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3.89/5 (sur 99 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Biographie :

Ancienne avocate, Helen Sarah Fields se consacre désormais à l’écriture. "La perfection du crime" est le premier de la série des enquêtes de l’inspecteur Callanach, qui rencontre un énorme succès outre-Manche.

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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
L' homme souleva un mug usé, légèrement ébréché, portant l'inscription " Mangez bien, buvez bien, lisez bien" , (...).
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J'imagine que nous ne sommes pas aussi chics que vos collègues français ?
- Le chic, c'est surfait , (...).
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Le Dark Net avait brièvement trembloté quand le FBI et le MI5 lui avait rendu la vie un peu plus dure, mais les programmateurs disposaient toujours d'une longueur d'avance. Aujourd'hui les appareils de codage étaient pratiquement infaillibles. Aucune communication ne pouvait remonter jusqu' à une adresse IP. C'était comme être en mer de nuit, criant d'un bateau sans lumière à l'autre, seule en compagnie de gens qui eux aussi d' épanouissaient en étant bercés et écrasés par des vagues que d'autres trouvaient trop périlleuses pour s'y aventurer.
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Même en juillet, l' Ecosse n'était pas un endroit où il faisait bon rester dehors après minuit.
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- Et toi ? Tu n'es pas mariée, ni fiancée. Il n'y a personne avec qui tu partages ta vie ?
- Environ deux cents officiers de police, douze heures par jour, je crois que ça fait pas mal de partage, (...)
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- Ai-je votre permission pour au moins continuer à manquer de respect envers le commandant Callanach, madame ? Autrement, sans ça, quel intérêt y a-t-il à s'obstiner à bosser à la Crim ?
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Il pleut beaucoup à Kinross ?
- C'est l' Écosse, commenta-t-elle. S'il ne pleut pas, on ne pêche pas correctement.
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Même sans formation médicale, impossible de se tromper sur la nature du magma cérébral brun-gris délogé de l’intérieur du crâne de son mari. La fêlure verticale à l’arrière de sa tête s’étirait sur dix centimètres, un flot bouillonnant s’écoulait dans son cou. Il était temps d’appeler les autorités, mais son jardin offrait un spectacle tellement idyllique à travers la fenêtre de la cuisine, dans la lumière de ce milieu d’après-midi, qu’il lui était difficile de s’y résoudre.
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Edward Bloxham gisait dans une mare de sang et de soleil, face contre le carrelage en pierre de la cuisine. Il n’avait pas bougé, ni émis le moindre son, depuis plusieurs minutes. Maria regarda fixement le corps tandis qu’elle repliait le journal abandonné sur la table puis le jetait dans la poubelle de recyclage. Essuyant lentement l’intérieur d’un mug à l’aide d’un torchon, elle se demanda comment elle allait nettoyer les taches sur les joints pâles. Elle déposa un deuxième mug dans l’évier, ramassa le pied de chaise qui reposait sur la tête d’Edward, et enfonça l’index dans la bouillie de tissus humains pris autour du boulon métallique protubérant. Le bois robuste s’était avéré une remarquable arme improvisée. Même sans formation médicale, impossible de se tromper sur la nature du magma cérébral brun-gris délogé de l’intérieur du crâne de son mari. La fêlure verticale à l’arrière de sa tête s’étirait sur dix centimètres, un flot bouillonnant s’écoulait dans son cou. Il était temps d’appeler les autorités, mais son jardin offrait un spectacle tellement idyllique à travers la fenêtre de la cuisine, dans la lumière de ce milieu d’après-midi, qu’il lui était difficile de s’y résoudre. Elle pratiqua un rapide calcul mental. Le nombre de mois de jardinage par an – huit dans une année de beau temps –, vingt jours de jardinage par mois, quatre heures par jour. Multiplié par les quinze ans qui s’étaient écoulés depuis qu’elle avait cessé de travailler, et Maria avait accumulé environ dix mille heures à plier la terre à sa volonté, à produire l’unique couleur et beauté de son existence. À présent, tout cela allait s’abîmer. Enfin, peut-être était-ce là la conclusion la plus opportune. Mari décédé. Plantes mortes. La disparition des saisons sans surprise de sa vie.
Maria passa une main, puis l’autre, sur le pied de chaise, de haut en bas, s’imprégna de la sensation des cellules vitales d’Edward disparaissant entre ses doigts. Il avait été pendant près de deux décennies la force dominante dans sa vie. Aujourd’hui, à tout juste une semaine de son quarantième anniversaire, elle avait causé la mort de son mari, et s’apprêtait donc à fêter cette étape en tant que célibataire. Derrière les barreaux, très probablement, mais célibataire.
