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3.69/5 (sur 24 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1973
Biographie :

Après s’être essayée, selon elle sans grand succès, au chant lyrique, au cinéma expérimental et à l’écriture de scenarii lors de ses études de lettres, elle enseigne désormais le français dans un lycée près de Paris. Elle a publié un récit chez Allia en 2006, Lieux dits, et un roman chez Gallimard en 2011. Hélène Ling est agrégée de Lettres.

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Dans cette vidéo Hélène Ling vous parle de son livre "Ombre chinoise". Retrouvez la au salon du Livre à Paris le samedi 17 mars 2018 de 16 h à 17 h pour une dédicace. Notre site internet : http://www.payot-rivages.fr/ Notre page Facebook : https://www.facebook.com/EditionsRiva... Notre compte Twitter : https://twitter.com/editionsrivages?l... Notre compte Instagram : https://www.instagram.com/editionsriv... Catégorie Divertissement Licence Licence YouTube standard


Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Lui, en tout cas, s’était demandé avec persévérance, au fil de sa carrière, s’il faisait partie des happy few, s’il serait distingué du commun des mortels par un mérite extraordinaire – Suis-je déjà, sans le savoir, parmi les élus ? aurait-il pu dire tous les lundis matins devant son miroir, et ceci, plusieurs siècles après la mort de Dieu. Se trouver parmi les élus – la formule psychique fonctionnait encore à l’époque du capitalisme le plus mûr, elle lui survivrait peut-être aussi. Sans doute, il le savait bien, le soubassement ontologique de la Grâce s’était perdu – le monde désenchanté au point de devenir proprement suicidaire, avait laissé place à un « polythéisme des valeurs » de moins en moins inventif en solutions de rechange. Mais en même temps, l’élection par l’argent, marque fort incertaine, selon Weber, de la destinée spirituelle, s’était réalisée dans ce monde de façon littérale. Ce devait être le fruit d’un malentendu tragique, une rupture définitive des hommes avec la langue de l’au-delà. Depuis, le signe et la chose s’étaient confondus, la richesse était devenue l’élection divine, qui réalisait ici-bas son ancienne promesse.
Charles ne songeait pas à s’en plaindre, loin de là. Mais il avait souffert, lui aussi. Il avait même connu une seconde période de doute intense, à l’apogée de sa carrière de conseiller financier chez Deloitte. Ce qui l’embarrassait, à cette époque, s’insinuait en lui comme un poison secrété par son propre cerveau, c’était un dérangement interne – en termes logiques, cela portait le même nom : une contradiction. Ses jours et ses nuits s’étaient alors dissociés, presque à son insu. Le jour, le monde entier sombrait dans la déréliction la plus sordide, qu’il passait son temps à nier et à déplorer, alternativement. La nuit, en revanche, en son for intérieur, en son âme et conscience, il se murmurait à lui-même qu’il était resté pur. C’était cela qu’il protégeait comme une jeune vierge, son intimité intacte, son hymen spirituel, l’authenticité de sa conscience. De loin, les envieux et les médisants – et il y en avait à chaque coin de rue, tous les vingt mètres dans ses propres services – pouvaient bien le juger, le calomnier et rire de lui, ils ne le connaissaient pas.
Mais lui-même, il devait parfois l’admettre, ne se connaissait pas bien non plus. Le jour, par exemple, il ne voulait pas savoir que les profits disons appréciables, découlant des fusions-acquisitions dont il était un expert, voire un virtuose, gains qu’il transférait ensuite sur des comptes off-shore fiables – Caraïbes, Delaware, ou tout simplement l’éternelle et swinging London, étaient bien la cause de la décomposition des territoires, des populations et des espèces vivantes qu’il voyait dépérir en temps réel, le soir, dans des documentaires, sur des téléviseurs extra-plats de suites d’hôtel. Il se rappelait ainsi avoir vu une fois, comme dans un film de science-fiction, des tombereaux de poissons éventrés, sur un pont de chalutier, dégorger la masse de déchets plastiques informes qu’ils avaient ingérés et qui recomposaient les organismes et les fonds marins. Il en rêvait même parfois – des formes que pourrait prendre le génie de l’évolution lorsque le vivant serait intimement cousu d’hydrocarbures.
