AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Hélène de Monferrand (47)


j'aime bien les Allemands, mais à la condition expresse qu'ils ne franchissent pas le Rhin.
Commenter  J’apprécie          20
On peut avoir une tête à ne pas s'appeler Florence ?
— Mais bien sûr, chérie. Tu ne savais pas ?
Commenter  J’apprécie          10
J'ai essayé de la remettre dans le droit chemin : celui de la réussite scolaire, mais comme c'est difficile de le faire avec délicatesse, quand on ne peut pas dire : « T'es moche, tu seras une mal baisée, alors prépare tes concours et fais carrière. »
Commenter  J’apprécie          90
En tout cas je crois de plus en plus que c'est à trente ans qu'on connaît la vie ; avant on fait des brouillons, avec plus ou moins de talent...
Commenter  J’apprécie          110
Les moniteurs avaient des inconvénients : ce sont des gars du village et on se connaît depuis ma petite enfance, ce qui, je crois, m'inhibe un peu. Et puis ils s'appellent respectivement Théodule et Joseph. Ce sont des noms du pays, mais j'ai du mal à m'y faire. En amour le ridicule tue.
Commenter  J’apprécie          90
On s’entre-tue par gloriole, par bêtise, on déclenche une guerre en pensant qu’elle sera courte, que de toute façon on a le Droit ou Dieu pour soi, ou bien qu’on a besoin d’espace vital parce qu’on est une race supérieure, et tu vois le résultat. Ça peut durer cent ans, trente ans... ou bien seulement six ans, mais avec les armes modernes on fait autant de ravages en six ans que jadis en trente. Autrefois nous avons eu les Suédois chez nous, maintenant nous avons les Russes... et tout ça pour des querelles qui ont pris naissance en Bohême ou en Autriche... mais là ou ailleurs, tous les prétextes sont bons pour se battre et se haïr. Pauvre Allemagne ! »
Commenter  J’apprécie          130
Il lui paraissait absurde de mélanger les genres en suivant les conseils de spécialistes prétendument bien intentionnés qui veulent voir de l’amour partout alors que tant d’enfants se font par hasard, voire par contrainte. D’ailleurs ce cours d’éducation sexuelle avait été provoqué par des questions de Suzanne, et avec Suzanne la logique on ne pouvait pas tricher. Quand elle vous regardait froidement, sans battre des cils, en demandant d’une petite voix neutre : « Est-il nécessaire de s’aimer pour faire un enfant ? » il était inconcevable de trahir sa confiance en disant oui ou en s’embrouillant dans des explications alambiquées. Héloïse avait donc dit : « Non, ce n’est pas nécessaire. Il suffit d’aimer faire l’amour, ce qui peut être très agréable même avec une personne qu’on n’aime pas vraiment. Tu comprends ? — Est-ce que tout le monde aime ça ? — Peut-être pas. Mais la plupart des gens aiment ça. — C’est pour ça qu’il y a des enfants qu’on n’a pas voulus ? — Oui, entre autres. Tu comprends, le mécanisme que je vous ai expliqué fonctionne indépendamment des sentiments. On peut aimer et ne pas réussir à avoir des enfants, et... l’inverse. »
Commenter  J’apprécie          170
- (..) Seulement maintenant, si je cherchais quelqu'un pour refaire ma vie, ce serait quelqu'un de différent. Femme ayant souffert, comme on dit dans Le Chasseur Français.
- C'est quoi, Le Chasseur Français ?
- Oh, un mensuel sur la chasse, vous savez, la vraie chasse : fusils, affût, munitions, mais qui publie aussi les meilleures annonces matrimoniales du pays. C'est une institution en France.
- En somme, ils font de la chasse en tout genre.
- Oui, mais dans le genre sérieux et orthodoxe. Je ne pourrais pas y faire passer une annonce, même en affichant le chiffre de mes espérances, pour trouver une douce compagne.
Commenter  J’apprécie          30
