Citations de Héloïse Cordelles (58)
Les armes de poing sont mes amies, les vraies, les seules, depuis que j’ai douze ans. Je connais parfaitement leurs cœurs froids, leurs bouches béantes, leurs rouages précis. Elles ne vous trahissent pas. Pas comme les êtres humains.
J’avais basculé dans un autre monde au moment où j’avais perdu le contrôle de ma raison. Mes sens m’avaient trahie de la pire des façons. Inconsciemment, j’avais accepté ses caresses humiliantes. À présent, j’évoluais dans un univers rempli de brouillard. Pour fuir la réalité. La honte. J’aurais souhaité mourir. Je n’avais voulu ressentir que de la haine et du dégoût pour lui. Mais ce salaud avait réussi à faire naître des sensations inattendues en moi.
Au comble de l’excitation, je me retenais pourtant de la pilonner. Je n’avais pas l’habitude d’être doux avec mes partenaires. Mais puisque c’était son premier coït, je fis l’effort surhumain de me contenir. Mais, même avec cette lenteur d’escargot, chaque plongée dans sa chatte étroite me faisait toucher le Paradis.
Mes lèvres frôlèrent le bouton saillant, avant de le happer tout entier. Je me mis à le téter. Son goût sucré se répandit dans ma bouche. Un vrai délice ! Je marmonnai de gourmandise et suçai plus avidement. Je sentis alors son mamelon durcir. Par jeu, je le mordillai et le distendis entre mes dents. J’alternai ainsi les coups de langue et les morsures. Entre douleur et plaisir. Sa respiration s’emballa.
Je dégustai l’autre téton de façon aussi sensuelle. Sa saveur me rendait encore plus accro à elle.
Raelyn se rendait-elle compte qu'elle avait tapé dans l'oeil du boss du 'Ink & Steel' ? C'était les affirmations de Matteo. Son petit ami lui avait confié qu'Aden restait rarement seul avec une fille pendant plus de dix minutes sauf pour la sauter. Et comme une telle chose ne s'était pas produite, Lexie en avait déduit qu'il avait essayé de la séduire. Elle contint de justesse un fou rire. Une nonne et un bad boy ! Ces deux-là formeraient un duo étonnant.
Raelyn secoua tristement la tête en voyant que l'autre goujat ne s'était pas donné la peine de ralentir. Ce salaud sans coeur continuait sa route sans se retourner. Le bad boy dans toute sa splendeur ! Il ne fallait rien attendre de lui....Pour montrer sa supériorité, il n'avait pas hésité à lui aboyer au visage alors qu'il faisait deux fois sa carrure. Et il avait réussi puisqu'elle avait été tétanisée comme un lapin pris dans les phares d'une voiture ! Il devait collectionner les femmes et les jeter sitôt après les avoir consommées. Il jouit de son physique attrayant. Elle se rappela qu'elle-même n'avait pas été insensible....Elle grinça des dents et regretta amèrement cette fraction de seconde de folie passagère.
Aide-moi à me détacher de toi, à te détester comme tu me hais. Rends-moi ma liberté d’esprit ! Révèle-moi ce que tu caches et je parviendrai à me désintoxiquer de toi.
Elle a tout à fait le droit de se trouver ici puisqu’elle a payé son ticket d’entrée. L’argent n’a ni d’âge ni d’odeur !
L’amour pouvait effectivement conduire à commettre toutes sortes de conneries !
C’est incroyable ! Avec lui, je n’ai pas besoin de parler pour qu’il me comprenne et exauce mes fantasmes les plus secrets. Je me sens une femme, belle et désirable, quand il pose son regard clair lumineux sur moi. J’existe, je suis une personne à part entière pour lui !
Rien de tel que l’attente pour entretenir le fil du désir.
Craig titillait, suçotait sans relâche le bourgeon ultra sensible. Chaque coup de langue, de dents lui faisait entrevoir le paradis. Son corps alangui se cambrait, ondulait sauvagement sous les vagues de volupté, incapable d’en endiguer les flots. Elle ne maîtrisait plus ses membres qui tremblaient de bonheur.
