«Le prix Rossel, cest un encouragement énorme, un tremplin»
...et j'ai fondu en larmes encore une fois. Je n'aimais pas particulièrement ça, pleurer, mais je n'y pouvais rien. Personne n'aime les filles qui pleurent, les hommes qui pleurent non plus d'ailleurs, ni les oiseaux qui tombent par terre ou les poissons qui remontent à la surface de l'au bouche ouverte.
Je m'installais à Blanès où tout m'était désagréable et je m'y complaisais. C'était comme si j'acceptais de souffrir d'une maladie et que cette maladie devenait tout pour moi, que je ne pouvais plus m'en passer. Mon état empirait de jour en jour et rien dans doute ne viendrait freiner ma détérioration.
Rien de ce qui est mangé dans un livre n'est innocent, me dit-il. Je voulais bien le croire, je ressentais toujours de l'angoisse, une sorte de vide existentiel dans un livre où personne ne mangeait jamais rien, de même qu'avec les films sans table et sans dîner.
Disons qu'il était comme mort et j'étais comme veuve et je voulais comprendre pourquoi c'était arrivé. Ne pas retrouver le corps est la pire des choses, ne pas comprendre ce qui s'est passé est insupportable, on ne vit plus.
Personne n'aime les filles qui pleurent, les hommes qui pleurent non plus, d'ailleurs, ni les oiseaux qui tombent par terre ou les poissons qui remontent à la surface de l'eau la bouche ouverte. (p.35)
Le passage maritime (...) s'étire tout le long de la plage pour finir en boucle au pied de la montagne, où il s'enroule comme la queue d'un chat assoupi. (p.12)
Et si Eva n'avait pas dit que Blanès n'était pas loin, et allons-y à Blanès. Que ce serait-il passé ?