, mais que je surmène avec la plus grande gentillesse, en compensant son salaire misérable par un intérêt plein de compassion. Je regrette de gagner seulement de quoi vivre parcimonieusement. Pas de best-sellers, ce qui est une honte. Non, ce n’est pas une honte. Publier des livres que j’aime, ça me rend heureux, et je sais à quel point c’est un privilège dans mon domaine d’activité.
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Dans cette ville, John et Paul étaient eux aussi des visiteurs. Ils étaient jumeaux, aussi identiques que possible. Ils portaient les mêmes vêtements, pantalon chino et pull en V, pour John enrichis d’un foulard bordeaux bien délavé. Ils se nourrissaient tous deux essentiellement de produits de la mer, surtout des crustacés qu’on ramassait toute l’année sur les rochers et les plages de la côte : des petits clams, des bigorneaux, des coques, des crabes, et le meilleur, des oursins – leur dessert, comme ils le disaient tous deux. Ils ne buvaient que de la bière blonde, India de McEwan’s, et fumaient les mêmes petits cigares noirs brésiliens. Ils conduisaient des voitures identiques, des Dyna-Panhard françaises, beiges, datant de l’après-guerre, qui ne se différenciaient que par leurs plaques d’immatriculation.
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