Quand j'étais petite fille à Vienne, mon père nous avait un jour raconté cette histoire, que je te livre ici : C'est dans une école religieuse : le professeur de français demande aux élèves de faire une rédaction brève, dans laquelle il y ait de la religion, de la noblesse, du sentiment maternel, et du mystère. Et une petite fille écrit cette simple phrase : "Mon Dieu, s'écria la duchesse, je suis enceinte et je ne sais même pas de qui !"
As-tu besoin que je t'explique plus longuement ce qui m'arrive ?
Commenter  J’apprécie          10
As-tu remarqué que quand une maladie est à prédominance féminine, on ne la prend pas au sérieux ? Ma parole, si l'hémophilie, par exemple, touchait les filles, on dirait que c'est de l'hystérie.
Commenter  J’apprécie          10
Ma mère était ce que Valéry appelle une emmerdante, une emmerdeuse et une emmerderesse.
Commenter  J’apprécie          10
Ce désir de possession totale, insupportable, où le moindre signe d'intérêt pour quelqu'un d'autre m'est souffrance.
Commenter  J’apprécie          10
Au fond, ce qui me perdra un jour, c'est la beauté de certaine voix.
Commenter  J’apprécie          40
Mieux vaut un père mort, que tu pourras légèrement idéaliser, qu’un père comme risquait de le devenir François : immature, jaloux de son enfant, faisant des scènes.
Commenter  J’apprécie          60
Je ne sais pas si l’essence de la féminité se trouve dans les talons aiguilles, mais on ne peut nier qu’elle soit dans l’utérus, et je crains fort que de ce côté il n’y ait un problème.
Commenter  J’apprécie          10
Ma seule consolation c’est que les hommes ne rendent pas toujours les femmes heureuses et que, peut-être, nous ne sommes pas pires.
Mais nous n’y pouvons rien. Tu as été à mon avis la meilleure des mères et tu l’es encore en admettant ce qui se passe. Accusons plutôt l’hérédité.
Commenter  J’apprécie          20
On ne devient pas frigide comme ça, c’est pas vrai. C’est le moteur qui a besoin d’être chauffé, c’est tout.
Commenter  J’apprécie          00
Il y a dans la vie de bonnes choses dont on ne se prive pas impunément pendant deux ans et demi. Pas tellement je crois pour des raisons d’ordre psychologique, mais pour des raisons hédonistes. Je lui ai demandé si ses propres ruptures avaient été douloureuses, et pourquoi finalement une fille qui avait l’air si facile à vivre avait, de son propre aveu, été plaquée. « Mais c’est que je ne suis pas si facile à vivre. Il y a des choses auxquelles je tiens ferme, et mon travail en est une.
Commenter  J’apprécie          20
Enfin, quand on aime on passe par-dessus tout ça. L’amour n’est pas censé nous rendre la vie confortable. Je suis habituée à la clandestinité, à la tromperie. Je vis au milieu de femmes intouchables. Car il n’y a pas que les mineures, il y a aussi les profs, et ce ne serait pas bon pour la discipline.
Commenter  J’apprécie          00
Le folklore des ouvriers (aux mains calleuses, comme dit ta future belle-fille) et des gamelles apportées par leurs femmes dévouées, c’est fini. La « télé », comme ils disent, a tué tout ça. Nous assistons aux derniers soubresauts de .a bête, malgré les apparences. Ce sont les gamins gâtés de la bourgeoisie qui s’agitent : des marmots nourris au lait en poudre, habillés luxueusement, ne sachant même pas qu’une chaussure, ça peut se ressemeler, qu’un manteau, ça peut se retourner et se re-retourner, et que la consommation c’est une sorte de paradis, pour qui a crevé de faim.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hélène de Monferrand (196)Voir plus

Quiz Voir plus

Cherchez l'intrus !

Trouvez l'intrus !

Victor Hugo
Gustave Flaubert
Prosper Mérimée
Denis Diderot

11 questions
271 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}