Pour tout cela, il ne voulait pas savoir, derrière les fonds et titres officiels, ce que faisaient réellement les bancs de capitaux flottants qu’il était chargé de nourrir, pas plus qu’il ne voulait connaître l’origine des aliments qu’il mangeait, de l’énergie qu’il consommait, leurs conditions de fabrication, d’achat ni de dégradation. Surtout, il ne voulait jamais entendre parler de déchets. En un mot, il ne voulait rien connaître de sa propre vie, excepté les impressions nerveuses qu’il parvenait encore à gérer, assez bien, à coup de satisfactions narcissiques. Il faisait du sport dans des paysages choisis, il avait des montres de collection, des relations amoureuses satisfaisantes. Il se limitait autant que possible aux mécanismes de base, passant de la tension nerveuse extrême à la détente jubilatoire, recouvrant son fond d’angoisse par une série de plaisirs qui le rassurait sur la continuité des choses. S’il parvenait assez bien à y enfouir la quasi-totalité de sa vie consciente, il en retirait parfois comme un goût d’inachèvement, voire d’hébétude chronique. Parfois, il avait dû se l’avouer, il souffrait comme un damné de cet état schizoïde.
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Par contraste, le local sentait le syncrétisme bon marché, dans une nouvelle forme d’austérité dont le bon vieux Max Weber, qu’il avait beaucoup lu ces années-là, aurait peut-être été le premier surpris ; lui qui avait montré, se souvint-il avec un sourire, comment l’histoire des religions mondiales avait paradoxalement cédé la place à un monde désenchanté, vidé de toute signification stable par les machineries globalisées du capitalisme et de la bureaucratie. Dans l’accélération de ce dernier processus venait s’inscrire la rationalisation des pratiques religieuses, puis leur obsolescence historique à mesure que la vie sociale se modelait sur les structures impersonnelles du système économique.
Peu à peu, au rythme de sa marche et de sa respiration, lui revenaient violemment, en pagaille, les bribes du cours qui l’avait captivé, presque enthousiasmé en ce temps-là – celui du gourou, comme ils l’appelaient, le vieil homme susurrant sa pensée dialectique à mi-voix, ce qui obligeait tous les étudiants entassés dans un local branlant, mal éclairé, parfois accroupis sur le faux parquet, à un silence quasi-religieux. Et en une illumination-éclair, il se rappela ces deux années d’étude, les meilleures de sa vie peut-être, sous les voûtes tamisées du terminal.
Qu’aurait dit le vieux gourou de Nanterre, sans doute déjà mort, se dit-il – de ces espaces standard, en matériau bon marché, de ces cageots d’aéroport ? Le dernier visage des anciennes structures de la foi, lui semblait-il, où se fondaient leurs rites, leurs hiérocraties spectrales et thérapeutiques. Une palette globalisée de confessions se retrouvaient intégrées dans la normalisation des échanges, assimilées et réduites à un parallélépipède aseptisé. La formule contemporaine pour qualifier ce phénomène était le « dialogue interreligieux », si bénéfique à la coexistence pacifique des employés et des clients d’Aéroports de Paris et d’ailleurs.
Il en naissait même une nouvelle gamme de bâtiments, tel celui qui se construisait à Berlin depuis 2009, selon un article du Monde dont il avait enregistré la photographie virtuelle. Elle projetait, sous forme de maquette, un gros cube déconstruit mêlant église, mosquée et synagogue en une structure chauve, incolore, hygiéniste, baptisée The House of One. L’abstraction du nom n’avait d’égale que son indétermination, se dit-il avec une grimace, autant prier dans un conteneur. Cela manquait cruellement de ce qui faisait le charme du culte – la chair, le verbe, les saints, les prophètes, les retables, les statuettes, les stucs, les reliques, les calligraphies, les fresques, les mosaïques et l’encens. En outre, nul ne semblait choqué de ce que les polythéismes et les croyances animistes y soient scandaleusement niés.
La même critique, il fallait bien l’admettre, aurait pu s’appliquer à cette architecture aéroportuaire qu’il était tenu d’arpenter sur des kilomètres chaque mois, à la recherche de sa porte d’embarquement. Fait étrange, il adhérait presque, et non sans une légère émotion, à cette économie syncrétique optimale, si proche de son propre milieu. La capsule de prière, comme le tentaculaire duty-free qui s’étendait devant lui, témoignaient plutôt de la pratique de l’open space, la remise à plat et la transparence supposée des relations de travail. De même, l’histoire des populations, leur imaginaire concurrent s’étaient miraculeusement résorbés en trois ou quatre zones de recueillement, quasi identiques.