Le sol était vraiment dans un sale état. Après avoir pressé un torchon sur la blessure, elle enjamba le corps, puis referma doucement du coude la porte de l’office pour gagner l’entrée, où la veste d’Edward était suspendue au portemanteau. Glissant une main poisseuse dans la poche intérieure, Maria en retira le téléphone mobile de son mari, s’émerveillant de l’élégance de l’objet, comparé au bloc de plastique bon marché qu’elle-même avait dissimulé. Inutile de court-circuiter aucun des paramètres de sécurité. Edward n’en avait jamais eu besoin. Maria était la seule personne dans la maison avec lui, et au travail il n’y avait que sa secrétaire. Simplicité et routine. Voilà le monde qu’il aimait. Le monde qu’il avait aimé, se corrigea-t-elle tout en composant le 999.
— Quel service demandez-vous ?
Bizarre d’envisager comme un service ce qui allait déferler. Le mot suggérait une aide, ou une utilité. Il était trop tard pour cela.
— J’ai tué mon mari, répondit Maria. Donc, celui qui vous paraîtra le plus approprié, vraiment.
La femme à l’autre bout du fil ne se laissa pas démonter. Un bon point pour elle. Elle prit le nom et l’adresse de Maria, puis se lança dans une série de questions sur l’état physique actuel d’Edward.
— Il est étendu complètement immobile sur le sol, répondit-elle. Je ne l’ai pas déplacé depuis. Il est face contre terre.
— Il respire ? demanda l’opératrice.
— Je lui ai fendu le crâne, expliqua Maria. Alors, non.
— La police et l’ambulance sont en route. Vous devez vous assurer que tous les accès sont ouverts. Avez-vous des chiens sur la propriété ?
Maria soupira. Non, pas de chien. Rien qui puisse demander de sa part de l’amour ni du temps. Rien qui puisse l’aimer en retour.
— Il n’y a que moi, dit-elle en allant ouvrir en grand la porte d’entrée.
Le chant des oiseaux et l’odeur de l’herbe fraîchement tondue détournèrent son attention. Elle observa les mouettes descendre du ciel en piqué vers la côte du Somerset, souriant de savoir que son mari ne se plaindrait plus jamais des dommages qu’elles occasionnaient à la peinture de la carrosserie de sa Volvo. Au loin, des sirènes mugissaient leurs deux tons tandis que la police naviguait à travers les rues en direction de la maison. Maria se demanda où il était préférable qu’elle se trouve à leur arrivée. Debout au-dessus du corps de son mari paraissait inconvenant. Le salon semblait trop distant ; se prélasser dans un fauteuil au milieu d’un tel drame, c’était vraiment sans cœur. L’allée apparaissait plus logique. Elle franchit la porte d’entrée, sans s’inquiéter des voisins. Les haies de cyprès de Leyland assuraient depuis longtemps l’intimité des deux côtés, et les vastes proportions du terrain qu’occupait leur maison de cinq chambres d’une perfection de carte postale leur garantissaient de ne jamais voir ni entendre les gens qui vivaient de part et d’autre.
Le portail. Elle n’y avait pas pensé. Regagnant le hall d’entrée, Maria pressa le bouton. Edward avait une autre télécommande sur son trousseau de clés, mais celui-ci devait se trouver dans la poche de son pantalon, et elle n’était pas prête à se mettre à fouiller là-dedans. Elle regagna l’allée d’accès, et observa la fin de la progression des grilles. L’ouvrage en fer forgé impressionnant avec des volutes contournées dont Edward avait été tellement fier était maintenant largement ouvert. Maria se souvenait du jour où on le leur avait installé. L’homme qui l’avait mis en service lui avait tendu la télécommande électronique d’un air ravi, lui offrant l’occasion d’être la première à le refermer. Les grilles avaient pivoté dans un bruissement sur le gravier de l’allée, parfaitement synchronisées.
« Voilà, elles vous garderont bien en sécurité », avait-il déclaré.
Et tout simplement, sa cage s’était ainsi refermée. Bien entendu, elle pouvait voir à l’extérieur. La route au-delà serpentait toujours à l’horizon. Les maisons voisines se dressaient toujours au milieu de leurs pelouses bien entretenues. Les oiseaux volaient toujours dans le ciel, nichant là où ils le voulaient. Rien n’avait changé, sinon que son monde venait encore de rapetisser imperceptiblement, et qu’elle détestait encore davantage son existence.
Une voiture de police vira dans l’allée tandis qu’une autre s’arrêtait devant le portail, suivie par une ambulance. Maria observa une femme agent de police qui sortait du véhicule le plus proche et se dirigeait vers elle d’un pas prudent.
— Vous êtes Mrs Bloxham ? demanda-t-elle.
— Oui, bonjour, répondit Maria.
— Madame, il faut que vous posiez cet objet, l’informa la femme tout en gardant ses distances.
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La douleur de ses parents s'était transformée en une dépression glacée. S'il était possible aux êtres humains de devenir une saison, ils étaient l'hiver.
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