Je bloquai mon souffle et esquissai un mouvement de recul quand il retira ses gants chirurgicaux, les roula en boule et les rangea dans la poche intérieure de sa veste. Chacun de ses gestes me mettait les nerfs à vif.
— Pourquoi n’as-tu pas obéi ? Réponds.
— Je suis restée… parce que je m’inquiétais… pour vous…, bégayai-je, la voix chevrotante.
Je sursautai quand il éclata d’un rire sarcastique.
— Tu es soit charmante, soit stupide, déclara-t-il, après avoir fait claquer sa langue contre son palais. Et maintenant que tu m’as vu à l’œuvre, tu es rassurée sur mon sort ?
— Maintenant… j’ai très peur… de vous…
Elle était une bombe pulpeuse et ses formes remplissaient parfaitement les paumes d’un homme.
Le rôle de l’homme de loi consistait non pas à l’acquitter, mais à réduire considérablement sa peine, en invoquant les circonstances atténuantes.
Il était toxique.
Elle était pathétique.
Putain, mais qu'est-ce qu'elle a à me fixer comme ça ! Cette petite blonde lui donnait l'impression d'être un démon jaillissant des entrailles de l'enfer alors qu'il n'avait surgi que d'un passage sombre. Aux dernières nouvelles, il était loin de ressembler à un monstre....La preuve, toutes les filles se jetaient à sa tête. Bordel, si elle continuait de le dévisager comme une bête de foire, dans deux seconds, il allait lui donner raison et la déchiqueter !
Et, pour la première fois de ma vie, je regrette qu'une femme ne puisse pas parler
Tout à coup, je m’arrachai à ce moment de folie. Les jambes flageolantes, abasourdie, je m’éloignai de lui, le souffle court. Il déglutit pour reprendre une respiration normale. Qu’est-ce qui m’arrivait ? Une minute plus tôt, je lui hurlais dessus et, l’instant d’après, je succombai à sa voix charmeuse et à la sensualité de son baiser. C’était impossible ! Pendant qu’il pressait sa bouche contre la mienne, j’avais ressenti un sentiment familier, comme si je le connaissais intimement. Or, tout ce que nous avions jamais échangé, c’étaient des réflexions caustiques pour agacer l’autre. D’où me venait cette impression d’être liée à lui ? La culpabilité m’avait fait perdre la tête. Sous le choc, je me dirigeai vers la porte quand il me saisit par le poignet.
— Attends, Livia !
— Non ! répliquai-je, en me libérant de sa poigne. Mission accomplie, monsieur Langston ! Brent traite Blackie comme s’il était un pestiféré. Vous avez obtenu ce que vous vouliez ; je n’ai plus rien à faire ici.
— Bon sang ! Il faut qu’on parle… Je levai le menton, les mâchoires crispées, en comprenant qu’il faisait allusion à notre baiser.
— Il n’y a rien à dire, grondai-je, entre mes dents. C’était un moment d’égarement. Tu m’as consolée et je t’en remercie. Mais cela n’arrivera plus.
— Tu en es sûre ? jeta-t-il sur le ton de la provocation. À ta place, je ne serais pas aussi catégorique. Tu sais à quel point c’est explosif entre nous… Tu m’agaces autant que tu m’attires. Ose dire que tu ne ressens pas la même chose. Tu as envie de me décapiter, mais, dès que je t’ai embrassée, tu as oublié ta rancœur pour te laisser aller dans mes bras… Je pinçai les lèvres. Inutile de me rappeler ma stupidité !
— Ça suffit ! Je vais rassembler mes affaires.
— Tu crois que je vais te laisser repartir comme si de rien n’était ?
— Marek, si tu veux un bon conseil : va te faire soigner !
— Si tu tentes quoi que ce soit, je n’hésiterai pas à te blesser. Tu es ma propriété et tu me serviras, quel que soit ton état, c’est clair ?
— Oui… très clair, répondis-je d’une petite voix, en baissant les yeux.
Je poussai un soupir proche du découragement et tournai ma tête vers la vitre. Dehors, il faisait sombre. Aussi sombre que le destin que Killian me réservait.