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Trente ans plus tard, elle commence là aussi dans l’embrasure d’une porte, le dimanche, derrière laquelle sa mère sourit toujours – Bonsoir ma chérie. Mais sous l’influence d’Alzheimer, elle s’est transformée. Elle porte désormais deux visages, parle avec deux bouches, pense avec deux cortex alternés. Sa mère est bilingue, elle le remarque cette fois. Lors du dîner, sa mère dit les choses familières en français – j’ai mis trop de sel, comme d’habitude. Mais le bruit s’infiltre plus tard à table dans une autre langue, le mandarin, un peu indistincte d’abord, puis plus nette, immanquable – Je sais bien. Je sais pourquoi elle est venue. Elle comprend encore un peu le mandarin, elle le remarque là aussi lorsque le son frappe son oreille – Elle vient me le prendre, la salope. Mais elle ne l’aura pas. Deux secondes plus tard, le sourire de sa mère n’a pas pris une ombre. Son visage reste lisse lorsqu’elle parle en français, presque sans accent – Sers-toi ma chérie, ça va refroidir. Puis le bruit chinois revient au fil du repas, indomptable, il gronde, il murmure, il tournoie comme un prisonnier en cage autour du rectangle de formica dont nul ne peut s’échapper, aussi longtemps que la langue maternelle a le dessus – Je sais bien pourquoi Pas folle Je l’ai bien caché L’imbécile, elle ne l’aura pas. Le bilinguisme est une malédiction.
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Au milieu d’un couloir de transit, au niveau du terminal 2F de l’aéroport de Roissy, Charles Serjic s’étonna de n’avoir jamais remarqué un petit panneau lumineux, de n’y avoir pas prêté attention, harassé sans doute par les trajets et les rituels d’atterrissage qui rythmaient son existence. Peut-être était-ce lié au moment, au trafic incessant des corps, des chariots à bagages, des molécules climatisées balayées par l’aspiration sans trêve du dedans et du dehors, le long des circuits balisés d’aluminium et de béton, bourdonnants de messages sonores, rehaussés de vide comme les travées d’une cathédrale. La petite enseigne orangée avait fini par lui imposer sa signalétique, son clignement d’œil incongru, même s’il lui fallait s’arrêter un peu pour lire le message, rompant à contrecœur la logique de rationalisation du temps de transport aérien. Elle affichait un message d’un genre particulier – Espace de recueillement / Meditation area.
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Le mythe de l’enfance, l’épopée des origines, le grand Ouest – non, vraiment, ce n’était pas son genre. Pour sa part, elle préférait les tenir dans le dos, à grande distance, en respect. Elle ne se rappelait même plus les avoir oubliés, elle savait juste qu’elle ne se retournerait pas sur le paquetage des premières années, des départs obscurs, sur leur odeur de sous-sol, elle en attendrait encore moins des retrouvailles, une retombée dans la glu primitive, dans les filiations et les ancrages prévisibles. Ce vers quoi elle aurait même pu revenir, elle l’ignorait, elle manquait précisément de cette perspective. C’étaient les autres, toujours, qui l’y replaçaient, lui désignant ses arrières d’un air curieux, inquisiteur, un index pointé dans son dos et agrémenté de conseils, celui de ne pas oublier d’où elle venait, puis déroulant du doigt ses racines supposées, enfouies sous le bitume parisien, insinuées en douce jusqu’à la mer de Chine, nouées autour du rocher de Taïwan, et remontées sous les terrasses brunes du Yang-Tsé. Ils rêvaient par-dessus son épaule d’horizons luxuriants, ces étudiants aux Beaux-Arts, en philosophie, ces futurs médecins qui essayaient sans doute eux-mêmes de s’extraire des leurs, de leurs pelotes et de leurs héritages à assumer, à renier, à s’entortiller autour du cou jusqu’à en faire une lutte contre le destin, un combat nocturne contre l’invisible qu’ils comptaient peut-être lui faire endosser à leur place. Elle s’était elle-même exposée à ce sac d’épines avec son air de sortir de nulle part, si peu concernée par ses flagrants déshéritages et promenant dans le Paris des années quatre-vingt son paquet de gènes sans mode d’emploi, sans la vie censée lui correspondre. La question s’avançait avec un sourire bienveillant, modulée sur la même note protectrice par des amateurs d’Extrême-Orient, des nostalgiques d’Angkor, de Madame Butterfly ou de cinéma japonais – D’où venait-elle ? De Canton, de Hong Kong ? Du Cambodge peut-être ? Elle pouvait dès lors s’attendre à leur déception, puisque la surface brute, granuleuse de sa réponse ne les laisserait projeter sur elle aucune image – Elle était née en France ? Tandis que le jeu cartographique se dissolvait avec les estampes orientales, les paravents de laque, la nostalgie des bouts du monde, ils ripostaient avec force – Que faisait-elle alors de ses racines ? Ils lui semblaient âprement travaillés par ce lieu suspendu, ce nœud sans coordonnées vers lequel tendait toute leur histoire – Impossible, disaient-ils, on ne pouvait oublier d’où l’on venait.
