Citations de Heidi Perks (42)
Lorsque je nous revois, Harriet et moi, assises sur notre banc...une seule discussion revient me hanter en occupant toutes mes pensées, celle du jour où je lui avais appris que Tom et moi nous séparions.
...... mais j'ai découvert qu'il avait quelqu'un.
- J'avais toujours pensé que Tom était un mec bien, répondit-elle.
- Il l'est à bien des égards. C'est juste quelqu'un avec qui je ne peux plus rester mariée, lui expliquai-je en souriant.
Un jour, Alice éprouverait, elle aussi, le désir de prendre son envol, tout comme elle-même avait fait. Sa propre mère s’était beaucoup trop accrochée à elle et elle savait pertinemment combien cette attitude pouvait être destructrice. Elle s’était promis de ne jamais se comporter ainsi avec ses propres enfants, et pourtant, c’est bien ce qui s’était produit.
" Le sang est plus épais que l'eau."
Le temps est un grand guérisseur, m'avait-elle dit. N'est-ce pas ce qui se raconte ?
J'avais tous les droits d'être mère, murmure-t-elle d'une voix à peine audible. C'est ce dont je rêvais depuis toujours. Quand je voyais des femmes comme ELLE, je me disais : comment a -t'elle pu donner naissance à deux bébés, alors que je ne peux même pas en avoir un ? Ce n'est pas juste.
- C'était une drôle de personne, ma mère. J'étais tout ce qu'elle avait au monde et je la portais aux nues, mais, pour autant, elle ne me laissait pas faire grand chose. Elle ne cessait de me hurler dessus pour m'obliger à descendre des petits murets hauts de trois briques, car je risquais de tomber, dit-elle en levant les sourcils.
- Elle s'inquiétait pour vous, c'est ce que font les mères.
- Ça allait plus loin que ça. (...)
- Pourquoi l'avoir laissée faire, en ce cas ?
- Parce que je connaissais la souffrance que je lui infligerais dans le cas contraire. Comme j'ai dit, j'étais tout ce qu'elle avait au monde.
- C'est une charge énorme à faire porter à un enfant.
(p. 166-167)
(...), la voiture de police se rangeait le long du champ à côté de l'entrée du parking. Deux agents en uniforme en descendirent et, en les voyant s'avancer vers nous, la gravité de la situation me frappa en pleine figure une fois de plus. Désormais, c'était officiel, Alice avait disparu.
C’est tout juste si Harriet ne vit pas les lettres de ses mots sortir de sa bouche avant de se reformer en l’air sans plus avoir le moindre sens. Puis, lentement, les paroles de son mari retombèrent l’une après l’autre pour atterrir sur elle.
La relation fusionnelle qui unissait mon amie à sa fille me paraissait autrement plus animale que tout ce que j’avais pu connaître avec mes propres enfants, mais je savais également que sa décision de me confier Alice une journée entière constituait pour elle un énorme effort.
Je m’interrompis brusquement. J’étais sur le point de lui annoncer que je la paierais plus que le tarif habituel, mais je savais que mes bonnes intentions n’étaient pas toujours des mieux venues dès qu’il s’agissait d’argent.
De petits changements me rappellent que bien des années ont passé depuis mon départ, comme les planches blanchies à la chaux sous mes pieds et les poteaux métalliques le long du ponton, ainsi que la corde en guise de main courante. C'est joli, mais différent, et je n'ai qu'une envie : tout arracher pour retrouver le souvenir de mon enfance.
Back at my flat I pour a glass and sit by the window in the kitchen watching the rain that is now steadily drumming against the pane. Despite having little to do this weekend and regardless of the fact I don’t work a usual five-day week, I still get that Friday feeling and have fallen into a comfortable routine: once I have finished this glass I’ll make a curry, then have another drink with Marco in his flat above mine while ignoring his pleas to join him clubbing.
Quelles que soient les conséquences, nous avons besoin de sincérité.
Le tourment de l'incertitude n'est-il pas pire que la vérité ?
Je connais cet album par coeur, à tel point que je ne sais plus s'il s'agit de vrais souvenirs de l'île ou si ces photographies, mille fois contemplées, ont pris le pas sur la réalité.
Je pourrais facilement m'insérer dans le gouffre qui sépare ce couple et qui, au fil des séances, ne fait que se creuser.
Notre priorité, ce sont bien les enfants, non ?
![](/couv/cvt_Evergreen-Island_3116.jpg)
Nous sommes partis en pleine tempête. La mer se soulevait en lames furieuses et tranchante, la pluie criblait mes pieds de gouttes aussi cinglantes que des cailloux. Papa savait forcément qu'il était dangereux d'entreprendre la traversée jusqu'au continent, pourtant, il était campé sur le bateau, une main impérieuse tendue vers nous pour nous sommer de monter à bord. Le vent avait arraché la capuche de son imperméable rouge et la pluie plaquait ses cheveux sur son crâne. Dans le fracas des bourrasques, il nous cria de le rejoindre, mais nous refusion de quitter l'embarcadère.
Le bateau tanguait violemment, la corde amarrée au ponton tendue à l'extrême, tandis que papa s'agrippait d'une main à la rambarde métallique.
- Monte à bord, Stella !
Le tonnerre éclata au-dessus de nos têtes et le ciel s'éclaira de zébrures de lumière. Derrière nous, la maison apparut fugacement entre les silhouette des grands pins, comme tout droit sortie d'un film d'horreur.
- Les gens sont mal à l'aise avec la mort. Ils ne savent pas quoi dire, alors ils préfèrent de ne pas en parler.
J’éclatai en sanglots et senti les bras d’Audrey me soutenir quand mes jambes flanchèrent. Elle m’attrapa par les coudes et m’attira contre elle.
– Je ne pourrais pas vivre avec cette pensée. Je ne pourrais plus me regarder en face si jamais elle ne revient pas.
– Arrête, dit-elle. Ne dis pas ça. On va la retrouver et ça n’a rien à voir avec ce qui est arrivé à Mason. Alice s’est juste égarée et ne sait plus comment revenir. Personne ne l’a enlevée, pour l’amour du ciel. Si c’était le cas, quelqu’un aurait vu quelque chose.
Fut un temps où j'aurais crié à Tom que Ray s'était rincé l'œil depuis son jardin et nous en aurions rigolé ensemble. Mais depuis que nous étions séparés, c'est aux moments les plus incongrus que j'étais frappée par le fait que je n'avais plus personne avec qui partager ces riens du quotidien.