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Gadono ? redit le vieil Indien / Pourquoi ? Parce que pendant ses treize premières années, sa mère délicate, autoritaire, qui avait beaucoup souffert en couches, disait-on, lui parlait peu. Elle préférait le laisser à Rachel, la nourrice des trois enfants, puis à leurs précepteurs. Son père moins encore, occupé à arpenter sa nouvelle maison à colonnettes que l’architecte avait copiée sur les villas des propriétaires de la région, et toujours en train d’en fignoler les détails avec un visage maniaque, en pianotant du bout des doigts des claviers imaginaires. Lorsqu’on lui parlait, il semblait toujours se demander si cela trouverait sa place dans les dessins, les meubles, les projets d’aménagement du manoir, comme il disait, qui semblait se perdre dans des projets et des apparitions sans fin, où déambulait l’esprit de son père, les fantômes de ses humeurs irritables, sans réplique. Des trois enfants, lui seul, le cadet, avait fini par prendre en haine ce petit monde. Sans comprendre pourquoi, il s’exaspérait en silence des espérances de l’aîné, des rêveries de sa sœur, même de leurs esclaves cubains en fuite qu’ils poursuivaient pendant plusieurs jours, dans les marais, avec leurs pointers et leurs labradors – on l’y avait amené, lui aussi, à dix ans, pour l’entraîner à la chasse, disait son père, et il s’y était montré très vif, très diligent, prometteur, avait-il dit. Et surtout, il s’était irrité peu à peu de ce que son père lui avait toujours répété jusqu’à ce qu’il ne puisse plus l’entendre de sa bouche, au point que le pensionnait lui paraisse une libération, juste pour se retrouver hors de portée de sa vue et de sa voix – il devrait mériter son héritage. Puis un jour, à vingt ans, il avait attaqué un convoi de la banque de Baton Rouge avec des contrebandiers bloqués sur le fleuve. Lorsque son père l’avait fait sortir de la prison, lorsqu’il l’avait convoqué dans la bibliothèque en le menaçant de le déshériter, il avait enlevé un à un ses vêtements, sa veste, sa chemise, ses bottes, son pantalon, restant enfin nu comme un nouveau-né sur les lattes du parquet. Sous un regard hagard, aveuglé de colère, il avait eu le courage de prononcer une phrase. Il lui rendait le coton qu’il lui avait prêté jusque-là. Puis il était parti comme Adam, en quête d’un domaine qui ne soit pas celui de son père.
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La lumière de juin s'intensifiait entre les façades neuves, les grandes vitres, les panneaux de métal, les automobiles et les réverbères, parmi lesquels elle s'émerveillait, au fond, d'être encore en vie, sanglée dans sa chemise blanche à lacets, baignée de sueur par les temps nouveaux. Surtout, elle l'aurait vu, se dit-elle, il fallait l'avoir vu, comme tout le reste. C'était pour cela qu'elle avait suivi la route, pour voir.
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Comment en était-elle arrivée là, à cette strate surnageant au cœur du français au bout d’un cordon introuvable ? Ce corps articulé à petites bouchées, elle s’en doutait, émanait de sa mère. Sa chair, son odeur lui revenaient dans le phrasé. C’était ce dont il avait fallu s’amputer à l’aveugle. Elle avait dû défaire chaque mot de l’accroche sur la glotte, dans le tympan. Avec ses quatre tons, la langue l’engluait de tout son poids, de ses dix mille signes démultipliés par les siècles inconnus de la petite enfance. Elle n’avait plus accès à ce terrain archéologique. Il lui avait fallu regarder vers ces restes comme vers une langue étrangère. Et migrer surtout. Une naufragée amnésique de la traversée – mais en partie seulement, aux neuf dixièmes.
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« À l’heure des mutations temporelles et attentionnelles, une nouvelle ère post-textuelle semble inévitablement en marche. Peut-on parler comme, comme Mark Fisher le propose, de « postlexie , entérinée également par l’éducation scolaire ? Voilà, en tout cas, de quoi rendre concordante l’époque pour tous les acteurs, auteurs et passeurs de livres, et de boucler la boucle de Schiffrin et des autres : à l’édition sans éditeurs, aux auteurs démultipliés à l’infini, répond en un écho si loin si proche le spectre d’une littérature sans lecteurs. »
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Elle y pensait donc très peu à cette enfance, à ces saisons extrêmes. Mais quand elle y songeait, la main enfouie dans un matériau inconnu, elle en arrivait à peu près là : des bribes de l’histoire, du roman d’immigrés de sa famille, elle avait tout trouvé en l’état. Elle n’avait rien eu à détruire elle-même, rien dont elle n’ait déjà, sans travail, découvert le tas de décombres. Des liasses d’images mal aérées fourrées dans sa mémoire, tout s’était effondré sans son intervention, ou presque.
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